Une avocate âgée de 30 ans, inscrite au barreau de Paris, aurait été arrêtée cette nuit alors qu’elle et son compagnon ‘auraient été surpris sur le point d’incendier 2 voitures‘ (sic) proches de leur domicile. Il s’agirait de sympathisants des inculpés de Tarnac. Cette caractéristique leur vaut une garde à vue non pas sous le régime du délit de droit commun mais pour ‘infraction en lien avec une entreprise terroriste‘.

Le rassemblement appelé devant l’ambassade des USA mercredi 14 janvier n’a pas eu lieu. Dès l’arrivée des manifestants dans le métro, les sorties étaient bloquées, en haut des escaliers se déployait une cinquantaine de flics pour une trentaine de manifestants. Ceux-ci furent informés que le rassemblement était interdit et qu’ils allaient tous être poursuivis. Au milieu de la place une centaine de manifestants étaient bloqués par un autre cordon d’une centaine au moins de policiers en équipement complet.

Après quelques ‘Israël Assassin, Sarkozy Complice‘ la police est intervenue brutalement, plaquant au mur, liant les mains, etc. Une cinquantaine de manifestants a poursuivi la manif dans le métro jusqu’à Madeleine. D’autres ont rejoint les rassemblements permanents à Stalingrad et à la Fontaine des Innocents aux Halles. Au bout d’une heure environ, 26 personnes ont été embarquées au commissariat du 18e ardt. Pas de poursuite, simples contrôles d’identité.

Thierry Fragnoli, le juge d’instruction qui a mis en examen Yldune Levy le 15 novembre pour ‘destructions en réunion et association de malfaiteurs à visée terroriste‘, a ‘signé aujourd’hui une ordonnance de remise en liberté sous contrôle judiciaire’, a affirmé son avocat, Steeve Montagne. Le parquet a fait immédiatement appel. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris devra donc statuer sur ce référé-détention avant de décider ultérieurement si Yldune Levy, âgée de 25 ans, doit être remise en liberté.

Affiche de la manifestation pour ceux de Tarnac
Affiche de la manifestation pour ceux de Tarnac

Les 36 comités de soutien actuellement créés, dont 21 en France, appellent le 31 janvier à une grande manifestation nationale à Paris. Un départ de Liège en co-voiturage est organisé par le comité local. Contactez-le au 04-227 595 9

Lire la lettre ouverte d’un inculpé dans l’affaire de Tarnac

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Elle reste la seule incarcérée, avec Julien Coupat, dans l’affaire de Tarnac. C’est la décision de la Cour d’appel de Paris, qui a refusé hier la remise en liberté d’Yldune Lévy, la compagne de Julien Coupat mise en examen dans l’enquête sur les dégradations contre des lignes TGV. La chambre de l’instruction de la cour d’appel a suivi les réquisitions du parquet général qui demandait qu’une décision d’un juge des libertés et de la détention (JLD) s’opposant à la remise en liberté de la jeune femme soit confirmée. Le JLD avait justifié sa décision par le fait qu’Yldune Lévy n’avait pas encore été interrogée par le juge d’instruction chargé de l’enquête, Thierry Fragnoli. Sa première audition par le magistrat depuis sa mise en examen est prévue jeudi après-midi.

Pour lui écrire: Yldune LEVY, N° 369772 B, 6 Avenue des Peupliers, 91700 FLEURY MEROGIS, France.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris s’est prononcée mardi 23 pour le maintien en détention de Julien Coupat, incarcéré depuis la mi-novembre dans l’enquête sur des dégradations contre des lignes SNCF. La présidente Brigitte Bliecq a maintenu dans son arrêt les effets du référé-détention pris par le parquet de Paris pour bloquer la remise en liberté de Julien Coupat, estimant que la mise en oeuvre de cette procédure d’urgence pouvait se justifier dans ce dossier. Cette remise en liberté avait été ordonnée par un juge des libertés et de la détention (JLD) à la suite d’une demande déposée par l’avocate du mis en examen, à l’issue d’un interrogatoire devant le juge d’instruction chargé de l’enquête le 12 décembre.

Hier, Yldune Levy, également incarcérée dans cette affaire, a vu sa demande de remise en liberté rejetée, au motif qu’elle n’a pas encore été entendue par le juge d’instruction chargé du dossier.

Interview de l’avocate de Julien Coupat à Libération

Un juge s’est prononcé vendredi pour la remise en liberté de Julien Coupat, désigné par le parquet comme ‘chef présumé’ d’un groupe à l’origine de sabotages contre des lignes TGV, qui reste cependant incarcéré en raison d’un appel du parquet. Le juge des libertés et de la détention a signé hier vendredi l’ordonnance de remise en liberté à la suite d’une demande déposée par son avocate à l’issue d’un interrogatoire de Julien Coupat devant le juge d’instruction chargé de l’enquête le 12 décembre. Le jeune homme de 34 ans n’a cependant pas été remis en liberté, le parquet ayant pris un référé-détention contre la décision du JLD. Cet appel pourrait être examiné mardi par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris.

A Bordeaux, la porte du consulat et deux véhicules stationnés devant le bâtiment ont été frappés par les flammes. Sur la porte d’un garage voisin du consulat étaient inscrits les slogans ‘soutien aux incendies en Grèce’, ‘insurrection à venir’ et ‘insurrection partout’.

Alexandros Grigoropoulos
Alexandros Grigoropoulos

Communiqué de la faculté polytechnique d’Athènes – format pdf

Ce vendredi 5 décembre a eu lieu le 4ème rassemblement mensuel de soutien aux 5 patriotes cubains incarcérés depuis plus de 10 ans aux Etats-Unis, en présence de représentants de la République de Cuba en France, devant la stèle en mémoire des martyrs de la Résistance antifasciste sous les arcades du Beffroi d’Arras. Ramon Labaninio Salazar, René Gonzalez Sehwerert, Gerardo Hernandez Nordelo, Fernando Gonzalez LLort et Antonio Guerrero Rodriguez ont été condamnés à de lourdes peines de prison, dont pour deux à perpétuité. Ils l’ont été pour acte d’anti-terrorisme, c’est-à-dire pour avoir infiltré le milieu contre-révolutionnaire cubain installé depuis 50 ans à Miami. Depuis des années, cette mafia organise en toute impunité et sans être inquiétée par le gouvernement des Etats-Unis, des attentats meurtriers dans l’île, qui ont notamment tués un journaliste italien il y a quelques années.

Site de soutien aux 5 cubains

Rachida Dati s’est déclarée, mercredi 3 décembre lors de la remise d’un rapport sur la réforme de la justice des mineurs, favorable à l’idée de fixer à 12 ans l’âge auquel pourront être appliquées des sanctions pénales, dont éventuellement une mise en détention dans le cas d’un crime. La ministre de la justice approuve ainsi la proposition de la commission présidée par André Varinard, très critiquée la semaine dernière par les syndicats de magistrats. ‘Ce serait une innovation importante dans notre droit, elle mérite d’être examinée avec beaucoup d’attention’, a-t-elle dit dans un discours prononcé à son ministère lors de la réception du rapport, ajoutant que ‘sanctionner ne veut pas dire emprisonner’. Mais ‘les juges pour mineurs doivent pouvoir disposer d’une palette de réponses adaptées qui vont jusqu’à l’incarcération‘. ‘Dire qu’un mineur d’aujourd’hui peut justifier une sanction pénale à partir de 12 ans me semble simplement correspondre au bon sens‘, a-t-elle ajouté.