Faisant partie des commémorations anti-répression, à travers la Grèce et dans d’autres endroits dans le monde, pour les trois ans de l’assassinat de Alexis Grigoropoulos et l’insurrection de décembre 2008, un rassemblement a eu lieu le 6 décembre 2011, dans la banlieue nord de Halandri, organisée principalement par des lycéens. Les jeunes ont attaqué le poste de police en lançant des pierres, atteignant l’entrée et forçant les policiers de garde et à se cacher dans le bâtiment. Les policiers ont lancé des grenades de désencerclement pour disperser les émeutiers. La manifestation a poursuivit son chemin sans qu’aucune arrestation ne soit rapportée.

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Une manifestation de 5000 personnes commémorant le troisième anniversaire de la mort d’Alexis Grigoropoulos a tourné à l’affrontement avec les forces de sécurité et la police à Athènes. Des groupes de manifestants vêtus de noir ont brisé les escaliers en marbre d’un hôtel de luxe avant d’en utiliser les débris comme projectiles contre les lignes anti-émeutes. Des jets de cocktail molotov ont suivi et des graffitis « le peuple en armes » et « insurrection » ont été taggés sur la place Syntagma. La police a répliqué par des tirs de gazs lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Les affrontements ont durés tard dans la nuit à travers Athènes et devant le gouvernement grec. La police a procédé à 11 arrestations tandis qu’une vingtaine de blessés – dont 12 policiers- ont été signalés. D’autres manifestations avaient eu lieu dans d’autres grandes villes grecques, notemment à Salonique où 400 étudiants avaient défilés.

Alexis avait été tué par la police grecque le 6 décembre 2008, déclenchant une vague d’émeutes et de manifestations antipolicières, les violences inégalées depuis la chute de la dictature avaient ébranlées l’appareil répressif grec et ont été les précurseurs du mouvement contre la dette.

Emeutes à Athènes

Emeutes à Athènes

Les policiers chargés d’assurer la protection du Parlement grec ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes ce jeudi pour disperser de jeunes émeutiers qui leur lançaient des cocktails Molotov, au moment où plus de 30.000 personnes défilaient dans les rues d’Athènes (15.000 à Salonique) dans le cadre de la manifestation annuelle commémorant la répression sanglante du soulèvement étudiant de 1973 par la dictature militaire. La manifestation dénonçait aussi les réformes d’austérité (hausses des taxes, baisses de salaires etc.) introduites par le nouveau gouvernement de coalition, qui va les concrétiser dans le projet de budget 2012 présenté vendredi au Parlement. On ne fait pour l’instant pas état d’arrestations ni de blessés.

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Hier, quelques heures après le discours du nouveau premier ministre insistant sur la nécessité des mesures d’austérité financières pour maintenir la Grèce dans la zone euro, une bombe a explosé devant les bureaux de la ministre adjointe des affaires étrangères. L’action n’a pas été revendiquée, mais la bombe artisanale confectionnée avec des bouteilles de gaz oriente les autorités vers les organisations anarchistes dans le cadre de l’enquête qui a été ouverte. L’explosion a causé quelques dégâts minimes.

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Le 11 novembre, deux des prisonniers de l’organisation anarchiste ‘La Conspiration des Cellules de Feu’ ont été brutalement transféré. Ces transferts interviennent résultent de la tension croissante dans les différents pénitencier en raison des réductions des articles de premières nécessité pour les prisonniers. Le premier a été emmené à la prison de Halkida. A son arrivée, il s’est opposé à la fouille corporelle que les gardiens voulaient lui faire subir et a été immédiatement placé en isolement (pour la quatrième fois en sept mois d’incarcération). Le second a été emmené à la prison de Trikala, où est emprisonné un autre membre de l’organisation. Les deux hommes ont demandé à être placé dans la même cellule. La direction n’ayant pas accepté sa demande, il a refusé d’être incarcéré dans une aile différente de la prison, et a également été immédiatement placé en isolement.

Par ailleurs, le début du procès pour les actions contre des organes gouvernementaux revendiqués par l’organisation a été fixé au 5 décembre prochain.

Le procès de huit anarchistes membres présumés de « Lutte révolutionnaire », a finalement commencé hier devant la cour d’appel criminelle spéciale installée dans l’enceinte de la prison de Korydallos près d’Athènes. Devant initialement commencer le 5 octobre, le procès avait été reporté afin de permettre à un de ces accusé, Costas Katsenos, qui s’était rendu au début du mois aux autorités, de préparer sa comparution.

Costas Katsenos est le seul de huit accusés actuellement en détention provisoire, les trois principaux accusés (ceux qui revendiquent leur appartenance à « Lutte Révolutionnaire ») -Nikos Maziotis, sa femme Panayota Roupa, et Konstantinos Gournas-, ayant été placés tout récemment en liberté conditionnelle à l’expiration des 18 mois de leur période de détention provisoire. Tous les accusés ont refusé de déposer devant la cour spéciale, composée de trois juges. Nikos Maziotis a lu un texte devant la cour, qui soulignait que le procès était politique et qu’il fallait juger les politiciens, les banquiers et le capital, qui sont à l’origine du braquage social. « Lutte Révolutionnaire » est une organisation politique plus actuelle que jamais, a lancé Nikos Maziotis. Les accusés risquent de lourdes peines allant jusqu’à la prison à vie. Le procès doit reprendre le 1er novembre et devrait durer au moins jusqu’à la fin décembre.

Une quinzaine de personnes se sont rassemblée ce mardi après-midi devant l’ambassade de Grèce à Bruxelles pour manifester leur solidarité avec les inculpés de « lutte Révolutionnaire ».

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Hier, les parlementaires devaient passer au vote final de la nouvelle loi d’austérité qui vise une détérioration importante des vies de millions de personnes. La veille, les mobilisations autour de la grève ont fait descendre des centaines de milliers de personnes dans de nombreuses villes grecques.

Des manifestations ont eu lieu partout en Grèce, hier, émaillées de nombreux incidents entre manifestants et forces de l’ordre, mais aussi entre manifestants, puisque des manifestants anarchistes d’une part, et ceux du grand syndicat PAME et du parti communiste révisionniste/officiel KKE (et de son organisation de jeunesse) d’autre part, se sont aussi violemment affrontés. Le service d’ordre PAME/KKE, qui voulait empêcher l’entrée des anarchistes dans « leur » manifestation devant le parlement, est allé jusqu’à collaborer avec la police. Pour ajouter à la confusion, on a signalé un rassemblement fasciste arborant le drapeau grec et des flics-provocateurs déguisés en casseurs…

Les affrontements ont été très violents, on signale une vingtaine de blessés et de nombreuses arrestations, et un membre du PAME/KKE a succombé à un arrêt cardiaque. Les parlementaires, dont tous les membres du parti gouvernemental social-démocrate PASOK, ont finalement approuvé les nouvelles mesures d’austérité.

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