Le système Glonass, comparable au GPS américain, est un système de positionnement russe, basé sur un réseau globale de satellites et utilisé pour le repérage et la localisation. Il est utilisé aussi en tant que système de positionnement de réserve ou de support et, par rapport au GPS, il peut garantir plus de rapidité pour retrouver une position ainsi que plus de précision. Des anarchistes italiens ont trouvé un appareil dans leur voiture. Relié à l’alimentation du contrôleur, sous le volant, vers la gauche, il était fixé par un aimant, du ruban adhésif et du tissu isolant thermique. Il est composé d’une antenne (QC, dans la photo) reliée à un boîtier récepteur de position multifréquence, qui contient une carte micro SIM. Du même côté, un long câble suivait l’intérieur des revêtements des montants latéraux du pare-brise, jusqu’au ciel de toit. Tout du côté du conducteur. Au bout du fil il y avait deux micros.
Mercredi 28 juillet, la Cour de cassation a confirmé le maintien du régime carcéral 41Bis (le plus dur du code pénal italien) pour Nadia Lioce (voir notre article). Les juges ont considéré la militante comme dangereuse et ayant joué un rôle de dirigeante dans l’organisation BR-PCC (Brigades Rouges pour la construction du Parti Communiste Combattant- voir notre dossier). Nadia Lioce, 62 ans, est emprisonnée depuis 2003 et en isolement 41bis depuis 2005. En 2008, elle a été jugée et acquittée pour s’être rebellée contre son régime carcéral (voir notre article).
Les trois audiences préliminaires pour le procès issu de l’opération policière « Scintilla » (voir notre article) sont terminées et le Juge d’instruction a confirmé l’ensemble des charges et la mise en accusation des 18 inculpés, pour l’ensemble des chefs d’inculpation. L’accusation de provocation aux crimes et délits et celle d’association subversive (article 270 bis du Code pénal) ont été confirmées. Les délits précis, liés à l’association n’ont pas changé non plus. Il s’agit donc du placement de deux jerrycans devant deux distributeurs de billets de la Poste, de la dégradation par incendie, en collaboration avec des détenus, du Centre de Rétention Administrative (CPR) de Turin et de l’envoi d’un colis incendiaire à l’entreprise Ladisa, qui gérait la cantine de la structure de Corso Brunelleschi. La prochaine audience du procès est fixée pour le 7 octobre, au tribunal de Turin. Nous rappelons que Carla, après presque un an et demi de cavale et 8 mois de prison, est toujours aux arrestations domiciliaires. Depuis un peu plus d’une semaine elle n’a plus de restrictions, elle peut donc recevoir de la visite et communiquer avec des personnes autres que ses colocataire.
Le navire hôpital Sea-Eye 4 de l’organisation allemande Sea-Eye était amarré au port de Palerme après avoir débarqué 415 migrants dans le port sicilien de Pozzallo et observé une période de quarantaine imposée par les autorités sanitaires, quand il a été « inspecté » par les garde-côtes italiens. Ceux-ci ont évoqués «diverses irrégularités de nature technique de nature à compromettre non seulement la sécurité des membres d’équipage mais aussi celle des personnes qui ont été ou qui pourraient être à l’avenir récupérées à bord au cours d’opérations de secours» pour ordonner l’immobilisation du navire. Ce n’est pas la première fois que les autorités italiennes invoquent des raisons techniques pour bloquer le travail des navires de sauvetage civils. Il s’agissait de la première mission du Sea-Eye 4, qui avait quitté le chantier naval de Rostock (nord de l’Allemagne) mi-avril pour se diriger vers la Méditerranée.
Une manifestation de travailleurs sans-emplois devant la Chambre basse du parlement italien a tourné à l’affrontement vendredi. Sept manifestants ont été blessés, ainsi qu’un carabinier qui s’est fait arracher son casque et rosser. Les manifestants, qui répondaient à l’appel du syndicat Cobas et du groupe Mouvement du 7 novembre pour les chômeurs, se sont mis en colère lorsqu’ils ont appris que le ministre du Travail refusait une entrevue. La manifestation s’est alors dirigée de la Piazza Montecitorio à la Piazza Colonna, devant le bureau du Premier ministre, où les affrontements ont commencé. Les autorités comptent poursuivre en justice huit personnes qu’elles prétendent avoir identifiées, y compris le manifestant qui a rossé le carabinier.
Les rues parisiennes ont connu de violents affrontements entre la police et les manifestants qui se sont rassemblés le 1er Mai malgré les restrictions. Les étudiants se sont joints à ces manifestations ouvrières qui ont parcouru les rues de Paris, au milieu de grands renforts de sécurité. La police a chargé à plusieurs reprises le cortège de tête. Elle a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, qui ont lancé des cocktails Molotov. Une agence bancaire a été attaquée place Saint-Ambroise. Des incidents ont aussi opposés des manifestants à des membres de la CGT. Il y a eu 34 arrestations. D’autres affrontements entre manifestants et policiers ont eu lieu à Lyon.
À Berlin, la traditionnelle « manifestation révolutionnaire du 1er mai » voulait aller de Neukölln à Kreuzberg, mais fut bloqué Sonnenallee. Une pluie de pierres et des bouteilles s’est abattue sur les policiers bloquant Sonnenallee. Les manifestants ont traîné des bennes à ordures et des palettes dans la rue et y ont mis le feu. Des policiers ont été attaqués alors qu’ils tentaient d’extraire des manifestants pour les arrêter. Il y a eu cependant des arrestations. À Hambourg, la police a attaqué un rassemblement devant le célèbre squat Rote Flora avec des canons à eau. Dans la soirée, la police a bloqué une manifestation révolutionnaire non autorisée et a arrêté environ 150 manifestants. Il y a aussi eu des incidents à Francfort et Leipzig.
Toutes les régions du pays en Turquie sont confinées depuis jeudi jusqu’au 17 mai, les personnes ne sont autorisées à quitter leur domicile que pour des raisons de force majeure. La police avait seulement autorisé des représentants des syndicats et des politiciens de l’opposition à se réunir sur la place Taksim. Mais la police est violemment, arrêtant finalement 212 manifestants. 20 manifestants avaient également été arrêtés dans la ville d’Izmir, dans l’ouest du pays. Les médias locaux ont rapporté les efforts déployés par la police à Istanbul et à Ankara pour empêcher les journalistes de filmer les manifestations et les détentions du 1er mai, les policiers citant une nouvelle circulaire de la police.
La police de Seattle a arrêté d’au moins 14 personnes après que des manifestations non autorisées marquant le 1er mai se soient transformées en affrontements violents dans le centre-ville. Les manifestants ont lancé des bouteilles, des fusées éclairantes, des pierres, des œufs remplis de peinture sur des policiers. A Turin, des manifestants des centres sociaux et du mouvement No Tav se sont réunis sur la Piazza Vittorio Emanuele et ont marché jusqu’à la être confronté à un fort déploiement des forces de police, qui les a bloqué lorsqu’ils ont tenté de marcher sur la mairie. Des affrontements ont alors eu lieu.
Mercredi 28 avril au matin, cinq anciens membres des Brigades Rouges italiennes, un ancien membre de Nuclei Armati per il Contropotere Territoriale et un de Lotta Continua ont été interpellés en France pour des actes commis dans les années 70-80, à la demande de l’Italie. Dans le cadre de la même procédure, trois autres personnes sont également recherchées. La décision de transmettre au Parquet ces dix noms, sur les 200 personnes que réclame l’Italie à la France depuis des années, a été prise par Emmanuel Macron.
De violents affrontements ont eu lieu du 13 au 14, jusqu’à trois heures du matin, entre les manifestants du mouvement No-TAV et la police à San Didero, dans le val de Suse, dans le Piémont. La police a été bombardée de pierres et d’engins pyrotechniques alors que les travaux commençaient pour un nouveau parc de camions relié à l’autoroute A32 Turin-Bardonèche. La police a utilisé des gaz lacrymogènes. Les manifestants s’étaient rassemblés en masse et rapidement sur les lieux par crainte qu’un local NO-TAV ne soit sur le point d’être démolie. Les manifestants du val de Suse ont mené une longue lutte pour bloquer le projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin en raison de son impact sur l’environnement. Plusieurs manifestants et trois policiers ont été blessés.
Riccardo, un travailleur, de l’aciérie de ArcelorMittal (ex Ilva) à Tarente, a été licencié pour avoir partagé sur les réseaux sociaux une capture d’écran avec l’invitation à voir la fiction “Svegliati Amore Mio”en télé. Cette fiction raconte l’histoire d’une ville du sud de l’Italie où une entreprise de l’acier cause des mort·es parmi la population. Le licenciement de Riccardo a eu lieu après que la société ait imposé à certains travailleurs une sanction disciplinaire avec suspension immédiate du travail, exclusion du lieu de travail et demande de justification dans les 5 jours, pour avoir publié sur leur profil Facebook l’invitation à regarder “Svegliati Amore Mio”.
Première productrice d’acier sur le territoire de l’Union Européenne, cette usine vétuste est connue pour ses émissions toxiques causant des mort·es et des problèmes de santé parmi la population, ainsi que pour ses conditions de travail dangereuses (par exemple 4 incendies se sont déclenchés dans l’usine entre 6 et le 10 avril 2021) et précaires (où par exemple un ouvrier ne sait pas à l’avance s’il travaillera le lendemain). Par ailleurs 4000 ouvriers sont pour l’instant suspendus (le licenciement coutant de l’argent à l’entreprise) et doivent vivre avec 300 euros par mois. D’une manière générales un climat de terreur est instauré dans l’entreprise, les ouvriers qui seraient tentés de la critiquer étant menacés par leur hiérarchie de licenciement. Pour y faire face, l’Unione Sindacale di Base appelle à la grève des travailleurs d’ArcelorMittal, avec un rassemblement permanent devant la direction de l’aciérie de Tarente, à partir du 14 avril.
Jeudi 25 mars, le Tribunal Ordinaire de Rome a acquitté les 12 militant·es poursuivi·es pour leur participation à l’occupation du “Nuovo Cinema Palazzo”, un squat emblématique de San-Lorenzo à Rome (voir notre article). La demande de 6 mois de prison faite par le procureur ainsi que les demandes de dommages et intérêts ont donc été rejetées par le tribunal.