Après plusieurs mois de lutte acharnée ayant culminé il y a une dizaine de jours par des violences physiques faites aux grévistes (voir notre article), l’usine de vêtement Fu Yuen, dont la direction est d’origine chinoise, a accepté de réintégrer les trente grévistes qu’elle avait renvoyés le 20 août sans préavis et sous prétexte qu’ils gênaient la production et ne respectaient pas les règles de l’entreprise. Une grande marche rassemblant gréviste et activistes avait eu lieu lundi au parc Mahabandula demandant l’aide du gouvernement. L’entreprise de vêtements à ouvert en 2014 dans la zone industrielle Seikkan à Dagon et emploie 1.400 personnes.

Une victoire pour les travailleurs (essentiellement des travailleuses) de l'usine Fu Yuen

Une victoire pour les travailleurs (essentiellement des travailleuses) de l’usine Fu Yuen

Un membre du 7e bataillon régional de la force mobile a été blessé après qu’une trentaine de guérilleros maoïstes aient ouvert le feu mardi matin sur deux camps militaires dans le Negros occidental. La première attaque s’est produite à 11 heures lorsque 15 hommes armés ont ouvert le feu sur le camp du détachement du 7e RMFB à Barangay Hinakpan. C’est là que le militaire a été blessé, touché d’une balle dans le ventre. Quelques minutes plus tard, le camp Arpon, occupé par le même 7e RMFB, a également essuyé des coups de feu.

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Au moins 50 personnes ont été blessées dans un affrontement opposant des ouvriers du textile et la police devant la zone franche industrielle de Narayanganj dans la région d’Adamjee, lundi matin. Des centaines de travailleurs de différentes usines ont commencé à se rassembler devant l’entrée principale de la zone franche à partir de 7 heures du matin et ont manifesté pour réclamer le paiement de leurs arriérés de leur salaire qui s’élèvent parfois à quatre mois. Au nombre de 3000, ils ont bloqué la route Adamjee-Narayanganj et mis le feu à un camion. Les policiers est intervenue massivement et brutalement. Au moins 50 travailleurs et cinq policiers ont été blessés au cours des affrontements.

Le camion incendié pr les manifestants

Le camion incendié pr les manifestants

Un officier de l’armée a été tué et un autre militaire a été blessé dans un affrontement avec des combattants de la guérilla maoïste dans le village de Mainit, dans l’arrière-pays, à Baton Town, Camarines. C’est lundi après-midi vers 17H15 qu’un détachement 83e bataillon d’infanterie commandé par le lieutenant Jason Frederick Pasco a été pris sous le feu des guérilleros qui se sont retirés immédiatement. Des opérations de ratissage ont été lancées par l’armée.

Guérilleros de la NPA

Guérilleros de la NPA

Un ordre d’expulsion et de démolition qui a déclenché un violent incident à Hangji, dans la province du Jiangsu (est de la Chine). Une famille a tenté d’empêcher les entrepreneurs embauchés par les autorités de la ville de Hangji de démolir sa maison décrétée « illégale ». Le père de famille, qui affirme que sa construction est légale, avait tenté de filmer des travailleurs de l’entreprise en train de démolir la maison, mais le téléphone lui avait été arraché des mains et jeté au sol par les hommes de main de l’entrepreneur. Il a alors foncé dans le tas avec sa voiture, tuant deux personnes et blessant neuf autres.

La police l’a arrêté mais a aussi arrêté le patron de l’entreprise de démolition, qui avait engagé une vingtaine de personnes « pour maintenir l’ordre » et leur avait dit de casser les portes en verre de la maison, de vider son contenu et même de détruire les caméras de sécurité en face de celle-ci. Cela a rouvert le débat sur la pratique des autorités locales d’embaucher des entreprises privées pour démolir les maisons de leurs habitants, de très nombreux cas d’abus ont été signalé par ces entreprises qui se sentent couvertes par ces autorités.

La province du Jiangsu

La province du Jiangsu

La police anti-émeute birmane est intervenue dans une usine chinoise de vêtements, hier lundi, après que des travailleurs protestataires aient été attaqués par des bandes de nervis au service de la direction de l’usine. Des douzaines de travailleurs ont été blessés. Les travailleurs, en grande majorité des travailleuses, ont commencé il y a deux mois à tenir un piquet devant l’usine chinoise Fu Yuen Garment Co Ltd à Yangon, pour dénoncer les conditions de travail déplorables et les mauvais traitements subis dans l’entreprise. La Birmanie est en train de devenir le dernier centre asiatique de vêtements à bas prix.

Affrontements devant la Fu Yuen Garment Co Ltd à Yangon

Affrontements devant la Fu Yuen Garment Co Ltd à Yangon

Un combattant de la NPA a été tué et deux soldats ont été blessés mardi lors d’un affrontement armé à Bukidnon. Des soldats du 1er bataillon des forces spéciales de l’armée gouvernementale effectuaient une patrouille de sécurité à Barangay New Eden lorsque, aux alentours de 9 heures du matin, ils sont tombé sur une dizaine de combattants du Front de guérilla du Comité régional du centre-nord de Mindanao.

Le fusillade a duré 30 minutes. Un guérillero a été tué et deux militaires ont été blessés et évacués à l’hôpital militaire de Cagayan de Oro. Les forces gouvernementales ont récupéré sur le terrain trois armes automatiques, huit mines et diverses munitions.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Dans le Negros Occidental, les troupes du 15e bataillon d’infanterie et des membres de la police ont capturé à Sipalay City Joebert « Allan » Herrera, 36 ans, chef de section du front sud-ouest de la guérilla maoïste. « Alan » Herrera était recherché pour deux mandats d’arrêt pour meurtres et incendies volontaires.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Do Cong Duong, un militant des droits fonciers et journaliste « citoyen » actif sur les réseaux sociaux, a été condamné à 4 ans de prison pour avoir «trouble à l’ordre public». Do Cong Duong a été arrêté le 24 janvier par la police de Tu Son à Bac Ninh alors qu’il filmait une expulsion forcée. Il n’a pu rencontré son avocat que début avril et a été inculpé à ce moment-là de «trouble à l’ordre public».

Do Cong Duong

Do Cong Duong

C’est aujourd’hui que s’est ouvert à Bruxelles, avec une délégation de notre Secours Rouge, la première session du Tribunal International des peuples contre le président Duterte. Un jury composé de juristes et de personnalités de la société civile a entendu une première série de témoins attestant de la répression sans frein qui se déchaîne aux Philippines. La carte blanche donnée aux paramilitaires dans le cadre de la « guerre contre la drogue » a débouché sur des centaines d’exécutions extra-légales, non seulement de dealers, mais aussi de simples junkies ou d’avocat ayant acceptés de défendre de dealers.

La répression frappe aussi les minorités musulmanes qui ne comptent plus les « victimes collatérales » de la lutte contre les islamistes, les organisations ouvrières et paysannes, les personnalités et organisations progressistes accusées de « terrorisme communiste ». Une deuxième série de témoins sera entendue demain matin. Le jury rendra son verdict à 18:00.

L'audience de cet après-midi

L’audience de cet après-midi