Lundi 27 avril, des manifestations se sont déroulées à Beyrouth, Tripoli et Saïda contre la dégradation des conditions sociales et économiques alors que la livre libanaise continue à s’effondrer face au dollar. À Tripoli, un transport militaire a été incendié par un cocktail molotov, alors que les manifestants tentent de se rassembler place Al Nour. Les forces de sécurité et l’Armée Libanaise ont ouvert le feu. Plusieurs personnes ont été gravement blessées dans les affrontements. Une manifestation a également lieu dans le quartier de Bab Tebbaneh. Les manifestant·es ont endommagé la succursale locale d’une banque, située au niveau du Port de la ville. Des gaz lacrymogènes ont été tirés par les forces de sécurité en charge de la protection du domicile d’un député. Des affrontement ont également eu lieu à Beyrouth au niveau de Fanar ou encore dans le quartier de Hamra. À Saïda, les manifestant·es ont caillassé la façade de l’agence locale de la Banque du Liban. Des pétards ont également été lancé, provoquant l’intervention d’unités de l’armée pour les disperser. Par ailleurs, des manifestant·es ont bloqué l’axe autoroutier Beyrouth-Jounieh au niveau de la localité de Zouk Mosbeh.
Enfin, deux banques ont été visées par des attaques à l’explosif à Tyr et à Saïda dans la nuit de samedi à dimanche. La première attaque s’est déroulée aux dernières heures de la nuit de samedi à dimanche. Trois cocktails Molotov ont été lancé contre la façade de la branche du Crédit libanais à Tyr. Samedi soir, c’est un engin explosif qui a été lancé contre la façade de la branche de la Fransabank située dans le centre-ville de Saïda. La façade de la banque a été brisée et le faux-plafond surplombant le distributeur automatique de billets s’est effondré à cause de la déflagration. Dans un communiqué circulant sur les réseaux sociaux, un nouveau groupe se faisant appeler le « Tribunal de la révolution armée » a revendiqué ces attaques. Il a également menacé les banquiers et leurs familles en écrivant des graffitis « vous êtes en danger » sur la façade de plusieurs banques à Saïda.
La Fransabank après l’attaque à l’explosif