Un tribunal de Bahreïn a a rendu son verdict mardi à l’encontre de 65 accusés, dont 62 prisonniers politiques, qui avaient protestés par un sit-in et une grève de la faim en 2021 contre leurs conditions de détention. 12 hommes ont été condamnés à trois ans de prison, un autre à un an et les 52 restants ont été acquitté. Les prisonniers n’ont pas eu le droit d’assister au procès ni d’accéder à un avocat. Le sit-in avait été provoqué par la mort d’un activiste, faute de soins médicaux adéquat. En août, des centaines de prisonniers – 121, d’après les autorités – avaient lancé une grève de la faim (voir notre article). Mi-septembre, ils ont suspendu leur mouvement après des engagements du gouvernement d’améliorer leur situation.

Une prison au Bahrein

Hier jeudi, deux jeunes palestiniens ont été touchés par balles de guerre tirées par les forces d’’occupation lors de heurts entre les soldats israéliens et les civils palestiniens dans une localité au nord de la ville d’Hébron. Les forces israéliennes ont fait une descente dans une localité près de la colonie illégale ‘Krmi Tsur’ construite sur les terres des citoyens. Des affrontements ont éclaté entre l’armée israélienne et les jeunes palestiniens. Deux jeunes palestiniens ont été blessés par balles à la jambe et ont été transférés à un hôpital pour les soins nécessaires.

Deux Palestiniens ont été tués lors des affrontements qui ont suivi d’un raid mené par l’armée d’occupation israélienne, dimanche 24 avant l’aube, dans la ville de Tulkarem en Cisjordanie. Les forces israéliennes affirment avoir démantelé un « centre de commandement opérationnel » à l’intérieur d’un bâtiment du camp de réfugiés de Nour Chams et ont également découvert un grand nombre d’engins explosifs. Les résidents du camp ont manifesté contre les militaires et les résistants ont tiré, blessant légèrement un soldat. Les militaires israéliens ont ouvert le feu, tuant deux civils âgés de 22 et 32 ans .

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Pour la huitième journée consécutive, les marches se poursuivent dans divers endroits de l’est de la bande de Gaza, contre la barrière de sécurité. Les soldats de l’occupation stationnés à l’intérieur de leurs positions et à bord de leurs véhicules militaires, ont tiré des bombes du gaz lacrymogène sur les manifestant près de la barrière de séparation à l’est de la ville de Gaza, blessant deux Palestiniens avec des balles de guerre et d’autres par asphyxie. Une trentaine de manifestants ont été blessé au cours de la semaine écoulée.

Un Palestinien a succombé aux blessures par balles qu’il avait subie suite à une incursion militaire israélienne dans le village de Kafr Dan, à l’ouest de Jénine. Des affrontements auraient éclaté dans ledit village, dans le nord de la Cisjordanie occupée, à la suite d’une incursion militaire à l’aube aujourd’hui, au cours de laquelle l’armée israélienne a tiré à balles réelles, lancé des grenades assourdissantes et des bombes lacrymogènes en direction de jeunes, tirant sur un homme et le blessant grièvement à l’abdomen. Le blessé a été transféré à l’hôpital pour un traitement médical, où son décès a été constaté peu après. Il s’agit d’Abdallah Emad Abu Hasan, originaire de la ville d’al-Yamoun à Jénine.

Kafr Dan

Les Palestiniens de la bande de Gaza ont manifesté lundi après-midi devant la barrière de sécurité qui isole le territoire, pour la troisième fois en l’espace de quelques jours (voir notre article). Les manifestants ont mis le feu à des pneus et lancés des projectiles sur la barrière de sécurité. Les soldats israéliens ont utilisé des moyens anti-émeutes mais ont aussi ont ouvert le feu à balles réelles, blessant deux Palestiniens. En outre, en guise de représailles collectives, les autorités israéliennes ont annoncé que le seul poste frontière ouvert aux piétons dans l’enclave côtière – qui est fermé depuis vendredi – restera fermé pendant au moins 24 heures supplémentaires.

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La journée de samedi a marqué le premier anniversaire du soulèvement en Iran à la suite de l’assassinat de la femme kurde Jina Mahsa Amini en garde à vue à Téhéran le 16 septembre 2022. Ce féminicide d’État a déclenché une révolution sous la devise « Jin, Jiyan, Azadî » dans tout le pays, dont la répression a entraîné la mort d’au moins 500 personnes et l’arrestation de dizaines de milliers d’autres, tandis que quatre personnes ont été exécutées. Des manifestations de masses ont eu lieu samedi pour marquer l’anniversaire de l’assassinat de Jina Amini. La police iranienne a violemment réprimé ces manifestations dans tout le pays, principalement à Saqqiz, Sine, Urmia, Téhéran, au Baloutchistan et au Sistan. Au moins 700 personnes ont été placées en garde à vue. Les personnes qui se sont rendues au poste de police de Téhéran ont été attaquées par les forces du régime alors qu’elles attendaient des nouvelles de leurs proches détenus. De nombreuses personnes auraient été blessées au cours de cette dernière attaque.

Au moins 12 Palestiniens ont été blessés vendredi 14 septembre par les moyens anti-émeute mais aussi par les balles réelles tirées par les soldats israéliens à Gaza. Des centaines de jeunes Palestiniens s’étaient rassemblées au pied de la « barrière de sécurité » pour exprimer leur solidarité avec les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, lançant des projectiles par dessus celle-ci et allumant des feux de pneus. En représailles, l’aviation israélienne a lancé samedi un raid aériens sur Gaza. Vendredi également, un rassemblement palestinien organisé pour dénoncer l’expansion des colonies israéliennes a donné lieu à un affrontement avec des soldats israéliens dans le village de Qaryut, dans le nord de la Cisjordanie (photo). Quatre Palestiniens ont été blessés par des balles en caoutchouc.

Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre les postes retranchées des forces d’occupation marocaines dans les régions de Ben Zegga et Lagtitra (Secteur de Haouza), et contre les 31e et 41e postes d’alerte de l’ennemi à Targant et Arbib El Gaa dans le même secteur. Des unités de l’APLS avaient aussi mené des attaques dans la région d’Agouira Ould Ablal et Aguerarat El Farsig dans le secteur de Mahbes, et contre la 7e base de l’occupant marocain dans le secteur d’Aousserd. Déjà lundi, l’APLS avait attaqué des positions marocaines dans le secteur d’Aousserd, ciblant leurs retranchement dans les régions de Aguelibat El Agaya et le sud d’Aguelibat El Agaya. Les forces d’occupation répliquent aux raids de l’APLS par des frappes aérienne. Le chef de la sixième région militaire, Abba Ali Hamudi, membre du secrétariat national du Polisario, a ainsi été tué avec trois autres combattants dans la région de Mahbes, par une frappe de drones que le Maroc a acheté à Israël.

Un Français d’origine iranienne a revendiqué mardi devant le tribunal correctionnel de Paris l’attaque incendiaire de la façade du consulat de la République islamique d’Iran samedi 9 septembre. Il avait été arrêté au lendemain des faits à Paris dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet et menée par la Direction régionale de la police judiciaire. Hier lundi, lors d’une audience de comparution immédiate au tribunal correctionnel de Paris, le procès a été renvoyé au 24 octobre car la partie civile, l’ambassade d’Iran, n’était pas représentée. Nicolas K. avait répondu aux questions de la présidente en indiquant: « C’est la première fois que je fais cet acte, en âme et conscience, pour les femmes » en Iran. « Femmes, vie, liberté », a-t-il lancé, rapidement interrompu par le tribunal . Il a été mis en liberté provisoire avec quelques mesures de contrôle judiciaire dont une interdiction de manifester.