Durant toute la dernière semaine du mois de décembre, et un an après l’agression israélienne contre la bande de Gaza, plus de 1.400 militants venus de 42 pays se sont rassemblés en Egypte. Leur objectif était de pénétrer dans la bande de Gaza par le poste frontière de Rafah dans une grande Marche pour la Liberté le 1er janvier pour y porter leur solidarité et faire valoir leur double revendication: la levée du blocus et la fin de l’impunité d’Israël.

Le 28 décembre, 250 européens ont tenté de rejoindre El-Arieh, dernière ville avant Rafah mais ont été stoppés à 80 kilomètres du Caire par la police égyptienne. Quelques jours plus tôt, l’Egypte avait opposé son veto à la tenue de cette marche, sous prétexte de la ‘situation sensible’ à Gaza et la fermeture du terminal douanier de Rafah. Mais cette interdiction n’avait pas empêché les militants de se déplacer. Finalement, seuls une centaine d’entre eux ont été autorisés à pénétrer en territoire palestinien. Le 31 décembre, les 1.300 autres ont manifesté au Caire, suscitant un énorme déploiement de forces de police. Ces dernières ont tenté de disperser le rassemblement par la force et ont blessé un militant qui a eu plusieurs côtes cassées. Durant leur présence en Egypte, les militants ont multiplié les initiatives, toujours sous l’oeil vigilant des forces de l’ordre.

Drapeau palestinien à Gizeh

Drapeau palestinien à Gizeh

De nouveaux affrontements ont éclaté dimanche matin dans le centre de Téhéran entre la police et des milliers de manifestants hostiles au président iranien Mahmoud Ahmadinejad, des émeutes ont également éclatés dans d’autres ville comme Chiraz, Ispahan Tabriz ,Najafābād. On déplore 4 morts et des centaines de blessés et d’arrestations dans de nombreux quartiers.

Des milliers de personnes arrivées par petits groupes s’étaient soudainement rassemblées en plusieurs endroits de l’avenue Enghelab en dépit d’une présence policière massive sur ce grand axe traversant Téhéran d’est en ouest qui avait déjà été le théâtre samedi de manifestations contre le gouvernement. La police, les voltigeurs motocyclistes, et les miliciens fascistes des bassidj’is sont violemment intervenus utilisant des gaz lacrymogènes, des barres de fer, des armes blanches, des coups de feux ont étés tirés par les voltigeurs, tuant quatre manifestants.

Ces dernières semaines, Interpol a publié les ordonnances de jugement de plusieurs dirigeants, membres et sympathisants du Parti Communiste-Ouvrier Hekmatiste, à commencer par Koorosh Modaresi, son secrétaire général. Les militants vivent tous dans d’autres pays. Leurs jugements ont été prononcés par le tribunal et le juge de la République Islamique à Sanandaj. Interpol les a ouvertement déclaré ‘WANTED’ (recherchés), alors que tout militant de l’opposition à la République Islamique est poursuivi par les tribunaux du gouvernement comme ‘terroriste’, ‘saboteur’, ‘rebelle’, et que le système législatif de la République Islamique n’est qu’une machine pour légitimer les meurtres, la terreur et l’exécution de dizaines de milliers d’opposants.

Manifestation du PCOH

Manifestation du PCOH

Koorosh Modaresi

Koorosh Modaresi

Hospitalisée dans la nuit de mercredi à jeudi, la militante saharaouie a pu rejoindre le Maroc ce vendredi matin. Elle avait demandé à être emmenée à la clinique pour des douleurs d’estomac et avait clairement affirmé qu’elle n’avait aucunement l’intention d’interrompre la grève de la faim qu’elle observait depuis plus d’un mois. C’est là qu’elle a appris qu’elle était autorisée à rentrer chez elle (sur la photo: à sa sortie de l’hôpital).

Aminatou Haidar avait été expulsée du Maroc à son retour d’un voyage aux Etats-Unis, pour avoir inscrit sur sa fiche d’entrée qu’elle était résidente du Sahara occidental. Les autorités marocaines, estimant que c’était un déni de nationalité, lui ont confisqué son passeport et l’ont mise dans un avion pour l’Espagne. C’était le 14 novembre dernier et depuis, la militante se trouvait, sans papiers, enfermée à l’aéroport de Lanzarote. Luttant depuis plus de vingt ans pour la liberté du peuple saharaoui, emprisonnée pour ses revendications entre 1987 et 1991 et en 2005, Aminatou Haidar a embarqué cette nuit dans un avion médicalisé en direction de Laâyoune, avant de rejoindre sa famille. A sa sortie de l’hôpital, la militante a, entre autre, affirmé que c’était un triomphe pour la cause saharaouie.

Aminatou Haidar

Aminatou Haidar

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Les sept défenseurs Sahraouis des Droits de l’Homme détenus dans la prison de Salé ont été soumis à une violente attaque de la part des personnels pénitentiaires. Saleh Lbaihi à été blessé au niveau des testicules. Pendant l’attaque, les employés pénitentiaires chantaient l’hymne du Maroc et divers slogans. Ils disaient notamment qu’ils remerciaient dieu pour le discours du Roi qui relevait leur moral contre les ennemis de la nation.

Après plusieurs reports, la Cour d’Appel de Casablanca a prononcé mardi des peines de prison de 6 mois à l’encontre de deux étudiants Sahraouis. La cour de première instance avait condamné le mois dernier Abdellah Daihani et Baba Ali Toumi à un an de prison. Les deux étudiants ont vécu des conditions particulièrement dures depuis leur arrestation en novembre dernier. L’administration de la prison Okacha – Casablanca – les avait isolés en cellules individuelles, les avait coupés du monde extérieur et comme pour les 7 militants des Droits de l’Homme détenus à Salé, ne leur permettait pas la lecture de livres ou journaux, et n’autorisait que des courtes sorties de moins d’une heure.

La cour d’Appel a réduit la peine prononcée contre deux autres étudiants Sahraouis El-Bachir Ismaili et Youssef Lbraik de 4 ans à un an et demi pour le premier, et de 3 ans à un an de prison ferme pour le second. Les deux étudiants ont été arrêtés alors qu’ils participaient à une manifestation pacifique organisée le 10 novembre, pour condamner les violations par le Maroc des Droits de l’Homme au Sahara Occidental occupé.

Les forces d’occupation militaires ont attaqué plusieurs villes, villages et camps de la région de Naplouse, le 9 décembre 2009, s’engageant dans une campagne d’arrestations de masse visant les membres et sympathisants présumés du Front populaire pour la libération de la Palestine, deux jours avant le 42ème anniversaire du Front.

Maysar Itiani, 45 ans, militant des droits de l’homme et avocat pour les prisonniers palestiniens, a été enlevé de Rafidia, à l’ouest de Naplouse, de même que son frère Abdel-Nasser Itiani, 38 ans, après que l’armée ait fait irruption dans leur domicile. Les personnes enlevées par les forces d’occupation, présumées être des partisans du Front, comprennent Salama Moussa, 47 ans, et Wael Abu Al-Sabe, 45 ans, tous deux d’Al-Jabal Al-Shimaly, au nord de Naplouse. L’armée a également enlevé Ziad Al-Salous, qui travaille dans le bureau du camarade Abdel-Rahim Mallouh, secrétaire général adjoint du FPLP, alors qu’il tentait de passer le poste de contrôle de Huwarra, revenant à Naplouse, de Ramallah.

Les forces d’occupation ont également envahi le camp de réfugiés Al-Ein de Naplouse et ont enlevé un certain nombre de jeunes hommes, désignés comme des partisans du Front, dont Khalid Suleiman, Mohammad Dahbour, Yousef Abu Rajab et Rabie Khalifa, et trois adolescents, Rabie Abou Mounir, 16 ans, Saeed Abu Namous, 16 ans, et Mahmoud Teem, 17 ans. A Awarta, au sud de Naplouse, Nabih Awwad, 47 ans, décrit comme un partisan du Front qui travaille pour le conseil local, a été enlevé par des soldats israéliens après effraction dans son domicile à 2h du matin.

Samedi 12 décembre, plus de 70.000 personnes ont manifesté dans le stade de Gaza et les rues alentours pour commémorer la 42e année de la création du FPLP (photos). Le FPLP a vivement critiqué les deux orientations actuelles au sein des forces palestiniennes, entre ceux qui qui signent des accords sécuritaires et collaborent pour mettre fin à la résistance (comprendre le Fatah), et ceux qui utilisent la résistance pour mettre en oeuvre leur projet qui ne s’inscrit pas dans le cadre de l’unité nationale (comprendre: le Hamas et son projet islamiste); tout en rappelant que les deux parties sont responsables de la situation actuelle de division, en attaquant les libertés démocratiques et en imposant leurs lois aux dépends de l’intérêt national commun. Le FPLP a rappelé sa position: une résistance armée contre l’ennemi sioniste, la construction d’un front uni de résistance, dans le cadre d’un projet national global qui sert la lutte pour arracher les droits du peuple palestinien. Le FPLP a exprimé, tout en étant attaché à l’unité et à la non-division des forces palestiniennes, sa résolution à faire face à toutes les attaques des libertés démocratiques. Le Hamas avait refusé l’organisation de la commémoration à la place Katiba, initialement demandée par le FPLP et lieu habituel des manifestations.

Les Brigades Abu Ali Mustafa, la branche armée du FPLP, ont tiré un barrage de roquettes vers des colonies d’occupation et des sites militaires à Sumoud Kissufim, Asqelan, Sderot, le Naqab occidental, Sofa et Nahal Oz, tôt dimanche matin.

Manifestation du FPLP

Manifestation du FPLP

Manifestation du FPLP (archive)

Manifestation du FPLP (archive)

Aminatou Haidar, expulsée du Maroc vers les Canaries le 13 novembre et en grève de la faim à l’aéroport de Lanzarote depuis le 16 novembre s’est à nouveau vue refuser le droit de rentrer au Maroc, son pays d’origine. Les autorités marocaines ont opposé une sèche fin de non-recevoir à la demande de Madrid de lui remettre un document d’identité.

La militante saharaouie, partisane de l’indépendance du Sahara occidental, a été arrêtée à son retour d’un voyage aux Etats-Unis. Sur sa fiche d’entrée, elle avait inscrit qu’elle était résidente du Sahara occidental, ce qui a été interprété comme ‘un déni de nationalité marocaine‘ par les autorités, qui lui ont retiré son passeport et l’ont mise dans un avion pour les Canaries. Dépourvue de papiers d’identité, elle y est bloquée depuis. Son état de santé, après vingt jours de grève de la faim, est aujourd’hui jugé très préoccupant par les autorités espagnoles. La militante indépendantiste connait en outre de sérieux problèmes de santé après des séjours dans les prisons marocaines de 1987 à 1991 et en 2005. Pour le ministre marocain des Affaires Etrangères, elle s’est mise elle-même dans cette situation. ‘Elle doit assumer seule les conséquences juridiques et morales de son comportement‘. Selon le consul du Maroc aux Canaries, Aminatou Haidar recevrait son passeport dans la demi-heure si elle demandait pardon au roi du Maroc.

Aminatou Haidar

Aminatou Haidar

Ces derniers jours, l’Etat marocain se livre à une répression tous azimuts des mouvements ouvriers, démocratiques, révolutionnaires et saharaouis. Quelques exemples:

-Répression des sits-in de l’ANDCM à travers tout le Maroc. Des dizaines de blessées.
-Arrestation, torture, emprisonnement et condamnation des militants de l’AMDH
-Condamnation du président de la section de Khénifra de l’AMDH
-Répression des sits-in contre la hausse généralisée des prix (à Salé, à Rabat,…)
-Répression des sits-in ouvriers (à Khouribga, à Chtouka Aït Baha…)
-Répression des étudiants (à Fes, Marrakech, Nador,…)
-Répression des militants Sahraouis (Tamek, Aminatou,…)
-Arrestation/enlèvement de la militante marxiste-léniniste Meriem Bahammou.
-Condamnation à la prison ferme d’étudiants (exemples: Abdelkader Talhaoui, Younes Salmi, Hsaïn Nacer,…)
-Répression sans précédent de la presse (Michaal, Akhbar Al Youm, Al Jaridal Al Oula, Al Massae,…)
-Persécution des journalistes, condamnation d’autres à la prison ferme (exemple de CHahtane d’Al Michaal)
-Persécution des 850 prolétaires de SMESI en lutte pour leurs droits légitimes. Report (pour la 4ème fois) au 1er décembre 2009 du procès de leurs 4 camarades poursuivis en ‘justice’.
-Rafles ‘d’identification’ systématiques, qui créent un climat de terreur dans les villes au nom de la lutte contre le terrorisme, contre la drogue, contre ‘l’atteinte aux moeurs publique’.

Plusieurs personnes ont été blessées lors d’un rassemblement contre le mur dans le village de Ni’lin, en Cisjordanie, samedi 29. Les forces israéliennes avaient ouvert le feu sur des militants de la région et internationaux avec des balles réelles, des balles en caoutchouc, et lancé des lacrymogènes. Deux soldats israéliens ont été légèrement blessés par des pierres et des cocktails Molotov lancés par des jeunes sur cinq jeeps de l’armée qui avaient passé le mur et pénétré dans le village. Deux enfants ont été évacués vers l’hôpital. Trois autres Palestiniens ont été blessés, mais la nature de leurs blessures n’a pas été précisée.

Répression en Palestine

Répression en Palestine