La commémoration pour les 30 ans de l’assassinat de Thomas Sankara, organisée au Sacco-Vanzetti par l’association Semett avec le soutien du Secours rouge, a été un franc succès. Le local était bondé (80 personnes) et la conférence d’Amzat Boukari sur le thème de « Thomas Sankara, anti-impérialisme, féminisme et panafricanisme » a été d’une très grande qualité. Tous les bénéfices de la soirée seront versés aux prisonniers du Pan African Congres, organisation de résistance à l’appartheid soutenue par Sankara, qui a mené la lutté armée contre le régime raciste de Pretoria avant et après l’ANC, ce qui explique que nombre de ses combattants ont été exclus de l’amnistie liée aux accord signés par l’ANC avec le gouvernement blanc.

La conférence au Sacco-Vanzetti

La conférence au Sacco-Vanzetti


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Un « Bus pour Öçalan » (le leader emprisonné du PKK que personne n’a vu depuis plus d’un an) sillonne l’Europe dans le cadre d’une campagne de solidarité. Alors qu’il se trouvait à Anvers, le bus a été attaqué par l’extrême-droite turque. La situation a tourné à la bagarre générale, au moins une centaine de personnes étaient impliquées. 41 personnes ont été arrêtées administrativement, dont les responsables kurdes qui se trouvaient dans le bus. Deux heures après le début des événements, la police anti-émeute était toujours déployée et un hélicoptère de la police survolait toujours les lieux.

La police anti-émeute déployée Brederodestraat

La police anti-émeute déployée Brederodestraat

Le bus pour Öçalan

Le bus pour Öçalan

Cette « petite » affaire aura tout de même duré six ans, mais la chambre des mises vient de confirmer la décision de la chambre du conseil de requalifier les « atteinte à l’honneur, calomnie, diffamation, incitation au meurtre » en « injures », tombant donc sous le coup de la prescription et mettant fin aux poursuites contre le présumé concepteur et les présumés porteurs des pancartes. Des pancartes qui avaient sillonné les manifestations bruxelloises d’octobre 2011 à juin 2012 en représentant le Commissaire Vandersmissen (voir l’ensemble de l’oeuvre ici) une gazeuse à la main surplombant la légende « Obersturmfuhrer Vandersmissen ».

Un aperçu de la pancarte

Un aperçu de la pancarte

Le Comité belge pour la levée de l’état d’urgence en Turquie et le SAD (Syndicat des avocats pour la démocratie) appellent à manifester pour Nuriye et Semih.
Rassemblement de soutien à Nuriye et Semih ce vendredi 20 octobre, jour de la troisième audience de leur procès à Ankara, à 16:00 devant le Consulat de Turquie (4 rue Montoyer, à Bruxelles).

(La manifestation aura donc lieu juste avant la manifestation pour Georges Abdallah et non loin.)

Liberté pour Nuriye et Semih

Liberté pour Nuriye et Semih

Dans la nuit du 13 au 14 octobre, des membres du « Collectif Mendiant(e)s d’Humanité » ont tenté d’ouvrir un nouveau bâtiment vide situé non loin du parlement Wallon, rue Notre Dame, à Namur. La police est arrivée assez rapidement, alertée par une voisine. Ludwig Simon a voulu récupérer son pied de biche, Ludwig est un militant mendiant déjà médiatisé lors du mouvement contre le règlement anti-mendicité et suite à la répression d’une occupation de la place d’Armes le 8 juillet dernier. Il a ensuite été mitraillé à coups de flash-ball une dizaine de fois par les agents du Groupe d’Intervention Spéciale, bien connu pour leurs méthodes brutales. Il semblerait qu’une fois à terre il fut également frappé au visage par les agents. Dès le lendemain matin, les médias et le Procureur du Roi ont relayé la version policière incriminant Ludwig (qui aurait selon la police « foncé vers eux avec le pied de biche en criant qu’il allait les tuer ») et les mendiants qui se sont pourtant fait expulser sans opposer de résistance, comme à leur habitude. Le collectif occupe actuellement un bâtiment public rue d’Arquet et devait le quitter mais suite aux récents reportages sur le logement à Namur il a reçu un délai de 15 jours supplémentaires. Un travailleur de l’Abri de Nuit qui avaient émis des critiques à l’égard de la ville de Namur aurait également été licencié.

Ludwig Simon

Ludwig Simon

La loi anti-squat a été votée ce 5 octobre à la chambre des représentants. Cette loi visant à criminaliser l’occupation d’immeubles ou d’habitations vides permettra des peines allant de 15 jours à 2 ans d’emprisonnement et une amende allant de 26 à 300€. Elle supprime aussi l’inviolabilité du domicile de fait qui protégeait jusqu’alors les occupations contre la police et les propriétaires.

Manifestation contre la loi anti-squat ce vendredi 13 octobre, Porte de Namur (Bruxelles) à 18h. Une autre manifestation aura également lieu le 1e novembre, lieu à déterminer.

Manifestation contre la loi anti-squat

Manifestation contre la loi anti-squat

Comme tous les samedis, une manifestation aura lieu samedi prochain. Le lieu et l’heure change chaque semaine. Ce 14 octobre, rassemblement devant la gare de Bruxelles-Central de 15h à 17h. Voir l’événement Facebook. Nuriye et Semih sont deux enseignants turcs de gauche, licenciés lors des purges qui ont fait suite au « Coup d’état ». Ils se sont mis en grève de la faim pour récupérer leur emploi, une grève de la faim qui a cristallisé un grand mouvement de solidarité en Turquie et ailleurs, pour Nuriye et Semih, contre l’état d’urgence, contre les purges,… Le pouvoir turc a réagi en les enfermant, mais Nuriye et Semih ont poursuivi la grève de la faim, elle dure désormais depuis plus de 200 jours.

Liberté pour Nuriye et Semih !

Liberté pour Nuriye et Semih !

Jeudi, le tribunal de première instance de Bruxelles a jugé recevable mais non fondée l’action en justice introduite deux jours plus tôt par Infrabel, la société gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire, contre Michel Abdissi, le président de la CGSP Cheminots. Le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire avait assigné le syndicaliste devant l’instance bruxelloise afin de réclamer une amende de 1.000 euros par personne et par infraction si des voies ferrées étaient occupées par des individus lors des actions prévues par le syndicat socialiste ce mardi 10 octobre.

Malgré cette décision, Infrabel entend maintenir la pression sur les grévistes. Elle a déposé une nouvelle requête unilatérale en justice. Requête reçue favorablement. Elle est cette fois dirigée non plus contre le dirigeant syndical, mais contre « quiconque » se trouvera en situation de compromettre la sécurité du rail. Les personnes qui se rendent sur les voies pour bloquer les trains pourront être condamnés à payer 1.000 euros d’astreinte.

Grève à la SNCB (archive)

Grève à la SNCB (archive)

Le squat de l’Orme (37 rue de l’Orme à Etterbeek) a été expulsé il y a quelques jours. Vers 14h30, une personne qui s’apprêtait à y rentrer a été plaquée au mur par des policiers, les clés du squat lui ont ainsi été prises et une dizaine de policiers ont pu rentrer dans l’occupation. Deux personnes se trouvant dans l’occupation ont été contrôlées et priées d’évacuer, mais l’arrivée de solidaires sur place leur a permis de récupérer une partie de leurs affaires. De nombreux effets des squatteurs sont apparemment restés sur place. Cette expulsion est la dernière d’une longue série, alors qu’une nouvelle loi s’apprête à être votée interdisant le squat en tant que tel alors que des milliers de bâtiments bruxellois restent vides.

C'est vide j'occupe, non à la loi antisquat

C’est vide j’occupe, non à la loi antisquat