Le centre social Torre Maura, squat anarchiste occupé depuis 32 ans dans la Via delle Averle, a été évacué par la police aux premières lueurs de l’aube. Le bâtiment, propriété de la municipalité de Rome, avait été occupé par des anarchistes en 1992. L’expulsion a été décidée en préfecture par le comité provincial pour l’ordre et la sécurité publics. L’opération policière a été commentée par le président de la VIe municipalité de Torre : « Cela faisait 32 ans que des anarchistes insurrectionnels occupaient illégalement ces locaux, les utilisant même comme base d’opérations pour leurs activités criminelles, comme l’ont démontré les nombreuses enquêtes menées par les enquêteurs dans le passé. »  Deux personnes seront poursuivies pour occupation et branchement illégaux.

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La cour de Cassation de juillet 2022 avait requalifié le chef d’inculpation de « massacre commun » en « massacre avec la finalité de porter atteinte à la sûreté de l’État », en ce qui concerne la double attaque explosive contre la caserne des élèves des Carabinieri de Fossano, le 2 juin 2006. La Cour d’assises d’appel de Turin devait calculer les peines pour Anna Beniamino et Alfredo Cospito. Pendant la période de la grève de la faim contre le 41-bis et la peine de perpétuité avec période de sûreté illimitée et par la suite, il y a donc eu une série d’audiences au cours desquelles le Parquet a demandé 27 ans et un mois de prison pour Anna et la réclusion à perpétuité pour Alfredo. Suite aux contradictions politiques survenues avec la grève de la faim et le développement du mouvement internationale de solidarité, le 26 juin dernier, la Cour d’assises d’appel a, enfin, établi des peines de 17 ans et 9 mois pour Anna et de 23 ans pour Alfredo. Le Parquet de Turin a encore une fois présenté un pourvoi en cassation contre cette décision dans le but d’essayer d’obtenir les plus lourdes condamnations demandées en 2022. Ce 24 avril, les condamnations à 23 ans et à 17 ans et 9 mois de prison ont été définitivement confirmées.

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Le 22 avril, plus de huit mois après l’opération répressive contre Bezmotivny, le juge du tribunal de Massa, a ordonné le remplacement des arrestations domiciliaires, avec toutes les restrictions, par une mesure d’interdiction de sortie de la commune de résidence, accompagnée d’un pointage quotidien au poste de police, pour quatre des anarchistes inculpés. En motivant en peu de mots le remplacement des mesures, le juge affirme que « la possibilité d’agir dans un territoire tout à fait restreint est en effet de nature à permettre un contrôle efficace sur le comportement des inculpés, comte tenu du fait que l’impression et la publication d’un périodique est une activité qui ne saurait être facilement cachée ; d’ailleurs, dans le cas d’une nouvelle violation de cette mesure, par une conduite similaire, des mesures de détention, y compris la détention en prison, seraient sûrement appliquées ». Cette déclaration montre qu’un des objectifs de l’opération était bien d’empêcher toute activité éditoriale : le fait de réaliser des publications est donc considéré comme équivalent à une « violation de la mesure ».  Les prochaines audiences du procès de Massa sont fixées pour les jours 24 mai, 25 juin et 5 juillet. Parmi les autres inculpés quatre sont actuellement soumis à diverses restrictions leur liberté, restrictions finalement levées pour deux autres.

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À l’aube du lundi 22 avril, la DIGOS a notifié 18 mesures de contrôle judiciaire dans le cadre d’une opération répressive en relation avec la manifestation qui, le 4 mars 2023, a eu lieu à contre la prison et le 41-bis, aux côtés du prisonnier anarchiste Alfredo Cospito alors en grève de la faim. Une manifestation lors de laquelle des marteaux, des béliers artisanaux et des pavés ont été utilisés contre des symboles de la violence de l’État et du capital, avec des dégâts chiffrés en environ 630 000 euros(voir notre article). Le bilan judiciaire est de trois arrestations domiciliaires pour des manifestants de Turin, de Cuneo et de Rome, sept obligations de résidence avec pointage quotidien à la police, une interdiction de résidence, huit obligations de pointage quotidien à la police, 75 personnes sous enquête, à travers toute l’Italie. L’opération policière appelée « City », coordonnée par le Parquet de Turin, a pour chefs d’inculpation sont de dévastation et pillage, violence, coups et blessures contre des agents de police, avec des circonstances aggravantes.

 

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Un méga-procès qui dirigé contre la lutte pour l’emploi et les salaires dans la ville de Naples (l’une des villes italiennes où le taux de chômage est le plus élevé, avec 40 %), en particulier pour les mois de décembre 2022 et du 23 mars, à l’époque où les institutions nationales et locales avaient refusé les négociations sociales et s’étaient dérobées à leurs engagements en matière de formation et d’insertion professionnelle. 43 camarades issus de différentes réalités syndicales et politiques de la gauche de classe à Naples sont procès, notamment des militants du Mouvement des chômeurs du 7 novembre, de Cantiere 167 Scampia, des Si-Cobas et de l’Iskra.

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Le 16 avril, les étudiants de La Sapienza (Université de Rome) se sont mobilisés pour exiger du sénat académique, l’organe de décision de l’université, une position claire contre le génocide en Palestine et la fin des accords avec l’industrie de l’armement. En réponse, l’université a déployé importantes forces de police pour éloigner les manifestants de l’université. L’intervention de la police a été violente. Dans le cadre de ces accusations, un camarade et un compagnon ont été arrêtés et emmenés au poste de police. Les manifestants ne se sont pas arrêtés et sont sortis de l’université, passant sous le commissariat pour exiger la libération des personnes arrêtées. Ce n’est que dans la soirée et après l’annonce de la future libération des étudiants pour la nuit que le rassemblement s’est dispersé. Le 17 avril, un procès sommaire a été organisé contre les étudiants arrêtés, qui ont été accusés de violence, de résistance et de dommages.

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Lundi en fin d’après-midi à Naples, des affrontements ont eu lieu entre des manifestants contre l’OTAN et des policiers en tenue anti-émeute. Les heurts ont eu lieu au bout de la Via Toledo : les jeunes manifestants ont tenté de franchir le cordon de sécurité pour atteindre le théâtre San Carlo, afin de contester le concert prévu pour le 75e anniversaire de l’Alliance atlantique. Les forces de police ont fait usage de gaz et de matraques pour arrêter les manifestants anti-OTAN et pro-palestiniens, versant le sang de plusieurs jeunes. D’autres jeunes, munis de drapeaux et de banderoles anti-OTAN, se sont arrêtés et ont crié les raisons de la manifestation dans un mégaphone, tandis que le cordon de sécurité occupait la rue pour bloquer le cortège.

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Le matin du 22 mars, la DIGOS (police politique) a perquisitionné cinq habitations à Rome et en Ombrie. Le documents juridiques indiquent que quatre personnes sont sous enquête pour 270 bis (association subversive avec la finalité de terrorisme) et en vertu de l’article 2 de la loi 895/1967 (loi sur le contrôle des armes et explosifs). A la fin des perquisitions, le matériel saisi est celui habituel : des supports informatiques (des smartphones, des ordinateurs, des disques durs externes…) et des publications, comme le dernier numéro de Bezmotivny et la publication La Tempesta, qui avait déjà été saisie en masse, il y a quelques semaines.

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Une manifestation d’étudiant·es pro-palestiniens·nes se tenait ce mercredi 21 mars à Bologne à l’occasion de la rentrée académique. Des affrontements ont éclaté avec la police sur la Via Indipendenza lorsque le cortège a tenté de se rapprocher du Théâtre Manzoni où se déroulait la cérémonie d’ouverture. Un manifestant a été arrêté.

Affrontements lors d'une manifestation pour la Palestine à Bologne (21/03/2024)

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Suite aux demandes tant du Parquet que des avocats de la défense, il y aura une audience en Cassation contre la sentence en appel qui, en juin 2023, avait ré-déterminé les peines pour Alfredo et Anna, les condamnant respectivement à 23 ans et à 17 ans et 9 mois de prison. Le Parquet avait demandé l’emprisonnement à perpétuité, avec un an d’isolement la journée, pour Alfredo et 27 ans et 1 mois pour Anna. Moins de deux semaines après la sentence en appel, qui avait reconnu la « faible gravité » de l’attaque explosive de Fossano, désormais officiellement définie comme un « massacre politique », le parquet avait présenté un pourvoi en cassation, en demandant que ce type de circonstance atténuante ne soit pas reconnu. L’audience aura lieu le 24 avril 2024. Nous rappelons que le 19 mars il y aura une autre audience à la Cour de cassation, qui se prononcera encore une fois sur le 41-bis imposé à Alfredo.

Alfredo Cospito

Alfredo Cospito

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