Un soldat a été tué et trois autres blessés lors d’un affrontement hier mardi entre les troupes gouvernementales et des combattants de la Nouvelle armée populaire (NPA) à Gamay, dans le nord de Samar. Les soldats, du 52e bataillon d’infanterie basé à Jipapad, dans le Samar oriental, menaient des opérations anti-guérillas dans la région lorsqu’ils ont été accroché par un groupe de neuf guérilleros à Barangay Malidong. Une fusillade a duré environ 10 minutes, entraînant la mort d’un caporal. Les soldats blessés ont été transportés par avion vers un établissement médical. Lors d’un autre accrochage, un autre groupe de soldats du 52e bataillon d’infanterie a engagé une fusillade avec des guérilleros de la NPA dans le barangay San Jose, Mapanas, également dans le nord de Samar, également mardi. Aucune victime n’a été signalée de part et d’autre.

Guérilleros maoïstes de la NPA

Deux maoistes de la Nouvelle armée populaire ont été tués par les forces gouvernementales dans le nord de Samar mardi matin. Ils étaient du Comité régional des Visayas orientales et ont été tués par les militaires de la 803e brigade d’infanterie à Barangay Sulitan (Catubig). Un des maoïstes tués est Alvin Panoy, alias Vinmar/Bernie/Jake.

Guérilleros maoïstes de la NPA

 

Deux travailleurs ont été abattus alors que les ouvriers du textile, au nombre de 5000, étaient descendus dans les rues à Dhaka jeudi 31 octobre pour exiger le paiement de leurs salaires, en réponse, les directions d’entreprises ont procédé à la fermeture de plusieurs usines. Les travailleurs ont affronté la police et l’armée, jetant des pierres et mettant le feu à deux véhicules des forces de l’ordre. Les tentatives de la police et des forces militaires de disperser la foule se sont heurtées à une résistance farouche. La police a eu recours aux matraques pour contrôler la foule, la situation s’est rapidement aggravée. Les forces de l’ordre ont tiré plusieurs coups de feu pour disperser les manifestants, blessant deux travailleurs âgés de 15 et 17 ans. Les blessés ont été emmenés à l’hôpital de Dhaka, 6 autres travailleurs ont été interpellés.

La Cour de cassation a invalidé ce mardi la détention dans l’Hexagone de Christian Tein, militant indépendantiste kanak. Elle ordonne que la décision soit réexaminée mais ne se prononce pas sur sa remise en liberté. Le cas de Christian Tein, actuellement incarcéré à Mulhouse, ainsi que celui de Steve Unë, vont être à nouveau étudié par une Cour d’appel. Au total, cinq personnes, toutes membres de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), organisation accusée par le gouvernement d’être derrière les affrontements qui ont ravagé depuis mai la Kanaky, faisant 13 morts et des dégâts estimés à plus de deux milliards d’euros ( voir article ici ), s’étaient pourvues en cassation pour contester leur détention en France. Les pourvois de Dimitri Quenegei, Guillaume Vama et Erwan Waetheane ont été rejetés.

Le prisonnier politique plus ancien des Philippines, Gerardo Dela Peña âgé de 85 ans, a retrouvé sa liberté cet été. Dela Peña était un syndicaliste paysan à Bicol. Dans ses jeunes années d’activiste, il a été détenu et torturé par la police et l’armée sous la dictature de Marcos en 1982. Après sa libération, il a présidé la section SELDA (un groupe de défense qui promeut la justice pour les anciens prisonniers politiques voir ici leur FB) de Camarines Norte. Il a continué à militer, travaillant avec diverses autres organisations populaires dans la région, malgré les menaces.

Des militaires l’ont arrêté le 21 mars 2013 et l’ont condamné à l’âge de 75 ans pour de fausses accusations de meurtre. L’armée a accusé d’avoir tué Dela Peña son propre neveu, alors que la NPA avait revendiqué cette exécution. Il a purgé plus de 12 ans de prison. Déjà atteint de surdité, Tatay Gerry souffre également de troubles de la vision, de diabète et d’hypertension. Pendant son incarcération, il a également fait un accident vasculaire cérébral.

L’attaque s’est produite dimanche soir, un camion citerne a explosé sur la route menant à l’aéroport de Karachi. La BLA (Armée de Libération du Baloutchistan) a déclaré avoir ciblé un convoi d’ingénieurs et d’investisseurs chinois arrivant de l’aéroport. La Chine, partenaire économique du Pakistan, investi notamment dans la région du Baloutchistan, riche en ressources naturelles. En août, des attaques coordonnées de la BLA ont fait des dizaines de victimes. Le mois suivant, cinq ingénieurs chinois ont été tués dans un attentat au nord-ouest du Pakistan. En 2020, les révolutionnaires baloutches ont pris pour cible la Bourse du Pakistan à Karachi, et en 2019, ils ont attaqué un hôtel de luxe à Gwadar, port stratégique financé par Pékin.

Mi-juin, l’Union pour la liberté des prisonniers politiques d’Azerbaïdjan dressait une liste de 303 prisonniers politiques. Tout ce que le gouvernement considère comme critique provoque une persécution, qui va de la menace à une longue peine d’emprisonnement, décrétées sans que le condamné ai eu accès à un avocat, et sur base de preuves obtenues par les mauvais traitements et la tortures.  C’est toute campagne d’intimidation qui a visé la société civile à l’approche de la COP-29. Les personnes ciblées sont des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes enquêtant sur la corruption, les universitaires qui écrivent des articles scientifiques – notament des études ethnographiques ne correspondant pas à la propagande nationaliste officielle… et des militants éconlogistes.

Ceux qui enquêtent sur la version officielle de la mine d’or de Gedabek sont ainsi visés. Une commission d’enquête, mise en place, à la demande du président Ilham Aliyev, avec à sa tête : Moukhtar Babaïev, ministre de l’Écologie, et désormais président de la COP29, avait affrimé que les analyses ne révèlaient aucune présence de cyanure dans le nouveau lac artificiel de stockage des déchets de la mine. C’est en prélevant des échantillons sur le site de Gedabek que Kanan Khalilzade, 27 ans, ingénieur en énergies renouvelables et membre de l’ONG Ecofront, a été appréhendé et emprisonné.

Mercredi à Tchita en Sibérie, douze personnes ont été condamnées à de lourdes peines de prison par un tribunal militaire pour des actes de sabotage sur des chemins de fer. Les douze hommes ont écopé de peines allant de 8 ans et demi à 20 ans de prison, une 13e personne accusée de complicité a été condamnée à 4 ans de prison. Tous faisaient partie d’un groupe organisé visant à « saper la stabilité économique et les capacités défensives de Russie » et forcer les autorités russes à mettre fin à la guerre en Ukraine.

Entre décembre 2022 et janvier 2023, les 12 personnes ont participé à des actes de sabotage à Moscou et dans la région de Krasnoïarsk (Sibérie Orientale) en visant une locomotive et des infrastructures électriques liées au transport par train. Avant leur arrestation, ils avaient comme projet, le sabotage par incendie d’un avion de chasse sur une base militaire de la région de Primorié dans l’Extrême-Orient.

La condamnation à 21 mois de prison pour sédition de Chung Pui-kuen, ancien rédacteur en chef de Stand News, un média favorable au mouvement pour la démocratie, est la dernière mesure répressive en date prise contre la liberté d’expression dans l’ex-colonie britannique, qui a vu des personnes critiques des autorités chinoises emprisonnées ou contraintes à l’exil à la suite des vastes manifestations en faveur de la démocratie en 2019. Le collègue de M. Chung, Patrick Lam, également rédacteur en chef, a bénéficié d’une réduction de peine, le renvoyer en prison pourrait mettre sa vie en danger en raison de problèmes de santé.

Les deux accusés étaient à la tête de Stand News, un site internet en langue chinoise qui a gagné une audience massive pendant les événements de 2019 avant sa fermeture en décembre 2021. Au mois d’août, le juge Kwok Wai-kin les avait reconnus coupables de « complot visant à diffuser et reproduire des publications séditieuses« Jeudi, le magistrat a affirmé que Chung Pui-kuen et Patrick Lam, ainsi que Stand News, participaient à la « résistance ».

Des dizaines de militants indépendantistes ont bravé l’interdiction de manifester pour commémorer, drapeaux à la main, le 24 septembre, officiellement fête de la citoyenneté mais avant tout,  « jour de deuil du peuple kanak » après 171 ans de colonisation française.

6000 gendarmes et militaires déployés pour éviter les débordements ont, tout au plus, confisqué, devant une grande surface de Nouméa, des charriots remplis de pierres. A Saint-Louis, fief indépendantiste où deux kanaks ont été tués au cours d’une opération de gendarmerie ( voir article ici ), un rassemblement s’est déroulé dans le calme. Lors de la prise de parole, les indépendantistes Kanaks feront état des conséquences indélébiles de la colonisation : « Le chômage est à majorité kanak et océanienne, l’échec scolaire est à majorité kanak et océanienne. Même la prison est à majorité kanak et océanienne. Ça veut dire qu’il y a des choses qui ne sont pas faites ou mal faites. Et ça, nous le vivons comme une forme de racisme. »