Les protestations contre la décision du 22 novembre du président égyptien de s’accorder des pouvoirs exceptionnels, plaçant notamment ses actes à l’abri de tout recours en justice, prennent de l’ampleur. Plusieurs cortèges ont convergé sur la place Tahir pour dénoncer le président et le mouvement des Frères musulmans, dont il est issu. Comme tous les jours depuis une semaine, des heurts sporadiques ont eu lieu entre des jeunes et la police. Un militant de l’Alliance populaire, un petit parti de gauche, est mort asphyxié. Il s’agit du troisième décès provoqué par les troubles de ces derniers jours.

Dans le delta du Nil, à Mahalla, les opposants s’en sont pris au siège du parti dont est issu le président. Le parti, issu des Frères musulmans, a recensé 80 blessés dans ses rangs dans des heurts avec des opposants. Ceux-ci s’en sont aussi pris aux locaux de la confrérie à Mansoura, ainsi qu’à Alexandrie. A Charm el-Cheikh, à Tanta, Assiout, Sohag et Minya, des rassemblements ont également eu lieu.

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La police marocaine armée de matraques a dispersé dimanche la première manifestation de rue contre les dépenses du roi Mohammed VI. Les manifestants qui s’étaient rassemblés devant le parlement ont été battus et molestés à coups de pieds. Parmi eux figurait Abdelhamid Amine, président de l’Association marocaine des droits de l’homme. Les manifestants voulaient protester pendant le débat parlementaire sur le budget 2013 et les dépenses royales, qui sont en hausse alors que le pays fait face à une crise financière, à la hausse des prix et du chômage. Un quart de la population marocaine vit dans la pauvreté.

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Des heurts violents ont éclaté mardi à Hébron (sud de la Cisjordanie) entre des soldats israéliens et des jeunes Palestiniens à l’issue des funérailles de Hamdi Falah, un manifestant tué par des tirs israéliens, auxquelles ont pris part quelque 5 000 personnes. Hamdi Falah a été tué lundi à l’issue d’une journée de heurts en marge de manifestations de solidarité avec Gaza. Des affrontements ont également eu lieu à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, entre quelque 500 manifestants et des soldats israéliens

Un autre Palestinien de Cisjordanie était décédé de ses blessures lundi après avoir reçu une balle réelle dans le dos lors d’une manifestation pro-Gaza samedi à Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah. Depuis le déclenchement mercredi dernier d’une nouvelle offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza, des manifestations de solidarité sont organisées quotidiennement dans les grandes villes de Cisjordanie et dans des quartiers palestiniens de Jérusalem-Est annexée. Elles ont été émaillées de heurts avec les forces de sécurité israéliennes.

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Leader mondial dans les systèmes de sécurité du territoire, Israël organise une foire internationale destinée à vendre l’expertise de ses entreprises. Prévue du 11 au 14 novembre 2012 à Tel-Aviv, la 2e Conférence internationale sur la sécurité du territoire (Israel Homeland Security – HLS) sera l’occasion pour plusieurs dizaines de pays, des centaines d’entreprises et plusieurs milliers de participants, de mettre en chantier des partenariats nationaux et/ou des projets privés. Le secteur de la sécurité est un enjeu vital pour Israël: 25.000 personnes y travaillent pour le compte de 450 entreprises dont plus de 300 sont présentes à l’international.

Dix militaires israéliens ont été blessés mardi à l’aube, après avoir mené une opération en civil dans le camp de réfugiés de Shuafat, au nord de Jérusalem-Est. Après avoir procédé à une arrestation et alors qu’ils tentaient de quitter le camp, ils ont été caillassés par des dizaines de jeunes. Un officier de la police des frontières a été poignardé, il a été légèrement blessé. Un suspect de 17 ans a été arrêté, soupçonné d’avoir poignardé l’officier, et un autre suspect a été arrêtés. Au total, dix soldats ont été blessés dans le camp de réfugiés, dont 9 soldats de la force d’infiltration.

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Du 15 au 21 septembre, un rapporteur spécial de l’ONU a voyagé à travers le Maroc, où il a rencontré des ONG, des officiels, inspecté deux prisons et deux centres hospitaliers psychiatriques et visité le Sahara occidental. Son rapport final sur l’utilisation de la torture au Maroc a été rendu public cette semaine. Morceaux choisis: ‘il y a beaucoup de preuves attestant de l’usage excessif de la force’; ‘chaque fois qu’il est question de sécurité nationale, il y a une tendance à utiliser la torture dans les interrogatoires’; ‘Nous avons trouvé des preuves attestant du mauvais traitement lors des interrogatoires (…) l’usage excessif de la force lors de manifestations est le même au Sahara occidental qu’au Maroc’.

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Treize syndicalistes et des militants de droits de l’homme ont été violemment interpellés par les forces de l’ordre dans la matinée du mardi 16 octobre à Sétif, 300 km à l’est d’Alger, alors qu’ils manifestaient devant le tribunal en solidarité à un autre syndicaliste jugé. Trois militants ont blessés, l’une d’elle, Mme Hireche, membre du SNAPAP (Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique), souffrirait d’une fracture au pied.

Le rassemblement se tenait devant le tribunal de Sétif où se tient le procès de Saad Bourekba, membre de la fédération nationale des travailleurs du secteur de la justice affiliée au Snapap. Saad Bourekba, père de deux enfants, est poursuivi pour sabotage du réseau informatique du tribunal où il est employé. Assigné à résidence depuis 4 mois, il est régulièrement convoqué au commissariat pour faire acte de présence.

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Au cours de soirée les jeudi et vendredi 18 et 19 octobre, des affrontements ont éclatés entre des protestataires sans emploi et les forces de l’ordre dans le gouvernement de Gabès. Cette vague d’affrontements a poussé des manifestants à bloquer plusieurs routes de Gabès, ce qui a perturbé le trafic routier et bloqué les artères de la ville. La police a fait usage du gaz lacrymogène pour disperser la foule. Suite à cela, les manifestants se sont dirigés vers le poste de police de la Cité Al Amal, qu’ils ont incendié. Les sans-emploi protestent contre la politique de recrutement du groupe chimique tunisien (GCT) de Gabès.

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Guellala, une ville de 13.000 habitants du sud de l’île Djerba, a été samedi le théâtre de violences entre les forces de l’ordre et les habitants réclamant la fermeture d’une décharge qui polluent leur territoire. Cette décharge suscite la colère de la population depuis que les digues de ce dépotoir à ciel ouvert ont petit à petit cédé et pollué les terres environnantes.

Samedi, des habitants ont décidé de bloquer l’accès de la décharge. Les forces de l’ordre ont lancé, sans aucune sommation, des gaz lacrymogènes et provoqué du coup un vent de panique parmi les manifestants qui ont rapidement quitté les lieux. Sans aucune explication, la police a convergé vers le centre-ville, insulté la population puis, une nouvelle fois, usé de gaz lacrymogènes non plus uniquement les manifestants qui étaient visés mais l’ensemble de la population. Hommes, femmes et enfants couraient dans tous les sens. Certains ont répondu par des jets de pierre, et des policiers ont tiré à balles réelles.

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10/10/2012

Egypte: Amnistie

Le président égyptien a gracié lundi tous les prisonniers politiques incarcérés depuis le début de la révolution qui a chassé Hosni Moubarak début 2011, sauf ceux condamnés pour meurtre. Cette mesure concerne les personnes en détention préventive, qui attendaient leur procès, et celles déjà condamnées. Des milliers de civils ont été jugés par des tribunaux militaires lors des mois de vide politique qui ont suivi la chute de Moubarak en février 2011. Il y aurait actuellement 5.000 détenus politiques en Egypte.