Ces 20 et 21 février, les forces d’occupation israéliennes ont mené une campagne d’arrestation massive à travers la Cisjordanie occupée, détenant au moins 27 Palestiniens. Quinze personnes détenus ont été arrêtés dans le camp de réfugiés d’Al-Fawwar à Hébron en Cisjordanie occupée, d’autres arrestations ont eu lieu à Jénine et Naplouse. La police israélienne a également pris d’assaut un certain nombre de maisons palestiniennes à Jérusalem. Les détenus ont été transférés pour être interrogés par les services de sécurité israéliens sur des accusations de participation à la résistance contre les colons et les troupes. A Jénine, les forces israéliennes ont été confrontées à des tirs nourris de la part des combattants de la résistance, ce qui a entraîné des affrontements violents. Les troupes israéliennes ont également pris d’assaut le village d’Urif, dans la ville de Naplouse, et ont arrêté deux Palestiniens recherchés.

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Des demandeurs d’emploi en sit-in ont bloqué la sortie des camions chargés de phosphate à partir de la ville d’Oum Larayes (Gouvernorat de Gafsa) en direction des usines des engrais chimiques. Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui ont brûlé des pneus en caoutchouc devant l’unité de production de phosphate commercial. Ces affrontements, qui ont eu lieu aux abords de la laverie de phosphate et des quartiers environnants, ont stoppé le processus de chargement des camions démarré mardi matin aux premières heures par la Compagnie des Phosphates de Gafsa qui n’a pu expédier que 7 camions vers les usines du Groupement Chimique Tunisien.

De jeunes Palestiniens du camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem-Est ont bloqué les voies d’accès de la zone dans la nuit de samedi à dimanche et brûlé des pneus. Ces actions s’inscrivent dans un appel à la grève générale et à la désobéissance civile formulé samedi. Depuis l’attaque à un poste de contrôle du camp de réfugiés, la semaine dernière, au cours de laquelle un militaire des forces d’occupation a été tué, les restrictions imposées par les autorités israéliennes se sont renforcées et se multiplient. Des routes ont également été bloquées dans la matinée dans les localités de Issawiya, Jabal Mukabar et Silwan. Les forces d’occupation sont intervenue pour ouvrir les barrages routiers et repousser les manifestants.

Le Liban connaît une crise économique terrible, et la vacance du pouvoir aggrave la situation (le Parlement, divisé, a échoué à élire un président à onze reprises). Depuis 2019, la livre libanaise a perdu plus de 95 % de sa valeur par rapport au dollar, ce qui se traduit par une hausse des prix des produits de base, dans un pays où plus de 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les épargnants n’ont plus accès à leurs économies bloquées dans des banques, qui ont restreint les retraits et transferts d’argent. Ils sont condamnés à voir leur épargne fondre (il y a deux semaines 60 000 livres libanaises valaient un dollar, hier, il en fallait 80 000 pour un dollar.) Dans le quartier de Badaro à Beyrouth, des manifestants ont attaqué les façades d’au moins quatre banques et brûlé des pneus devant celles-ci. Les manifestants se sont ensuite regroupés devant la maison d’un banquier dans la banlieue de Beyrouth. La veille, mercredi, en réaction à la détérioration de leurs conditions de vie, des dizaines de chauffeurs de taxi ont bloqué la route devant le ministère de l’Intérieur à Beyrouth pour protester contre la baisse de leurs revenus.

Depuis un an, les autorités saoudiennes intensifient leur répression ciblant les personnes qui se servent des espaces en ligne pour critiquer le régime. 15 personnes ont été condamnées en 2022 à des peines d’emprisonnement comprises entre 10 et 45 ans, uniquement pour des activités pacifiques en ligne. L’augmentation spectaculaire de la durée des peines de prison prononcées par le Tribunal pénal spécial fait suite à la nomination d’un nouveau juge à la présidence du tribunal en juin 2022. Cet homme faisait partie de la délégation envoyée par les autorités saoudiennes à Istanbul en octobre 2018 pour « nettoyer » les preuves de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, démembré au consulat saoudien…

Ces poursuites récentes coïncident avec des révélations selon lesquelles il a infiltré Twitter afin de recueillir des informations sur les dissident·e·s. En décembre 2022, un tribunal américain a déclaré l’ancien manager de Twitter Ahmad Abouammo coupable d’espionnage au profit de l’Arabie saoudite, l’accusant d’avoir accédé à, surveillé et transmis des informations confidentielles et sensibles susceptibles de permettre d’identifier et de localiser les utilisateurs de Twitter présentant un intérêt pour la famille royale saoudienne. D’après l’acte d’inculpation, Ahmad Abouammo a fourni les noms et les informations de comptes Twitter « publiant des informations critiques ou embarrassantes pour la famille royale saoudienne et le gouvernement de l’Arabie saoudite ». En outre, cet acte indique qu’un responsable saoudien a communiqué avec Ahmad Abouammo pour lui demander de supprimer le compte Twitter d’un utilisateur qui avait « publié des informations critiques sur la famille royale saoudienne et un membre de cette famille » et de lui transmettre des informations personnelles sur ce compte.

 

 

Les forces d’occupations israéliennes (des membres des unités d’élite Duvdevan et du bataillon de reconnaissance de la brigade Golani), ont mené un raid à l’intérieur de Naplouse pour y capturer Abdel Kamel Jouri et Osama Taweel. Ces deux résistants sont membres du groupe « La Fosse aux lions » et étaient recherchés pour l’attaque à l’arme automatique dans laquelle un sergent israélien, membre de l’unité de reconnaissance de la brigade d’infanterie Givati, avait été tué le 11 octobre dernier. Un Palestinien, Amir Bustami, a été tué et sept autres blessés au cours des affrontements. Abdel Kamel Jouri et Osama Taweel ont été blessés et capturés. Trois autres Palestiniens ont été arrêtés lors de l’opération. Par ailleurs, un Palestinien a poignardé un agent de la police des frontières israélienne à un poste de contrôle près un camp de réfugiés de Shuafat, dans la banlieue de Jérusalem. Un agent de sécurité civil israélien a tiré sur le Palestinien mais ses tirs ont touché et tué le policier. La Palestinien a été arrêté.

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Un Palestinien a été abattu par des colons sionistes en Cisjordanie samedi. Un groupe important de colons armés, arrivés de l’avant-poste sioniste illégal d’Havat Yaïr, ont attaqué des Palestiniens à la périphérie de la ville voisine de Qarawat Bani Hassan. Un des résidents palestiniens, Mithkal Abd al-Halim Rayan, 27 ans, a été mortellement touché à la tête. Mithqal était le père de trois jeunes enfants : un garçon de 4 ans, un fils de deux ans et une petite fille. Il a été tué d’une balle dans la tête alors qu’il rentrait du travail, une usine de béton à Salfit. Ces colons ont ciblé à plusieurs reprises le village de Qarawat Bani Hassan, à l’ouest de Salfit, pour l’expansion de leur colonie. Plus tôt dans la journée de samedi, ces colons israéliens avaient déraciné des dizaines d’oliviers palestiniens et détruit un bâtiment agricole dans le cadre de leur prise de contrôle des terres palestiniennes à Qarawat Bani Hassan.

La mort de Mithqal porte à 45 le nombre de Palestiniens tués par des tirs israéliens depuis le début de cette année, dont neuf enfants et une femme âgée. Quatre des Palestiniens tués l’ont été par des colons israéliens illégaux. En plus des 45 Palestiniens tués, un prisonnier palestinien, Ahmad Abu Ali, 48 ans, de la ville de Yatta, au sud d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, est mort dans un centre médical israélien après s’être vu refuser un traitement médical essentiel et n’avoir été transféré au centre médical Soroka qu’à l’approche de la mort. Ahmad n’était plus qu’à deux ans de la fin de sa peine de douze ans de prison.

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Ce samedi 11 février, à 19h, au DK (Rue de Danemark 70B, 1060 Bruxelles), Samidoun Bruxelles organise une soirée d’échanges et de discussions stratégiques, en vue de la libération complète de toute la Palestine, du démantèlement du colonialisme et du sionisme, du retour des réfugiés palestiniens. Cet échange sur les différentes perspectives traitera de l’avenir de la lutte et ce qui est nécessaire pour obtenir cette victoire.

Les participants à cet échange seront: Myriam De Ly, active au sein de la Plateforme Charleroi-Palestine ; Nermin Hwaihi, actif dans le Mouvement des réfugiés palestiniens pour les droits et la justice ; Eitan Bronstein, fondateur de Zochrot, activiste de De-Colonizer et de l’Union des progressistes juifs de Belgique ; Mohammed Khatib, coordinateur européen du réseau Samidoun et co-fondateur de la Voie alternative révolutionnaire palestinienne ; Brussels Panthers, organisation antiraciste et décoloniale ; Classe contre classe, organisation révolutionnaire de Belgique.

 

Le dimanche 5 et lundi 6 février, à l’approche de l’anniversaire de la révolution du peuple iranien contre la dictature du chah en février 1979 – qui a été détournée et confisquée par le clergé de Khomeiny – de jeunes insurgés ont brûlé des bannières de propagande et avec des photos de Khomeiny, Khamenei et Qassem Soleimani à Téhéran, Anar, Chahriar, Qom, Dezfoul, Zandjan, Kermanchah et Karadj. Ils ont aussi fait un tir de barrage de cocktails Molotov sur le centre de propagande des mollahs à Sanandaj. Ce genre d’action se multiplie ces derniers jours. Le jeudi 2 février déjà des jeunes insurgés à Shahreza ont pris pour cible le bâtiment du judiciaire du régime, centre où sont prononcées les condamnations à mort, les peines de flagellations, de tortures et d’emprisonnement.

 

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Les forces d’occupation israéliennes ont effectué samedi matin un raid dans le camp de réfugiés d’Aqbat Jaber, dans les districts de Jéricho et Ketarim Beit, pour retrouver les Palestiniens recherchés depuis une semaine suite à une attaque dans la région d’Almog. Les habitants du camp ont manifesté contre ce raid et 9 d’entre eux ont été blessés, dont deux dans un état grave, par les militaires israéliens. 15 personnes ont été arrêtés. Aucune des personnes recherchées n’a été arrêtées mais les militaires ont emprisonnés quatre membres de leur famille…

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