Affrontements samedi soir dans le camp de migrants de Vial sur l’île de Chios où un incendie a été allumé, après l’annonce de la mort d’une réfugiée irakienne habitant le camp. Malade, la demandeuse d’asile âgée de 47 ans avait été hospitalisée dans un hôpital local. Elle a été testée au Civid-19 et le test était négatif selon la grecque. Le camp, prévu pour 1000 personnes, en héberge actuellement 5000. Plusieurs cas de coronavirus ont été signalés dans les camps de réfugiés en Grèce.

L'incendie au camp de Chios

Aujourd’hui, une rébellion a éclaté à la prison d’Eleonas à Thèbes, après la mort d’une femme de 35 ans, qui avait été signalée comme présentant tous les  symptômes du Coronavirus. La révolte est partie de l’aile C de la prison et s’est maintenant répandue dans toute la prison, tandis que les forces de police sont présentes en nombre à l’extérieur. Selon les prisonnières, rien n’a encore été fait pour préparer la pandémie malgré les promesses de soulager les prisons surpeuplées. Elles affirment que les hôpitaux n’acceptent pas les patients des prisons et qu’il n’y a pas de médecin à Thèbes. Enfin, elles s’insurgent contre le fait que les groupes vulnérables n’aient pas été libérés. Selon elles, maintenir une telle situation revient à les condamner à mort. La prison de Thèbes est la prison où est enfermée Pola Roupa, militante du groupe armé anarchiste « Lutte Révolutionnaire ». Elle y avait été transférée de force à cause de son rôle dans l’organisation de révoltes de prisonnières à la prison de Korydallos, également à propos du Coronavirus (voir notre article). Pola Roupa a rendu public un document sur la crise sanitaire du coronavirus: voir ici

Pola Roupa

Jeudi 19 mars, la police grecque arrêtait entre 26 et 35 personnes appartenant au Front Anti-impérialiste, une organisation turque opposée au régime d’Erdogan (voir notre article). Onze d’entre eux sont passé une première fois devant les tribunaux, le mardi 24 mars, et ont été placé en détention provisoire. Ils sont accusés d’avoir violé la loi antiterroriste grecque 187A.

Les prisonniers du Front Anti-Impérialiste devant les tribunaux en Grèce

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Mercredi 25 mars, Nikos Maziotis a été transféré par les forces de police spéciale de la prison de Korydallos vers la prison de Domokos sans qu’il n’ait pu emporter le moindre effet personnel, pas même sa veste. Ce transfert intervient deux jours à peine après le transfert disciplinaire de Pola Roupa qui menait la mobilisation dans la prison des femmes de Korydallos (voir notre article). Dans un texte écrit plus tôt avant son transfert, Nikos Maziotis avait critiqué un décret gouvernemental sur les coronavirus, l’analysant comme un outil pour permettre à l’État de contrôler les citoyens et leurs mouvements à grande échelle.

Nikos sdet Pola à leur procès, avec une délégation solidaire du SR

Pola Roupa a été transférée dans la prison de femmes parce qu’elle a mené à la prison de Korydallos une mobilisation contre le surpeuplement des prisons et l’adoption de mesures contre l’épidémie dans les prisons. Il y a une possibilité que Niko Maziotis soit transféré à la prison de haute-sécurité de Domokos, sa prison d’attache. Nikos était arrivé à Korydallos en 2015 pour les nombreuses audiences des procès contre « Lutte révolutionnaire », audiences qui se sont succédées pendant 5 ans. Sa détention à Korydallos va prendre fin puisque le 4e procès contre LR se termine. Le verdict de ce procès (concernant les attaques de banque qui ont été attribuées à LR) sera rendu le 28 avril 2020, si il n’est pas reportée pour cause d’épidémie. Le verdict prononcé, Nikos sera probablement transféré à Domokos. Nikos pourraient revenir à Korydallos en 2021, pour la cour d’appel du 5e procès contre LR (concernant la tentative d’évasion par hélicoptère tentée par Pola Roupa en 2015 et deux attaques de banques). Après la verdict d’avril, les 155 ans de condamnations accumulées par Nikos seront fusionnées en 20 ans selon le nouveau code pénal.

Nikos sdet Pola à leur procès, avec une délégation solidaire du SR

Aujourd’hui, la police grecque a mené une série de raids sur des bureaux et des appartements dans le quartier d’Exarcheia à Athènes. Ces raid visaient le Comité de solidarité pour les prisonniers politiques en Turquie et au Kurdistan et le Front anti-impérialiste. Entre 26 et 35 personnes ont été arrêtées. Ces arrestations, visant des opposant·es au régime fasciste en Turquie, ont été menée sous prétexte de « lutte antiterroriste ». Plus d’infos ici.

Vague d'arrestations contre le Comité de solidarité pour les prisonniers politiques en Turquie et au Kurdistan ainsi que le Front anti-impérialiste

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Des affrontements ont éclaté mercredi soir dans le centre d’Athènes, devant le siège de la police grecque en Attique, entre des policiers et des manifestants étudiants. Des milliers d’étudiants protestaient contre la brutalité policière ainsi que contre la nouvelle politique «d’ordre public» du gouvernement conservateur. Les étudiants dénoncent le fait que la police grecque a recouru récemment à une force excessive en raison de la position plus dure de la nouvelle administration. Les étudiants manifestaient notamment contre un incident qui s’est produit mardi dans les locaux de l’Université d’économie et des affaires d’Athènes (AUEB), où un policier en civil avait pris son arme à l’intérieur de l’Université. La police a procédé lors de ces affrontements à sept arrestations.

Les affrontements mecredi à Athènes

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Lundi 3 février, la police de l’île de Lesbos, dans l’est de la mer Egée, s’est heurtée à des manifestant·es alors qu’elle cherchait à empêcher une marche de quelque 2 000 migrant·es du camp de Moria d’atteindre la capitale Mytilène (Mytilini). La marche était organisée pour protester contre les conditions de vie épouvantables dans ce camp surpeuplé géré par l’État. Les migrant·es sont également en colère contre la lenteur du traitement de leur demande d’asile, qui les maintient piégé·es dans le camp. La police a notamment utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des groupes de manifestants qui tentaient de percer un cordon installé sur la route principale menant de Moria à Mytilène. Les affrontements se sont poursuivis alors que la marche progressait pour atteindre la capitale de l’île.

Affrontement entre une manifestations de migrant·es et la police sur l'île de Lesbos

Affrontement entre une manifestations de migrant·es et la police sur l’île de Lesbos

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Mercredi 29 janvier, trois militant·es anarchistes Giannis Michailidis, Konstantina Athanasopoulou et une femme non-identifiée ont été capturé·es dans une voiture qui aurait été volée dans la banlieue d’Athènes, à Agia Paraskevi. La police antiterroriste prétend avoir trouvé un fusil Kalachnikov, un pistole-mitrailleur, une arme de poing, des plaques d’immatriculation volées et d’autres objets à l’intérieur du véhicule. Les militant·es ont jusqu’à présent été inculpé·es de quatre crimes et de six délits, dont « appartenance à une organisation criminelle » et « détention illégale d’armes ». Giannis Michailidis s’était évadé de la prison agricole de Tyrintha en juin 2019 (voir notre article). Il a été initialement arrêté en février 2013 pour un double hold up. Il purgeait également une peine pour une attaque contre la police à Pefki en mai 2011. Konstantina Athanasopoulou était quant à elle passée à la clandestinité après avoir été libérée sous caution, suite à son arrestation pour ses liens avec l’organisation « Lutte Révolutionnaire ». Elle avait été condamnée par contumace en 2019 à 35 ans et 6 mois (voir notre article). Plus d’infos ici.

Deux anarchistes en fuite capturé·es par la police antiterroriste

Samedi dernier, le 11 janvier, une tentative de ré-occupation des immeubles des rues Panaitoliou et Matrozou, à Koukaki, dans le Sud-Est d’Athènes, avait été violemment réprimées par les forces de sécurité. Le résultat a été que 12 personnes ont été arrêtées à l’intérieur des squats, des personnes qui ont été violemment battues par les policiers, ainsi que 9 autres personnes solidaires qui soutenaient la tentative de retour dans les immeubles. La répression s’est poursuivie le lendemain dimanche, lorsque la police ont attaqué les solidaires à l’extérieur d’Evelpidon, arrêtant deux autres personnes. La solidarité se met en place pour les personnes arrêtées, et des premières mobilisations ont eu lieu aux premières audiences: le mercredi 22 pour les arrestations de Panaitoliou, le jeudi 23 pour les arrestations de Matrozou, ainsi que celles en dehors d’Evelpidon, et le vendredi pour les arrestations des solidaires en dehors des squats.

La réoccupation des squat à Koukaki

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