Mise à jour à 20h : Les CRS ont arrétés 3 manifestants et en ont gravement blessé un quatrième par un tir de flashball dans l’oeil. Des délégués syndicaux en délégation de le Parlement Européen seraient descendus et auraient refusé de négocier en solidarité avec les manifestants brutalisés dehors.

Après deux manifestations chaudes à Bruxelles (Lien) et à Namur (Lien), les travailleurs d’Arcelor-Mittal étaient aujourd’hui à Strasbourg pour une nouvelle journée d’action contre Arcelor-Mittal, devant le parlement européen. Ils étaient plus de 1500 venus de Belgique, de France et du Luxembourg, selon la police. Des témoignages font état de plusieurs arrestations musclées, tabassages et gazages contre les métallos.

À l’heure arrivée à Strasbourg, les bus de manifestants et d’autres voitures immatriculées en Belgique ont été détournées vers un parking pour une fouille corporelle complète

Plus d’informations dans les prochaines heures.

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Dans une circulaire publiée le 30 janvier, le gouvernement français souligne ‘les risques d’incidents ou d’éventuelles menaces sur l’outil de production en cas de radicalisation d’un conflit’. Dès lors, les services de renseignements de la police ont reçu comme instruction de ‘suivre au plus près les entreprises en difficulté afin d’anticiper une éventuelle radicalisation des mouvements sociaux’. Manuel Valls, ministre de l’intérieur, a récemment déclaré qu’il ne pouvait pas admettre les explosions sociales. D’ailleurs, un délégué CGT de l’usine Renault à Flins (Yvelines) le confirme: ‘Il y a de plus en plus de présence policière autour de l’usine avec plusieurs voitures banalisées. La police a contacté les délégués syndicaux’.

Un rassemblement a réuni plusieurs centaines de personnes sur le parking de l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), en solidarité avec leurs collègues poursuivis. L’usine, qui doit fermer en 2014, est toujours à l’arrêt bloquée par une grève à l’appel de la CGT. La direction n’a pas tenté de démarrer la chaîne mardi matin. « Des grévistes ont fait éclater un pétard à la peinture ce matin, c’est dangereux », a expliqué la porte-parole…

La direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) poursuit sa mue, sous l’impulsion de son nouveau patron depuis juin 2012, Patrick Calvar (photo) et se recentre inexorablement vers la lutte contre le terrorisme. Le décret réorganisant en profondeur la DCRI a été signé — mais il n’a pas été publié, puisque toutes les activités du service sont couvertes par le secret défense. La sous-direction du contre-terrorisme, directement en cause dans les ratés du suivi de Mohamed Merah, a été renforcée, grâce au sacrifice d’une autre sous-direction, celle de la subversion violente.

La nouvelle grande sous-direction a été confiée à Lucile Rolland, 48 ans, qui était adjointe de M. Calvar à la direction du renseignement de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), entre 2009 et 2012, avant cela directrice de cabinet du directeur de la DST, puis de chef d’état-major de la DCRI lors de la création du service. L’ancienne patronne du contre-terrorisme, Dominique Roulière, a donc été débarquée. La réorganisation de la DCRI suit également les conclusions du rapport Léonnet-Desprats sur les dysfonctionnements des services, rendu fin octobre 2012 au ministre de l’intérieur. Une inspection interne a été créée, et confiée à Michel Guérin, auparavant numéro deux de la DCRI.

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Environ 300 personnes, surtout des militants CGT dont quelque 200 ouvriers de l’usine, se sont rassemblées vendredi matin devant le commissariat de Bobigny où sont convoqués sept grévistes soupçonnés d’avoir participé à l’agression d’un huissier lors de l’occupation de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, le 18 janvier. Parmi eux, Agathe Martin, une mère de famille, qui fait également partie des quatre salariés mis à pied par la direction en vue d’un licenciement.

Quatre grévistes, dont trois mandatés CGT, ont été mis à pied « en vue de licenciement » par la direction en raison de leur implication présumée dans l’agression d’un huissier sur le site, selon des annonces de la direction. Il s’agit d’une « mise à pied conservatoire en vue de licenciement ». Au moins deux huissiers envoyé à l’usine par la direction de PSA avaient porté plainte pour agression et une enquête, menée par la Sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis, a été diligentée. Les grévistes maintiennent l’usine quasiment à l’arrêt; jeudi, l’usine, qui produit en moyenne 700 voitures un jour normal, en a fabriqué 85.

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Dimanche après-midi, un petit groupe d’opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes se sont rendus devant la propriété de François Pinault, actionnaire du groupe Vinci, concessionnaire de l’aéroport. Ils ont déployé des calicots et scandés des slogans avant de tenter de pénétrer dans le domaine de l’homme d’affaires. Alertée par le gardien, la gendarmerie est intervenue, interpellant quinze personnes. Elles ont été placées en garde à vue, détention qui a été prolongée de 24h lundi. Les manifestants sont accusés de ‘violation de propriété’ pour avoir escaladé la clôture et de ‘menaces de mort réitérées’ à l’encontre de Pinault.

Un huissier “venu constater à la demande de la direction” l’état de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois occupée depuis mercredi 16 janvier par des grévistes aurait reçu des coups de poing et des coups de pied, et aurait été dépouillé d’une partie de ses notes. Avec un de ses collaborateurs, il a porté plainte “pour faits de violences et menaces”. Leurs constatations portaient “sur des dégradations et sur une entrave à la liberté du travail”. Le délégué CGT a démenti.

Eneko Bilbao a été arrêté en décembre 2006 dans le centre de la France. Il est accusé par la justice espagnole ‘d’appartenance à une organisation terroriste, tentative d’attentat et blessure dans le cadre d’une entreprise terroriste’. Aingeru Cardano a été arrêté en 2007 au Pays-Basque français. L’Espagne l’accuse de ‘destructions dans le cadre d’une entreprise terroriste’. Hier, la France a remis les deux hommes à la police espagnole. La justice espagnole a réclamé leur transfert car elle aurait établi l’existence d’un lien entre eux et l’appareil logistique de l’ETA.

Hier mardi 15 janvier, des militants des Comités de Sans-papiers de la région parisienne devaient manifester à Paris en soutien aux sans papiers grévistes de Lille et pour la régularisation de tous les sans papiers. A 14h, les manifestants ont commencés à se rassembler place Saint-Michel d’où était prévu le départ en manifestation jusqu’au siège du PS, rue de Solférino. Une centaine de manifestants ont immédiatement été arrêtés et embarqués par la police. La veille déjà, lors du rassemblement place des Saussaies, une centaine avaient de même été arrêtés et conduits au commissariat du XVIIIe, pour contrôle des identités. Tous étaient finalement relâchés en début de soirée.

Les autorités françaises ont, lors d’un contrôle routier ce vendredi, arrêté deux personnes suspectées d’être membres de l’ETA. Circulant dans une voiture volée, elles ont tenté d’échapper au contrôle mais ont été reprises par la police. Celle-ci a saisi une arme de poing ainsi que de faux papiers allemands, italiens et espagnols. L’enquête a été confiée à la SDAT (sous-direction antiterroriste) et à la PJ de Dijon qui n’ont pas révélé l’identité des deux personnes arrêtées.