Trois membres présumés de la guérilla maoïste ont été tués dans la province de Leyte, au centre des Philippines, par l’armée gouvernementale. Les faits ont eu lieu mardi 17 en matinée à Carigara, dans la municipalité de Cogon. Une des victimes est Juanito Sellesa Jr., alias Tibor, qui serait membre exécutif du Comité insulaire LEVOX du Comité régional du Parti des Visayas orientales. Les deux autres victimes ont été identifiées comme étant Eugene Paclita, alias Dimple, qui serait chef d’escouade, et Lito Delante, alias Dodong, membre de la même escouade de l’unité de la Nouvelle Armée du Peuple. Les militaires ont saisi un fusil M16, un pistolet .45, une grenade, des effets personnels et des documents politiques.

Trois ouvriers ont été licenciés de l’usine de pneus Michelin à Midigama, dans le sud du Sri Lanka dans le cadre des tentatives de la direction de briser la résistance des travailleurs de l’usine. Ceux-ci se battent depuis le 23 mai pour défendre leurs emplois et salaires contre les attaques liées à la restructuration de la multinationale française. L’usine, qui emploie plus de 1 500 travailleurs, a été vendue par Michelin à la société indienne CEAT, la transaction devant être finalisée ce mois-ci. Le groupe Michelin a également annoncé une vague de fermetures d’usines, dont deux dans l’ouest de la France – Cholet et Vannes – impactant environ 1 250 salariés.

Les trois travailleurs ont été licenciés sans préavis, sans aucune enquête en violation du droit du travail en vigueur au Sri Lanka. Ils ont également été convoqués par la police suite aux plaintes de la direction selon lesquelles ils seraient entrés dans l’usine sans autorisation. Le trust a également traité « d’illégal » une grève des travailleurs de Michelin Midigama pour la réintégration des trois travailleurs licenciés et pour les emplois de tous, la direction a aussi procédé à un lock-out en arrêtant les opérations au sein de l’usine.

Quatre maoïstes présumés ont été tués dimanche par les les troupes gouvernementales dans deux incidents distincts. Trois guérilleros présumés de la NPA ont été tués lors des combats dans la province de Surigao del Norte, au sud des Philippines, tandis qu’un autre a été tué dans la province de Samar oriental, au centre des Philippines

Huit guérilleros maoïstes dont une commandante recherchée ont été capturés vendredi 13 par l’armée dans les villages de Bunawan Brooke et San Teodoro (Bunawan, Agusan del Sur). Ce sont les militaires de la 10e Division d’infanterie qui ont capturé Charisse Bernadine Bañez, alias « Nikki », secrétaire du Comité régional du sud de Mindanao du NPA. Elle a été appréhendée avec Ronnie Igloria (alias Gideon), un commandant adjoint ; Louvaine Erika Espina (alias Pam), l’infirmière de l’unité ; Sinag Lugsi (alias Jomilyn) ; Larry Montero (alias Laloy) ; Daryl Man-Inday (alias Tonton) ; Arjie Guino Dadizon (alias Ronron) ; et Grace Niknik Man-aning (alias Jelyn).

Depuis 2020 et la proclamation de la loi sur la sécurité nationale, tout acte, même minime, de dissidence, est contrôlé de près par les autorités de Pékin.. Dans un jeu taïwanais, les joueurs pouvaient renverser le pouvoir de Pékin. Le jeu vidéo Reversed Front ( Front renversé ) met en scène tout ce qui déplait au pouvoir central, le joueur peut choisir son camp et toutes les régions ou presque qui contestent l’hégémonie de Pékin sont représentées. Taïwan, le Tibet, les Kazakhs, Ouïghours, Hong Kong ou encore la Mongolie permettent de mener une armée qui doit renverser le pouvoir du parti communiste chinois. Il est toutefois aussi possible de choisir l’Armée populaire de libération pour vaincre tous les ennemis. La police hongkongaise considère que toute personne qui télécharge ou achète le jeu, dans l’application, est en possession de matériel séditieux et/ou finance des activités subversives et s’expose à des poursuites judiciaires. Le jeu a disparu mercredi du magasin App Store à Hong Kong, où il était encore disponible la veille et ne figurait plus sur Google Play dès mardi.

Le 10 Juin, l’Armée populaire de libération (PLA), branche armée du Parti Communiste de Birmanie (CPB), a abattu un avion de chasse Guishou JL-9 (FTC-2000G) de la junte dans la région de Sagaing. Les guérilleros ont réussi à abattre l’avion avec seulement une mitrailleuse Browning M2 montée au sol. L’avion volait à basse altitude pour apporter un soutien aérien aux soldats du Tatmadaw au sol, lorsqu’il a été frappé par des tirs d’artillerie. Pas plus de 10 avions du régime ont été abattus par les forces anti-Junte. Ironiquement, l’avion a été fabriqué en Chine pour être utilisé par l’Armée populaire de libération chinoise, et vendu à la Tatmadaw pour écraser la résistance.

Quatre membres de la Nouvelle Armée du Peuple ont été tués et deux autres ont été capturés mardi lors d’une série d’affrontements avec les troupes gouvernementales sur les hauteurs de Catubig, dans le Samar du Nord. Les maoïstes faisaient partie de l’unité régionale de guérilla et du comité sous-régional Arctic, dépendant du Comité régional du Parti des Visayas orientales, qui ont affronté les soldats. Plusieurs armes à feu ont été saisies par les militaires. Lundi, des soldats du 20e bataillon d’infanterie ont découvert dans le village de Roxas, également situé dans la ville de Catubig une cache contenant plusieurs autres armes. Ils ont été retrouvés deux fusils M14, un fusil M16, un fusil M653, trois grenades artisanales et divers accessoires (photo).

L’Armée populaire de libération (PLA), branche armée du Parti Communiste de Birmanie, a intercepté et attaqué un conseil militaire patrouillant dans un village de la région de Sagaing en Birmanie. Frontalière des États indiens du Nagaland et du Manipur au nord, de l’État kachin, de l’État shan et de la région de Mandalay à l’est, de la région de Magway au sud, et de l’État Chin à l’ouest, cette région est considérée comme d’une importance stratégique par les maoïstes. Il a été initialement rapporté que huit soldats du Tatmadaw, dont un sous-lieutenant, ont été tuées dans l’attaque, et que deux fusils et des munitions ont été saisis.

Vendredi 30 mai, une juge d’instruction a modifié le contrôle judiciaire de l’indépendantiste Kanak Frédérique Muliava, poursuivie pour son rôle dans la mobilisation contre la loi sur le dégel du corps électoral en Kanaky visant à renforcer le colonialisme de peuplement français dans l’archipel. Cette décision permet à la militante de pouvoir rentrer en Kanaky après avoir été déportée en France et emprisonnée tout comme six autres responsables de Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), dont le président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) Christian Tein, accusés d’être responsables des mobilisations du printemps dernier (voir notre article). Elle avait été incarcérée à la prison de Riom, puis assignée à résidence sous surveillance électronique, avant d’être placée sous contrôle judiciaire. Cette décision peut faire l’objet d’un appel.

Ce vendredi 30 mai, après plus de quatre années derrière les barreaux, pour atteinte à la sécurité nationale : Kinda Li, Roy Tam, Henry Wong et Jimmy Sham, militants politiques et LGBTQI+ ont été libérés. Jimmy Shan avait dirigé le Front civil des droits de l’homme, l’un des plus grands groupes pro-démocratie, connu pour avoir organisé les gigantesques manifestations anti-gouvernementales de 2019 (voir nos articles ici et ici). Ces 4 militants font partie des 47 militants pro-démocratie arrêtés et inculpés début 2021, en vertu de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin. En novembre 2024, 45 des accusés avaient été condamnés à des peines allant de 4 à 10 ans de prison. Ce procès avait marqué un tournant dans la répression du mouvement pro-démocratie (voir notre article ici).