Ahmad Sa’adat, secrétaire général du Front Populaire pour la Libération de la Palestine actuellement en prison, a dénoncé toutes les négociations avec l’occupation israélienne, affirmant que ‘la solution à ce conflit historique critique au Moyen-Orient ne pourra être que la création, sur la totalité du sol palestinien, d’un seul Etat, depuis le fleuve [le Jourdain] jusqu’à la mer, avec l’égalité totale pour tous’.

Dans un interview du 5 mai dernier, faite avec des réponses écrites obtenues grâce à son avocat, Sa’adat a insisté sur le fait qu’aucune négociation ne pourra atteindre les objectifs du peuple palestinien et qu’elles ne feront qu’approfondir les divisions internes. Sa’adat a dit que l’établissement d’un Etat palestinien sur base des frontières de 1967 et le droit de retour sont considérés comme une étape vers la résolution du conflit historique. Cependant, il a souligné que les négociations indirectes poussées par les Etats-Unis ne sont qu’une couverture pour la ‘poursuite d’une politique israélienne construite sur la continuation de l’occupation’.

Sa’adat a condamné toute participation palestinienne à ces négociations indirectes, soutenant qu’elles font échouer toute tentative pour rétablir l’unité nationale. Sa’adat a dit ‘Les négociations proposées par les Etats-Unis pour relancer le ‘processus de paix’ en cours depuis vingt ans ne fait que montrer clairement l’échec de Barack Obama, président américain, à remplir les engagements pris vis à vis du monde islamique pour ‘un nouveau départ’. Sa’adat a affirmé qu’accepter de telles négociations signifie l’abandon total des exigences du leadership palestinien, en ce y compris l’arrêt complet de la mise en place de colonie. Il a dit que les forces dominantes de l’OLP devraient au moins être tenues de respecter leurs propres conditions.

Ahmad Sa'adat

Ahmad Sa’adat

Cinq guérilleros kurdes, parmi lesquels deux femmes, appartenant au Parti de la Vie Libre du Kurdistan (PJAK) ont été tués par des ‘gardiens de révolution’ dans la province de Kermanshah de l’Iran mercredi. Le
PJAK, très lié au PKK est fréquemment engagé dans des heurts armés avec des forces de sécurité iraniennes le long des frontières occidentales du pays avec l’Irak.

Les militants pour les droits de l’homme incarcérés au Maroc pour « trahison » depuis octobre 2009, après s’être rendus en visite dans les camps de réfugiés sahraouis, ont interrompu leur grève de la faim au terme de 41 jours. Les conditions de santé du groupe étaient parvenues à un stade critique. La grève suspendue contre l’engagement des autorités marocaines à résoudre le dossier des détenus politiques.

Arrêtés en octobre 2009 à l’aéroport de Casablanca, les sept militants avaient entrepris une grève de la faim (à l’exception de Dejga Lachgar, en liberté surveillée depuis janvier dernier pour raisons de santé) en faveur de leur libération ou tout au moins de leur droit à un procès. La grève visait aussi à manifester leur soutien aux dizaines de prisonniers politiques sahraouis détenus dans des prisons du Maroc. La question de la souveraineté du Sahara Occidental, ex-colonie espagnole occupée par le Maroc depuis 1975, contraint depuis près de 30 ans des milliers de personnes à vivre dans des camps de réfugiés dans des conditions précaires.

Les prisonniers politiques sahraouis incarcérés dans la prison de Salé, au Maroc, ont été arrêtés en octobre 2009 à leur retour d’une visite à leur famille dans les campements de réfugiés Sahraouis et pour cette raison. Certains parmi eux sont des défenseurs des droits de l’homme internationalement reconnus. Détenus sans raison, maltraités, torturés, sans procès ni jugement, à l’encontre de toutes conventions internationales, ils ont commencé la grève de la faim de protestation le 18 mars. Des dizaines d’autres prisonniers politiques sahraouis dans la prison de El Aaiun au Sahara Occidental et dans les prisons Taroudant, Tiznit, Ben Sliman, Kénitra et Marakech au Maroc, sont ensuite entrés en grève de la faim illimitée en solidarité, et pour protester contre les mêmes traitements inhumains. Leurs états de santé après 37 jours de grève de la faim sont des plus alarmants et leurs souffrances à la mesure de leur opiniâtreté et leur certitude de la justesse de leur revendication. Les organisations saharouies de solidarité et de défense des droits de l’homme ont appelé les prisonniers à suspendre leur grève et à préserver leur vie.

Les manifestations sont organisées pour protester contre la décision arbitraire prise par Israël d’instaurer une zone tampon de 300 mètres interdite aux Palestiniens, où la politique de ‘tirer pour tuer’ est mise en œuvre. L’armée israélienne tire régulièrement sur tout ce qui bouge jusqu’à 2 kilomètres de la frontière.

Environ 200 manifestants, hommes et femmes, dont 6 activistes internationaux, étaient partis vers 11h du matin de Maghazi en direction de la clôture israélienne qui boucle la bande de Gaza. Après s’être retrouvés sous des tirs à balles réelles alors qu’ils escaladaient une colline, certains manifestants ont continué à avancer. Ce groupe comprenait 6 femmes, 20 hommes et 2 internationaux.

Les 20 hommes sont arrivés près de la clôture frontalière. Bianca Zimmit (28 ans), originaire de Malte, filmait la manifestation lorsqu’elle a été touchée par balle dans la cuisse gauche alors qu’elle filmait la manifestation depuis une position située entre la crête et la clôture, à une distance d’environ 80-100 mètres. Hind Al Akra (22 ans), qui se trouvait entre la crête et la clôture, a reçu une balle dans la poitrine et Nidal Al Naji (18 ans) a reçu une balle dans la cuisse droite alors qu’il se trouvait près de la clôture.

Les détenus politiques du Groupe de Zahra Boudkour entament une grève de la faim d’alerte de 72 heures. Ces détenus ont été condamnés à des peines de deux à quatre ans de prison. Ils ont été dispersés dans différentes prisons: Mourad, Otman Chouini et Alae Eddarbali vers la prison locale de Souira le 5 avril, Mohamed El Arbi Jeddi, Khalid Miftah et Youssef Machdoufi vers la prison locale de Klaat Sraghna le 7 avril, Abdellah Errachdi et Youssef El Alaoui vers la prison d’agriculture d’Azilal le même jour, tandis que Jalal Lkotbi et Zahra Boudkour étaient amenés à la prison local de Bengruir. Zahra Boudkour va être détenue dans la section des femmes de cette même prison dans laquelle il n y a qu’une seul femme (c’est-à-dire une autre forme d’isolement). Les détenus ont été accueillis par des menaces.

Les prisonniers se sont donc engagés dans une grève de la faim d’avertissement pendant 72 heures à partir du mercredi 14 avril pour dénoncer le procès, les transferts visant à la dispersion de leur groupe, le régime de détention restrictif, et leur détention elle-même.

Une nouvelle loi militaire israélienne va être mise en application cette semaine; elle va permettre la déportation de milliers de Palestiniens de Cisjordanie, ou leur poursuite pour des délits passibles de peines d’emprisonnement qui peuvent aller jusqu’à sept ans. La nouvelle réglementation stipule qu’une personne qui est entré en Cisjordanie ‘illégalement’ est un ‘infiltré’. Le terme ‘infiltré’ remonte à 1969, mais il ne désignait jusqu’ici que ceux qui franchissaient clandestinement les frontières en provenant de pays classés comme ennemis (Jordanie, Egypte, Liban et Syrie).

Les premiers Palestiniens qui seront visés par les nouvelles règles sont ceux dont la carte d’identité porte une adresse dans la bande de Gaza et ceux qui sont nés en Cisjordanie ou à l’étranger et qui, pour différentes raisons, ont perdu leur statut de résident. Selon les termes de la loi, une personne est soupçonnée d’être un ‘infiltré’ si elle se trouve dans un endroit donné sans document de l’autorité militaire qui atteste qu’elle a le droit de s’y trouver. Un ‘infiltré’ peut être déporté dans les 72 heures vers le pays ou la région dont il vient. La loi permet aussi de juger les personnes suspectées d’infiltration et de les condamner à des peines de prison pouvant aller jusqu’à sept ans. Les individus capables de prouver qu’ils sont entrés légalement en Cisjordanie mais qui n’ont pas les papiers nécessaires pour y rester, seront aussi jugés et condamnés à des peines de prison pouvant aller jusqu’à trois ans. La nouvelle réglementation permet d’exiger que l’infiltré règle les frais de sa propre détention, garde et expulsion, dans la limite de 1500 euros (une somme astronomique pour la majorité des Palestiniens).

Actuellement les Palestiniens ont besoin de permis spéciaux pour entrer dans les endroits proches du Mur de Sécurité même si leur maison s’y trouve, et en outre, les Palestiniens sont depuis longtemps interdits de séjour dans la Vallée du Jourdain sauf autorisation spéciale. Les Palestiniens de Gaza risquent d’être les premiers visés par cette loi qui renforce les mesures que les autorités sionistes ont prises, ces dernières années, pour réduire leurs droits de vivre, travailler, étudier et même venir en visite en Cisjordanie.

Après le transfert systématique et les représailles contre le groupe de Zahra Boudkour, les militants sont sujets aux provocations de la part des directeurs des prisons qui les ont notamment privés de leur droit aux lits : depuis leur arrivée, ils ont été obligés de dormir par terre. Ils ont été aussi privés du droit à la visite et à l’utilisation des téléphones. Encore plus ils reçoivent des insultes et des agressions verbales. Les prisonniers vont entamer une grève d’avertissement de 48 heures.

Les forces de l’occupation israélienne ont violemment réprimé samedi une manifestation à Laban, dans le district de Ramallah, qui était organisée pour protester contre l’assassinat d’une jeune femme par un colon israélien. Les soldats de l’occupation ont blessé un garçon à la jambe et tabassé un autre pendant une confrontation entre les soldats et les écoliers qui organisaient la manifestation. Les soldats ont dispersé les manifestants à coup de balles caoutchouc-acier et grenades lacrymogènes.

Dans le district de Naplouse, à Irak Burin les troupes de l’occupant ont réprimé une marche organisée hier samedi pour protester contre la confiscation des terres du village. L’armée a décrété l’endroit ‘zone militaire fermée’ et a arrêté 14 personnes. De nombreux manifestants, dont des activistes de la solidarité internationale, ont dû être traités pour des difficultés respiratoires après que les troupes aient tiré un barrage de gaz lacrymogènes, ainsi qu’une pluie de balles caoutchouc-acier, pour disperser la foule. Les soldats de l’occupation ont tué deux enfants dans le village le mois dernier pendant une marche de protestation similaire.