Dix à quinze zones de police locale disposeront prochainement de pistolets à impulsion électrique (taser) dans le cadre d’un projet pilote, a confirmé mardi le cabinet du ministre de l’Intérieur. Au total, 35 zones de police s’étaient portées volontaires pour recevoir des armes de ce type. Avec un taser ou une arme à électrochocs, les muscles du corps sont temporairement paralysés. Il a causé de nombreux morts aux USA par arrêt cardiaque. Si le projet pilote se déroule bien, le feu vert définitif sera donné pour que des armes de ce type puissent être employées. Les polices locales pourraient ensuite décider si elles souhaitent bénéficier ou pas de ces équipements.

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La manifestation qui devait avoir lieu ce matin à 10h à la Place du Luxembourg a été attaquée par la police. Selon la police, toute manifestation ayant trait à la Turquie est interdite pour le moment « par craintes d’attaques » de la part des fascistes turcs. La police a appliqué elle-même cette règle moins d’une minute après le début de la manifestation en arrachant la banderole des mains des manifestants avant de les plaquer au sol et de les traîner dans la boue. Quinze manifestants ont été colsonnés durant une vingtaine de minutes et relâchés après prise d’identité. La police de Liège avait également empêché une distribution de tracts pour la libération de Musa à la Place Saint-Lambert il y a trois jours.

La soirée de solidarité qui avait lieu hier soir au Sacco-Vanzetti a elle été un succès, avec une salle comble, un repas solidaire, une projection d’une interview de Musa Asoglu et une intervention du Comité « Liberté pour Musa Asoglu ». Des milliers de tracts informant de la situation de Musa ont été distribués à la Place de la Monnaie quelques heures avant.

30 secondes avant l'intervention  de la police, le 22 février dernier

30 secondes avant l’intervention de la police, le 22 février dernier

Accusé puis acquitté en Belgique dans la fameuse « affaire DHKP-C », le révolutionnaire turco-néerlandais Musa Aşoğlu n’a pas fini d’être harcelé par les États alliés au régime turc. Il a finalement été arrêté le 2 décembre dernier par la police allemande à Hambourg. Musa Aşoğlu est depuis incarcéré uniquement sur base des dossiers des services anti-terroristes turcs, qui ont de lourds antécédents de dossiers construits à base de faux éhontés et de prétendus « aveux » extorqués sous la torture.

plus d’information

Programme d’actions pour aujourd’hui et demain à Bruxelles
Mardi 21 février de 14H00 à 16H00: Stand et distribution de tract place de la Monnaie
Mardi 21 février à 18H00: soirée de solidarité au Sacco-Vanzetti, avec informations, initiative culturelle et buffet turc
Mercredi 22 février à 10H00: Rassemblement place du Luxembourg
Mercredi 22 février de 17H00 à 19H00: Écrivons aux prisonniers politiques en Turquie, au Sacco-Vanzetti.

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Le tribunal correctionnel de Bruges a condamné aujourd’hui lundi Fehriye Erdal par défaut à 15 ans de prison. Fehriye Erdal n’a pas assisté au procès, qui a débuté le 5 décembre. Le ministère public avait requis 30 ans de réclusion pour la militante du DHKP-C. Le 9 janvier 1996, l’oligarque turcs Özdemir Sabançi, son secrétaire et Haluk Gorgün, directeur-général de Toyota Turquie, étaient abattu dans les locaux de la Holding Sabançi à Istanbul. A cette époque, Erdal y travaillait comme serveuse. Selon la justice turque, elle aurait donné accès au commando du DHKP-C.

En 1999, Erdal avait fui vers la Belgique et avait été interpellée à Duinbergen, en Flandre occidentale. Elle avait réussi à se soustraire à la surveillance policière en 2006. Elle avait finalement été condamnée à deux ans de prison avec sursis pour non-respect de la législation sur les armes. Entre-temps, la Turquie avait réclamé son extradition pour juger l’affaire Sabançi. La famille Sabançi a porté plainte et s’est portée partie civile en Belgique. La cour de cassation a décidé que la justice belge était compétente pour juger cette affaire.

Rassemblement dénonçant le procès devant le tribunal de Bruges

Rassemblement dénonçant le procès devant le tribunal de Bruges

Un rassemblement est organisé samedi, place de la Monnaie à 14H, pour réclamer la justice pour les victimes de violences policières. Ce rassemblement veut rendre visible les cas de Mehdi, Younès et Benjamin et réclamer justice pour ces différentes personnes qui sont loin d’être des cas isolés. Le rassemblement est organisé par la Campagne Stop Répression (voir le site).

Manif Place de la Monnaie

Manif Place de la Monnaie

Plus de 500 personnes se sont rassemblées hier jeudi, à partir de 13H30, devant le palais de justice de Bruxelles pour s’opposer à la levée du secret professionnel dans le contexte terroriste (voir notre article). Quelques opposants se sont par la suite rendus symboliquement devant le Parlement fédéral, où la proposition de loi de la N-VA, soutenue par le MR, l’Open VLD, le CD&V et le cdH, sera discutée dans l’après-midi. Cette mobilisation a été initiée par le mouvement « École en colère » et le réseau wallon de Lutte contre la Pauvreté avec le soutien de nombreuses associations, de syndicats, de plusieurs écoles sociales, du Comité de Vigilance en Travail social ainsi que de la Ligue des Droits de l’Homme. Finalement, la Chambre ne s’est pas prononcée ce jeudi en séance plénière sur la proposition de loi. L’opposition a déposé une série d’amendements et a pu réunir suffisamment de députés pour obtenir leur examen par le Conseil d’Etat.

Le rassemblement des travailleurs sociaux

Le rassemblement des travailleurs sociaux

Sur Indymedia, un appel à rassemblement en solidarité avec Théo, violé par un policier en France, et contre la police. Rassemblement à 18h, Place Bara (derrière la Gare du Midi) ce vendredi 17 février.

Mise à jour 17/2
19:45: La plupart des gens présents sur place ont été arrêtés avant le début de la manifestation. On ne sait pas exactement combien de personnes ont été arrêtées (peut-être une trentaine). Elles ont été transférées vers les casernes d’Etterbeek. La police était présente en force derrière la Gare du Midi, de nombreuses patrouilleuses et combis ainsi que plusieurs voitures banalisées. L’hélicoptère a également été sorti.

22.15: Le gros des arrêtés n’aurait pas été emmené aux casernes mais dans un autre commissariat. Comme d’habitude pour ce genre de manifestation, la police a arrêté au hasard et embarqué de nombreuses personnes qui passaient par là.

Rassemblement

Rassemblement

La quatrième Reclaim The Night, marche de nuit féministe non-mixte afin de se réapproprier la rue la nuit contre les violences sexistes, a démarré du Mont des Arts mais s’est fait prendre dans un kessel rue du Grand Carme, dans le centre-ville. Durant la soirée, une centaine de manifestants s’est rassemblée devant les cordons de police en solidarité avec les manifestantes retenues. Elles ont été lentement relâchées en fin de soirée après avoir été fouillées une à une.

Manifestation solidaire autour des manifestantes retenues

Manifestation solidaire autour des manifestantes retenues

La Chambre vote jeudi deux projets de loi installant un nouveau cadre pour l’expulsion de personnes étrangères en séjour légal parfois de longue durée, un texte porté par le gouvernement au nom de la protection de l’ordre public et de la sécurité nationale. Il sera possible désormais d’expulser des ressortissants étrangers nés en Belgique ou y vivant depuis la prime enfance. Les personnes visées ne devront même pas nécessairement avoir été condamnées par la justice. Le flou règne sur les critères d’atteinte à l’ordre public ou à la sécurité nationale qui pourront justifier une expulsion. Les exceptions relatives à la liberté de manifester ses opinions ou à celle de réunion pacifique ou d’association sont retirées de la loi sur les étrangers, le secrétaire d’Etat les jugeant superfétatoire au regard de la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne.

Les expulsions relèveront dorénavant du seul Office des étrangers, en l’absence d’arrêtés du gouvernement et moyennant la disparition de l’avis de la commission consultative des étrangers. Les décisions doivent être motivées mais une exception est prévue lorsque les informations proviennent de la Sûreté de l’Etat (la défense des intéressés n’aura pas accès à ces informations puisqu’elles sont classifiées). Un contrôle de proportionnalité tiendra compte de l’intégration et de la situation familiale. Le Conseil du contentieux des étrangers (CCE) contribuera à en juger. Le recours suspensif de plein droit est supprimé, seule la procédure d’extrême urgence est maintenue. Des régimes distincts sont instaurés selon la longueur du séjour, selon qu’il s’agisse de citoyens européens ou non. Le projet de loi prévoit la possibilité d’imposer une interdiction d’entrée à des citoyens de l’UE. La loi cible les jihadistes partis combattre en Syrie mais tel qu’elle se présente, elle pourrait tout aussi bien s’appliquer à des militants proches de la gauche révolutionnaire turque ou kurde par exemple.

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Les travailleurs de Caterpillar Belgium à Gosselies (Charleroi) ont décidé ce lundi matin de partir en grève durant 24 heures au terme d’une assemblée générale du personnel. Quelques travailleurs ont bouté le feu à un engin mécanique, ce qui a nécessité l’intervention des pompiers sur le site. En fin de matinée, c’est à un tas de pneus disposé devant l’entrée du site que les ouvriers mécontents ont mis le feu. La direction a déclaré qu’elle allait essayer d’identifier les auteurs des dégradations. Les travailleurs contestent les primes de départ, jugées beaucoup trop faibles par rapport aux managers de l’entreprise.

L'engin incendié chez Caterpillar

L’engin incendié chez Caterpillar