La mobilisation a été encore plus importante hier mardi que le 19 janvier, avec, au moins, 1,2 million de manifestants, au plus, 2,8 millions. À Paris, la mobilisation était encore plus nombreuse que celle du 19 janvier. Parti peu après 14h de la place d’Italie, le défilé syndical était précédé d‘un bloc de tête qui, à mi-parcours, dans le quartier de Montparnasse, s’est affronté aux forces de l’ordre. La vitrine d’une agence bancaire a été cassée, alors qu’une devanture de La Poste a été endommagée. Un quart d’heure plus tard, devant l’hôpital Necker, des manifestants ont installé des barricades avant d’être délogés par les forces de l’ordre. À son terminus, au pied de l’Hôtel des Invalides, place Vauban, la marche a été marquée par de nouveaux heurts vers 17h30. Des manifestants ont caillassé les forces de l’ordre dans un nuage de gaz lacrymogènes. A 19h, la police annonçait 30 interpellations depuis le début de la manifestation. Pour cette deuxième journée de mobilisation contre le projet du gouvernement, 4.000 policiers et gendarmes, dont 42 unités de forces mobiles, avaient été déployés dans la capitale.

MAJ

A Rennes également, des affrontements ont eu lieu entre manifestants et policiers qui se sont échangés des tirs de lacrymogène et de projectiles. Après la fin officielle de la manifestation, des manifestants ont investi la place Sainte-Anne, en plein cœur de Rennes. La police a fait usage des grenades lacrymogènes pour tenter de les disperser. Il y a eu plusieurs interpellations. Deux personnes ont également été arrêtées après des heurts à Lyon.

 

De nombreuses manifestations ont eu lieu toute la journée d’hier en France contre la réforme des retraites. D’après la CGT, il y a eu deux millions de manifestants dans toute la France dont 400.000 à Paris. Selon le ministère de l’Intérieur, 1,12 million de personnes ont manifesté en France. C’est plus que ce qui était prévu par les syndicats ou les autorités avant le début du mouvement, ce jeudi matin. Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont eu lieu à Paris, en début de soirée, alors que les derniers manifestants arrivaient place de la Nation. Des manifestants ont incendié plusieurs vélos en libre service. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, essuyant des jets de projectiles. Au cours de la journée, 44 personnes ont été interpellées pour port d’armes prohibé, outrage et rébellion et jets de projectiles notamment.

 

Des cocktails Molotov ont été lancés sur le consulat général de Turquie à Marseille la semaine passée, dans la nuit de jeudi à vendredi. Survenue aux alentours de deux heures du matin, l’attaque, menée par quatre personnes, est signalée à la police par des témoins, alertés par le bruit du verre brisé et les flammes s’élevant des murs de l’édifice, situé dans le 8e arrondissement. Ainsi alertés, deux agents de la BAC de la division sud de Marseille abordent deux personnes et entreprennent alors leur interpellation. Les deux hommes résistent, l’un d’eux parvient à s’échapper. Il rejoindra deux autres personnes et ce petit groupe fera l’objet d’une nouvelle intervention de la BAC qui ne parvient à arrêter qu’une de ces trois personnes. Les deux personnes interpellées sont des Kurdes inconnus de la police. Une enquête a été ouverte.

Les Gilets jaunes ont de nouveau manifesté ce samedi 7 à Paris pour protester contre la vie chère et la réforme qui fera passer l’âge de la retraite de 62 à 65 ans. Ils étaient plus de mille et la manifestation a démarré avec quelques heurts avec les forces de l’ordre en début d’après-midi. La manifestation est partie de la place Breteuil, dans le 7e arrondissement, en direction du boulevard de Bercy dans le 12e arrondissement, où se trouve le ministère des Finances, elle s’est déroulée dans le calme.

 

 

Un procès s’est tenu hier jeudi à à La Rochelle. Deux hommes comparaissaient pour des dégradations commises sur la réserve de Cram-Chaban (Charente-Maritime) le 6 novembre 2021. Le procureur de la République a requis à leur encontre des peines de cinq et six mois de prison avec sursis. Le jugement a été mis en délibéré au 2 mars

Un autre procès s’est tenu aujourd’hui vendredi, cette fois à Niort. Cinq hommes étaient mis en cause pour leur participation à la manifestation survenue le 22 septembre 2021 à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres). Ce jour-là, en plein congrès de la FNSEA à Niort, le chantier de cette méga réserve d’eau pour l’irrigation, alors en construction, avait été envahi par des manifestants. Une bâche de protection et une pelleteuse avaient été endommagées (voir notre article). La salle du tribunal judiciaire de Niort était trop petite pour accueillir les quelque deux cents personnes du comité de soutien. La plupart d’entre elles, encadrées par un imposant dispositif de forces de l’ordre, sont restées devant le bâtiment. Les peines prononcées sont: Des peines de 2 mois de sursis simple à 6 mois avec sursis probatoire. Des interdictions diverses de territoire. Deux amendes pour refus de prise de signalétique ou d’ADN. Une relaxe. En novembre dernier, quatre autre manifestants avaient été condamnés à deux et trois mois de prison pour des dégradations (voir notre article).

Le 25 mars, une nouvelle manifestation d’ampleur est annoncée par les anti-bassines qui promettent une mobilisation inédite.

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Le Comité Vérité et Justice 31 appelle à un rassemblement de soutien à Mathieu Rigouste, militant et chercheur indépendant en sciences sociales. Passé à tabac par la police en 2013, il est aujourd’hui poursuivi pour « outrage, violences et rébellion ». Le jour de son procès le 05 janvier 2023, rassemblement de soutien devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse dès 13h (l’audience commence à 14h00) ce sera l’occasion de dénoncer toutes les violences d’État.

Lire l’appel

Le 7 mars dernier, l’avocat franco-palestinien Salah Hammouri avait été une nouvelle fois arrêté dans le cadre d’une détention administrative sans inculpation ni procès (voir notre article). Le 18 décembre, les autorités israéliennes d’occupation ont procédé à la dernière étape de la révocation de son droit de résidence. Elles l’ont ensuite expulsé de force, l’exilant en France. Une telle action constitue un crime de guerre, à savoir l’expulsion forcée d’un civil protégé du territoire occupé, tel que défini à l’article 49 de la Quatrième Convention de Genève. Il s’agit d’une escalade de la pratique systématique par Israël du nettoyage ethnique des Palestiniens de Jérusalem occupée. Salah a été directement transféré de la détention avant expulsion à la prison de Hadarim à l’aéroport, menotté par les mains et les pieds et accompagné par trois agents des services de renseignement israéliens. Il a ensuite été embarqué sur un vol de El Al, à destination de Paris. Tout au long de ce voyage, Salah est resté enchaîné.

Trois personnes sont décédées et trois blessées (dont deux en urgence absolue) après avoir été touchées par des tirs, aujourd’hui vendredi, peu avant midi, dans le Xe arrondissent de Paris. Les faits se sont déroulés rue d’Enghien, au niveau d’un centre culturel kurde, le Centre Ahmet Kaya, dans un quartier commerçant et animé et notamment prisé de la communauté kurde. Un homme a été interpellé et placé en garde à vue. Ce conducteur de train à la retraite de nationalité française et âgé de 69 ans, est connu pour deux tentatives d’homicide commises en 2016 et décembre 2021. L’homme s’en était pris avec un sabre à une dizaine de migrants d’un camp situé dans le 12e arrondissement de Paris, en décembre 2021. Une agression intervenu peu avant son jugement dans une autre affaire : un coup de couteau donné à une autre personne à son domicile en 2016, pour lequel il a finalement été condamné avant que le parquet fasse appel. Le suspect se trouvait en prison jusqu’au 12 décembre, et restait sous contrôle judiciaire. Des rassemblements solidaires de la communauté kurde ont immédiatement eu lieu et sur les lieu même de l’attaque, le rassemblement a tourné en affrontement avec la police (photo).

Mise à jour 24/12

Des rassemblements de protestation ont eu lieu dans de nombreuses villes européennes. De nouveaux affrontements ont eu lieu à Paris (où onze personnes ont été interpellées et d’importants dégâts matériels ont été signalés) mais aussi à Marseille où des véhicules de police qui ont été incendiés devant le commissariat de Noailles, dans le 1er arrondissement, et où quatre personnes ont été arrêtées.

D’où vient l’idée d’abolir la police et que recouvre-t-elle au juste ? Si la police ne nous protège pas, à quoi sert-elle ? Comment dépasser la simple critique de la police pour enfin en finir avec elle ? 1312 raisons d’abolir la police tente de répondre à ces questions, et propose de riches réflexions critiques sur les liens entre l’abolitionnisme pénal et la race, le handicap ou le travail sexuel notamment. Avec le soutien d’Enquête Critique, le Secours Rouge Toulouse organise une soirée-rencontre avec Gwenola Ricordeau le jeudi 5 janvier 2023 autour de son dernier livre ainsi qu’autour de l’abolitionnisme pénal dès 19h salle San Subra (4, rue San Subra – Métro Saint Cyprien).
Salle accessible aux personnes à mobilité réduite. Pour rendre l’évènement accessible à tou.te.s, port du masque obligatoire. L’événement Facebook

Le 15 septembre 2016. Laurent, père de famille, syndicaliste, est à visage découvert, Place de la République, à Paris, à la fin d’une manifestation. Il ne se passe rien. Tout est calme. Les gens partent. Une grenade de désencerclement, officiellement classée comme «arme de guerre», lui explose au visage. Son œil droit explose sur le coup. Les os de son visage sont brisés.

Des vidéos présentant des angles différents montrent des CRS charger dans le vide, au milieu d’une foule passive. Lors de la charge, une grenade est lancée en l’air: celle qui explose sur Laurent. Le policier qui a jeté la grenade l’a fait en totale illégalité. Pendant la manif, il avait gardé, en cachette, une grenade récupérée dans un camion de ravitaillement, sans en avoir le droit ni l’habilitation. Il l’avait immédiatement dégoupillée et lancée, sans raison, en l’air. À 20h ce mercredi 14 décembre, la Cour d’Assises de Paris a acquitté le CRS Alexandre Mathieu. Selon la Cour, il a bien lancé cette grenade de façon irrégulière, mais en «légitime défense»…

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