Les prisonniers politiques sahraouis incarcérés dans la prison de Salé, au Maroc, ont été arrêtés en octobre 2009 à leur retour d’une visite à leur famille dans les campements de réfugiés Sahraouis et pour cette raison. Certains parmi eux sont des défenseurs des droits de l’homme internationalement reconnus. Détenus sans raison, maltraités, torturés, sans procès ni jugement, à l’encontre de toutes conventions internationales, ils ont commencé la grève de la faim de protestation le 18 mars. Des dizaines d’autres prisonniers politiques sahraouis dans la prison de El Aaiun au Sahara Occidental et dans les prisons Taroudant, Tiznit, Ben Sliman, Kénitra et Marakech au Maroc, sont ensuite entrés en grève de la faim illimitée en solidarité, et pour protester contre les mêmes traitements inhumains. Leurs états de santé après 37 jours de grève de la faim sont des plus alarmants et leurs souffrances à la mesure de leur opiniâtreté et leur certitude de la justesse de leur revendication. Les organisations saharouies de solidarité et de défense des droits de l’homme ont appelé les prisonniers à suspendre leur grève et à préserver leur vie.

Les manifestations sont organisées pour protester contre la décision arbitraire prise par Israël d’instaurer une zone tampon de 300 mètres interdite aux Palestiniens, où la politique de ‘tirer pour tuer’ est mise en œuvre. L’armée israélienne tire régulièrement sur tout ce qui bouge jusqu’à 2 kilomètres de la frontière.

Environ 200 manifestants, hommes et femmes, dont 6 activistes internationaux, étaient partis vers 11h du matin de Maghazi en direction de la clôture israélienne qui boucle la bande de Gaza. Après s’être retrouvés sous des tirs à balles réelles alors qu’ils escaladaient une colline, certains manifestants ont continué à avancer. Ce groupe comprenait 6 femmes, 20 hommes et 2 internationaux.

Les 20 hommes sont arrivés près de la clôture frontalière. Bianca Zimmit (28 ans), originaire de Malte, filmait la manifestation lorsqu’elle a été touchée par balle dans la cuisse gauche alors qu’elle filmait la manifestation depuis une position située entre la crête et la clôture, à une distance d’environ 80-100 mètres. Hind Al Akra (22 ans), qui se trouvait entre la crête et la clôture, a reçu une balle dans la poitrine et Nidal Al Naji (18 ans) a reçu une balle dans la cuisse droite alors qu’il se trouvait près de la clôture.

Les détenus politiques du Groupe de Zahra Boudkour entament une grève de la faim d’alerte de 72 heures. Ces détenus ont été condamnés à des peines de deux à quatre ans de prison. Ils ont été dispersés dans différentes prisons: Mourad, Otman Chouini et Alae Eddarbali vers la prison locale de Souira le 5 avril, Mohamed El Arbi Jeddi, Khalid Miftah et Youssef Machdoufi vers la prison locale de Klaat Sraghna le 7 avril, Abdellah Errachdi et Youssef El Alaoui vers la prison d’agriculture d’Azilal le même jour, tandis que Jalal Lkotbi et Zahra Boudkour étaient amenés à la prison local de Bengruir. Zahra Boudkour va être détenue dans la section des femmes de cette même prison dans laquelle il n y a qu’une seul femme (c’est-à-dire une autre forme d’isolement). Les détenus ont été accueillis par des menaces.

Les prisonniers se sont donc engagés dans une grève de la faim d’avertissement pendant 72 heures à partir du mercredi 14 avril pour dénoncer le procès, les transferts visant à la dispersion de leur groupe, le régime de détention restrictif, et leur détention elle-même.

Une nouvelle loi militaire israélienne va être mise en application cette semaine; elle va permettre la déportation de milliers de Palestiniens de Cisjordanie, ou leur poursuite pour des délits passibles de peines d’emprisonnement qui peuvent aller jusqu’à sept ans. La nouvelle réglementation stipule qu’une personne qui est entré en Cisjordanie ‘illégalement’ est un ‘infiltré’. Le terme ‘infiltré’ remonte à 1969, mais il ne désignait jusqu’ici que ceux qui franchissaient clandestinement les frontières en provenant de pays classés comme ennemis (Jordanie, Egypte, Liban et Syrie).

Les premiers Palestiniens qui seront visés par les nouvelles règles sont ceux dont la carte d’identité porte une adresse dans la bande de Gaza et ceux qui sont nés en Cisjordanie ou à l’étranger et qui, pour différentes raisons, ont perdu leur statut de résident. Selon les termes de la loi, une personne est soupçonnée d’être un ‘infiltré’ si elle se trouve dans un endroit donné sans document de l’autorité militaire qui atteste qu’elle a le droit de s’y trouver. Un ‘infiltré’ peut être déporté dans les 72 heures vers le pays ou la région dont il vient. La loi permet aussi de juger les personnes suspectées d’infiltration et de les condamner à des peines de prison pouvant aller jusqu’à sept ans. Les individus capables de prouver qu’ils sont entrés légalement en Cisjordanie mais qui n’ont pas les papiers nécessaires pour y rester, seront aussi jugés et condamnés à des peines de prison pouvant aller jusqu’à trois ans. La nouvelle réglementation permet d’exiger que l’infiltré règle les frais de sa propre détention, garde et expulsion, dans la limite de 1500 euros (une somme astronomique pour la majorité des Palestiniens).

Actuellement les Palestiniens ont besoin de permis spéciaux pour entrer dans les endroits proches du Mur de Sécurité même si leur maison s’y trouve, et en outre, les Palestiniens sont depuis longtemps interdits de séjour dans la Vallée du Jourdain sauf autorisation spéciale. Les Palestiniens de Gaza risquent d’être les premiers visés par cette loi qui renforce les mesures que les autorités sionistes ont prises, ces dernières années, pour réduire leurs droits de vivre, travailler, étudier et même venir en visite en Cisjordanie.

Après le transfert systématique et les représailles contre le groupe de Zahra Boudkour, les militants sont sujets aux provocations de la part des directeurs des prisons qui les ont notamment privés de leur droit aux lits : depuis leur arrivée, ils ont été obligés de dormir par terre. Ils ont été aussi privés du droit à la visite et à l’utilisation des téléphones. Encore plus ils reçoivent des insultes et des agressions verbales. Les prisonniers vont entamer une grève d’avertissement de 48 heures.

Les forces de l’occupation israélienne ont violemment réprimé samedi une manifestation à Laban, dans le district de Ramallah, qui était organisée pour protester contre l’assassinat d’une jeune femme par un colon israélien. Les soldats de l’occupation ont blessé un garçon à la jambe et tabassé un autre pendant une confrontation entre les soldats et les écoliers qui organisaient la manifestation. Les soldats ont dispersé les manifestants à coup de balles caoutchouc-acier et grenades lacrymogènes.

Dans le district de Naplouse, à Irak Burin les troupes de l’occupant ont réprimé une marche organisée hier samedi pour protester contre la confiscation des terres du village. L’armée a décrété l’endroit ‘zone militaire fermée’ et a arrêté 14 personnes. De nombreux manifestants, dont des activistes de la solidarité internationale, ont dû être traités pour des difficultés respiratoires après que les troupes aient tiré un barrage de gaz lacrymogènes, ainsi qu’une pluie de balles caoutchouc-acier, pour disperser la foule. Les soldats de l’occupation ont tué deux enfants dans le village le mois dernier pendant une marche de protestation similaire.

Les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons de l’Etat sioniste ont entamé une grève de la faim depuis le début du mois d’avril. Ils protestent contre la détérioration de leurs conditions de détention, mais également contre les conditions humiliantes dans lesquelles se déroulent les visites familiales. La grève de la faim durera dix jours, depuis le 7 jusqu’au 17 avril. Parallèlement, ils ont arrêté volontairement de recevoir les visites de leurs familles pendant tout le mois d’avril. Ce mouvement est suivi dans les dix prisons centrales sionistes, par hommes, femmes et enfants, arabes ou palestiniens.

Une augmentation de la répression vis à vis des prisonniers est en effet visible ces derniers mois. Privés de plusieurs moyens d’information indépendants, de livres amenés de l’extérieur, ils sont interdits, au moins dans une prison, de fréquenter la bibliothèque. Les visites des membres de leurs familles relèvent du parcours humiliant. Récemment, deux femmes de prisonniers ont été fouillées à nu alors qu’elles se rendaient aux visites des leurs. Certains prisonniers en sont cependant totalement privés, pour des ‘raisons sécuritaires’, ou parce qu’ils viennent de la bande de Gaza.

Parmi les revendications du mouvement des prisonniers, figure l’autorisation à passer les examens du baccalauréat, le suivi régulier des cas des prisonniers malades et gravement atteints. Ils demandent à ce propos que des médecins indépendants puissent examiner les prisonniers et les soigner. Le mouvement des prisonniers réclame aussi la fin de la mise en isolement de plusieurs dirigeants de la lutte nationale palestinienne.

Prisonnier palestinien

Prisonnier palestinien

Le procès en appel des étudiants révolutionnaires marocains de l’organisation Voie Démocratique Basiste s’est terminé. Les peines ont été confirmées, sauf un camarade qui a vu sa peine alourdie. Voici les photos des étudiants rassemblées par leurs proches après leur arrestation (de droite à gauche puis de haut en bas); Zahra Boudkour (deux ans de prison en appel comme en première instance), Jalal El Kotbi (deux ans), Nacer Hsaïn (pas concerné par ce procès), Youssef Machdoufi (deux ans), Youssef El Alaoui (deux ans), Khaled Meftah (trois ans en appel au lieu de deux en première instance), Redouane Zbiri (pas concerné par ce procès), Othmane Chouini (deux ans), Alae Derbali (deux ans), Mohamed Jamili (deux ans), Younes Salmi (pas concerné par ce procès), Mourad Chouini (quatre ans), Mansour Aghrid (par concerné par ce procès), Hafid El Hafidi (pas concerné par ce procès), Abdellah Errachidi (deux ans). L’illustration porte aussi les noms et prénoms (sans photos) de Mohamed El Idrissi (pas concerné par ce procès), Mohamed El Arbi Jeddi (deux ans) et Hicham El Idrissi (pas concerné par ce procès).

Etudiants de la Voie Démocratique Basiste

Etudiants de la Voie Démocratique Basiste

Depuis 2002, Abu Dhabi utilise la technologie du scannage de l’iris pour le contrôle des entrées à ses frontières: 1.894.926 empreintes d’iris ont été collectées, appartenant à 947.463 personnes différentes. Parmi ces dernières, 235.000 ont été interdites d’entrée dans l’émirat et refoulées. 26 nouvelles installations de scannage d’iris seront installées cette années à Abu Dhabi.

Les forces de sécurité palestiniennes ont arrêté quatre membres du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) dans la matinée du 25 février dans le cadre de leur ‘coopération sur la sécurité’ avec l’occupation israélienne. Cette série d’arrestation fait suite à d’autres, visant le FPLP mais également d’autres factions de résistance. Khlida Jarrar, membre du Bureau Politique du FPLP a dénoncé violemment ces arrestations, disant que ce type d’action ne sert que les intérêts de l’occupant et a exigé la libération immédiate de ses camarades. Dans un communiqué, le FPLP demande l’arrêt complet de la ‘coopération sur la sécurité’ de l’Autorité Palestinienne avec l’occupant, ayant remarqué que ses militants ont été arrêtés à la demande des forces d’occupation.

Arrestation de membres du FPLP

Arrestation de membres du FPLP