Pour la deuxième journée consécutive, des centaines de villageois, principalement des fermiers, se sont mobilisés contre l’exploitation d’une mine de cuivre par une société chinoise à Monywa, dans le nord-ouest du pays. Les villageois ont été obligé d’abandonner leurs terres pour permettre l’extension de la mine, ce qu’ils dénoncent. Ce jeudi, les affrontements avec la police ont débuté lorsqu’une centaine de fermiers à commencer à travailler la terre. Cette dernière est rapidement intervenue pour les en empêcher. Des dizaines de personnes avaient été blessées lors de manifestations semblables en novembre dernier. La mine de Monywa est détenue conjointement par une société chinoise et le Myanmar Economic Holdings, appartenant à l’armée birmane. Depuis hier, les fermiers réorganisent des sit-ins. Ce matin, 400 policiers sont violemment intervenus pour les déloger. Trois villageois ont été grièvement blessés, dont un par balle. Ils ont été hospitalisés. Sept policiers ont également été légèrement blessés. Un récent rapport publié par une commission d’enquête indépendante a révélé que lors des manifestations en novembre à Monywa, la police avait utilisé des bombes fumigènes contenant du phosphore, provoquant de sévères brûlures. Malgré les nombreux blessés, la police continue à maintenir n’avoir utilisé que des gaz lacrymogènes et des canons à eau.
Villageois birman blessé au phosphore