Deux jeunes Palestiniens membres des Brigades Abu Ali Mustafa (l’aile militaire du FPLP) ont été tués vendredi matin par les unités spéciales d’occupation israéliennes dans la vieille ville de Naplouse, en Cisjordanie occupée. Des unités militaires israéliennes ont pénétré de force dans la vieille ville et ont bouclé une maison au milieu des tirs nourris à balles réelles tout en exigeant que les deux jeunes militants, recherché pour avoir ouvert le feu sur un policier israélien au début du mois, se rendent. Les soldats israéliens ont ouvert le feu lourdement et directement sur les jeunes à la seconde où ils sont sortis et ont accepté de se rendre, leur tirant dessus mortellement. Il s’agit d’Hamza Maqbool, 32 ans, et Khairi Shaheen, 34 ans. Des affrontements ont éclaté suite au meurtre des deux jeunes, qui a entraîné la blessure de deux personnes avec des balles réelles dans le dos et le pied. Un troisième jeune a été frappé au visage avec une cartouche de gaz lacrymogène.

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Sous le chef d’inculpation de “Moharebeh” (“guerre contre dieu”), Amir Nasr-Azadani a été condamné à une lourde peine de prison et évite une condamnation à mort qui continue d’être distribuée à tour de bras par les tribunaux iraniens.  Cet ex-footballeur professionnel de 26 ans a été arrêté dans le cadre du soulèvement populaire consécutif à l’assassinat de l’étudiante kurde Mahsa Amini par la police religieuse, le 16 septembre 2022. Le soulèvement a rencontré un fort soutien du monde du football, jusqu’au sein de la sélection nationale dont les joueurs avaient collectivement refusé de chanter l’hymne national avant leur match contre l’Angleterre lors du Mondial au Qatar. Accusé avec deux autres personnes d’avoir tué un colonel du Corps des gardiens de la République islamique et deux paramilitaires bassidjis, Amir Nasr-Azadani risquait la peine de mort. Il a été condamné à un total de 26 années de prison, pour trois chefs d’inculpation distincts, mais, en tout et pour tout, il devrait rester emprisonné 16 ans.

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Les forces d’occupation israéliennes ont attaqué lundi la ville de Jénine et son camp, attaque qui se poursuit aujourd’hui mardi. Plus de 1 000 soldats israéliens, appuyés par des avions de combat, ont tué neuf Palestiniens et blessé 100 autres (20 sont dans un état critique), et ont détruit de nombreuses habitations ainsi que des infrastructures, coupant l’électricité et l’eau du camp. Les militaires ont progressé avec des bulldozers blindés (photo), ils ont forcé des centaines de citoyens du camp à quitter leurs maisons sous la menace des armes. Des missiles ont été tirés sur des maisons jugées susceptibles d’accueillir des résistants.

Une vague de manifestations de solidarité avec Jénine a balayé la Cisjordanie. Un Palestinien a été blessé ce mardi à l’aube par les forces d’occupation, lors d’affrontements qui ont éclaté à l’entrée sud de la ville de Jéricho. Le jeune homme a été blessé par des balles de guerre et a été transporté à l’hôpital. Des affrontements ont également éclaté hier soir à l’entrée nord de la ville d’Al-Bireh. Lundi, les forces d’occupation ont réprimé des marches de soutien avec Jénine à Al-Bireh, dans les villages de Nabi Saleh et d’Aboud, au nord de Ramallah, dans les bourgades d’Al-Khader et de de Husan, proches de Bethléem. Des dizaines Palestiniens ont été asphyxiés après que les forces d’occupation israéliennes ont réprimé, une marche pacifique au nord de la ville de Bethléem. D’autres affrontements ont éclaté dans le camp de réfugiés d’Al-Jalazoun, dans les bourgades de Dura, Halhoul et le camp de réfugiés de Al-Fawwar, les soldats israéliens ont tiré des balles et des bombes du gaz lacrymogène.

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Des affrontements ont eu lieu hier jeudi entre les Palestiniens et les forces d’occupation israéliennes dans le village de Tura, situé à l’ouest de Jénine. Les forces d’occupation israéliennes ont pénétré dans le village près du mur d’apartheid qui se trouve sur ses terres, blessant plusieurs Palestiniens suite à des asphyxies causées par une saturation de gaz lacrymogène. Le village est confronté à des incursions fréquentes, marquées par la présence de postes de contrôle et des actes de provocation à l’encontre des Palestiniens.

 

Le nord du canton d’Afrin, au Rojava, occupé par l’État turc et les djihadistes qui lui sont affiliés depuis 2018, est le théâtre de crimes incessants contre les populations. Ces derniers jours, des miliciens de la Légion d’Al-Sham ont envelé deux civils du village de Borj Haidar, dans le district de Sherawa d’Afrin. Des miliciens de la faction Al-Jabha Al-Shamiya ont arrêté un civil du village de Zarko, dans le district de Raco, alors qu’il se rendait d’Azaz à Afrin et l’on emmené vers une destination inconnue. Le 20 juin, la police militaire a arrêté un jeune homme, sa mère et ses deux frères quelques jours plus tôt dans le village de Qurzihal, dans le district de Sherawa. Ils ont été battus par des miliciens de la faction Al-Jabha Al-Shamiyyah. Le canton d’Afrin avait une population de 200 000 Kurdes que les islamistes et les Turcs persécutent et poussent à l’exil pour installer les familles des jihadistes ayant quittés les zones reconquises par le régime.

Vendredi, les soldats israéliens ont attaqué la manifestation hebdomadaire contre les colonies illégales à  Beita, au sud de la ville de Naplouse, et à Beit Dajan, à l’est de Naplouse. Les villageois défilaient à Beita et Beit Dajan et se sont dirigés vers la montagne Sbeih avant que les soldats ne les attaquent avec des balles réelles, des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des bombes à gaz. Plusieurs Palestiniens été blessés. Ces évenements sont survenus peu après que des dizaines de colons, dirigés par le ministre de la sécurité nationale, Itamar Bin-Gvir,membre de l’extrême droite, aient envahi la montagne encadrés un lourd déploiement militaire.

Les soldats ont également attaqué la procession hebdomadaire contre les activités colonialistes à Beit Dajan, à l’est de Naplouse, et ont tiré de nombreuses balles en acier recouvertes de caoutchouc et des bombes à gaz, faisant souffrir de nombreuses personnes des effets de l’inhalation de gaz lacrymogène. Ils ont également envahi le village de Douma, au sud de Naplouse, et ont enlevé un enfant, Osama Bilal Salawda, dans une station de lavage de voitures du village et l’ont emmené vers une destination inconnue.

Les soldats israéliens ont empêché, mardi 20 juin, les habitants du Golan occupé d’entrer sur leurs terres dans la zone Al-Hafair à l’est de Masada. Les militaires encerclaient les zones agricoles où le projet connu sous le nom de « Giant Turbines » doit être mis en œuvre et empêcher les propriétaires de ces terres agricoles d’y entrer. C’est ce qui a conduit à un conflit entre les habitants du Golan occupé et les occupants israéliens. Des dizaines de manifestants druzes ont été blessées par suffocation (les gaz lacrymogènes utilisés par l’armée israélienne étant particulièrement agressifs). Pendant longtemps, le régime sioniste a confisqué les terres des habitants de la région et même construit des colonies en recourant à la force dans le Golan syrien sous prétexte de mettre en œuvre le projet d’éoliennes qui a toujours fait l’objet de l’opposition et des protestations des habitants du Golan occupé. Le projet de construction d’éoliennes s’inscrit dans un plan de confiscation de six mille hectares de terres du Golan syrien.

Après le raid meurtrier des forces d’occupation menée à Jénine hier (voir notre article), des affrontements ont éclaté la nuit de lundi à mardi, dans le village de Houssane près de Beth Lehem. Les soldats israéliens ont été la cible de jets de pierre et de cocktails Molotov. Les militaires ont tiré à belles réelles, tuant d’une balle dans la tête un des manifestants, Zakaria Mohammad al-Za’oul, agé de 20 ans (photo). A Jénine, les organisations de la résistance ont tenu à faire une démonstration de force et d’unité. Elles ont organisé un rassemblement entre les branches armées du Fatah, du Jihad islamique, du Hamas et du Front Populaire de Libération de la Palestine, dans le but d’affirmer leur unité ainsi que leur détermination à poursuivre la lutte armée.

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Vraisemblablement à la demande de l’Iran, ce matin du 20 juin, des centaines de policiers albanais ont lancé un raid sur le camp de réfugiés iraniens d’Achraf-3. Ils ont détruit de nombreuses portes et équipements et utilisé des gaz lacrymogènes et du gaz poivré. De nombreux ordinateurs ont été cassés ou emportés. À la suite de ce raid, un militant iranien, Ali Mosteshari, est décédé et plus de 100 personnes ont soufferts en raison de trop hautes doses de gaz poivré.

Le camp d’Achraf est un lieu de concentration de membres de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI), un mouvement d’opposition au régime de la République islamique. L’opération de police s’inscrivait dans le cadre d’une enquête sur la « cybercriminalité ». En fait de « cybercriminalité », il s’agirait de cyberattaques dirigées contre la république islamique. Les autorités albanaises ont justifié ce raid en raison de la « violation des accords et des engagements » pris par le groupe « lorsqu’il s’est installé en Albanie uniquement à des fins humanitaires ». En vertu d’un accord conclu en 2013 avec le soutien des Nations unies et des États-Unis, l’OMPI a quitté l’Irak et s’est installée dans d’autres pays, dont l’Albanie. Avec environ 2 800 personnes, Achraf 3 est le plus grand camp de l’OMPI dans le monde.

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Les forces d’occupation israélienne ont lancé hier lundi, à quatre heures du matin, un raid dans le camp de réfugiés de Jénine pour arrêter des membres de la résistance. Ils ont été confrontés à une fois à la résistance populaire (caillassage par des manifestants) et à une résistance armée. Un véhicule militaire avait été endommagé par l’un des nombreux engins explosifs lancés en direction de ses soldats et un groupe de militaire s’est retrouvé en difficulté, ce qui a provoqué l’intervention d’un hélicoptère de combat. Celui-ci a tiré deux missiles afin d’aider à l’extraction de soldats encerclés. Trois Palestiniens, Ahmed Saqer, 15 ans, Khaled Assassa, 21 ans et Qassam Abou Saria, 29 ans, ont été tués lors du raid, et 31 personnes ont également été blessées, la plupart touchées par des balles réelles.

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