Les opérations d’expulsion se sont poursuivies hier sur la ZAD, zone menacée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Aux lieux-dit le Sabot et les 100 Chênes, les forces de l’ordre ont dû intervenir à grand renfort de gaz lacrymogènes pour faire reculer les opposants et faire descendre de force les personnes qui défendaient les habitations en en occupant les toits. L’intervention s’est faite avec une grande violence, avec des tirs de grenades lacrymos et de flashball effectués depuis un hélicoptère sur des manifestants.

Dans la forêt de Rohanne, également menacée de destruction, il a fallu toute la journée aux gendarmes mobiles et à leur équipe de gendarmes de haute montagne pour déloger les habitants de quatre cabanes et détruire celles-ci. Au sol, de nombreuses personnes de tous âges, voisins, paysans, opposants venus de plus loin, ont soutenu celles et ceux qui résistaient perchés en hauteur. Là encore de nombreux témoignages font part de violences excessives envers les occupants, étouffements, coups et doigts enfoncés dans les orbites.

zad141.jpg

Aujourd’hui, 261 caméras couvrent 10% de l’espace public lyonnais. Les autorités ont également, depuis 2003, mis en place une instance de consultation, le Collège d’Ethique, qu’elles ont chargé de superviser l’ensemble du système et de ses données. Les habitants peuvent s’adresser à ce comité s’ils estiment avoir subi un préjudice dû à la vidéosurveillance. Jusqu’à présent, aucune plainte n’a été déposée. Dès lors, la Ville a décidé d’augmenter son parc de caméras. Dès 2014, 133 caméras supplémentaires seront mises en service.

De vifs affrontements se sont déroulé mardi 30 à Notre-Dame-des-Landes, à 30km de Nantes, où les forces de l’ordre ont lancé une nouvelle opération d’évacuation des opposants à l’aéroport en projet sur ce site. Les forces de l’ordre ont eu recours aux grenades explosives, aux grenades à poivre, ainsi qu’aux lacrymogènes et aux flashball. Quelques personnes auraient été blessées de part et d’autre.

zad2.jpg

Les opérations d’éviction des opposants ont continué ce mercredi sur le site. Ce matin, les policiers ont délogé les militants qui campaient dans des cabanes dans les arbres. Les forces de l’ordre ont détruit une dizaine de cabanes construites sur les branches. Un gendarme s’est blessé dans la manoeuvre après avoir fait une chute de six mètres de haut. Les forces de l’ordre ont également effectué un tir de gomme-cogne, ce à quoi les opposants ont répliqué par des tirs de projectiles divers. Ce soir, le site reste totalement encerclé par la police.

Opération policière à Notre Dame des Landes

Opération policière à Notre Dame des Landes

Les policiers d’élite du RAID ont arrêté hier une militante présumée de l’ETA à Macon, à 70 km de Lyon. Izaskun Lesaka a été interpellée en compagnie d’un homme dont l’identité n’a pas été révélée. Le ministère espagnol de l’intérieur a affirmé dans un communiqué que tous deux étaient en possession d’armes et qu’Izaskun Lesaka est ‘une des trois principaux responsables’ de l’organisation à ce jour. Lesaka vit dans la clandestinité depuis 2005 et avait été condamnée en France à sept ans de prison en janvier dernier. D’après la presse espagnole ce matin, la militante serait actuellement à la tête de l’appareil militaire de l’ETA et avait pour habitude d’utiliser des hôtels et des gîtes ruraux en France pour se cacher. L’arrestation s’est déroulée dans le cadre d’une enquête menée en coopération entre la Garde Civile espagnole et la police française.

Izaskun Lesaka

Izaskun Lesaka

Dans le bras de fer entre la direction d’IVECO-MAGIRUS-CAMIVA et les salariés du site de Saint-Alban-Leysse (Savoie), une nouvelle étape a été été franchie mercredi 24 octobre avec l’arrivée de « camions de déménagement » aux abords de l’usine. Le fabricant de véhicules d’incendie IVECO-MAGIRUS-CAMIVA a annoncé son intention de délocaliser la production de son unité de Saint-Alban. Le site fait partie des usines promises à une fermeture en Europe pour regrouper l’activité en Allemagne.

Les ouvriers de CAMIVA ayant été condamnés au tribunal à 1.000 euros d’astreinte en cas de blocage, ils ont donc lancé un appel à leurs collègues d’autres entreprises pour bloquer le site à leur place. Les cheminots ont répondu en nombre. Jeudi 25 octobre peu avant 9H, les CRS sont intervenus pour déloger des syndicalistes de la région venus soutenir leurs collègues de CAMIVA. Après l’intervention de CRS, huit camions de déménagement ont pu entrer. Dans un communiqué la préfecture de la Savoie explique que l’intervention qui s’inscrivait « dans le cadre de la prévention des entraves à la circulation », selon « l’article L.412-1 du code de la route » (sic).

camiva12.jpg

Pour mettre en place des instruments permettant de faire face à la répression des luttes (contacts préalables avec des avocats avec qui les modalités de la défense et les tarifs éventuels ont déjà été discutés, fonds suffisants pour faire face aux premières dépenses, possibilité de former ou d’appuyer un collectif de soutien), et pour débattre de la justice, le droit, la manière de réagir face à la répression, une réunion publique se tiendra mercredi 7 novembre 2012 à 19 h 30 à Paris, au CICP.

Lundi, lors d’une opération d’expulsion et de destruction d’une maison au lieu-dit la Sécherie, au coeur du périmètre du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, cinq occupants ont été interpellés pour s’être opposés à l’intervention des forces de l’ordre. Quatre ont été mis en garde à vue pour des « jets de pierres sur les forces de l’ordre ».

Poursuivis depuis 2008 en vertu de la loi antiterroriste française pour avoir prétendument saboté le caténaire d’une ligne TGV la nuit du 7 novembre, les inculpé de Tarnac pourraient être innocentés par une révélation du quotidien ‘Le Canard enchaîne’. Ce dernier à rendu public ce matin un relevé de compte d’Yldune Lévy prouvant qu’elle avait effectué un retrait d’argent à 2h44 cette nuit-là à Paris. Or, les policiers affirment depuis le début de l’enquête n’avoir pas quitté la voiture d’Yldune Lévy et de Julien Coupat des yeux durant toute la nuit du 7 au 8 et qu’elle se trouvait à Trilport puis à Dhuisy, c’est à dire à 45 kilomètres de la capitale. Il semblerait que la jeune femme n’ait jamais été interrogée sur ce point par la police. Cette nouvelle révélation anéanti la version policière, les autorités judiciaires n’y ont pas encore réagit.

Une centaine de personnes se sont rassemblées samedi à Paris pour la libération immédiate et inconditionnée des prisonniers politiques sahraouis.
Les banderoles portaient les mots d’ordre suivants: « Assez de répression au Sahara occidental », « Libération de tous les prisonniers politiques », « Non à l’occupation marocaine du Sahara occidental » et « Respect du droit international, référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui ». Le rassemblement intervient à la veille de la tenue du procès des 23 prisonniers de Salé, prévu le 24 octobre, devant un tribunal militaire. Le Maroc détient plus de 80 prisonniers politiques. 23 d’entre eux sont détenus à la prison de Salé, près de Rabat, depuis 23 mois. Victimes de tortures, ils ont mené plusieurs grèves de la faim.