Les autorités de la province méridionale de Guangdong ont emprisonnés quatre personnes à la suite de violents affrontements ce week-end, lors d’une manifestation paysanne qui a tourné à l’émeute. La manifestation a pour origine la rébellion des villageois de Wukan qui ont été spoliés de leurs terres en décembre 2011 par les autorités. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule pendant les affrontements de samedi.

La réquisition des terres rurales pour des opérations immobilières lucratives au profit des entrepreneurs et potentats locaux sont à l’origine de milliers d' »incidents de masse » (selon la terminologie officielle) en Chine chaque année. Dans le cas de Wukan est un des rares où une enquête par le gouvernement provincial du Guangdong a conclu que la plupart des demandes et des plaintes des villageois étaient justifiées. Un partie des terres a été rendues, mais dégradées.

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Alors que le propriétaire de l’immeuble qui s’est effondré la semaine dernière faisant près de 400 morts a été interpellé et placé en détention, des centaines d’ouvriers sont à nouveau descendus dans les rues ce mardi. Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs zones industrielles de la banlieue de Dacca. Les ouvriers ont crié leur colère, dénonçant notamment les conditions de travail dans l’industrie textile avant d’endommager une série de véhicules. La police anti-émeute est rapidement intervenue pour les disperser violemment. Elle a fait usage de matraques et de bâtons pour disloquer les différents cortèges.

Violence policière à Dacca

Violence policière à Dacca

La semaine dernière, de violentes émeutes s’étaient déroulées aux environs de la mine de Monywa (cf notre article du 25 avril). Dimanche, les autorités locales ont émis des mandats pour l’arrestation de huit personnes qui sont accusées d’avoir incité à l’instabilité dans les villages. Il s’agit de membres du Yangon Public Service Network, du Yangon University Student’s Union et du Group Taking Care of Political Prisoners. Ceux-ci ont poussé des centaines de fermiers locaux à re-cultiver les terres dont ils ont été expropriés pour permettre l’extension de l’exploitation minière. La police était rapidement intervenue. Quinze policiers et trois manifestants avaient été blessés. Trois personnes avaient été arrêtées juste après les affrontements, les huit autres manifestants accusés sont actuellement activement recherchés.

Des rassemblements de masses de travailleurs bengladais ont eu lieu vendredi pour réclamer l’arrestation et l’exécution des propriétaires de l’usine qui s’est effondré à Savar, tuant au moins 300 ouvriers et ouvrières. Les manifestants ont attaqué des usines et des véhicules, et la police bangladaise a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Les manifestants, dont certains étaient armés de bâtons de bambou, ont bloqués des routes à Gazipur, près de Dacca.

Tor est un réseau internet décentralisé permettant de surfer sur Internet sans se faire identifier. Vu la disparition grandissante de l’anonymat sur la toile, ce réseau est de plus en plus utilisé par les internautes soucieux de leur vie privée. Au Japon, la police vient d’annoncer qu’elle ne veut plus de ce système sur son territoire. La N.P.A (équivalent du FBI américain) a enjoint aux opérateurs telecoms de bloquer Tor. Elle leur a demandé de bloquer les communications en provenance d’une adresse IP qui ferait manifestement partie dudit réseau. La raison principale évoquée par les autorités nippones est qu’il est utilisé par les cybercriminels pour cacher leur identité.

Réseau Tor

Réseau Tor

Pour la deuxième journée consécutive, des centaines de villageois, principalement des fermiers, se sont mobilisés contre l’exploitation d’une mine de cuivre par une société chinoise à Monywa, dans le nord-ouest du pays. Les villageois ont été obligé d’abandonner leurs terres pour permettre l’extension de la mine, ce qu’ils dénoncent. Ce jeudi, les affrontements avec la police ont débuté lorsqu’une centaine de fermiers à commencer à travailler la terre. Cette dernière est rapidement intervenue pour les en empêcher. Des dizaines de personnes avaient été blessées lors de manifestations semblables en novembre dernier. La mine de Monywa est détenue conjointement par une société chinoise et le Myanmar Economic Holdings, appartenant à l’armée birmane. Depuis hier, les fermiers réorganisent des sit-ins. Ce matin, 400 policiers sont violemment intervenus pour les déloger. Trois villageois ont été grièvement blessés, dont un par balle. Ils ont été hospitalisés. Sept policiers ont également été légèrement blessés. Un récent rapport publié par une commission d’enquête indépendante a révélé que lors des manifestations en novembre à Monywa, la police avait utilisé des bombes fumigènes contenant du phosphore, provoquant de sévères brûlures. Malgré les nombreux blessés, la police continue à maintenir n’avoir utilisé que des gaz lacrymogènes et des canons à eau.

Villageois birman blessé au phosphore

Villageois birman blessé au phosphore

Dans le petit village de Buzhe, dans la province de Guizhou, environ 600 villageois ont été battus et dispersés à coup de tirs de gaz lacrymogène par plus de 300 policiers anti-émeutes le 11 avril dernier. Il y a neuf ans, les autorités locales et une compagnie minière privée ont conclu un accord de réinstallation des villageois déplacés par l’exploitation d’une mine, mais n’ont fourni aucune compensation pour les dommages environnementaux qui touchent directement la population. Depuis, celle-ci lutte pour dénoncer la situation. Le 11 avril, un homme a bloqué l’entrée de la mine. La police est rapidement intervenue pour le déloger, et un jeune couple s’est interposé. Il a été emmené, menotté et battu par les forces de l’ordre. Plus de 600 villageois se sont alors rendus sur place, et c’est alors que les policiers anti-émeutes se sont déchaînés. Sept personnes ont été grièvement blessées, parmi lesquelles une femme de 80 ans. De nombreuses autres ont du être emmenées à l’hôpital pour y subir un traitement aux yeux suite aux effets des gaz lacrymogène.

La NPA a annoncé avoir fait neuf prisonniers dans différentes actions menées depuis dimanche dans le sud du pays. Un porte-parole de la guérilla a annoncé que deux policiers avaient été capturés dimanche au cours d’un assaut de la NPA contre un poste de police dans la province de Agusan del Sur. Trois miliciens gouvernementaux, dont une femme, ont quant à eux été fait prisonniers dans une action distincte menée dans la province voisine de Surigao del Sur. Il a également déclaré que des guérilleros avaient aussi capturé quatre miliciens lundi dans la province d’Agusan del Sur. Le porte-parole a déclaré que les sept prisonniers étaient actuellement interrogés et pourraient être libérés s’il s’avérait qu’ils n’ont commis aucune violation aux droits de l’homme ou autres crimes.