Demain, Mumia Abu Jamal, incarcéré dans le couloir de la mort entre 1982 et décembre 2011 et actuellement emprisonné à perpétuité à la prison de Frackville, fête son 58ème anniversaire. A cette occasion, plusieurs rassemblements sont organisés à travers le monde pour exiger sa libération. Des délégations du monde entier se sont données rendez-vous demain devant le Ministère de la Justice à Washington. A Paris, un rassemblement est organisé sur la place de la Concorde ce mercredi 25 avril à 18h30. Pour écrire au prisonnier:

– Mumia Abu Jamal
– AM 8335
– SCI Mahanoy
– 301, Morea Road
– Frackville
– PA 17932
– USA

Des Indignés et des abstentionnistes se rassemblent ce soir à la veille du premier tour des éléctions en France, plantant leurs tentes sous la Tour Eiffel. Une centaine de personnes sont actuellement encerclées par la police alors qu’au moins trois personnes ont déjà été arrétées et plusieurs autres blessées, la police empèche les pompiers de passer ses cordons.

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Jeudi dernier, les autorités marseillaises ont inauguré le nouveau CPU (centre de supervision urbaine) qui constitue la première étape d’un vaste programme de vidéosurveillance de la ville. Le centre contrôle actuellement les 54 caméras disséminées dans le centre-ville, nombre amené à décupler. En effet, fin 2014, 1800 caméras auront été installées dans l’ensemble des arrondissements de Marseille. Le CPU est exploité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 par 38 agents répartis en six équipes.

CPU de Marseille

CPU de Marseille

Depuis le mois d’octobre dernier, les hauts fourneaux de l’usine ArcelorMittal de Florange sont à l’arrêt. Les ouvriers mènent depuis lors diverses actions et manifestations diversement réprimées par les autorités et la direction. Fin février, quelques 300 métallos avaient bloqué la porte Sainte-Agathe, sortie des expéditions du site. Le 15 mars, une manifestation à Paris qui avait tenté de rejoindre le QG de campagne de Nicolas Sarkozy avait été refoulée par la force et les métallos aspergés de gaz lacrymogènes. Hier, une trentaine d’ouvriers ont empêché l’accès aux bâtiments administratifs du site durant une dizaine d’heures. Aujourd’hui, c’est à nouveau la logistique qui est visée, trente métallos bloquant à nouveau les expéditions. La direction et ArcelorMittal poursuivent quant à elle leurs démarches à l’encontre des ouvriers. La direction a porté plainte pour des ‘menaces de mort’ qui auraient été proférées et des syndicalistes doivent être convoqués vendredi au commissariat de Thionville. De son côté, ArcelorMittal a obtenu récemment du tribunal de grande instance de Thionville une interdiction de manifester devant les entrées de l’usine. Les syndicats ont fait appel de cette ordonnance et une décision au fond devrait être rendue le 24 avril.

Il y a quelques semaines se déroulait à Amiens l’audience correctionnelle où comparaissait Mickaël Prince, délégué syndical CGT chez STEF TFE Chaulnes, harcelé par la direction de l’entreprise qui l’avait cette fois poursuivi pour « contrefaçon » au sujet d’un tract syndical vidéo qui parodiait une chanson à boire dont la société employeur aurait détenu les droits d’auteur. Le tribunal l’a relaxé au motif que l’œuvre était bien parodique et les demandes indemnitaires ont été rejetées.

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Le conseil des ministres a examiné le projet de loi qui sortira le délit de « provocation aux actes de terrorisme et d’apologie de ces actes » comme un délit « de la loi de 1881 sur la liberté de la presse pour le faire entrer dans le code pénal ». Ce projet crée également un nouveau délit puisque toute personne « qui consultera de manière habituelle, et sans motif légitime, des sites internet qui provoquent au terrorisme ou en font l’apologie et qui comportent à cette fin des images d’actes de terrorisme portant atteinte à la vie », sera désormais punie.

Le projet de loi prévoit par ailleurs que « toute personne française ou résidant habituellement sur le territoire français, qui se rend à l’étranger pour y suivre des travaux d’endoctrinement à des idéologies conduisant au terrorisme, en participant notamment à des camps d’entraînement, puisse être poursuivie et condamnée pénalement dès son retour en France ». Enfin, il transpose en droit national une « décision cadre » européenne qui stipule que « le chantage peut constituer un acte de terrorisme lorsqu’il est en relation avec une entreprise terroriste », une nouvelle infraction réprimant « celui qui essaie, par des promesses ou des pressions, de recruter une personne dans un réseau terroriste, même si la personne ne donne pas suite à cette proposition ».

La porte-parole du gouvernement a indiqué que ce projet serait déposé rapidement devant le Parlement, dont les travaux sont actuellement suspendus pour cause de campagne présidentielle.

L’essai de la journaliste Juliette Volcler, Le Son comme arme, les usages policiers du son fait le catalogue des recherches et des utilisations militaires du son, des fantasmes de canons à infrasons aux disques de Metallica diffusés à plein volume pour torturer les prisonniers irakiens. En France, la société Lacroix défense et sécurité fournit des « grenades assourdissantes » à l’armée, à la police et à la gendarmerie pour leurs opérations de maintien de l’ordre. Lors de leur mise en circulation, l’entreprise ventait leur « effet intense et psychologiquement agressif » permettant « la neutralisation rapide et efficace des manifestants dans un contexte dur et résistant ». La grenade en question envoie une impulsion sonore de 160 dB à 15 mètres de distance, là où le seuil de la douleur est situé à 140 dB et où le seuil légal est fixé à 120 dB. Au-delà de 140 dB, un son peut provoquer des nausées, des vertiges, des acouphènes, un perte d’audition, une accélération du rythme cardiaque, et les effets sont aggravés par un brusque changement de la pression acoustique (à fort volume, un son bref et soudain est plus dommageable qu’un son continu).

C’est en 2004 que ces armes invisibles ont fait leur apparition en France sous le nom de DMP (dispositif manuel de protection), en même temps que les Taser, sans débat, et alors qu’aucun test indépendant n’a pu évaluer leur dangerosité, et qu’aucun débat démocratique n’ait eu lieu. Le son lui même n’est pas le seul danger: l’onde de choc produite par la déflagration sonore, et les éclats de la grenade le sont également. En 2006 à Grenoble, lors d’une manif contre les nano-technologies une manifestant a eu la joue ouverte, l’année suivante dans la même ville un autre a perdu un œil, le goût et l’odorat, et plusieurs autres encore en 2009 à Saint-Nazaire et à Strasbourg lors d’un contre-sommet de l’OTAN (plaies, brûlures), etc.
Des troubles auditifs ont également été signalés… au centre d’entraînement de la gendarmerie de Saint-Astier.

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Voir le catalogue de Lacroix DS (Alesetex, filiale de Lacroix, est le leader mondial de fabrication de poudre CS pour les gaz anti-émeute)

Mercredi 4 avril 2012 avait lieu devant le tribunal administratif un rassemblement de soutien aux 6 sans-papiers interpellés et placés en centre de rétention suite à l’occupation de l’UMP du vendredi 30 mars 2012. Une centaine de personnes étaient présentes lors de l’audience. A 11h, sans aucune raison apparente, et alors que la situation était parfaitement calme, une charge particulièrement violente fut menée à l’encontre des soutiens avec la bénédiction de la hiérarchie présente sur place. Une femme enceinte fut matraquée à terre et dut être amenée à l’hôpital. Au total, 5 personnes ont été emmenées à l’hôpital. Une personne filmant l’intervention policière a été plaquée au sol, matraquée et, alors qu’elle était entravée et emmenée, gratuitement gazée (photo). Sa caméra a été volée par les policiers. Copwatch Nord-Paris-I.D.F. vient de présenter son rapport sur l’affaire.

Voir le rapport de copwatch

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Quelques 10000 manifestants kurdes se sont réunis devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg et on fait un sit-in appelant les institutions européennes à ouvrir les yeux sur la répression subie par le peuple kurde en Turquie et ailleurs en Europe. Ce rassemblement était également organisé en soutien des centaines de prisonniers politiques actuellement en grève de la faim pour exiger leur libération. Il est aujourd’hui impossible de donner le nombre exact de prisonniers politiques kurdes, mais il est estimé à des dizaines de milliers. Les grévistes appellent également à l’autonomie pour le peuple kurde et à la libération du leader du PKK, Abdullah Ocalan.

Manifestation kurde à Strasbourg

Manifestation kurde à Strasbourg

Un magasin Ikea de la banlieue parisienne “arrosait” de “bons cadeaux” des policiers locaux, auprès desquels un de ses responsables, ancien gendarme, récupérait des informations sur des employés. Ces révélations interviennent alors que la filiale française du géant suédois de l’ameublement est pointé du doigt pour des faits présumés d’espionnage de salariés et de clients.