Gabriel Pombo da Silva est sorti du régime d’isolement le 6 août dernier (il y était depuis le 17 juin) et a été transféré à Salamanque. C’est au moins la quatrième fois que Gabriel est transféré depuis qu’il a été extradé vers l’Espagne le 25 février 2013. Les autorités pénitentiaires tentent par tout les moyens de briser l’insoumission du prisonnier anarchiste. Immédiatement à son arriver à la prison de Salamanque, on lui a notifié que toutes ses communications seraient surveillées. Il peut néanmoins recevoir du courrier à sa nouvelle adresse :

Gabriel Pombo Da Silva
Centro Penitenciario de Topas – Salamanca
Ctra. N-630, km. 314
37799 Topas (Salamanca)
Espagne

Gabriel a purgé 20 années de prison en Espagne (dont 14 en régime FIES), puis 9 en Allemagne. Il risque d’être extradé en Italie suite à l’opération Ardire où la police italienne a visé deux prisonniers anarchistes : Gabriel et Marco Camenisch.

Alfon Fernandez avait été arrêté le 14 novembre 2012 lors de la grève générale européenne en se rendant à un piquet. Il était accusé de détention d’explosifs et placé en détention provisoire, sous un régime de haute sécurité (FIES), en attente du jugement. Dans les trois semaines qui ont suivi cette arrestation, ses amis et ses voisins mais aussi de nombreuses organisations politiques et sociales se sont mobilisées pour dénoncer un montage policier et réclamer sa libération. Des manifestations ont eu lieu dans des dizaines de villes espagnoles, mais également ailleurs en Europe et en Amérique du Sud. Suite à cette énorme mobilisation sous le mot d’ordre « Alfon Libertad ! », Alfon avait été libéré le 9 janvier 2013. A présent, le procès d’Alfon arrive et le comité de soutien appelle à des mobilisations partout où cela est possible le 16 septembre. Alfon risque 5,5 ans de prison.
Voir le blog de soutien

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Comme prévu (voir notre article), mardi matin à 9 heures, le militants du PCE(r) et des GRAPO Enrique Kuadra Etxeandia a quitté la prison de Daroca au terme de sa troisième détention. Des militants solidaires et des proches étaient venus du Pays Basque, de Madrid et de Galice pour le saluer. Kuadra Etxeandia a été emprisonné en Espagne de 1980 à 1985, en France de 1986 à 1987, et en Espagne de nouveau de 1995 à 2014;

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Enrique Kuadra Etxaendía est né à Barakaldo (Bizkaia, Pays Basque) le 9 juin 1950. Militant communiste, membre du PCE(r) et des GRAPO. Sauvagement torturé à son arrestation, emprisonné à deux reprise, d’abord pendant trois ans, puis pendant dix-neuf ans. Il est âgé de 62 ans et souffre d’un cancer, il sera libéré après-demain matin 22 juillet de la prison de Daroca (Saragosse).

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La nouvelle législation sécuritaire du gouvernement Mariano Rajoy a été adopté le 11 juillet, après neuf mois de controverses. Le nouveau dispositif est clairement taillées sur mesure pour répondre aux diverses formes de protestations nées avec la crise, en accordant à l’administration un pouvoir punitif arbitraire sans précédent depuis Franco.

Contre les campements dans des lieux publics popularisés par le mouvement des Indignés, le texte punit le « refus de dissolution de réunions et de manifestations dans des lieux de passage public ». Contre les rassemblements visant à empêcher les expulsions immobilières, innombrables avec la crise et combattues par différents collectifs, la nouvelle loi punit « l’obstruction visant à empêcher à toute autorité ou employé public » l’exécution des « résolutions administratives ou judiciaires ». Contre les incidents qui ont émaillé les fins de manifestations au cours des dernières années : un article vague dédié à « la perturbation au déroulement d’une réunion ou manifestation » donne le champ libre aux interprétations policières.

Pour ces différentes atteintes à l’ordre public, la sanction encourue s’échelonne de 600 à 30.000 euros. Le même tarif s’applique aux rassemblements non-autorisés aux abords du Congrès des députés, du Sénat ou des Assemblées régionales. Pour les fautes qualifiées de « très graves » (parmi elles, l’organisation de manifestations non autorisées dans des infrastructures publiques susceptibles de mettre en danger les personnes ou simplement de « perturber le fonctionnement des services publics » ), l’amende peut aller jusqu’à 600.000 euros, 70 ans du salaire minimum espagnol. Ces peines n’ont pas besoin de juge pour être prononcées. Elles sont à la discrétion du Ministère de l’intérieur pour les plus graves, voire du Secrétaire d’État à la sécurité pour les autres.

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Depuis le 17 juin, le prisonnier anarchiste Gabriel Pombo Da Silva se trouve en isolement total dans la prison de A Lama pour avoir refusé d’être placé dans un module de « máximo respeto »et d’accepter les contraintes qui en découlent, ainsi que pour avoir refusé d’être mis en cellule avec un autre prisonnier, ce qu’ils ont déjà essayé de lui imposer à plusieurs reprises. Des recours juridiques ont été faits contre cette situation, ainsi qu’une campagne de fax, d’appels téléphoniques et de courriers postaux aux institutions pénitentiaires.

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Gabriel Pombo Da Silva
C.P A Lama
Monte Racelo s/n
36830 A Lama (Pontevedra)
Espagne

Une manifestation de solidarité avec Pepita Seoane Vaz et de dénonciation de la criminalisation de la solidarité s’est tenue à La Corogne le 7 juin. Josefa Seoane Vaz, 75 ans, a été appelé à comparaitre par les procureurs de l’Audiencia Nacional, pour « apologie du terrorisme » et « justification d’une bande criminelle ». Josefa Seoane Vaz est la mère de Paco Cela Seoane, un prisonnier du PCE(r) et de l’ancien prisonniers des GRAPO (récemment libéré) Jesus Cela Seoane. Josefa avait déclaré, lors d’une interview, que la violence des GRAPO était une réponse à la violence de l’État. Elle risque deux ans de prison. C’est le 12 juin que commence son procès.

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La police espagnole a arrêté aujourd’hui dimanche une membre présumée d’ETA. Maria Jesus Elorza Zubizarreta, âgée de 66 ans, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par la France en 2006, a été arrêtée par la police à l’aéroport Adolfo-Suarez de Madrid-Barajas. Connue sous son pseudonyme de « Karakate », Zubizarreta aurait été membre de l’unité Donosti de l’ETA, responsable de l’exécution de plusieurs officiers de police dans les années 1980.

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Les affrontements continuent entre la police et les milliers de manifestants s’opposant à destruction du centre social occupé « Can Vies » à Barcelone. La police catalane a interpellé 23 personnes jeudi soir, lors d’une quatrième nuit d’incidents entre forces de l’ordre et groupes de jeunes protestant contre l’évacuation et la démolition d’un immeuble occupé depuis 17 ans et transformé en centre social. Cela porte à 61 le nombre des manifestants interpellés.

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