Aujourd’hui quatre Gilets Jaunes comparaîtront devant le tribunal correctionnel (francophone) de Bruxelles. Trois d’entre elles sont suspectées d’avoir participé aux affrontements lors de la manifestation du 30 novembre (voir notre article). Le quatrième a quant-à-lui été interpellé le 8 décembre dans le cadre d’un deuxième rassemblement (voir notre article). L’un d’entre eux est accusé de rébellion et coups et blessures volontaires infligées à un agent de police. Les autres sont accusés d’avoir jeté des pierres vers la police.

Arrestation lors d'une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

La police va pouvoir recourir à des caméras temporaires dans certains lieux fermés accessibles au public, explique un nouvel arrêté royal datant du 6 décembre et publié au Moniteur le 18. Il s’agit des lieux où sont organisés des événements de nature culturelle, sociale, festive, folklorique, commerciale ou sportive, qui sont considérés comme des grands rassemblements. Seuls les rassemblements représentant un risque particulier pour la sécurité publique seront visés par cette surveillance spécifique.

Ces caméras temporaires s’ajouteront ainsi, le temps d’un événement, aux 300 000 caméras permanentes déjà installées dans les rues, les bâtiments publics et privés ou les galeries commerciales. Elles s’ajouteront également aux bodycams déjà utilisées par les policiers en intervention. Le bourgmestre, en accord avec le gestionnaire du lieu de rassemblement, et le chef de corps sera ainsi habilité à demander le déploiement d’une telle surveillance policière lors d’un rassemblement “à risque”. Chaque événement sera en tout cas examiné au cas par cas.

Outre ces manifestations, l’arrêté royal annonce également que des caméras temporaires pourront désormais être installées dans les palais de justice, dans les cours et tribunaux, pour des procès sensibles.

Le .pdf de l’arrêté royal

Caméras de surveillance (archive)

Caméras de surveillance (archive)

La police de Liège en Belgique déclare qu’elle s’équipe d’un nouveau logiciel « d’analyse et d’exploitation des réseaux sociaux de la zone », pour un budget de 26.000 euros et qui serait capable d’analyser le contenu des réseaux sociaux. Ce logiciel serait opérant d’ici quelques semaines. Il permettra aux forces de l’ordre de poursuivre un double objectif : faire du renseignement et mener des enquêtes judiciaires.

Source de renseignement et d’archive, les réseaux sociaux sont aussi un lieu d’organisation sur lequel les autorités cherchent à avoir plus de contrôle, notamment pour prévoir ce qui selon eux relèvent d’un trouble à l’ordre public.

Belgique : La police de Liège acquiert un logiciel pour surveiller les réseaux sociaux

Alors que deux personnes se disputaient violemment, vers 2h00, place de l’Université, dans le centre de Louvain-la-Neuve, des policiers en civil fêtaient un anniversaire à proximité. Précisant préalablement leur profession, les agents sont intervenus en vue de séparer les belligérants. Là-dessus, des militaires de la caserne d’Heverlee, passablement éméchés, se sont mêlés au conflit. Ils s’en sont violemment pris aux policiers auxquels ils ont asséné de nombreux coups de pied et de poing. Des renforts des autres zones de police de l’arrondissement ont été requis.

Neuf policiers ont été blessés. Trois ont été hospitalisés. Six militaires impliqués dans la bagarre ont été privés de liberté. Le parquet s’oriente vers une citation devant le tribunal correctionnel, dans le cadre d’une procédure accélérée.

La place de l'Université à LLN

La place de l’Université à LLN

[English Below, français au-dessus]

Inan Dogan est un militant communiste kurde originaire de Dersim et habitant à Liège, il est réfugié depuis 2010 en Belgique. Il a été arrêté en Allemagne ce 15 décembre en vertu d’un mandat Interpol demandé par la Turquie, alors qu’il se rendait aux mobilisations de solidarité pour Musa Asoglu à Hambourg. La Turquie l’accuse d’appartenir au DHKP-C (Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple). Le 18 décembre il a été présenté devant le juge qui a décidé de le garder en détention pour quatre mois, alors que la Turquie doit transmettre son dossier d’accusation dans les 40 jours. Inan Dogan a commencé une grève de la faim dès son arrestation. La section belge du Secours Rouge International et le Front Populaire, Turquie (Halk Cehesi) appellent à la libération de Inan Dogan et appellent toutes les forces progressistes, démocrates et révolutionnaires à se mobiliser pour sa libération !

Inan Dogan is a Kurdish communist militant born in Dersim and living in Liège. He’s a refugee in Belgium since 2010. He was arrested on December 15th following an Interpol arrest warrant released by Turkey. Erdogan’s regime is accusing him of being a member of DHKP-C (Revolutionary People’s Liberation Party/Front). On december 18th, he was presented to a judge who decided to detain him for four months, even if the Turkish State has only 40 days to present a case against him. Inan Dogan went on hunger strike as soon as he was arrested. The belgian section of International Red Help (Secours Rouge) and the People’s Front (Halk Cephesi – Front Populaire, Turquie) demand the immediate release of Inan Dogan and call for a large mobilisation of progressive, democratic and revolutionary forces for his release !

Free Inan Dogan

Free Inan Dogan

Inan Dogan, réfugié depuis 2010 en Belgique, kurde de Dersim habitant à Liège a été arrêté ce 15 décembre alors qu’il se rendait aux mobilisations de solidarité pour Musa Asoglu à Hambourg. Il a été arrêté en vertu d’un mandat Interpol demandé par la Turquie, cette dernière l’accuse d’appartenir au DHKP-C. Hier, il a été présenté devant le juge qui a décidé de le garder en détention le temps de recevoir le dossier d’accusation turc. Inan Dogan a commencé une grève de la faim dès son arrestation.

Liberté pour Inan Dogan

Liberté pour Inan Dogan

La Région de Bruxelles-Capitale va prendre un arrêté d’interdiction de toute manifestation sur l’ensemble du territoire régional bruxellois ce dimanche. Cette décision s’explique par l’organisation d’une manifestation importante programmée ce dimanche à l’initiative de mouvements d’extrême droite afin de protester contre la signature par la Belgique du Pacte Global pour les Migrations à Marrakech. Cet appel avait provoqué l’appel à une contre-manifestation antifasciste qui tombe sous le coup de cette interdiction.

L'appel à la contre-manif (détournant l'appel à la manif)

L’appel à la contre-manif (détournant l’appel à la manif)

Mardi 11 décembre, des jeunes de Montois ont manifesté sur la Grand Place pour la libération de Mustapha Awad enfermé à la prison israélienne de Gilboa depuis 145 jours pour avoir critiqué la politique d’occupation d’Israél. Il a été condamné à un an de prison le 28 novembre pour « appartenance à une organisation illégale » (ndlr : le FPLP) (voir notre article). Cette manifestation a été organisée par la troupe Raj’een Dabkeh, une troupe de danse engagée politiquement pour la Palestine et créée par Mustapha Awad.

Manifestation de soutien à Mustapha Awad à Mons, le 11 décembre 2018

Manifestation de soutien à Mustapha Awad à Mons, le 11 décembre 2018

Le jugement dans le procès des hébergeurs de migrants s’est fait attendre ce mercredi, à cause de contrôles à l’entrée de la salle d’audience. Les journalistes Myriam Berghe et Anouk Van Gestel ont finalement été acquittées, les huit autres prévenus ont écopé de peines de prison avec sursis, à l’exception d’un homme qui faisait défaut et pour lequel la peine est donc ferme.

Ces douze personnes étaient poursuivies pour une prévention de trafic d’êtres humains (voir notre article). Parmi elles figuraient des citoyens belges, notamment deux journalistes et un assistant social, qui avaient hébergé chez eux des migrants, en 2017. Le tribunal a estimé que les citoyens belges prévenus ne pouvaient pas être considérés comme complices d’un trafic d’êtres humains pour avoir hébergé des migrants impliqués dans un tel trafic. Le tribunal a par contre condamné les huit autres prévenus, de nationalité étrangère et sans titre de séjour en Belgique, à des peines de prison de 12 à 40 mois de prison, avec sursis pour sept d’entre eux, pour trafic d’êtres humains. Il considère qu’ils ont fait passer d’autres migrants vers la Grande-Bretagne, contre rémunération.

Haie d'honneur pour les inculpé(e)s

Haie d’honneur pour les inculpé(e)s

Trois syndicats de policiers, en front commun, souhaitent organiser un rassemblement de policiers jeudi 13 décembre. Ils ont choisi Wavre, la ville d’origine du Premier-ministre pour faire entendre leurs revendications. Mais la bourgmestre MR leur interdit de manifester par crainte « que l’action ne dégénère si elle est infiltrée par des personnes extérieures ».

Rassemblement syndical policier (archive)

Rassemblement syndical policier (archive)