Les No Border, samedi à Calais, manifestaient contre l’Europe forteresse, et pour l’ouverture des frontières aux migrants. Le trajet avait été négocié entre les syndicalistes de Sud et la Préfecture sur le mode ‘c’est ça ou rien’ et la manif est passée par les rues, voire les routes les moins habitées de la ville. Tout le long, un mur de casques, bottes, boucliers, et même de camions-boucliers. La police dans tous les intersitices de la ville: aux entrées de rues, des cours d’immeubles, sur les quais, sous un panneau publicitaire, et même des policiers à cheval, dans un champ de colza. Enfin, un hélicoptère pour surveiller tout ça de haut. Les No Border étaient autour de 2000, les policiers plus nombreux. Installés dans un campement autogéré au Beau Marais, les No Border avaient été harcelés toute la semaine, plusieurs dizaines arrêtés. Le matin même, fouilles au corps avant le départ des jeunes vers le point de rendez vous. Les bâtons qui servaient à tenir les banderoles et les drapeaux, confisqués. Avant la manif, un arrêté préfectoral interdisait d’être plus de 4 dans les rues, des militants ont été arrêtés alors qu’ils tractaient dans Calais. Les flics qui ont empêché les No Borders de sortir du camp pendant une demi-journée, ont même lancé une attaque contre le camp à coup de lacrymo et de grenades.

'No Border No Nation'

‘No Border No Nation’

La Cour française de Cassation a rejeté le pourvoi formé par le parquet général contre l’annulation du procès d’appel dans l’affaire du McDonald’s de Quévert (l’explosion avait causé la mort d’une personne le 19 avril 2000). En novembre 2008, la Cour d’Assises d’Appel (spécialement composée) de Paris avait rejeté l’appel formé par le parquet contre trois militants de la gauche indépendantiste bretonne, Christian Georgeault, Pascal Laizé et Gaël Roblin, qui avaient été acquittés dans l’Affaire de Quévert le 26 mars 2004. L’acquittement de ces militants est donc définitif.

Suite au blocage du centre de rétention administratif pour les migrants de Lesquin le mercredi 24 juin, vingt-six personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. Quinze ont été libérées après 24 heures de garde à vue avec un rappel à la loi pour organisation d’une manifestation sans déclaration préalable, et onze sont encore en rétention au commissariat central de Lille. Aucune dégradation ne leur est reprochée mais leur garde à vue a été prolongée de 24 heures ce matin pour des raisons qui nous restent inconnues, sauf qu’une majorité d’entre eux refusent de déposer leurs empreintes digitales. Les avocats de l’équipe juridique ne parviennent pas à avoir de nouvelles et parlent d’éventuelles comparutions immédiates. D’après les témoignages des personnes libérées, les conditions de détention ne sont pas respectées (pas d’eau ni de boissons, aucune nourriture pendant 24 heures pour les nombreux végétariens, refus d’accès à un médecin, obligés de dormir sur le sol nu sans couverture, provocations…).

Des dizaines de salariés de Continental et de sympathisants ont bloqué ce mercredi 24 les abords de la place Vendôme à Paris, à deux pas du ministère de la Justice, pour demander l’abandon des poursuites contre sept d’entre eux. Sept salariés de Continental doivent comparaître mi-juillet devant le tribunal de grande instance de Compiègne (Oise) pour saccage en réunion. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à des dégradations à la sous-préfecture de la ville en avril.

Ce mercredi, pour demander l’abandon des poursuites à leur encontre, des dizaines de ‘Conti’, comme on les surnomme, ont bloqué la place Vendôme, là où se situe le ministère de la Justice. Les pétards allumés entre les magasins de luxe de la rue de la Paix ont fourni un fond sonore inattendu à la passation de pouvoir entre Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie qui se tenait au même moment.

Occupation à Continental

Occupation à Continental

Ce mercredi matin à 5h15, une trentaine de personnes ont bloqué le camp pour étrangers de Lesquin. La grille d’accès du camp est bloquée à l’aide de lock-ons, c’est-à-dire des tubes en métal dans lesquels ces personnes ont introduit leurs bras. Dans le cadre du camp No Border de cette semaine qui réclame la liberté de circulation pour tous, des personnes ont voulu passer à une action de désobéissance en empêchant l’expulsion des migrants prévues cette journée du 24 juin.

La police est intervenue et a débloqué le centre à 7h15. 26 jeunes manifestants ont tous été interpellés et placés en garde à vue pour ‘délit de participation à une manifestation non autorisée’. Ils s’agit de militants venus de Belgique, d’Italie, d’Allemagne et d’Espagne. Il n’y avait, parmi eux, aucun ‘sans-papiers’. Une manifestation est prévue ce samedi, à Calais. Environ 2.000 militants de la cause des migrants, venus d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique, de France, d’Italie et d’Espagne sont attendus dans les rues de Calais, actuellement quadrillées par un important dispositif policier.

Le procès des trois tourangeaux, accusés d’avoir acheté une serpillère et du white-spirit pendant le contre sommet de l’OTAN s’est tenu lundi 22 à la première heure, et de manière expéditive. Le verdict est de 4 mois avec sursis. C’est ce que réclamait le procureur après avoir requalifié (à la baisse) l’inculpation. Les trois inculpés avaient passé auparavant un mois en préventive et comparus dans deux procès: l’un en comparution immédiate et l’un le 5 mai dernier qui avait abouti à une nullité qui les avaient libérés.

Sept personnes sont encore dans la prison strasbourgeoise suite aux manifestations de l’OTAN. Trois seront en fin de peine courant août et devraient être libérés alors. Deux sont encore en instruction. Deux purgent une peine d’un an ferme.

C’est à 15h, Place des Innocents, que la manif démarre avec une bonne heure de retard: un millier de manifestants, presque tous masqués, entourés de nombreux CRS, gendarmes mobiles et BAC évoluant dans les rues voisines, des flics en civil étaient présents sur la place.

A 16h15, le cortège se forme en direction de Beaubourg, puis s’arrête une dizaine de minutes, pour écrire sur la banderole ‘Tarnac – L’arbre qui cache la forêt’. Lorsque la manif arrive rue du Renard, cela commence à chauffer. Le cortège est bloqué par les CRS alors qu’il passe devant le siège de l’Administration Pénitentiaire qui est attaqué (vitrines brisées, pétards, fumigènes, etc). Un hélicoptère survole le cortège… Certains reviennent sur leur pas… D’autres sont restés au niveau de Beaubourg où des vitres sont brisées. Les CRS chargent, gazent et refoulent les manifestants qui se séparent et reviennent au niveau de Beaubourg. Selon la préfecture de police six personnes sont interpellées: quatre pour dégradations, deux pour jets de projectile.

Manifestation antirépression à Paris

Manifestation antirépression à Paris

Manifestation antirépression à Paris

Manifestation antirépression à Paris

Un décret du Premier ministre interdisant aux participants à des manifestations publiques de dissimuler volontairement leur visage pour ne pas être identifiés, a été publié ce samedi 20 au Journal officiel. Le texte, daté de vendredi, punit d’une amende de 1.500 euros au plus ‘le fait pour une personne, au sein ou aux abords immédiats d’une manifestation sur la voie publique, de dissimuler volontairement son visage afin de ne pas être identifiée dans des circonstances faisant craindre des atteintes à l’ordre public‘.

En cas de récidive dans un délai d’un an, l’amende peut être portée à 3.000 euros. Des exceptions sont prévues pour les ‘manifestations conformes aux usages locaux ou lorsque la dissimulation du visage est justifiée par un motif légitime‘.

La publication du décret intervient alors que la proposition de loi pour créer notamment un délit de ‘participation à une bande violente‘, aggravé en cas de dissimulation du visage, a été adopté le 10 juin par la commission des Lois. Cette proposition de loi doit être examinée à partir de mardi à l’Assemblée nationale.

Ce mercredi 17 vers 9h00, la police nationale, la PAF et des agents du port autonome de Dunkerque ont une nouvelle fois dévasté les campements de réfugiés de Loon Plage situés face au terminal ferry. Le campement abritait une centaine de migrants. Personne n’a eu le temps de sauver quoique ce soit de l’engin destructeur venu écraser tentes, cabanes, nourriture, vêtements, et surtout effets personnels, papiers, argent, photos. Il y a certes une volonté affichée de faire régner un climat de terreur et d’insécurité chez les réfugiés. La méthode est bien rodée depuis plus de 5 ans, mais elle n’a en rien éloigné les réfugiés de la jungle du terminal ferry de Loon Plage.

Destruction du camp de réfugiés à Dunkerque

Destruction du camp de réfugiés à Dunkerque

La Legal Team de Strasbourg, soutenue par une partie des organisations du contre-sommet de l’Otan, présente un regard sur la répression avant, pendant et après le contre-sommet de l’Otan. Cette présentation a été faite sur la base des divers témoignages recueillis par la Legal Team (vidéos, photos, papiers).

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