Vendredi 1er mars, le président du syndicat de l’hôtel Tharabar Gate ainsi que 5 responsables du syndicat ont été condamnés à un mois de prison pour avoir mener une manifestation organisée le 13 décembre (voir notre article). Ils ont été arrêtés à la fin de l’audience et emprisonnés.

Dés 2015, date de la création du syndicat de l’hôtel Tharabar Gate, les membres ont dû faire face à un management agressive. Une première tentative de licenciement de Ko Nay Myo Win, président du syndicat fût empêché grâce à une action collective. Depuis, les syndicats des autres hôtels de la région se sont regroupés pour former un syndicat unique. En août dernier, la direction a de nouveau licencié le président du syndicat, ainsi que 11 autres travailleurs, dont deux membres du conseil exécutif et 7 membres actifs du syndicat. Ces licenciements ont menée à des actions des travailleurs syndiqués, des familles et de soutiens.

La police arrête des manifestants de l'hôtel Tharabar Gate (archive)

La police arrête des manifestants de l’hôtel Tharabar Gate (archive)

Les forces gouvernementales se sont emparées d’un hôpital de la NPA installé dans une grotte située dans les montagnes de Buenavista (province d’Agusan del Sur). L’hôpital, évacué par les guérilleros à l’approche des militaires, pouvait accueillir 15 personnes à la fois et les militaires y ont saisi des médicaments et du matériel chirurgical, mais aussi des armes et des documents politiques.

25 membres présumés de la guérilla qui opéraient à Salvador, Benedicto, Calatrava, Toboso, Escalante et Toboso (Negros occidental), se sont rendus hier. L’armée a notamment récupéré à cette occasion huit fusils d’assaut, 12 pistolets, et deux Uzis. Dans le Mindoro oriental, un chef du peloton de la NPA, Rustom Simbulan, a été tué par la police à Barangay Wagyan, dans la région de Mansalay. Il aurait été impliqué dans un grand raid qu’une cinquantaine de guérilleros maoïstes avaient mené jeudi sur le site de la centrale hydroélectrique à Naujan (des dizaines de véhicules incendiés, des vigiles neutralisés et leurs armes confisquées, etc.)

Les installations de Naujan incendiés par la guérilla

Un membre de la guérilla maoïste a été tué lundi lors d’une fusillade avec les troupes gouvernementales dans le Misamis Occidental. L’affrontement a eu lieu à Barangay San Pedro, dans les environs d’Alora. C’est un détachement du 10e bataillon d’infanterie qui a accroché les guérilleros. La fusillade aurait duré 30 minutes. En fouillant les lieux de la fusillade, les soldats ont récupéré un fusil AK 47, trois chargeurs et des documents. Des troupes supplémentaires ont été déployées pour poursuivre les guérilleros qui ont pu retraiter.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Rawal Asad est un étudiant de premier cycle et un activiste marxiste qui s’était joint, le 5 février, à une manifestation organisée dans la ville de Multan par le Mouvement Pachtoun Tahafuz. Cette manifestation dénonçait l’assassinat du dirigeant du Mouvement, Arman Luni, un professeur d’université qui avait été torturé à mort quelques jours auparavant par un officier supérieur de la police. L’affaire de ce meurtre n’a toujours pas été traitée par la justice, mais les manifestants, y compris Rawal Asad, sont accusés de « sédition ».

Rawal est impliqué dans les luttes étudiantes et dans le mouvement syndical. Il a récemment participé activement aux manifestations contre la privatisation des hôpitaux publics et a pris part aux luttes des travailleurs pour des salaires impayés. Rawal Asad a été arrêté dans la nuit du 11 février avec son frère Anas. Il a été présenté au tribunal le 13 février. Un grand nombre d’étudiants, d’avocats et de journalistes étaient présents devant le tribunal pour contester les accusations de la police. Son procès doit avoir lieu ce 15 février

Rawal Asad

Rawal Asad

Un détachement de la 202e brigade de l’armée gouvernementale a attaqué un camp de la guérilla aujourd’hui jeudi, aux environs de 9h30, dans le hameau de Pinamintian, dans la province de Laguna. Un guérillero a été tué dans l’attaque mais les autres ont pu s’échapper. Les militaires ont récupérés trois sacs de détonateurs et de munitions, deux magazines M16, des téléphones portables, des tentes, une radio, le drapeau de la NPA, des médicaments etc. Les opérations de poursuite se poursuivaient dans les directions où les guérilleros se sont échappés, et des points de contrôle routiers ont été établis dans les environs de Luisiana et de Lucban.

Un militaire exhibant ses trophées

Un militaire exhibant ses trophées

Felix Randy Malayao, consultant des négociations de paix du NDFP (National Democratic Front of the Philippines, l’organisme chargé entre autres des discussions de paix entre le mouvement communiste et le gouvernement) a été retrouvé criblé de balles dans un bus le 30 janvier à 2h30 du matin. Il a été tué de sang froid alors qu’il était en train de dormir. Felix Randy Malayao n’avait derrière lui aucune condamnation judiciaire, et pouvait se déplacer comme bon lui semble aux Philippines. Ce meurtre a tout d’un assassinat politique, commandité par le régime de Duterte. Pour ces raisons, José Maria Sison (consultant politique en chef du NDFP) a annoncé que le NDFP reconsidérait sa politique ouverte aux négociations de paix.

Felix Randy Malayao

Felix Randy Malayao

Six combattants présumés de la NPA ont été tués lors d’une fusillade à Tinambac (Camarines Sur) tôt dans la journée d’hier mercredi. L’affrontement aurait duré 20 minutes, les militaires de la 9e division d’infanterie ayant ouvert le feu sur une groupe d’une quinzaine de guérilleros maoïstes à Barangay Lupi. Quatre fusils M16 et un lance-grenades ont été récupérés sur le terrain par l’armée.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Deux « marines » philippines ont été blessés dans une embuscade tendue par les guérilleros de la NPA à Kalamansig, mercredi. Les militaires appartenaient au 2e Bataillon de marines, ils patrouillaient dans la localité de Datu Ito Andong lorsque les guérilleros ont fait exploser un IED avant de leur tirer dessus. La fusillade a été nourrie et les guérilleros ont pu se retirer.

Le 12 janvier, alors que les troupes du 63e Bataillon d’infanterie approchaient d’un grand camp de la guérilla maoïste dans une région reculée de Barangay Bay-ang (Samar), une embuscade à l’IED et à l’arme automatique a blessé 9 soldats. Le lendemain, les forces des 801e et 803e brigades ont pris le contrôle du camp. Doté d’abris pouvant accueillir 180 personnes, le camp avait aussi des salles de classe et une cuisine. Il dépendait du comité régional des Visayas orientales. Les guérilleros avaient pu évacuer le camp et échapper aux opérations de poursuites.

Le camp évacué par les guérilleros

Le camp évacué par les guérilleros

Au moins 20 travailleurs de plusieurs usines de confection ont été blessés dimanche dans un affrontement avec la police dans la région de Narsinghapur (Ashulia), lors de la septième journée consécutive de manifestation. Plusieurs milliers de travailleurs de la confection manifestent depuis le 6 janvier à Savar, Ashulia, Gazipur et Mirpur, dans la ville, pour des revendications salariales (voir notre article).

Dimanche, dans la matinée, des travailleurs de différentes usines ont bloqué l’autoroute Dacca-Tangail et organisé une manifestation. Au moins 20 ouvriers ont été blessés lorsque la police a tenté de les disperser. Depuis le début du mouvement, la répression policière a blessé une centaine de travailleurs et tué l’un d’eux.

Blocage d'une route avant-hier samedi par les travailleurs de la confection

Blocage d’une route avant-hier samedi par les travailleurs de la confection