Le collectif Coup Pour Coup 31 vous invite à une petite réunion de présentation le samedi 29 septembre à 14h au Centre Culturel Alban Minville à Toulouse (1 place Martin Luther King – Métro Bellefontaine). Ce sera l’occasion de présenter sa plateforme, ses actions et son fonctionnement.

Présentation de Coup pour Coup

Présentation de Coup pour Coup

Le 17 juin 2012, six antifascistes étaient arrêté(e)s dans les rues de Hénin-Beaumont en se rendant à un rassemblement pour protester contre le risque d’élection de Marine Le Pen au second tour des élections législatives. Ils ont été brutalement avant d’atteindre le lieu du rassemblement et ont ensuite passé la nuit en garde à vue au commissariat de Lens.

Deux des antifascistes interpellé(e)s ce soir-là ont fait l’objet de poursuites judiciaires. Le premier, mineur, ne semble plus être inquiété pour le moment. Seb par contre, sera jugé au Tribunal de Béthune le 6 novembre 2012 pour « port d’arme de 6ème catégorie avec circonstance aggravante qu’au moins une autre personne était aussi en port d’arme » et pour refus de se soumettre à un prélèvement ADN.
Rassemblement de soutien devant le tribunal de Béthune ce mardi 6 novembre dès le début d’après midi.

Une soixantaine de personnes ont manifesté devant la cour d’appel de Colmar, pour apporter leur soutien aux 12 militants de Boycott 68 qui comparaissaient. Relaxés par le tribunal correctionnel de Mulhouse en décembre dernier, les prévenus sont poursuivis pour « provocation à la discrimination nationale, raciale ou religieuse » pour avoir mené une campagne au magasin Carrefour d’Illzach en septembre 2009 et mai 2010. Ils appelaient les clients de l’hypermarché à ne pas acheter de produits provenant d’Israël pour dénoncer la politique de ce pays à l’encontre des Palestiniens.

Les avocats de la défense remettent en cause la constitutionnalité de la loi Perben 2 de 2004 qui a instauré une prescription spécifique d’un an pour certaines infractions, dont, la provocation à la discrimination, alors qu’elle était jusqu’alors de trois mois comme pour les autres infractions regroupées dans la loi de la presse de 1881. La cour d’appel de Colmar rendra sa décision le 3 octobre.

Hadopi, le système mis en place par les gouvernements Sarkozy pour contrôler l’internet français et condamner les téléchargements illégaux a fait sa première prise : un charpentier de 39 ans paiera 1500€ d’amende pour le téléchargement de quelques chansons par sa femme. C’est pourtant le propriétaire de la connexion internet qui écoppe de l’amende. Hadopi est très décriée pour les infractions à la vie privée dont elle use. Si plusieurs fois, les lois françaises réglementant internet ont été utilisées contre des journalistes activistes ou dans des dossiers d’espionnage intérieur : c’est la première fois qu’une personne est condamnée par ce système.

Suite à plusieurs procédures lourdes contre les militants du Camp de Valognes qui comptait stopper un train nucléaire en novembre dernier, un nouveau procès s’ouvrira bientôt contre trois personnes accusées de ‘provocation directe suivie d’effet à un attroupement armé, organisation d’une manifestation interdite et complicité de destruction du bien d’autrui’, parce qu’elles avaient parlé aux médias peu avant les manifestations anti-Castor. Un rassemblement aura lieu à l’ouverture du procès, au Tribunal de Cherbourg, le 9 octobre à 10h.

Soutien aux trois inculpés de Valognes

Soutien aux trois inculpés de Valognes

Cinq jeunes kurdes dont trois travailleurs du bâtiment, ont été arrêtés le 24 août par la DCRI à Marseille. Deux de ces jeunes kurdes sont membres du Centre Culturel de Mésopotamie, et avaient participé aux manifestations pacifiques pour dénoncer la répression anti-kurde en Turquie et revendiquer les droits du peuple kurde. Ils seraient présumés membres du PKK.

Suite à la journée internationale de solidarité avec les Pussy Riot, la police a encerclé un groupe de manifestants à Marseille, ceux-ci portaient des masques colorés similaires à ceux des activistes russes. Les manifestants ont aussitôt retirés leurs masques, malgré celà ils ont été interrogés et ont reçu une amende. Anonymous a réagit en déclarant qu’il s’était produit la même chose à Paris le 10 août lors d’une manifestation contre l’Église de la Scientologie. Le décret anti-cagoule de 2009, prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 1500€ pour toute personne qui se dissimulerait le visage à proximité d’une manifestation. Une autre loi de 2010 pénalise d’une amende allant jusqu’à 150€ toute personne qui se dissimule le visage dans l’espace public.

Contravention pour les Anonymous

Contravention pour les Anonymous

Le ministre français de l’Intérieur a annoncé ce jeudi la création de 500 postes de policiers et de gendarmes dès l’an prochain. Cette annonce intervient quelques jours après les violences urbaines à Amiens. Les violences ont éclaté lundi soir dans les quartiers nord d’Amiens, suite à des tensions apparues la veille lors d’un contrôle de police. Des jeunes ont incendié plusieurs établissements publics dont une école maternelle et un centre sportif. Seize policiers ont été blessés lors de ces émeutes. Hier mercredi, la police a interpellé cinq hommes pour incitation à la rébellion armée, incendie volontaire de poubelles, ou des infractions connexes.

La société Alyzia, une filiale d’assistance en escale dans les aéroports (chargement des avions, sûreté, etc.) basée à Toulouse, fichait ses délégués syndicaux. Or le fait de mettre ou de conserver en mémoire, sans le consentement express des intéressés, l’appartenance syndicale d’une personne est puni en France de cinq ans de prison et de 300000 € d’amende. Un délégué CFTC, a déposé devant la CNIL des échanges de mails internes à la direction, mais aussi des tableaux évoquant des périodes de grève en 2011, une année particulièrement tendue dans l’entreprise avec des débrayages répétés, des licenciements contestés et des sanctions disciplinaires retoquées par le tribunal. Sur ces tableaux, quatre colonnes : nom, marquage syndical, contrat (CDI, CDD ou intérim) et état (gréviste, non gréviste). A la colonne marquage, on peut lire selon les cas CFTC, CGT, « sans objet » voire… « opportuniste ».

Le tribunal de prud’hommes de Bobigny a ordonné la réintégration par Alyzia de six salariés qui avaient été licenciés en 2011 pour « faute professionnelle » — la plupart avaient pris part aux précédents conflits sociaux. L’entreprise devra les indemniser pour la perte de salaire engendrée, sous peine d’astreinte. D’autres rendez-vous judiciaires sont prévus : dix autres salariés licenciés pour « retards injustifiés » dénoncent, eux aussi, un licenciement abusif.