Les forces israéliennes ont une nouvelle fois ce vendredi réprimé le marche hebdomadaire des habitants du village de Kafr Qaddum, à l’Ouest de la Cisjordanie. Des centaines de Palestiniens et de sympathisants marchaient dans rues du village vers un portique érigé par les forces de sécurités israéliennes sur la route principale du village pour contrôler le mouvement des Palestiniens – portique qui est très souvent fermé, bloquant les habitants. Les forces israéliennes ont tiré des cartouches de gaz lacrymogènes, des balles en acier revêtues de caoutchouc et des bombes sonores sur les manifestants.

Les résidents de Kafr Qaddum ont commencé à organiser des manifestations hebdomadaires en 2011 contre les confiscations de terres, ainsi que la fermeture par les forces israéliennes de la route menant vers la ville voisine de Naplouse, le centre économique le plus proche. L’armée israélienne a bloqué la route après avoir étendu la colonie israélienne de Kedumim en 2003. Des centaines de Palestiniens ont été détenus lors de ces manifestations depuis leur début en 2011, et au moins un manifestant a été tué, tandis que 84 ont été blessés par des tirs, dont 12 enfant. Quelque 120 autres personnes ont été détenues lors de ces manifestations pour des périodes allant de quatre à quatre-vingt-quinze mois.

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Deux Palestiniens ont été tués aujourd’hui mercredi par des balles tirées par l’armée israélienne lors d’affrontements dans le camp de réfugiés de Jénine dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les militaires progressant dans le camp on subi des jets de projectiles lancés par de jeunes émeutiers à partir des toits et ont tirés pour tuer balle de guerre. Un jeune résident du camp, Saad Salah, 20 ans, a été tué sur le coup d’une balle dans la tête et un second, Awss Salameh, 16 ans, grièvement blessé, a succombé a l’hôpital. Un troisième a été blessé.

Saad Salah

Saad Salah


Awss Salameh

Awss Salameh

Khalida Jarrar, parlementaire palestinienne du FPLP a été (encore une fois) arrêtée lors d’une perquisition le 2 juillet dernier. Elle vient de recevoir un ordre de détention administrative de 6 mois. Une audience confirmera cet ordre le 17 juillet. Khalida Jarrar est une parlementaire de gauche, féministe et très active sur la question des prisonniers, ce n’est pas la première fois qu’elle est emprisonnée et persécutée par Israël. Cette détention administrative permet à l’administration militaire d’emprisonner Khalida Jarrar sans inculpation ni procès, en violation de toutes les conventions de justice internationales.

Khitam à gauche, Khalida à droite

Khitam à gauche, Khalida à droite

200 personnes se sont réunies samedi 8 juillet à Bruxelles pour une manifestation de solidarité avec la région du Rif, au Maroc. Cette région est le théâtre, depuis des mois, de manifestations pour de meilleures conditions de vie et pour des droits politiques, sociaux et culturels (voir notre article à ce sujet)

Manifestation à Bruxelles en soutien au mouvement populaire rifain

Manifestation à Bruxelles en soutien au mouvement populaire rifain

Khalida Jarrar, une militante et parlementaire bien connue du FPLP (notamment pour son travail pour les prisonniers politiques) qui a déjà été arrêtée plusieurs fois par Israel a été arrêtée à nouveau avec une autre militante, Khitam Saafin, dirigeante de l’Union des Comités de Femmes Palestinienne, une organisation de femmes proche du FPLP. Lors de leur audience aujourd’hui, le juge a simplement étendu leur durée de détention de 6 jours pour Khalida et de 3 jours pour Khitam. De nombreuses organisations ont réagi dans le monde à cette arrestations de deux militantes progressistes, palestiniennes et féministes.

Khitam à gauche, Khalida à droite

Khitam à gauche, Khalida à droite

Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté Khalida Jarrar, dirigeante du FPLP, et Khitam Saafin, présidente de l’Union des comités de femmes palestiniennes. Elles ont été emmenées dans un lieu non divulgué, avec 9 autres personnes dans un raid à l’aube. Khalida Jarrar a été ciblée par les forces israéliennes ces dernières années. Elle a été libérée en juin 2016 après avoir purgé plus d’un an de prison, y compris un mois de détention administrative (voir notre article à sa libération).

Khalida Jarrar

Khalida Jarrar

jeudi 22, un jeune militant palestinien Nassar Jaradat, et le journaliste Zaher al-Shammali ont été libéré provisoirement et sous caution par l’Autorité palestinienne (AP) après 15 jours de détention. Ils avaient été arrêtés après avoir critiqué un haut responsable de l’AP, Jibril Rajoub, qui dans une interview avait annoncé la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le mur d’al-Buraq à Jérusalem, un site symbolique d’importance culturelle, religieuse et historique. Shammali a écrit un article critique contre Rajoub après d’autres articles critiques sur le président de l’AP Mahmoud Abbas, tandis que Jaradat a commenté sur Facebook l’article et les remarques de Rajoub. Les deux jeunes progressistes palestiniens, proches du FPLP, passeront en procès en septembre.

Leur emprisonnement survient alors que plus de 20 sites web, dont des sites d’information populaires tels que Quds News Network et le Centre d’information de Palestine, ont été bloqués par l’AP. Le blocage a été effectué sans ordonnance du tribunal sur la base d’une ordonnance du procureur général dans le but de museler l’opposition à l’AP.

Campagne de solidarité avec Jaradat et Shammali

Campagne de solidarité avec Jaradat et Shammali

Les forces israéliennes ont pris d’assaut vendredi le camp de réfugié de Jénine, en tirant de nombreuses balles en acier revêtues de caoutchouc, des balles de guerre, des gaz lacrymogènes et des grenades étourdissantes contre les résidents du camp, ce qui a entraîné plusieurs cas de suffocation parmi eux. Un jeune palestinien a été arrêté.

Par ailleurs, un adolescent palestinien a été blessé vendredi par un tir à belles de guerre alors que les forces israéliennes réprimaient la manifestation hebdomadaire dans le village de Kafr Qaddum, dans le district de Qalqiliya, dans le nord de l’Ouest de la Cisjordanie. Le jeune manifestants, âgé de 17 ans, a été blessé à la main. Il a été transféré à l’hôpital de Rafidiya dans la ville de Naplouse. Là aussi, de nombreux villageois ont souffert d’inhalation massive de gaz lacrymogènes.

Affrontement en Cisjordanie

Affrontement en Cisjordanie

Des affrontements ont opposé les forces israéliennes et les villageois palestiniens dans le village de Sair (dans le district occupé sud-ouest de Hébron), lundi soir, au cours de laquelle un véhicule militaire israélien a été incendié. Ces affrontements ont éclaté lorsque des troupes israéliennes ont entrepris un raid dans le voisinage d’al-Duwara, même si aucune arrestation n’a été signalée. Les raids israéliens dans les villes, les villages et les camps de réfugiés sont quotidiens en Cisjordanie occupée. En raison de la nature agressive de ces raids, des affrontements ont lieu entre les jeunes palestiniens et l’armée d’occupation. L’armée israélienne a effectué en moyenne 95 raids de l’armée par semaine dans les communautés palestiniennes depuis le début de l’année.

La jeep de l'armée incendiée lundi à Hébron

La jeep de l’armée incendiée lundi à Hébron

Le mercredi 14 juin, les Kabyles étaient appelés à se rassembler au centre de la ville de Iazzugen (Azazga) mais aussi dans d’autres villes de Kabylie, afin de célébrer « la Journée de la nation Kabyle » et rendre hommages aux victimes de la répression du « printemps noir » de l’année 2001 au cours duquel 126 personnes ont été tuées par les force de sécurité. Très tôt le matin, la ville fut quadrillée par un impressionnant dispositif sécuritaire. Des barrages ont été installés sur toutes les routes y menant. Dans d’autres localités de Kabylie, la police a procédé à des arrestations préventives. La connexion internet a également été coupée.

Dès que les premiers groupes sont arrivés sur le lieu du rassemblement, ils ont été brutalement attaqués par les forces anti-émeutes. Toute la journée, des agents de police ont chargé très agressives contre des groupes de personnes qui se dirigeaient vers le lieu du rassemblement, faisant des dizaines de blessés. Des dizaines d’autres personnes ont été arrêtées. Dans la soirée, des rassemblements et des moments de recueillement devaient se tenir dans diverses localités de Kabylie mais ils ont tous été interdits.

La répression de ce mercredi en Kabylie

La répression de ce mercredi en Kabylie