Plusieurs manifestants auraient été tués et blessés après que la police de l’État ait ouvert le feu mercredi 21 mars dans plusieurs villes iraniennes. Les manifestations dans les villes de Dezful et Andimeshk, distantes de 10 km dans la province du Khuzestan, ont suivi l’installation d’un panneau affichant des images de mandataires du régime tués en Syrie et décrites comme des « protecteurs du sanctuaire ».

Les vidéos postées sur les médias sociaux semblent montrer des affrontements entre la population et la police de l’État et des membres des forces paramilitaires Basij des gardes de la révolution (IRGC), quelques heures seulement avant le début du nouvel an du calendrier iranien. Selon des informations locales, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants tuant deux personnes. Lors des affrontements de mercredi, les habitants d’Andimeshk ont attaqué le siège du Croissant-Rouge, où les forces de l’Etat s’étaient rassemblées, mettant le feu à l’installation. Les manifestants ont également incendié un certain nombre de véhicules de l’État et de motos de la police.

Andimeshk mercredi

Andimeshk mercredi

Les forces israéliennes ont tué vendredi deux Palestiniens et blessé 55 personnes qui participaient aux manifestations hebdomadaires le long de la frontière fortifiée. Des responsables médicaux ont déclaré que deux hommes âgés de 29 et 18 ans avaient été tués par des tirs israéliens sur deux sites du centre de Gaza.

Vendredi dernier, les manifestations ont été annulées après que des avions militaires israéliens aient bombardé des cibles du Hamas dans la bande de Gaza quelques heures après le lancement de deux roquettes à Tel Aviv lors de la première attaque de ce type depuis la guerre de 2014. L’organe qui organise les manifestations a indiqué dans un communiqué que celles-ci reprendraient dans les semaines à venir, avec une préparation particulière pour le premier anniversaire de leur célébration le 30 mars.

Manifestation à la frontière de Gaza

Des manifestants palestiniens ont affrontés les forces d’occupation vendredi 15 mars dans le village de Les affrontements de vendredi à Kufr Qadoom, non loin de la ville de Naplouse, en Cisjordanie. Les manifestants protestaient contre l’extention d’une colonie de peuplement juive jouxtant le village.

Les affrontements de vendredi à Kufr Qadoom

Les affrontements de vendredi à Kufr Qadoom

Arrêtée le 13 juin 2018, l’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh est incarcérée depuis dans la prison Evin de Téhéran. L’avocate est connue pour sa militance et pour avoir défendu plusieurs femmes arrêtées entre décembre 2017 et janvier 2018 pour avoir enlevé leur foulard en public afin de protester contre le port du voile obligatoire.

Le 11 mars, elle a été condamnée à 5 ans de prison pour espionnage lors d’un procès auquel elle n’a pas assisté. Selon son mari, l’avocate a également été condamnée le 30 décembre 2018 lors d’un précédent procès tenu en son absence. Le jugement portait sur sept chefs d’accusation. Elle sera au final condamnée à 33 ans de prison, seule la peine la plus longue s’appliquant, en l’occurrence celle pour « incitation à la débauche ». À cela, s’ajoute une condamnation à 148 coups de fouet pour s’être présentée au tribunal par le passé sans le voile islamique obligatoire pour les femmes dans l’espace public.

Nasrin Sotoudeh avait été condamné en 2010 à 6 ans de prison et libérée à la moitié de sa peine. Elle a depuis été arrêtée et inquiétée à plusieurs reprises par la justice iranienne (voir nos articles ici et ici).

Nasrine Sotoudeh

Nasrine Sotoudeh

Un Palestinien a été tué et au moins 42 manifestants blessés vendredi par les tirs de soldats israéliens lors d’affrontements à l’est de la bande de Gaza, près de la frontière. Tamer Arafat, un homme de 23 ans de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a été grièvement blessé plus tôt dans l’après-midi et a succombé à ses blessures. 42 autres personnes avaient été blessées par les tirs d’armes à feu de soldats israéliens dans toute la bande de Gaza, dont deux femmes, 15 enfants, quatre ambulanciers paramédicaux et deux journalistes.

Manifestants à Gaza (archives)

Manifestants à Gaza (archives)

Les centres de détention libyens sont le centre d’un trafic d’extorction où les prisonniers sont torturés pendant que des mafieux téléphones à leur famille pour obtenir de l’argent. Un reportage diffusé lundi 25 février par la chaîne de télévision britannique Channel4 montrent des migrants – dont des femmes- enchaînées, suspendues au plafond, battues, brûlées au plastique liquide.

Mardi 26 février, une manifestation a eu lieu dans le centre de détention de Triq al-Sikka à Tripoli où étaient alors détenus plus de 400 demandeurs d’asile. Quelques 150 hommes s’étaient échappés de la cellule principale du centre pour protester contre leurs conditions de détention et réclamer une visite de membres du HCR. Les gardes libyens ont encerclé les réfugiés et migrants avant de commencer à les battre avec des bâtons et barres en métal. Deux personnes ont été gravement blessées et ont dû être transférées à l’hôpital d’Abou Slim. Deux des détenus suspectés d’être les organisateurs de la manifestation, ont été emmenés dans une cellule en sous-sol, où ils auraient été torturés. Depuis, 120 personnes ont été transférées vers les centres de détention d’Ain Zara et de Sabha.

Migrants détenus en Lybie

Migrants détenus en Lybie

Plusieurs dizaines de milliers d’Algériens ont défilé toute l’après-midi de vendredi, à Alger et dans de très nombreuses villes du pays, en scandant des slogans hostiles au pouvoir et en protestant contre la perspective d’un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Les heurts ont fait de nombreux blessés chez les manifestants, cibles de coups de matraque, de pierres que renvoyaient certains policiers, d’éclats de grenade lacrymogènes ou intoxiqués par les gaz.

La police a procédé dans la journée à 45 arrestations, dont cinq personnes ayant tenté d’entrer dans l’hôtel El Djazaïr, un établissement de luxe qui est situé sur l’avenue empruntée par les manifestants partis du centre-ville. Sur l’avenue, près de l’hôtel, les vitrines de quelques boutiques ont été brisées, une agence bancaire et une voiture incendiées. La police a réussi à disperser les jeunes manifestants avec un usage massif de grenades lacrymogènes. D’autres affrontements entre policiers et manifestants ont eu lieu en fin de journée sur la Place du 1er-Mai, dans le centre-ville.

Les affrontements à Alger

Les affrontements à Alger

Des milliers de manifestants palestiniens se sont rassemblés vendredi à la frontière qui sépare Israël de la bande de Gaza, dans le cadre de la « Marche du retour » qui a lieu chaque semaine depuis le 30 mars dernier. 21 Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec les soldats israéliens,, selon le ministère de la Santé à Gaza.

Jeudi, la commission de l’ONU a affirmé dans un rapport que la réponse d’Israël aux manifestations à Gaza en 2018 « peut constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité », les enquêteurs soulignant que des snipers ont visé des civils, dont des enfants. Selon l’ONU, « plus de 6.000 manifestants non armés ont été touchés par des tireurs d’élite militaires, semaine après semaine lors des manifestations ».

Manifestants à Gaza (archives)

Manifestants à Gaza (archives)

Dimanche 24 février, l’information de la libération imminente de Mustapha Awad avait été confirmé par le consul belge et l’avocate israélienne de Mustapha Awad, Il avait été arrêté à la frontière entre la Jordanie et la Palestine occupée le 19 juillet dernier (voir notre article) et condamné le 28 novembre par une cour israélienne à 12 mois de prison (voir notre article). Une place dans un avion lui avait été réservée le lundi soir et annulée par la suite. Mercredi matin, 27 février, l’avocate israélienne annonçait que les services de sécurité exigeaient une nouvelle audience sous prétexte que le comité en charge de sa libération anticipée n’avait pas tenu compte de tous les éléments.

Une action en soutien à Mustapha Awad sera probablement organisée la semaine prochaine.

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Mercredi 20 février, Nadera Shalhoub-Kevorkian, une académique de l’Université hébraïque a déclaré, dans une conférence que les autorités d’occupation israéliennes ont autorisé de grandes firmes pharmaceutique à mener des tests sur les prisonniers palestiniens et arabes. Elle a également révélé que les entreprises militaires israéliennes réalisait des test sur des enfants dans les quartier de Jérusalem occupée. La professeure a déclaré « Ils testent quelles bombes utiliser : des bombes à gaz ou des bombes puantes ; de mettre des sacs en plastique ou des sacs en tissu. »

Il ne s’agit pas d’une première dans l’histoire de l’état israélien. En juillet 1997, un comité parlementaire reconnaissait que le ministère israélien de la Santé avait autorisé les sociétés pharmaceutiques à tester leurs nouveaux médicaments chez les détenus.

Arrestation en Palestine (archive)

Arrestation en Palestine (archive)