Le samedi 28 octobre 2017, Mahmoud Salehi, un leader syndical, a été arrêté par quatre agents en civil alors qu’il quittait l’hôpital où il se rend deux fois par semaine pour une dialyse. Mahmoud Salehi avait été condamné en septembre 2015 à 9 ans de prison (voir notre article). Le syndicaliste a été emmené au tribunal de Saqqez, dans la province du Kurdistan iranien, où le procureur a déclaré que la condamnation de 9 ans de prison avec sursis avait été changée en un an ferme, avec effet immédiat. Vers 16 heures, Mahmoud Salehi a été transféré à la prison centrale de Saqqez pour l’exécution de la peine.

Mahmoud Salehi souffre de graves maladies cardiaques et rénales, résultats du manque de soins subi lors de sa dernière incarcération en 2015. Sans soins appropriés, son état de santé risque de se détériorer très rapidement.

Mahmoud Salehi

Mahmoud Salehi

Des jeunes palestiniens ont été blessés par balles lors d’affrontements qui ont éclaté avec les forces israéliennes dans le camp de réfugiés d’Al-Dheisheh à Bethléem, au sud de la Cisjordanie occupée. Les affrontements ont éclaté lors d’un raid israélien sur le camp. Les forces israéliennes ont attaqué démonstrativement le camp en tirant à balles réelles, en lançant de grenades assourdissantes et des bombes lacrymogènes, provoquant des affrontements. Profitant de cette diversion, des unités secrètes israéliennes déguisées en civils palestiniens ont attaqué des maisons de résidents dans le camp et ont emmené prisonnier un Palestinien de 20 ans.

Le camp de Deisheh

Le camp de Deisheh

Mi-septembre, huit membres d’organisations syndicales égyptiennes indépendantes ont été arrêtés. Il s’agit de deux syndicalistes employés par la Société Égyptienne Électricité (Egyptian Electricity Holding Company) et de six employés par l’Autorité des impôts immobiliers (Real Estate Tax Authority Union – RETA), y compris le président du syndicat indépendant de la RETA.

Les membres de l’union fiscale ont été arrêtés suite à leur demande de permission auprès du ministère de l’Intérieur d’organiser une manifestation pour exiger des augmentations de salaire, tandis que les membres du syndicat de la RETA l’ont été pour avoir organiser des formations de leurs membres. Ils sont accusés, entre autre, d’incitation à des grèves et à des manifestations, à l’utilisation abusive des médias sociaux et l’affiliation à un groupe interdit par la loi (les syndicats indépendants). Le gouvernement égyptien a introduit en 2013 une loi qui restreint sévèrement les manifestations et les grèves, nécessitant un préavis du ministère de l’Intérieur, rarement donné.

Manifestation pour la libération des syndicalistes prisonniers

Manifestation pour la libération des syndicalistes prisonniers

Les forces israéliennes ont brutalement réprimé avant-hier mercredi une manifestation dans le secteur de Sahl al-Biqeaa, dans la région de Tubas, en Cisjordanie occupée. La manifestation regroupait des paysans et des résidents de Tubas, qui brandissaient des drapeaux palestiniens et ont scandé des slogans contre la politique israélienne d’occupation. Les forces de sécurité sionistes ont fait un usage tellement massif de gaz lacrymogènes que 15 Palestiniens ont eu besoin de soins médicaux et que cinq d’entre eux ont dû être hospitalisé, y compris le gouverneur de Tubas.

La ville de Tubas, au nord-Est de la Cisjordanie

La ville de Tubas, au nord-Est de la Cisjordanie

Des affrontements ont éclaté tôt samedi matin dans le camp de réfugiés d’Aida, situé dans la ville de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie occupée, à la suite d’un raid israélien. Les forces israéliennes ont attaqué plusieurs maisons dans le camp, officiellement pour arrêter des jeunes impliqués dans des affrontements qui se produisent régulièrement dans la région. Les forces israéliennes se sont affrontées avec des Palestiniens du camp, tirant des balles en acier revêtues de caoutchouc.

Les affrontements au camp d'Aida

Les affrontements au camp d’Aida

Au cours de la semaine dernière, les autorités saoudiennes ont intensifié leur répression contre tout discours critique. Plus de 20 personnalités ont été arrêtées en une semaine. Et il ne s’agit pas de révolutionnaires mais des partisans des droits de l’homme et des droits sociaux, ou même de timides réformateurs comme une personnalité religieuse influente (14 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux) qui prônait simplement un plus grand respect des droits humains au sein de la charia. Les autorités n’ont donné aucune information sur le lieu où se trouvent les personnes interpellées, ni sur leur nombre.

Forces de sécurité saoudiennes

Forces de sécurité saoudiennes

Plusieurs petites cargaisons de Celox avaient déjà pu arriver aux combattants du Rojava depuis le début de la campagne en automne 2015. Mais récemment, nous avons pu acheminer une grosse cargaison (235 pièces). Après avoir transité à Qamishlo, les Celox arrivent à présent dans les unités de front. Ainsi, 50 Celox sont arrivés au Bataillon International de Libération qui a partagé ce stock (supérieur à ses besoins puisque des premiers petits arrivages avaient déjà eu lieu) avec l’YPG International Tabur (anciennement appelé Antifa Tabur) à Raqqa. 25 autres sont en réserve au service médical du Bataillon.

La campagne a voulu que les Celox soient partagés rationnellement: d’une part pour qu’en bénéficient en priorité les unités de front, d’autre part pour que des Celox en surnombre ne soient pas stockés ici alors qu’il en existe un besoin criant là-bas. C’est ainsi que 160 pièces du même arrivage ont été confiés aux infirmeries de première ligne des YPG, qui apportent les premiers soins aux combattants blessés.

Nous sommes fiers de pouvoir aujourd’hui partager ces photos et vidéos de remerciements de la part du SYPG (une structure civile qui a aidé à la rationalisation de la distribution du Celox et à son acheminement au front), du Bataillon International de Libération, et du YPG International Tabur. Le Secours rouge International remercie toutes les organisations et tous les collectifs qui ont participé et participent à cette campagne, ainsi que tous ceux et toutes celles qui ont contribué par leur don (plus de 16.000 euros au total). Des Celox ont déjà sauvé la vies de combattants. Les besoins restent grand aussi bien à Raqqa, où la bataille fait rage, que dans les futures batailles de libération.

Plus d’info sur la campagne (participants, nature du Celox, etc.)

Le Celox reçu par l'Antifa Tabur

Le Celox reçu par l’Antifa Tabur


Le Celox reçu par l'International Freedom Battalion

Le Celox reçu par l’International Freedom Battalion

Cinq militants kurdes (Sharyar Rostami, Farzad Seferah, Foad Mozafari, Arsalan Abbasi et Rasoul Sayadian Manesh) ont été libérés sous caution samedi 16 septembre. Un sixième militant, Shahryar Tahmasebi, ne pouvant payer la caution, serait toujours en prison. Les activistes, accusés de « tentatives d’agitation », ont été torturés (torture à électricité) lors de leur détention à la prison de Kermanshah. Ceux-ci s’étaient rassemblés pour protester contre le meurtre de kolbers. Les kolbers sont des kurdes qui traversent la frontière entre l’Irak et l’Iran avec des marchandises (à pied ou à dos d’animaux). Ils transportent essentiellement des objets électroniques, du tissu, du thé qui seront revendus par la suite par les kassebkars dans des centres commerciaux des villes iraniennes

Le lundi 4 septembre, la mort de deux Kolbars à l’une des frontières de Baneh y a provoqué des manifestations qui se sont, par la suite, propagées à Sanandaj, Mahabad et Kermanshah. Le jeudi 7 septembre, cinq militants ont été arrêtés par les forces de sécurité iraniennes et transférés à la prison de Kermanshah. Le dimanche 10 septembre, un sixième activistes kurdes, Rasoul Sayyadan Manesh, a été arrêté dans le village de Sayadyan (préfecture de Gilan-Gharb). Les forces de sécurité ont également attaqué les maisons des activistes et ont saisi des effets personnels tels que les téléphones portables, les livres, les écrits…

Depuis 2011, au moins 224 kolbers et kassebkars ont été abattus par l’armée iranienne et 203 ont été blessés. 

Manifestation à Sanandaj

Manifestation à Sanandaj

Un rassemblement a été réprimé ce mercredi, devant le siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (Parlement), suite à un appel lancé par le Collectif Manich Msameh, pour réclamer le retrait immédiat du projet de loi sur la « réconciliation administrative ». Il s’agissait du deuxième mouvement de protestation en moins de 24 heures. Les forces de l’ordre sont intervenue contre les manifestants qui voulaient accéder à l’Assemblée. Des incidents s’en sont suivis, avec jets de bouteilles et de pierres, ont duré un bon moment.

L’Assemblée entamait l’examen du projet de loi, qui prévoit d’amnistier les faits de corruption sous le régime Ben Ali, alors que le Conseil supérieur de la magistrature n’a pas encore donné son avis consultatif, jugé jusque-là nécessaire. Tout cela indique la volonté du pouvoir de faire passer cette loi en force et de fait, la loi a été votée a une majorité écrasante des parlementaires.

Devant le parlement mercredi

Devant le parlement mercredi

Les forces israéliennes ont effectué un raid dans la ville d’Abu Dis, dans le district occupé de Jérusalem dimanche matin, et ont noyé le secteur de gaz lacrymogènes sur les étudiants de l’Université Al Quds. Plusieurs étudiants, ainsi que des écoliers qui étaient également sur le campus, souffrent d’inhalation de ces gaz.

L’Université Al-Quds, ainsi que d’autres universités palestiniennes, ont été soumises à de nombreux raids militaires israéliens dans le passé. Six étudiants de l’Université d’Al Quds ont été abattus et blessés avec des balles en acier revêtues de caoutchouc pendant les manifestations d’avril. L’année dernière, l’armée a détruit les biens de l’école, blessé des étudiants pendant les affrontements, confisqué le matériel et les documents de l’école, et a même organisé un raid au cours d’une foire de livres pour les étudiants à faible revenus, confisquant tous les livres.

Le raid israélien de dimanche

Le raid israélien de dimanche