Un manifestant a perdu la vie par asphyxie suite à des heurts nocturnes entre des manifestants et des policiers, qui a éclaté dans la nuit de lundi à mardi à grand-Tunis. Les unités sécuritaires ont fait recours au gaz lacrymogène pour disperser les foules de manifestants sortis dans la rue de Tebourba, une localité de Manouba dans l’ouest de la capitale tunisienne, pour protester contre la récente flambée des prix de plusieurs produits de consommation.

La victime est âgée de 43 ans qui souffrait auparavant de troubles respiratoires avant de perdre la vie asphyxiée après avoir aspiré une grande quantité de gaz lacrymogène. Du côté des unités sécuritaires, cinq policiers, dont deux cadres, ont été blessés lors des heurts suite à des jets de pierres par les manifestants. Il s’agit d’une série de mouvements sociaux nocturnes déclenchés dans plusieurs provinces pour dénoncer la décision gouvernementale de majorer les prix de certains produits dont les carburants et surtout d’autres produits à usage quotidien. Vers le centre-ouest du pays, dans la province de Kasserine, des manifestants se sont confrontés à des unités anti-émeutes dans certains artères.

Affrontements en Tunisie

Affrontements en Tunisie

Emprisonné jusque là dans une prison du Negev, l’avocat franco-palestinien, Salah Hamouri a été transféré dimanche 31 décembre dans la prison de Megiddo. Selon l’association de défense des prisonniers, Addameer, il s’agirait d’une punition. Il y a deux semaines environ, des hommes – peut-être des services de renseignements – ont fait irruption dans la cellule de Salah Hamouri avec, dans leurs mains, un exemplaire de l’Humanité. Par l’intermédiaire de ses avocats, l’Humanité avait publié une interview de Salah Hamouri le 30 novembre dernier. Ces agents ont alors indiqué à Salah Hamouri qu’il allait être placé à l’isolement. Une forme de punition régulièrement utilisée par les autorités israéliennes. Les représentants des prisonniers sont alors intervenus auprès de l’administration pénitentiaire pour empêcher l’application de cette décision.

Mais, ce dimanche matin, les renseignements israéliens sont revenus à la charge en annonçant à Salah Hamouri son transfert à la prison de Megiddo, au sud-est de Haïfa. Il pourrait très bien se retrouver immédiatement à l’isolement. Salah Hamouri se trouve incarcéré dans le cadre d’une détention administrative depuis le 23 août. Le comité de soutien à Salah nous invite à lui écrire (sans mettre son adresse au verso de l’enveloppe) à :

Salah Hamouri / Megiddo Prison / Megiddo / P.O. Box 2424 / Israel

C'est son interview à l'Humanité qui serait à l'origine du transfert

C’est son interview à l’Humanité qui serait à l’origine du transfert

Un Palestinien a été blessé après avoir reçu une balle enrobée de caoutchouc lors des affrontements avec les forces israéliennes près de l’Université de Birzeit, au nord de Ramallah, dimanche. Les forces d’occupation ont aussi utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui dénonçaient la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et le transfert de son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem. Depuis lors, les forces israéliennes ont tué 12 Palestiniens. Au moins 2 900 autres ont été blessés et plus de 400 arrêtés.

Arrestation d'un manifestant

Arrestation d’un manifestant

Le 31 décembre dernier, le tribunal correctionnel d’Alexandrie a condamné la militante égyptienne Mahienour Al-Masry à la prison ferme pour «participation à une manifestation non autorisée» contre la cession de deux îles de la mer Rouge à l’Arabie Saoudite. Trois autres militants de gauche ont été condamnés à des peines de deux à trois ans de prison. Mahienour Al-Masry faisait partie de ces groupes de jeunes qui ont dévoilé et dénoncé la mort sous la torture policière du militant Khaled Saïd en 2010. Mahienour Al-Masry a aussi été très active dans les manifestations contre l’ex-président et frère musulman Morsi, en 2013. Cela ne lui a pas épargné une condamnation pour participation à une manifestation illégale en 2014 et en 2015 (voir notre article).

Mahienour Al-Masry

Mahienour Al-Masry

La mort d’un jeune homme dans un commissariat a causé, ce samedi, des heurts entre manifestants et policiers dans un quartier du Caire. Les manifestants ont mis le feu à des pneus et des voitures et les pompiers sont intervenus.

Les affrontements de ce samedi au Caire

Les affrontements de ce samedi au Caire

Les affrontements entre jeunes Palestiniens et les forces d’occupation israéliennes ont éclaté après que ces dernières ont pris d’assaut le camp de réfugiés d’Al-Dahicha au sud de Bethléem jeudi à l’aube. Sept jeunes Palestiniens ont été blessés par des balles réelles, dont deux grièvement et 3 autres par des balles de métal recouvertes de caoutchouc, a précisé le ministère palestinien de la Santé, ajoutant qu’ils ont été transférés vers l’hôpital gouvernemental de Beit Jala, près de Bethléem, pour y recevoir des soins. Les forces d’occupation israéliennes ont également arrêté, chez lui, un Palestinien âgé de 34.

Les affrontements de Bethléem

Les affrontements de Bethléem

Le rassemblement national des médecins résidents à l’hôpital Mustapha s’est transformé avant-hier en confrontation directe entre policiers et médecins grévistes quand ces derniers ont tenté de se rassembler à l’extérieur de l’enceinte hospitalière. Une violente répression s’est alors abattue sur eux. Les forces anti émeutes, en nombre, ont encerclé l’enceinte et bloqué les accès à l’hôpital empêchant même les malades d’y entrer. Les forces anti-émeutes ont repoussé violemment les grévistes à l’intérieur de l’enceinte hospitalière avant de la fermer. Des blessés ont été enregistrés parmi les médecins présents à ce rassemblement.

Pour rappel, les médecins résidents s’insurgent contre le fait qu’ils soient affectés d’office dans des régions isolées pour travailler dans une infrastructure publique durant au moins deux années sans que leurs situations familiales ne soient prises en considération. Ils dénoncent les conditions de travail difficiles au niveau des régions vers lesquelles ils sont généralement affectés: absence de logements, de moyens de transports ou encore de moyens propres à leurs métiers et même d’agents paramédicaux.

Un des médecins matraqués par les forces anti-émeutes

Un des médecins matraqués par les forces anti-émeutes

Un Palestinien de 17 ans a été tué mercredi par des tirs de soldats israéliens lors d’affrontements près de Ramallah en Cisjordanie occupée. Moussab Firas Tamimi, tué dans le village de Deir Neizam, au nord de Ramallah, est le quatorzième Palestinien mort depuis le regain de tension provoqué par la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël le 6 décembre. 4 autres manifestants ont été grièvement blessés la même journée.

Manifestant en Cisjordanie

Manifestant en Cisjordanie

La section de Belgique de l’organisation « 8 Mars » des femmes d’Iran et d’Afghanistan et le Belgian Youth Committee (de l’exil politique iranien) organisent en soutien à la lutte des peuples en Iran:

Un rassemblement ce vendredi 5 janvier, de 12H30 à 14H30 devant l’ambassade d’Iran à Bruxelles, 15 avenue Franklin Roosevelt à 1000 Bruxelles.

Une soirée de solidarité et d’information (en farsi et en anglais, avec traduction en français et un projection de vidéos) au Sacco-Vanzetti samedi 6 janvier à partir de 19H00.

Solidarité avec la lutte des peuples d'Iran

Solidarité avec la lutte des peuples d’Iran

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Selon les chiffres officiels 21 personnes – dont 16 manifestants – ont été tuées depuis le début jeudi des rassemblements contre la hausse des prix, le chômage et la corruption, qui ont commencé à Machhad (voir notre article) pour se propager rapidement à l’ensemble du pays. Téhéran est globalement moins touchée par les protestations que les villes petites et moyennes mais 450 personnes y ont été arrêtées depuis samedi.

Six manifestants sont morts dans des affrontements nocturnes avec les forces de l’ordre alors qu’ils tentaient de prendre d’assaut un poste de police à Qahderijan, dans la province d’Ispahan. Un Gardien de la révolution a par ailleurs été tué et un autre blessé par des tirs de fusil de chasse à Kahriz Sang (centre). Selon les chiffres officiels, une centaine de personnes ont par ailleurs été arrêtées lundi soir dans la province d’Ispahan. Les rassemblements antigouvernementaux, qui se poursuivent en dépit du blocage des messageries électroniques Telegram et Instagram, utilisées pour appeler à manifester, sont les plus importants depuis le mouvement de 2009. Un rassemblement de solidarité avec les peuples d’iran en lutte aura lieu devant l’ambassade d’Iran à Bruxelles (15 avenue fFanklin Roosevelt) ce vendredi 5 janvier de 12H30 à 14H30

Dans les rues de Teheran le 30 décembre

Dans les rues de Teheran le 30 décembre

Deux manifestants ont été tués dimanche soir dans les protestations antigouvernementales dans la ville d’Izeh dans le sud-ouest de l’Iran. Les habitants d’Izeh ont manifesté comme ailleurs dans le pays contre les hausses de prix, le chômage et la corruption (voir notre article). Dimanche soir, deux autres personnes ont péri dans la ville de Doroud (ouest) dans un incident lié aux manifestations. Selon la version officielle, des protestataires se sont emparés d’un camion de pompiers et l’ont lâché du haut d’une pente. Il a percuté leur véhicule et les deux passagers ont été tués. Deux autres personnes avaient été tuées samedi soir dans cette même ville.

Samedi à la mi-journée, des dizaines d’étudiants se sont rassemblés devant l’entrée principale de l’université de Téhéran pour protester contre le pouvoir, mais les forces de l’ordre les ont dispersés avec du gaz lacrymogène.

Manifestation ce dimanche en Iran

Manifestation ce dimanche en Iran

EDIT: Manifestation à Bruxelles vendredi
Un rassemblement de solidarité avec les peuples d’iran en lutte aura lieu devant l’ambassade d’Iran à Bruxelles (15 avenue fFanklin Roosevelt) ce vendredi 5 janvier de 12H30 à 14H30