La maison et les propriétés du célèbre commerçant U Kyauk Taung ont étés confisquées par l’armée de l’Arakan à Taung Kot et Maung Daw, Myanmar, le 6 mars. Taung est un milliardaire qui possède plusieurs entreprises dans l’État de Rakhine, site du génocide du peuple Rohingya. Il contrôle également les projets de logements urbains dans l’État de Rakhine. Certains groupes ethniques en Rakhine affirment qu’il a le monopole des travaux de construction départementaux et de la construction de routes et de ponts dans la région depuis des générations. Les résidents locaux ont exprimé leur soutien à la saisie de ses biens. Il a maintenu le commerce maritime avec Yangon, Rakhine et le Bangladesh tout au long de la guerre et vit actuellement à Yangon.

L’armée d’Arakan (AA) contrôle le reste de l’État de Rakhine, à l’exception de Kyaukphyu, Sittwe et Manaung. Tous les biens ont été confisqués et confiés à l’administration du gouvernement populaire de l’Arakan, dirigé par le gouvernement populaire national (ULA). Dans les communes conquises, l’AA a déclaré qu’elle avait inspecté et restitué les biens des habitants qui avaient été volés pendant les combats.

Un avion de combat FA-50 et ses deux pilotes ont été perdus lord d’une mission d’appui-feu nocturne à une opération anti-guérilla dans les monts Kalatungan (Bukidnon). Les autres appareils ont pu retourner en toute sécurité à une base aérienne dans la province centrale de Cebu après avoir mené des frappes contre les combattants maoïstes de la Nouvelle Armée Populaire. Les Philippines ont acquis douze avions de combat polyvalents FA-50 (photo) à partir de 2015 auprès de la société sud-coréenne Korea Aerospace Industries Ltd. Le contrat de 18,9 milliards de pesos (331 millions de dollars) était le plus important dans le cadre d’un programme de modernisation militaire.

Deux étudiants, ont été condamnés pour relation homosexuelle par un tribunal islamique de la province conservatrice d’Aceh, dans l’ouest de l’Indonésie. Ils ont été fouettés en public jeudi, un châtiment dénoncé par les défenseurs des droits humains. Les relations entre personnes de même sexe ne sont pas illégales dans le reste du pays mais la province ultra-conservatrice d’Aceh, est la seule à imposer la charia.

La flagellation a eu lieu dans un parc de la capitale provinciale. Le premier homme, accusé d’être l’initiateur de la relation, a reçu 82 coups d’un bâton en rotin et le second 77 coups, devant des dizaines de personnes venues y assister. Les deux étudiants avaient été arrêtés en novembre par la police alors qu’ils se trouvaient ensemble dans une chambre d’hôtel. Les défenseurs des droits humains critiquent ce châtiment, ils dénoncent la discrimination, l’intimidation et la violence envers la communauté LGBTQ dans le pays à majorité musulmane le plus peuplé au monde.

Quatre femmesde la guérilla maoiste, y compris une commandante, ont été tuées au bout de six heures d’affrontements avec police de la force Hawk, l’aile anti-Naxal de la police du Madhya Pradesh, le CRPF ( Force de police de la réserve centrale ) et le CoBRA (Combat Battalion for Resolute Action) dans le district de Balaghat mercredi 19 février. Les quatre personnes étaient recherchées par les forces de police du Madhya Pradesh, du Chhattisgarh et du Maharashtra, différentes primes étaient annoncées pour leur capture. Elles ont été identifiées comme étant Asha,   commandante de Bhoramdeo, Ranjita alias Ramli Alami, Sarita alias Sheela alias Padam et Lakkhe Maravi. Les forces de sécurité ont récupéré plus tard les corps des quatre combattantes de la guérilla ainsi que des armes automatiques.

La radio télévision publique ABC s’est procuré des statistiques policières, elles révèlent que lors de contrôles et de fouilles un profilage ethnique est réalisé. Les données compilées révèlent qu’entre 2020 et 2023, les Aborigènes ont 5,6 fois plus été contrôlés que la population « caucasienne ». C’est quatre fois plus que les personnes issues de la communauté africaine, et trois fois plus pour ceux originaires du Moyen-Orient et du Pacifique. Cette disproportion des contrôles et des fouilles effectuées par la police est constatée dans à peu près tous les États australiens. Dans le Victoria, les Aborigènes sont 11 fois plus susceptibles d’être fouillés, et les Africains, huit fois plus. Les autorités policières assurent que le profilage ethnique est prohibé, et que si des policiers s’y adonnaient, ils seraient sévèrement punis, voire licenciés. Les Aborigènes sont le peuple le plus incarcéré au monde. Près d’un tiers des personnes autochtones est incarcéré alors qu’ils ne représentent que 3,5 % de la population. Ils sont aussi condamnés presque systématiquement à des peines plus lourdes. Vivant souvent sous le seuil de pauvreté, ils n’ont pas les moyens de bénéficier d’une liberté sous caution.

Samedi 15 février au Hangar de la Cépière à Toulouse, plus de 150 personnes ont participé à la soirée en soutien à la lutte du peuple Kanak et pour la libération de ses prisonniers politiques organisée par le Secours Rouge Toulouse, Solidarité Kanaky, Survie et Révolution Permanente. Celle-ci a débuté par la lecture de plusieurs lettres de militants Kanak emprisonnés puis les interventions des organisateurs. La soirée s’est prolongée avec plusieurs concerts et un repas solidaire. Durant tout l’événement, un atelier d’écriture de lettres aux prisonniers était disponible ainsi que plusieurs tables de presse.

La répression policière a frappé fort à Dhaka où une manifestation pacifique d’enseignants primaires a été violemment dispersée le 16 février. Les forces de l’ordre ont chargé les manifestants à coups de matraques, gaz lacrymogène et canons à eau, alors qu’ils réclament leur réintégration après l’annulation de leur recrutement. Plusieurs blessé·es sont à déplorer. Les enseignants sont la cible de violences d’État, le 9 et le 13 février, des attaques similaires avaient déjà eu lieu. Depuis 11 jours, ils manifestent pour récupérer leurs postes supprimés.

Un blogueur vietnamien pro démocratie, Huynh Trong Hieu, est détenu depuis plus d’une semaine. Interpellé sous le prétexte de voyager avec un faux passeport par la police chargée des questions d’immigration à l’aéroport international de Phnom Penh, alors qu’il tentait de se rendre aux États-Unis puis au Canada. Sa sœur affirme que son passeport a été confisqué et que la police réclame 4.000 dollars (3.830 euros) pour sa libération. Huynh Trong Hieu et sa sœur sont connus pour leurs critiques politiques et sociales sur des sujets tels que: les droits des minorités ethniques, les questions environnementales, la liberté d’expression au Vietnam. La sécurité des militants pro démocratie est en danger en Asie du Sud-Est, plusieurs gouvernements coopèrent pour réprimer les dissidents au-delà de leurs frontières nationales.

Une commandante de haut rang de la Nouvelle armée populaire (NPA) a été tuée par les troupes gouvernementales à Agusan del Norte. Il s’agit de Myrna Sularte, qui a été secrétaire du Comité régional du nord-est de Mindanao, membre du bureau politique du Comité central du Parti communiste des Philippines et membre du Comité exécutif de Komisyong Mindanao. Elle a été tuée par les militaires du 30e bataillon d’infanterie hier mercredi à Sitio Tagulahi, Barangay Pianing, dans la province d’Agusan del Sur. Sularte, originaire de la ville de Bayugan (Agusan del Sur), était l’un des dirigeants de la NPA les plus recherchés du pays.

L’intelligence artificielle développée en Chine soulève des interrogations sur la neutralité et l’objectivité des intelligences artificielles. DeepSeek opère une censure systématique de la situation des Ouïghours, un groupe ethnique turcophone musulman, qui vit principalement dans la région autonome du Turkestan oriental (Xinjiang), dans l’ouest de la Chine. Cette minorité est violemment réprimée par le gouvernement chinois, cette répression  inclut des emprisonnements massifs dans des camps de rééducation, des sévices physiques et psychologiques, ainsi que des tentatives de destruction culturelle et religieuse. Ces actes sont  passées sous silence ou minimisées dans les médias contrôlés par Pékin.

DeepSeek, alimentée par d’énormes bases de données et des algorithmes sophistiqués capables d’analyser, de filtrer et de manipuler l’information, est accusée de participer activement à cette censure, cette IA semble systématiquement filtrer et bloquer les informations sur la situation des Ouïghours. Les utilisateurs ont pu remarquer que lorsque l’IA est interrogée sur le sujet, elle s’autocensure. Il y a plusieurs mois, c’est l’application TikTok qui avait été épinglée pour la censure du génocide culturel de cette minorité. Ces IA sont donc capables de détecter des termes, images ou vidéos jugés sensibles par le Parti communiste chinois, et de les bloquer, de les altérer avant la diffusion au public.