Indignation après un assaut par la police israélienne contre une librairie vendant des livres sur les territoires palestiniens, livres sur la Nakba, l’épuration ethnique et le conflit israélo-paslestinien rédigés par des auteurs israéliens et des auteurs du monde entier. La librairie Educational Bookshop est une institution culturelle à Jérusalem-Est. Deux de ses employés, les frères Mouna, ont été arrêtés et présentés devant un juge ce lundi 10 février, pour avoir vendu des livres « incitant à la haine » selon la police. Un rassemblement de soutien s’est tenu devant le tribunal où ont comparu Mahmoud et Ahmad Muna,  des slogans tels que : « Non à la censure » et « Israël est un État fasciste »ont été scandés. Les deux libraires sont arrivés pieds et poings liés au tribunal. L’avocat des deux hommes et leurs soutiens dénoncent une atteinte flagrante à la liberté d’expression. Ils ont été condamnés à huit jours de détention, mais la condamnation a été revue à la baisse et ils ne resteront au final incarcérés qu’une journée.

Mardi 4 février, les familles des prisonniers politiques condamnés à mort se sont rassemblées devant la prison d’Evin pour demander l’annulation de la condamnation à mort de leurs proches. Brandissant des photographies de leurs proches emprisonnés, les familles de prisonniers politiques condamnés à mort ont élevé la voix en signe de protestation. Elles portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Non à l’exécution » et « Abolir la peine de mort ».

En décembre 2024, six prisonniers politiques – Vahid Bani Amarian, Pouya Ghobadi, Babak Alipour, Seyed Abolhassan Montazer, Seyed Mohammad Taghavi et Ali Akbar Daneshvarkar – ont été condamnés à mort par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran le 1er décembre 2024 pour « rébellion par appartenance à des groupes d’opposition à la République islamique » (en fait appartenance à l’Organisation des moudjahidin du peuple iranien, l’OMPI).

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Un bus transportant un groupe de prisonniers palestiniens libérés par Israël, en échange d’otages à Gaza, est arrivé samedi dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée. Lors du cinquième échange de prisonniers, dans le cadre d’une trêve fragile entrée en vigueur le 19 janvier dans la bande de Gaza, les détenus libérés sont descendus du bus, certains semblant en mauvaise santé, devant une foule en liesse rassemblée depuis le matin. Un peu plus tard, plus d’une centaine de prisonniers palestiniens libérés par Israël sont rentrés dans la bande de Gaza, faisant le signe de la victoire en descendant des bus. Ce sont au total de 183 prisonniers qui ont été libérés par Israël ce jour-ci en échange de trois prisonniers détenus par le Hamas.

Les forces de sécurité iraniennes ont arrêté au moins 12 civils et militants kurdes au cours de la semaine dernière à Mahabad, Sanandaj, Naqadeh, Piranshahr, Sardasht, Marivan et Dehgolan. Les personnes ont été arrêtées après avoir été convoquées, chez elles ou sur leur lieu de travail, le plus souvent sans mandat et pour être emmenées dans un lieu tenu secret.

Ces arrestations font suite à une grève générale des entreprises des villes kurdes , qui a eu lieu le 22 janvier à la suite d’un appel des partis politiques kurdes pour protester contre les condamnations à mort de Pakhshan Azizi (voir notre article), Warisha Moradi et d’autres prisonniers politiques. Cette grève avait entraîné des fermetures généralisées dans plusieurs villes du Kurdistan iranien.

 

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La militante palestinienne Khalida Jarrar, a déclaré que les autorités israéliennes ne traitent pas les prisonniers palestiniens comme des êtres humains, elle qualifie les conditions de détention de « pires et plus difficiles depuis l’occupation de la Palestine occupée en 1967 ». Lundi 20 janvier, Israël a libéré 90 prisonniers palestiniens dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers ( article ici ). Khalida Jarrar, maintenue en détention administrative depuis décembre 2023, faisait partie des personnes libérées. Sa libération est intervenue après que trois otages israéliennes ont été relâchées. La détention administrative permet aux autorités israéliennes de maintenir des personnes en prison sans inculpation ni procès.

Khalida témoigne sur ce que subissent les Palestiniens, « une nourriture de mauvaise qualité et en quantité insuffisante, ainsi que l’isolement cellulaire pratiqué par les autorités d’occupation ». « J’ai passé six mois en isolement cellulaire et de nombreux Palestiniens sont détenus dans des cellules isolées dans des conditions très dures ». Elle explique encore que ces politiques visent à « traiter les prisonniers comme s’ils n’étaient pas humains ». « Nous avons été soumis à une extrême dureté et à des agressions physiques dans une tentative délibérée et intentionnelle de nous humilier et de nous dégrader ». Elle a souligné que la cause des prisonniers est « une partie intégrante des causes de notre peuple ». On estime que plus de 11 000 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes.

A 16H22, le Hamas a remis trois prisonniéres à la Croix-Rouge, à Gaza-ville, dans une cérémonie qui a tourné à la démonstration de force puisqu’une centaine de résistants armés y participaient. L’armée israélienne avait annoncé un retard dans l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu prévue initialement ce dimanche à 07h30, le Hamas n’ayant pas encore remis la liste d’otages devant être libérés dans la journée comme le réclamait Israël.

Parmi les 90 prisonniers palestiniens figurent 69 femmes. Le plus jeune est Mahmoud Aliowat, 15 ans. Parmi les prisonniers qui doivent être libérés figure Khalida Jarrar, 62 ans, membre dirigeante du Front Populaire de Libération de la Palestine. Dalal Khaseeb, 53 ans, la sœur de l’ancien numéro deux du Hamas, Saleh Arouri (Arouri a été tué lors d’une frappe israélienne dans une banlieue sud de Beyrouth en janvier 2024.) et Abla Abdelrasoul, 68 ans, épouse du secrétaire général du FPLP Ahmad Saadat sont également sur la liste des personnes à libérer.

Selon les termes de l’accord, 33 Israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines. En échange, Israël va libérer 737 prisonniers politiques palestiniens et laisser entrer 600 camions d’aide par jour dans la bande de Gaza. Le dernier bilan des 15 mois de bombardements génocidaires de Gaza est d’au moins 46.913 personnes tuées et 110.750 personnes blessées.

Ali Razini et Mohammad Moghiseh, deux juges iraniens de la Cour Suprême iranienne ont été abattus ce samedi 18 janvier dans l’enceinte de la Cour suprême à Téhéran. L’assassin s’est donné la mort par la suite.

Ali Razini et Mohammad Moghiseh ont été tués après qu’un homme armé est entré dans le tribunal de la capitale Téhéran, samedi matin. Les deux juges ont participé à la répression des opposants au gouvernement iranien depuis les années 1980. Ils comptaient parmi les membres les plus importants des commissions qui ont massacré les manifestants kurdes et baloutches en Iran et exécuté des milliers de prisonniers politiques au cours des dernières décennies. Mohammad Moghiseh avait présidé de nombreux procès politiques, notamment ceux impliquant des partisans du Mouvement vert en 2009. Il était sous le coup de sanctions de l’Union européenne et des États-Unis pour violations des droits de l’homme. Razini avait occupé de nombreux postes importants au sein du système judiciaire et avait été accusé par l’opposition iranienne d’être impliqué dans une série d’exécutions extrajudiciaires de prisonniers politiques en 1988.

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L’armée d’occupation a arrêté au moins 35 Palestiniens lors de nouvelles incursions militaires en Palestine occupée. Parmi les détenus figurent d’anciens prisonniers arrêtés lors de raids ciblant Hébron, Naplouse, Tulkarem, Jénine et Salfit. De nombreux Palestiniens ont été interrogés  par les soldats israéliens avant d’être libérés. Ces nouvelles arrestations portent à plus de 14 300 le nombre de Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne en Palestine occupée depuis octobre 2023, y compris ceux libérés après leur arrestation. Ce chiffre ne comprend toutefois pas les arrestations dans la Bande de Gaza, où les nombres sont estimés à plusieurs milliers.

Amir Reisiyan, l’avocat de la prisonnière politique kurde Pakhshan Azizi, a annoncé que la Cour suprême iranienne avait confirmé la condamnation à mort de sa cliente. Dans une déclaration sur son compte de médias sociaux, l’avocat a indiqué que les documents soumis à la Cour pour la défense de Pakhshan Azizi ont également été rejetés.
Le 23 juillet, accusée d’être membre du Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), elle sera condamnée à la peine de mort par pendaison pour « rébellion armée contre le système » (voir notre article). Son dossier a ensuite été transmis à la Cour suprême.
Début août 2024, Aziz Azizi (le père de Pakhshan), Parshang Azizi (sa sœur) et Hossein Abbasi (son beau-frère) ont été condamnés dans une affaire commune avec Pakhshan Azizi. Chacun d’entre eux a été condamné par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran à un an de prison pour avoir « aidé un criminel à se soustraire à son procès et à sa condamnation ». Le 26 septembre, la cour d’appel a confirmé ces décisions. Aziz Azizi, Parshang Azizi et Hossein Abbasi avaient été arrêtés en même temps que Pakhshan Azizi, puis libérés sous caution.