Chaque année, le 17 avril célèbre la Journée des prisonniers palestiniens. Aujourd’hui, 4450 Palestiniens sont emprisonnés par l’occupation israélienne parmi lesquels des personnalités de la gauche révolutionnaire comme Ahmad Sa’adat, Walid Daqqa ou encore Khalida Jarrar. À cette occasion, des dizaines d’initiatives ont eu lieu dans le monde afin d’exiger leur libération immédiate.

  • Bruxelles : Rassemblement à la gare centrale avec une délégation du Secours Rouge
  • Toulouse : Stand Palestine organisé par le Collectif Palestine Vaincra
  • Paris : Rassemblement pour la libération de tous les prisonniers politiques avec la Campagne Unitaire pour la libération de Georges Abdallah
  • Lyon : Rassemblement pour Georges Abdallah organisé par le Collectif 69
  • Tarbes : Rassemblement organisé par la MJCF et le Collectif 65 pour la libération de Georges Abdallah
  • Berlin : Manifestation organisée par différentes organisations révolutionnaires dont Samidoun Allemagne
  • Amsterdam : Collages pour les étudiants palestiniens emprisonnés et Georges Abdallah
  • Madrid : Rassemblement organisé par la communauté mapuche et Samidoun
  • New-York : Initiative de solidarité organisée par Within our lifetime – United for Palestine
  • Göteborg : Rassemblement pour la libération des prisonniers palestiniens et Georges Abdallah organisés par Samidoun et des groupes solidaires
  • Stockholm : Rassemblement pour la libération des prisonniers palestiniens
  • Manchester : Rassemblement de soutien pour les prisonniers palestiniens en particulier Ahmad Sa’adat et Khalida Jarrar
  • Camp Al-Arroub (Palestine occupée) : Rassemblement pour les prisonniers organisé par Samidoun et le FPLP

Le commandant de la gendarmerie du Front Polisario a été tué par une frappe de drone marocaine au Sahara occidental dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 avril. Addah Al-Bendir était en mission militaire dans la zone libérée de Rouss Irni, à Tifariti, une localité située dans le nord du territoire libéré et sous contrôle du Polisario. Né en 1956, il avait rejoint le Polisario en 1978. Il a été tué peu après une attaque des combattants du Polisario dans la zone de Bir Lehlou contre le mur qui sépare les deux camps sur plus d’un millier de kilomètres. Ces derniers mois, pour la première fois depuis des décennies, des accrochages armés opposent l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) aux forces marocaines. L’ALPS revendique quotidiennement des attaques visant les positions des forces d’occupation marocaines le long du mur.

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Des dizaines de manifestants palestiniens ont été blessés vendredi lors d’affrontements avec des soldats israéliens en Cisjordanie. Cinq des manifestants ont été blessés par des balles réelles tirées par les forces d’occupation qui avaient pris d’assaut la partie Est de la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie. Six autres Palestiniens ont été blessés par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc dans le village d’al-Mughayyir, au nord de la ville de Ramallah. Les services de secours ont également dû traiter des dizaines de manifestants qui avaient inhalé des doses massives de gaz lacrymogènes. Des affrontements avaient également éclaté à Kafr Qaddum, un village à l’est de la ville de Qalqilya, et à Beit Dajan, un village à l’est de la ville de Naplouse, où les habitants protestent régulièrement contre la colonisation et la confiscation des terres.

Des affrontements ont eu lieu à Tataouine, mardi 30 et mercredi 31 mars, opposant de jeunes sans-emplois aux forces de l’ordre. Mercredi, des manifestants ont mis le feu à des pneus et bloqué le carrefour Ennour, alors que des heurts avaient eu lieu la veille au niveau de la route principale reliant Tataouine et Médenine. Les forces de l’ordre s’étaient déployées autour du siège du gouvernorat afin d’empêcher les manifestants d’y accéder. Ils ont eu recours au gaz lacrymogène pour disperser les protestataires qui ont répondu à l’appel de la coordination du sit-in Al Kamour.  Les manifestants demandent au gouvernement de respecter les accords  de novembre 2020 pour mettre fin à une crise sociale qui dure depuis trois ans. Ils réclament surtout l’application de tous les points de l’accord signé avec le gouvernement et le départ du gouverneur de Tataouine. Dix jeunes ont été arrêtés et cinq autres blessés. Deux agent de la Garde nationale ont, également, été blessés.

Né en février 2019 du rejet massif d’un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, impotent et reclus, le Hirak réclame un changement radical du système en place depuis l’indépendance, en 1962, synonyme à ses yeux de corruption, de népotisme et d’autoritarisme. Comme chaque vendredi, les protestataires ont lancé le 26 mars des slogans hostiles au pouvoir et à l’armée, le pilier du régime. Ils ont fustigé la décision du président, Abdelmadjid Tebboune, d’organiser des élections législatives anticipées le 12 juin: « Pas d’élections avec la bande [au pouvoir] », ont scandé les manifestants. Pour ce 110e vendredi du Hirak, il y a eu des dizaines d’interpellations dans plusieurs wilayas [préfectures] à Alger, Blida, Tiaret et Relizane. La plupart des personnes arrêtées ont été relâchées en fin de journée. A Alger, le militant hirakiste Mohamed Tadjadit, un ex-détenu, et trois étudiants ont été arrêtés à la fin de la manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes. Par ailleurs, les forces de l’ordre ont dispersé, en faisant usage de spray de gaz liquide, les manifestants à Oran (nord-ouest) ainsi que dans la ville voisine de Mostaganem dès le début du défilé. Des marches ont également eu lieu à Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa, villes de Kabylie (nord-est), ainsi qu’à Constantine et Annaba (est). Les rassemblements sont en principe interdits en raison de la pandémie de Covid-19.

 

 

 

Deux Palestiniens ont été blessés par balles et à balles réelles lors d’affrontements qui ont éclaté aujourd’hui soir dans la ville de Bir Nabala, au nord-ouest de Jérusalem occupée. Les forces israéliennes avaient installé deux points de contrôle à l’entrée de la ville de Bir Nabala et au passage de Qalandiya, qui sont utilisés par les habitants d’au moins 10 villages voisins, provoquant un embouteillage et des affrontements. Les forces ont tiré et blessé deux résidents à balles réelles alors qu’ils travaillaient dans un atelier de peinture de la région. 

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Vendredi, les troupes israéliennes ont abattu un Palestinien lors d’une manifestation protestant contre les colonies israéliennes en Cisjordanie. L’homme a reçu une balle dans la tête près du village de Beit Dajan, dans les environs de Naplouse, et a été emmené dans un hôpital où il est décédé. La manifestation à Beit Dajan, près de la ville de Naplouse, est une manifestation hebdomadaire contre les colonies.

Des dizaines de Palestiniens ont souffert de suffocation mardi soir par des gaz lacrymogènes lors d’affrontements avec les forces d’occupation israéliennes dans la ville de Kufr ‘Aqab au nord de la ville occupée de Jérusalem. Les forces israéliennes avaient pris d’assaut la ville à travers une ouverture qu’elles ont pratiquées dans le mur qui entoure la ville de Kufr’Aqab, et ont inondé les habitants de bombes lacrymogènes. Ces forces ont détruit au bulldozer la propriété d’un habitant de la ville.

Des soldats israéliens ont également pris d’assaut le village de Beit Dajan, à l’est de la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie, et ont détenu un certain nombre de jeunes dans la partie orientale du village, provoquant des affrontements avec les habitants qui se sont précipités pour aider les jeunes. Les soldats ont tiré à balles réelles et des cartouches de gaz lacrymogène sur les habitants. Cependant, aucun blessé n’a été signalé. Pendant ce temps, des colons israéliens a détruit des clôtures entourant plusieurs parcelles agricoles dans le village de Qaryout, au sud de Naplouse. Les Palestiniens ont construit ces clôtures pour protéger leurs terres contre les accaparements des colons qui volent régulièrement les terres palestiniennes pour étendre leur colonies.

Vendredi 12, les gardes-côtes des  Gardiens de la révolution ont ouvert le feu sur de petits contrebandiers de carburant dans le secteur du port de Kouhestak, dans la province méridionale d’Hormozgan située sur les rives du golfe Persique et du détroit d’Ormuz. L’un d’eux a reçu une balle dans la tête et un autre a été blessé à la jambe. En signe de protestation, la population locale a affronté les Gardiens de la révolution et incendié deux de leurs vedettes. Les forces de sécurité ont tiré sur les manifestants depuis la terre et la mer, et des informations indiquent qu’il y a eu plusieurs blessés. Redoutant la propagation des manifestations, le régime a immédiatement envoyé des renforts depuis Minab et Sirik.

La contrebande de carburant vers l’Afghanistan est un moyen de subsistance pour de nombreuses familles sunnites de la région, discriminés par le pouvoir chiite. Le mois dernier, des émeutes ont eu lieu dans la ville frontalière de Saravan, dont la plupart sont des membres de la minorité baloutche, après que les gardiens de la révolution ont ouvert le feu sur des passeurs de carburant et en ont tué trois (voir notre article).

Du Nord au Sud en passant par Beyrouth et la plaine orientale de la Bekaa, les Libanais ont laissé éclater leur colère après la plongée de la livre libanaise face au dollar entamée mardi 2 mars. Des manifestants ont coupé des routes à l’aide de pneus enflammés, de bennes à ordures ou de blocs de béton pour protester contre l’érosion du pouvoir d’achat et la flambée des prix en raison de la dépréciation de la livre. En quelques mois seulement, le nombre de Libanais qui ont basculé dans la pauvreté extrême a triplé, passant de 8% à 23%, et plus de 55% des 5 millions de Libanais vivent sous le seuil de la pauvreté, selon des chiffres de la Banque mondiale datant de mai 2020. Le mouvement de protestation touche toutes les régions du pays et les manifestants appartenaient à toutes les communautés, preuve d’un ras-le-bol général, qui va au-delà des clivages politiques traditionnels. Devant la colère de la population, l’armée et les forces de sécurité ont évité toute confrontation, se contentant d’observer de loin et d’ouvrir quelques routes.