Un Palestinien a été tué et huit autres blessés mardi lors d’affrontements avec les soldats israéliens en Cisjordanie. Fares Hashash, 19 ans, est mort dans les affrontements après avoir été touché par des tirs de soldats israéliens dans le camp de réfugiés de Balata, près de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Les huit blessés palestiniens ont été transférés à l’hôpital de Naplouse pour un traitement médical urgent et deux d’entre eux sont dans un état grave. De violents affrontements avaient éclaté dans le camp de réfugiés après qu’une force de l’armée israélienne eut pris d’assaut le camp et perquisitionné plusieurs maisons à la recherche de résistants recherchés par les forces israéliennes. Les jeunes résidents du camp ont caillassé les forces d’occupation qui ont ouvert le feu contre eux.

Les unités de l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) ont mené des attaques, hier dimanche, contre des positions des forces d’occupation marocaines au Sahara occidental, dans le secteur de Techla et Mahbes. Les unités avancées de l’ALPS ont concentré leurs attaques sur deux sites dans le secteur de Tichla, à savoir le commandement du 45e régiment des forces d’occupation marocaine, derrière la région de Guelb Edhlim, et le 55e régiment positionné derrière la région de Glibat Ould Boubakir. Les unités de l’Armée sahraouie ont également bombardé les points de retranchement des forces d’occupation marocaines dans la région de Ross Essabti et le point d’alerte N181 des forces de l’occupation dans la même région, dans le secteur de Mahbès. Des détachements avancés de l’ALPS avaient ciblé, samedi, les retranchements des forces d’occupation marocaines dans les secteurs de Haouza dans les régions de Fedret Laghrab et Fedret El Ach. Les attaques de l’APLS se poursuivent contre les forces d’occupation marocaines qui subissent des pertes humaines et matérielles considérables.

Des affrontements ont éclaté après que les forces israéliennes aient effectué un raid dans la ville palestinienne de Ramallah, en Cisjordanie occupée, aujourd’hui jeudi, dans le cadre d’une opération visant à démolir la maison d’un résistant. Un important convoi militaire était arrivé dans le centre de Ramallah, siège du gouvernement palestinien, ce qui a conduit des centaines de Palestiniens à se rassembler dans la zone. Certains jeunes Palestiniens ont jeté des pierres sur les forces israéliennes, qui ont tiré des balles réelles, des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes sur la foule. A moins six personnes ont été transférées à l’hôpital pour y être soignées, dont trois ont été blessées par balle.

Des grèves et des protestations ont éclaté à Abdanan suite au décès de Bamshad Soleimankhani. Cet étudiant de 21 ans de la ville est mort dans des circonstances suspectes à l’hôpital d’Ilam le 24 mai. Il y était soigné pour des fractures, quelques jours après sa libération pour avoir exprimé son opposition au régime sur internet. Après la cérémonie traditionnelle ayant lieu sept jours, les commerçants et les entreprises de la ville d’Abdanan, dans la province occidentale d’Ilam, peuplée de Kurdes, se sont mis en grève pour protester contre cette mort inexpliquée présentée par les autorités comme un suicide. Des manifestations de masse ont également eu lieu dans différents quartiers de la ville tout au long de la soirée et de la nuit. Plus de 20 civils ont été blessés par des gaz lacrymogènes et des chevrotines tirés par la police anti-émeute (photo). Abdanan est militarisée depuis hier et des mesures de sécurité strictes ont été mises en place, les forces de sécurité ont perquisitionné les hôpitaux à la recherche de manifestants blessés.

Le régime iranien poursuite sa répression du soulèvement mené par les femmes après l’assassinat de Jina Amini. Plus de 40 étudiantes de la faculté des beaux-arts de l’université de Téhéran ont été expulsées au cours du seul mois dernier. Les étudiantes, qui n’ont pas été autorisées à entrer sur le campus par les services de sécurité de l’université, n’avaient pas été informées au préalable de cette sanction. Précédemment, plus de 20 étudiants résidant dans le dortoir de l’université Jalal Al-Ahmad de Téhéran ont été interdits d’éducation pendant un semestre et ont été expulsés du dortoir dans lequel ils résidaient. Les étudiants de diverses universités, dont l’université Beheshti de Téhéran, ont été convoqués par la police de sécurité.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

Dans la nuit de vendredi à samedi, des soldats israéliens ont blessé des dizaines de Palestiniens dans le village de Faqqu’a, à l’est de Jénine, dans la partie nord de la Cisjordanie occupée. Plusieurs véhicules de l’armée ont envahi le village, entraînant des protestations avant que les soldats ne tirent des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des bombes à gaz. Les forces d’occupation ont également envahi le village de Ta’nak, à l’ouest de Jénine, et Toura, au sud-ouest de la ville.

Suite à l’exécution de Saleh Mirhashemi, Majid Kazemi et Saïd Yaqoubi, trois prisonniers politiques du soulèvement, les Téhéranais ont exprimé leur indignation. Dans plusieurs quartiers de Téhéran, dont Ekbatan, Tehransar, Shahrziba, Neguin-e-Gharb, Tehranpars, Saadat-Abad et Apadana, les gens ont scandé des slogans contre Khamenei. Les cris ont résonné depuis les bâtiments et les toits : « à bas Khamenei l’assassin », « à bas la république des exécutions », « à bas Khamenei, maudit soit Khomeiny », « à bas le pouvoir tueur de la jeunesse » et « à bas le dictateur ». Pour tenter d’étouffer d’éventuelles protestations publiques, le régime a enterré clandestinement les corps de ces hommes dans trois points différents de la province d’Ispahan. Selon les familles, Majid Kazemi a été enterré à Habib Abad, Saïd Yaqoubi dans le village de Kurd Sofla et Saleh Mirhashemi dans le village de Baltaq. Les autorités ont déployé des forces répressives et des agents en civil le long des routes menant à ces cimetières, anticipant d’autres manifestations de protestation.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

Dix Palestiniens ont été blessés, dont un dans un état critique, lors d’affrontements avec les forces d’occupation israéliennes dans le camp de réfugiés d’Aqabat Jaber près de Jénine tôt jeudi matin. Environ 60 maisons ont été perquisitionnées par les forces israéliennes dans le camp de réfugiés, y compris la maison de Jihad Abu al-Assal, le gouverneur de Jéricho. Au moins 12 parsonnes ont également été arrêtés au cours des raids.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

Du 25 au 27 mai, devait se tenir une exposition des affiches de la résistance palestinienne du militant et artiste Marc Rudin, organisée par le Secours Rouge Genève en collaboration avec Samidoun Genève. Cette exposition était l’occasion de rendre hommage à notre camarade décédé le 7 avril dernier, à son travail artistique et politique. À l’occasion du vernissage, une discussion était prévue autour de la thématique « Comment soutenir la résistance palestinienne » avec notre camarade Mohammed Khatib, coordinateur de Samidoun. Le samedi 27, nous avions prévu de projeter le film Fedayin, le combat de Georges Ibrahim Abdallah, réalisé par le Collectif Vacarmes Films. Cette exposition a été interdite par la Ville de Genève.

Moins de 48 heures avant le vernissage de l’exposition, nous avons en effet été contactés par la personne responsable du lieu de l’exposition – l’Almacén. Il nous a été expliqué que la Ville de Genève, propriétaire du bâtiment, avait interdit la tenue de notre exposition. La Ville de Genève prétextait un manque d’information concernant notre projet, informations qui étaient cependant toutes publiques. Peu après, pour la première fois depuis l’annonce de l’interdiction de notre exposition et à notre demande, nous avons finalement été contactés directement par le collaborateur personnel d’Alfonso Gomez, Conseiller administratif en charge du Départements des finances, de l’environnement et du logement (DFEL) et membre du parti des Vert-e-s. Durant cet appel, le représentant de la Ville nous explique qu’il n’a « a priori pas de problème » avec notre exposition, que la Ville ne donne « normalement jamais » son aval regardant les évènements tenus à l’Almacén, que « jusqu’à maintenant [il] ne se savait pas ce qui s’y passait ». Notre exposition aborderait une thématique « sensible » et rendrait hommage à une personnalité « controversée ». Force est de constater le caractère exceptionnel d’une telle censure.

Ce qui a motivé une telle décision, aussi exceptionnelle que politique, ce sont les « pressions » que la Ville reçoit d’organisations telles que la European Jewish Association et une ONG israélienne qui a contacté le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Au téléphone, on nous explique donc que l’annulation de notre exposition est le fait d’organisation sionistes étrangères, sous le joug desquelles se placent la Ville de Genève. Rien de surprenant venant de la gauche bourgeoise parlementaire, qui révèle toujours l’étendue de ses contradictions, sinon de son hypocrisie.

La Ville nous accuse de surcroît de « prendre en otage » l’Almacén, considérant que la lutte palestinienne « dépasse » l’association qui tient le lieu, et ajoute qu’il aurait fallu demander « l’accord de quelqu’un de bien plus haut qu’une simple personne qui est bénévole du lieu ». Nous pensons et savons que les personnes responsables de l’Almacén sont tout à fait capables de saisir les enjeux d’une telle exposition, n’en déplaise à la Ville. Notre projet a toujours été clair, notre ligne déclarée, et nous avons toujours été transparent-e-s avec nos interlocuteurs. Par ailleurs, il n’existe aucune information concernant la démarche qu’il aurait supposément fallu entreprendre pour demander l’accord de la Ville. En somme, c’est bien le Conseil administratif qui décide, sous les pressions d’organisations sionistes, de forcer la main de l’Almacén pour interdire notre exposition, c’est-à-dire sans même acter sa propre décision. C’est bien la Ville de Genève, complice du chantage politique israélien, qui prend en otage les responsables de l’Almacén, et les menace de leur retirer le lieu qu’ils font vivre.

Finalement, nous soulignons la censure effarante d’œuvres artistiques et militantes. Les affiches de Marc Rudin, à qui nous souhaitions rendre hommage à travers cette exposition, ont en effet déjà été exposée à Genève en 1993 et, plus récemment, en 2015 lors du festival Palestine Filmer C’est Exister, exposition à laquelle Marc Rudin avait assisté en personne. La Ville de Genève censure un artiste suisse, sa liberté d’expression et son œuvre révolutionnaire. C’est notre devoir de les défendre. Nous défendons son travail ainsi que nous défendons toutes les formes de résistances palestiniennes. Nous ne céderons pas au chantage d’Israël, ni à celui de ses pions genevois. Nous n’avons pas dit notre dernier mot.

Tout cela montre bien que les bourgeoisies occidentales défendent avant tout les intérêts de l’impérialisme que représente Israël.

Quand l’expression de notre solidarité dépasse celle d’un humanisme condescendant et qu’elle parle de la résistance sous toutes ses formes, même la Grande Genève Internationale se sent menacée, même le Conseil Administratif de la Ville de Genève, pourtant composée de tant de représentant-es « de gauche », ploie le genou.

Plus que jamais, renforçons notre soutien à toutes les formes de résistance du peuple palestinien, passées, présentes et futures !

Du boycott à la lutte armée, leur droit à la résistance est inaliénable. Par sa nature anti-impérialiste et anti-coloniale, la lutte de nos camarades contre l’Israël est aussi la nôtre !

Marc vit dans nos luttes !

De la mer au Jourdain, liberté pour la Palestine !

Secours Rouge Genève

Samidoun Genève

Trois personnes ont été tuées par les troupes israéliennes opérant avec des blindés et des bulldozers à Balata, un grand camp de réfugiés situé directement à l’est de Naplouse. L’armée israélienne a mené une opération d’arrestation de personnes soupçonnées d’appartenir à la résistance, dont trois ont été placées en garde à vue. Un laboratoire contenant des dizaines de kg d’explosifs a été localisé et détruit. Au cours de l’opération, les résidents palestiniens ont lancé des grenades artisanales et des pierres sur les soldats qui ont ouvert le feu, tuant trois Palestiniens en en blessant six autres. Un des blessés est dans un état critique. Les trois hommes tués sont Fathi Rizk, 30 ans, Abdullah Abu Hamdan, 24 ans, et Mohammed Zeitoun, 34 ans. L’opération a eu lieu quelques heures après qu’un soldat israélien a été blessé alors qu’il gardait une route dans la ville voisine de Huwara, en Cisjordanie.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags: