Mercredi 25 mars, Nikos Maziotis a été transféré par les forces de police spéciale de la prison de Korydallos vers la prison de Domokos sans qu’il n’ait pu emporter le moindre effet personnel, pas même sa veste. Ce transfert intervient deux jours à peine après le transfert disciplinaire de Pola Roupa qui menait la mobilisation dans la prison des femmes de Korydallos (voir notre article). Dans un texte écrit plus tôt avant son transfert, Nikos Maziotis avait critiqué un décret gouvernemental sur les coronavirus, l’analysant comme un outil pour permettre à l’État de contrôler les citoyens et leurs mouvements à grande échelle.

Nikos sdet Pola à leur procès, avec une délégation solidaire du SR

Pola Roupa a été transférée dans la prison de femmes parce qu’elle a mené à la prison de Korydallos une mobilisation contre le surpeuplement des prisons et l’adoption de mesures contre l’épidémie dans les prisons. Il y a une possibilité que Niko Maziotis soit transféré à la prison de haute-sécurité de Domokos, sa prison d’attache. Nikos était arrivé à Korydallos en 2015 pour les nombreuses audiences des procès contre « Lutte révolutionnaire », audiences qui se sont succédées pendant 5 ans. Sa détention à Korydallos va prendre fin puisque le 4e procès contre LR se termine. Le verdict de ce procès (concernant les attaques de banque qui ont été attribuées à LR) sera rendu le 28 avril 2020, si il n’est pas reportée pour cause d’épidémie. Le verdict prononcé, Nikos sera probablement transféré à Domokos. Nikos pourraient revenir à Korydallos en 2021, pour la cour d’appel du 5e procès contre LR (concernant la tentative d’évasion par hélicoptère tentée par Pola Roupa en 2015 et deux attaques de banques). Après la verdict d’avril, les 155 ans de condamnations accumulées par Nikos seront fusionnées en 20 ans selon le nouveau code pénal.

Nikos sdet Pola à leur procès, avec une délégation solidaire du SR

Aujourd’hui, la police grecque a mené une série de raids sur des bureaux et des appartements dans le quartier d’Exarcheia à Athènes. Ces raid visaient le Comité de solidarité pour les prisonniers politiques en Turquie et au Kurdistan et le Front anti-impérialiste. Entre 26 et 35 personnes ont été arrêtées. Ces arrestations, visant des opposant·es au régime fasciste en Turquie, ont été menée sous prétexte de « lutte antiterroriste ». Plus d’infos ici.

Vague d'arrestations contre le Comité de solidarité pour les prisonniers politiques en Turquie et au Kurdistan ainsi que le Front anti-impérialiste

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Des affrontements ont éclaté mercredi soir dans le centre d’Athènes, devant le siège de la police grecque en Attique, entre des policiers et des manifestants étudiants. Des milliers d’étudiants protestaient contre la brutalité policière ainsi que contre la nouvelle politique «d’ordre public» du gouvernement conservateur. Les étudiants dénoncent le fait que la police grecque a recouru récemment à une force excessive en raison de la position plus dure de la nouvelle administration. Les étudiants manifestaient notamment contre un incident qui s’est produit mardi dans les locaux de l’Université d’économie et des affaires d’Athènes (AUEB), où un policier en civil avait pris son arme à l’intérieur de l’Université. La police a procédé lors de ces affrontements à sept arrestations.

Les affrontements mecredi à Athènes

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Lundi 3 février, la police de l’île de Lesbos, dans l’est de la mer Egée, s’est heurtée à des manifestant·es alors qu’elle cherchait à empêcher une marche de quelque 2 000 migrant·es du camp de Moria d’atteindre la capitale Mytilène (Mytilini). La marche était organisée pour protester contre les conditions de vie épouvantables dans ce camp surpeuplé géré par l’État. Les migrant·es sont également en colère contre la lenteur du traitement de leur demande d’asile, qui les maintient piégé·es dans le camp. La police a notamment utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des groupes de manifestants qui tentaient de percer un cordon installé sur la route principale menant de Moria à Mytilène. Les affrontements se sont poursuivis alors que la marche progressait pour atteindre la capitale de l’île.

Affrontement entre une manifestations de migrant·es et la police sur l'île de Lesbos

Affrontement entre une manifestations de migrant·es et la police sur l’île de Lesbos

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Mercredi 29 janvier, trois militant·es anarchistes Giannis Michailidis, Konstantina Athanasopoulou et une femme non-identifiée ont été capturé·es dans une voiture qui aurait été volée dans la banlieue d’Athènes, à Agia Paraskevi. La police antiterroriste prétend avoir trouvé un fusil Kalachnikov, un pistole-mitrailleur, une arme de poing, des plaques d’immatriculation volées et d’autres objets à l’intérieur du véhicule. Les militant·es ont jusqu’à présent été inculpé·es de quatre crimes et de six délits, dont « appartenance à une organisation criminelle » et « détention illégale d’armes ». Giannis Michailidis s’était évadé de la prison agricole de Tyrintha en juin 2019 (voir notre article). Il a été initialement arrêté en février 2013 pour un double hold up. Il purgeait également une peine pour une attaque contre la police à Pefki en mai 2011. Konstantina Athanasopoulou était quant à elle passée à la clandestinité après avoir été libérée sous caution, suite à son arrestation pour ses liens avec l’organisation « Lutte Révolutionnaire ». Elle avait été condamnée par contumace en 2019 à 35 ans et 6 mois (voir notre article). Plus d’infos ici.

Deux anarchistes en fuite capturé·es par la police antiterroriste

Samedi dernier, le 11 janvier, une tentative de ré-occupation des immeubles des rues Panaitoliou et Matrozou, à Koukaki, dans le Sud-Est d’Athènes, avait été violemment réprimées par les forces de sécurité. Le résultat a été que 12 personnes ont été arrêtées à l’intérieur des squats, des personnes qui ont été violemment battues par les policiers, ainsi que 9 autres personnes solidaires qui soutenaient la tentative de retour dans les immeubles. La répression s’est poursuivie le lendemain dimanche, lorsque la police ont attaqué les solidaires à l’extérieur d’Evelpidon, arrêtant deux autres personnes. La solidarité se met en place pour les personnes arrêtées, et des premières mobilisations ont eu lieu aux premières audiences: le mercredi 22 pour les arrestations de Panaitoliou, le jeudi 23 pour les arrestations de Matrozou, ainsi que celles en dehors d’Evelpidon, et le vendredi pour les arrestations des solidaires en dehors des squats.

La réoccupation des squat à Koukaki

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Aujourd’hui, un nouveau procès contre Lutte Révolutionnaire commence à la cour spéciale de la prison de Korydallos à Athènes. Dans ce procès, Pola Roupa et Nikos Maziotis sont accusés de « fourniture, possession et fabrication d’explosifs ». Concrètement, une voiture piégée abondonnée avait été retrouvé par la police à l’été 2017, sept mois après l’arrestation de Pola Roupa le 5 janvier de la même année.

Plus d’infos ici.

Ce matin devant la prison de Koridallos

Ce matin devant la prison de Koridallos

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Le premier novembre 2019, des militant·es antifascistes ont incendié le principal local du parti néo-nazi « Aube Dorée » à Athènes. Cette opération a notamment permis de fortement endommager le bureau politique et le bureau du secrétaire général de cette organisation. Suite à cette action, deux combattants antifascistes ont été arrêtés. Ces deux personnes sont également accusées d’avoir participé à six autres opérations similaires contre le local des néo-nazis, la première datant de mars 2017. Si les militants ont été libérés dans l’attente de leur procès, ils doivent cependant remplir des conditions extrêmement strictes telles qu’un pointage obligatoire au poste de police de leur région. Ils doivent également chacun verser une caution de 15 000 € avant le 17 janvier. Le mouvement antifasciste appelle donc à une campagne de soutien financier pour permettre aux deux militants de payer leurs cautions. 

Plus d’infos et lien vers la campagne de soutien ici.

Athènes: fresque à la mémoire de Pávlos Fýssas, rappeur assassiné par Aube Dorée

Athènes: fresque à la mémoire de Pávlos Fýssas, rappeur antifasciste assassiné par Aube Dorée

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Dans la soirée du 5 décembre, dans le quartier de Holargos, à Athènes, un anarchiste belge a été intercepté par deux policiers en uniforme effectuant apparemment un contrôle d’identité au hasard. Comme il figurait dans la base de données de la police (la police belge l’avait accusé d’incendie) et que les policiers ont trouvé sur lui des objets qu’ils jugeaient suspects, il a été emmené au commissariat de Holargos. Après quelques tentatives infructueuses d’interrogatoire par les policiers locaux, des policiers de la sécurité de l’État sont arrivés et ont fait plus de pression, toujours sans résultats. Les policiers de la sécurité de l’État ont emmené le prisonniers dans leurs bureaux du commissariat principal (GADA ), dans le centre d’Athènes.

Quelques heures plus tard, trois perquisitions ont été effectuées chez le prisonnier et ses proches. Un proche a été emmené aux bureaux de la sécurité d’État et a été libéré au bout de deux heures. Plus tard dans la journée, l’anarchiste arrêté a comparu devant un procureur qui a confirmé l’accusation de « possession d’explosifs » formulée par la sécurité de l’État, faisant référence aux objets trouvés au moment de l’arrestation (allumes-feu et produits inflammables). Le lendemain (samedi 7), le prisonnier a comparu devant le tribunal où il a été décidé de reporter le procès ce jeudi 12 décembre. Après l’audience de 7, il a été remis en liberté.

Le GADA, siège de la police à Athènes

 

 

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