Mohamed al-Guindi avait disparu le 25 janvier dernier lors d’une manifestation sur la place Tahrir au Caire. Selon ses avocats, l’homme de 28 ans a été torturé dans un camp de la police avant d’être emmené à l’hôpital dans un état critique. Il y est décédé quelques jours plus tard. Ses funérailles se sont déroulées hier soir et de violents affrontements ont opposé la foule présente à la police. Les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogène et ont tiré à la chevrotine contre les personnes présentes qui ont répliqué par des jets de pierres. Un véhicule blindé a également été incendié et des cocktails Molotovs ont été lancé vers la préfecture et le commissariat de police. Au moins 18 personnes ont été blessées par les policiers qui ont en outre procédé à huit ou neuf arrestations.

A Agadir, Rabat et Hoceima, des milliers de personnes ont manifesté dimanche pour revendiquer une reconnaissance du Tamazight (berbère) et non de l’islam comme identité du peuple marocain, mais également pour réclamer la libération sans condition des détenus emprisonnés. Les forces de l’ordre ont violemment dispersé les manifestants à Agadir, arrêtant de nombreux participants, battants certains, les insultant et leur crachant dessus alors que plus de 200 personnes étaient trainées au commissariat. A Hoceima et à Rabat, la police a entouré les manifestants et les a bloqués.

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La vidéo du matraquage d’un ouvrier égyptien de 50 ans, un manifestant parmi tant d’autres du vendredi 1er février, et passée à la télévision égyptienne, a fait scandale. En quelques minutes l’homme est molesté par les forces anti-émeute au Caire, traîné au sol et dévêtu de force avant de disparaître dans un fourgon blindé. La répression en Egypte a fait près de soixante morts en huit jours, d’innombrables blessés et d’arrestations abusives.

En 2010, des milliers de Saharaouis avaient installé un camp à proximité de El Aaiun pour exiger une amélioration de leurs conditions de vie ainsi que le référendum promis depuis 1991 sur l’indépendance. Le 8 novembre 2010, les autorités ont violemment démantelé le campement, entraînant des affrontements qui se sont propagés jusqu’à Laayoune. Suite à cette intervention policière, 24 Saharouis ont été arrêtés et sont accusés ‘d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction’. Leur procès à commencé ce vendredi alors que les 24 sont en détention préventive depuis plus de deux ans. Plus de cent personnes, parmi lesquelles des membres de leurs familles et des militants saharaouis, s’étaient rassemblés devant le tribunal de Rabat. Les manifestants ont dénoncé les tortures subies par les 23 durant leur détention ainsi que le fait qu’ils soient jugés par un tribunal militaire pouvant les condamner à la peine de mort alors que ce sont des civils.

Les forces anti-émeutes bahreïnies ont fait usage la semaine passée de gaz lacrymogène pour disperser des centaines de protestataires participant à une manifestation non autorisée dans la capitale Manama. Les manifestants, qui ont afflué dans l’après-midi dans le centre de la capitale et scandé des slogans hostiles au pouvoir. Plusieurs personnes ont été arrêtées

85 morts ont été recensés de février 2011 à novembre 2012 (on en compte d’autres, depuis). 17 auraient été tués à coups de chevrotines (photo), 43 seraient morts des suites de leur exposition aux gaz lacrymogènes -une majorité de personnes âgées de plus de 60 ans, mais également des bébés, enfants et adolescents-, 3 personnes au moins seraient mortes après avoir reçu une grenade lacrymogène dans la tête, et 5 sous la torture.

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Lundi, l’opposition avait rejeté l’appel au dialogue lancé par le président et des foules nombreuses de manifestants ont défilé au Caire, à Alexandrie et à Port-Saïd, Ismaïlia et Suez. “À bas Mohamed Morsi ! À bas l’état d’urgence !”, ont scandé les manifestants à Ismaïlia.

À Port-Saïd, des hommes ont attaqué plusieurs postes de police après la tombée de la nuit. Des policiers et des soldats auraient été blessés. De source médicale, on parle de deux morts et douze blessés lors des affrontements, dont dix par balle. Au Caire, les flammes s’élevant de véhicules incendiés par des manifestants (y compris un fourgon blindé de la police) ont éclairé le ciel lundi soir. Au total, quarante-neuf personnes ont été tuées depuis jeudi.

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EDIT: Les affrontement ont repris en Egypte. Ce mercredi, deux personnes sont mortes au Caire dans des heurts entre manifestants et policiers.

Samedi, 22 personnes, dont deux policiers, ont été tuées et 200 blessées à Port-Saïd dans des violences qui se sont produites après que des proches des « hooligans » condamnée à la peine capitale eurent tenté d’envahir la prison dans laquelle se trouvaient ces dernier. Deux postes de police ont également été pris d’assaut et des tirs nourris se faisaient entendre dans la ville. Ces heurts interviennent au lendemain du deuxième anniversaire de la « révolution », lui-même marqué par des violences entre manifestants et policiers qui ont fait neuf morts et plus de 530 blessés.

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21 ‘Hooligans’ ont été condamné à mort samedi pour leur implication dans des émeutes l’an dernier. Les Ultras ont manifesté ensuite et 8 d’entre-eux ont été tués par la police.
Les supporters de football égyptiens sont un des plus grand mouvement d’opposition progressiste et organisé, tant à l’ancien régime qu’au nouveau. Ils ont depuis des années (bien avant la chute de Moubarak) développé des structures contre le pouvoir égyptien (imprimeries et entrainement au combat de rue) et ont été qualifiés par les deux régimes « d’athées » et de « communistes ». Menant régulièrement les émeutes à travers les grandes villes égyptiennes, cette condamnation vient porter un coup dur à la résistance égyptienne.

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Dimanche 20 janvier, les autorités israéliennes ont relâché Jihad al-Obeidi, un prisonnier qui fait partie de ceux qui ont été condamnés à de très longues peines d’emprisonnement. Pendant ces 25 années passées dans les prisons israéliennes, al-Obeidi, originaire de Jérusalem, a rencontré de nombreux co-détenus. Dans la Bande Gaza, des anciens prisonniers se sont rassemblés dimanche pour fêter sa libération. Plusieurs d’entre eux ont été placés un certain temps avec al-Obeidi avant d’être déportés vers Gaza dans le cadre d’accords avec Israël.

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Des centaines de manifestants ont envahi un tribunal d’Alexandrie, dimanche 20, brûlant des meubles et des documents devant le bâtiment où l’ancien directeur de la sécurité de la ville et cinq autres policiers d’autres responsables sont actuellement jugés en lien avec les décès de plusieurs protestataires lors du soulèvement de 2011 en Égypte.

Le mouvement de colère a été provoqué par la décision du juge chargé d’examiner le meurtre de manifestants en 2011 de transférer le dossier à une autre cour après un échange houleux avec les avocats des plaignants. La veille, la police antiémeute égyptienne a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser des dizaines de manifestants qui lançaient des pierres samedi à l’extérieur du tribunal d’Alexandrie À Alexandrie, tout comme ailleurs en Égypte, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues au cours des deux dernières années exigeant « qisas », revanche en arabe, pour ceux tués lors d’affrontements avec les forces de sécurité. Près de 100 policiers ont été traduits en justice jusqu’à maintenant pour avoir tué ou blessé des contestataires depuis la destitution de Moubarak, le 11 février 2011. Tous les cas se sont soldés par un acquittement ou une sentence avec sursis.