Des centaines d’émeutiers ont attaqué la police hier soir dans l’est de Belfast, en Irlande du Nord, pour la deuxième nuit de suite. Environ 700 personnes se sont réunies dans les rues du district de Short Strand, lançant des feux d’artifice, des cocktails Molotov et d’autres projectiles sur des fourgonnettes de police. Deux hommes ont subi des brûlures, selon les autorités. Les journalistes ont été invités à quitter la zone après qu’un photographe de presse eut été atteint d’une balle à la jambe durant les événements. Des rues du district ont été fermées et la police tentait de rétablir l’ordre. Les incidents ont commencé après qu’une centaine de jeunes protestants, sur ordre du groupe fasciste pro-britannique UVF, aient attaqués des maisons habitées par des catholiques.

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Simon Harwood, policier des forces anti-émeutes londoniennes, a comparu hier devant les juges, qui ont décidé qu’il comparaitrait devant la cour criminelle de la capitale britannique le 17 octobre prochain pour homicide.

Lors du G20 de Londres il y a deux ans, Ian Tomlinson, un vendeur de journaux est décédé alors qu’il passait à proximité de la manifestation des opposants aux sommets (dont il n’était pas…). Su les images vidéos, on peut voir Harwood frapper l’homme avec sa matraque et le pousser violemment dans le dos, entraînant sa chute et son décès quelques minutes plus tard. Dans un premier temps, le parquet avait classé l’affaire, mais une commission d’enquête a établi que le policier avait fait un usage excessif et déraisonnable de la force, ouvrant la voie à une réouverture du dossier. Alors que le premier médecin légiste avait conclu à une mort naturelle, la nouvelle expertise médicale commandée par la commission d’enquête révèle que Ian Tomlinson est décédé d’une hémorragie interne. Hier, les juges ont donc suivi cet avis et ont inculpé Harwood pour homicide et fixé la date du procès au 17 octobre. Il a été laissé en liberté sous caution jusque-là.


Des procureurs ont été accusés d’avoir dissimulés les enregistrements secrètement effectués par le policier infiltré Mark Kennedy, dans le cadre de la procédure judiciaires contre six militants écologistes accusés d’avoir voulu faire irruption dans la centrale électrique de Ratcliffe-on-Soar (Nottinghamshire). Le Crown Prosecution Service avait mis un terme à la procédure deux jours avant l’ouverture prévue pour le procès en invoquant « des informations précédemment indisponibles ». Or il y avait plus d’un an qu’il disposait de ces enregistrements et les cachait à la défense des accusés.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant les portes de la prison de haute sécurité dans Lisburn dimanche après-midi. Ils soutiennent la lutte des prisonniers de guerre (POW’s) républicains pour leur diginité (et notamment leur refus des fouilles complètes systématiques avant les visites des familles et avocats).

Le 27 Mai, des anarchistes ont été condamnés pour de multiples actions politiques, parmi lesquelles l’attaque de l’ambassade de Russie à Minsk en Août 2010. Ihar Alinevich est accusé des atta­ques contre l’ambas­sade de Russie et la BelarusBank, contre le centre de déten­tion pro­vi­soire de Minsk , contre un Casino et pour une mani­fes­ta­tion illé­gale au quar­tier géné­ral de l’armée. Il a finalement été condamné à 8 ans de régime durci. Mikalaj Dziadok a été condamné pour les actions contre le Casino, le quartier géné­ral de l’armée et un syn­di­cat jaune. Il a reçu 4 ans et demi de régime durci. Aliaksandr Frantskievich a été condamné pour les actions contre le syndicat jaune, le quar­tier géné­ral de l’armée et un com­mis­sa­riat à Soligorsk, ainsi pour que la dégra­da­tion du site inter­net de la ville de Novopolotsk. Il a reçu 3 ans de régime durci.

Maxim Vetkin a été condamné pour les actions contre la BelarusBank et l’ambas­sade de Russie. Il a col­la­boré avec les enquê­teurs et a témoi­gné contre les autres. Il a reçu une peine de 4 ans dans une prison de « faible sécu­rité » à la demande du pro­cu­reur et a été tem­po­rai­re­ment libéré. Yevgeni Silivonchik a été condamné à 1 an et demi de prison de « faible sécu­rité » pour l’atta­que de Soligorsk. Il a, lui aussi, col­la­boré avec les enquê­teurs et a témoi­gné contre les autres. Les condamnés devront verser envi­ron 14 000 euros de dom­ma­ges et inté­rêts aux ins­ti­tu­tions concer­nées. Alinevich, Dziadok et Frantskievich nient leur impli­ca­tion à l’excep­tion de l’action au quar­tier géné­ral de l’armée. Ils pen­sent faire appel.

Une polémique est née en Angleterre après la confirmation qu’une unité secrète de 11 spécialistes britanniques formaient la Garde nationale de l’Arabie Saoudite – la force de sécurité d’élite déployée depuis le 13 mars au Bahrein pour y réprimer le mouvement de protestation – au maintien de l’ordre publiques, au déminage, mais aussi à l’utilisation de fusils de sniper. Les témoignages de la répression à Bahrein sont accablants allant de la torture à la condamnation à mort à huis clos de manifestants.

l'entrée de l'armée saoudienne au Bahrein

l’entrée de l’armée saoudienne au Bahrein

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Le 18 mai, les prisonniers politiques républicains de Maghaberry ont déclenché une nouvelle révolte dans cette prison de haute-sécurité. On parle d’une révolte de quinze prisonniers ayant commencé la semaine précédente. Cette protestation fut lancée un jour après le trentième anniversaire de la mort de Bobby Sands, le gréviste de la faim de l’IRA.

Une quarantaine de policiers anti-émeutes flanqués de cinq chiens sont intervenus pour mettre fin au mouvement. Les prisonniers ont reçu des coups et ont été piétinés. Plusieurs d’entre eux ont été blessés. L’un d’entre eux a reçu coupures et contusions et s’est fait vraisemblablement casser le nez, un autre a une foulure au poignet et son bras est sévèrement enflé, un troisième a un doigt cassé et des tendons déchirés. Un autre a le dos démis, un cinquième est contusionné autour du cou et sur la tête, et beaucoup d’autres blessures sont rapportées. Les prisonniers ont été envoyés au mitard.

En outre, vendredi 13 mai, la dirigeante du Mouvement pour la Souveraineté des 32 Comtés, Marian Price, a été arrêtée à Belfast. En France, des actions on t été menées en soutiens aux prisonniers en lutte (accrochages de banderoles, bombages).

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Le parquet britannique a annoncé aujourd’hui l’inculpation prochaine pour homicide d’un policier qui avait frappé un passant – décédé par la suite – pendant les manifestations anti-G20 à Londres le 1er avril 2009. Ian Tomlinson s’était retrouvé par hasard le 1er avril 2009 au milieu des opposants au sommet du G20 dans le centre de Londres. Un policier anti-émeutes l’avait frappé avec une matraque et l’avait violemment poussé par derrière, le faisant lourdement chuter face contre terre. Ian Tomlinson était décédé quelques minutes plus tard. Le parquet avait classé l’affaire, estimant ne pas avoir suffisamment de preuves, une décision qui avait provoqué l’indignation de la famille de la victime.

Début mai, une commission d’enquête a établi que le policier avait fait un usage « excessif et déraisonnable » de la force en frappant Ian Tomlinson, alors qu’il ne représentait en rien une menace, ouvrant la voie à une réouverture du dossier. Une nouvelle expertise médicale avait mis en évidence que Tomlinson était mort d’une hémorragie interne, ce qui infirmait la conclusion du médecin légiste (une mort naturelle imputable à des problèmes cardiaques produits par l’alcoolisme). Le policier comparaîtra devant les juges le 20 juin prochain.

Pour la première fois depuis 1922 et l’indépendance de l’Irlande du Nord, un souverain britannique s’y rend en visite diplomatique. 8000 policiers et 2000 militaires ont été déployés suite à l’annonce de plusieurs organisations irlandaises de leur mécontentement quant à cet événement. Deux alertes à la bombe ont été déclenchées lundi soir à Londres. Au même moment, un IED en état de fonctionnement a été désamorcé dans un autobus à Maynooth, près de Dublin. L’alerte avait été donnée par un appel anonyme. Par ailleurs, la police aurait également retrouvé un colis suspect à proximité d’une ligne de chemin de fer dans la banlieue de la capitale. Aucune revendication quant à ces quatre actions n’a encore été rendue publique, mais les autorités ont d’ores et déjà déclaré suivre la piste de l’IRA-continuité. Le mois dernier, à l’occasion d’un meeting, un membre cagoulé de l’organisation avait prononcé un communiqué dans lequel il s’insurgeait contre la visite de la reine et l’accusait de crime de guerre. Il avait conclu son discours en disant: ‘Malgré tous les efforts des médias, des grandes entreprises et d’autres centres de pouvoir pour dépeindre cette visite comme étant acceptable, nous affirmons clairement que le peuple irlandais ne capitulera pas‘.

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Vassili Kononov, qui vient de décéder à Riga à l’âgé de 88 ans, a été parachuté à vingt ans par l’Armée rouge derrière les lignes de la Wehrmacht sur sa Lettonie natale. Il multipliera, à la tête de son unité, sabotages d’installation militaires et déraillements de trains. En février 1944, des collaborateurs, armés par l’occupant, livrent un groupe de partisans aux nazis. L’unité de Kononov est alors chargé d’exécuter les responsables de cette trahison. En 1991, la Lettonie a cessé d’être une République soviétique et ses dirigeants actuels ont entrepris une vaste révision historique. La collaboration des élites lettone, jusqu’à leur participation dans l’extermination des Juifs lettons, est largement passée sous silence. Une journée honore même le souvenir de la Légion lettone de la Waffen SS, et un ancien commandant SS letton, du même âge que Kononov, est encore député, et préside la commission parlementaire de la « citoyenneté » (après avoir chapeauté celle chargée des relations avec l’OTAN).

Des poursuites contre Kononov ont été engagées par le gouvernement letton pour « crimes de guerre ». Il sera condamné et emprisonné pendant près de deux ans. Dès lors que sa défense eut épuisé tous les recours nationaux, elle s’est tourné vers la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Le 24 juillet 2008, la Cour lui donne raison, confirmant que les villageois exécutés collaboraient bien avec l’occupant (il a été révélé depuis que plusieurs d’entre eux avaient participé à des massacres de Juifs), mais les dirigeants lettons n’acceptent pas ce désaveu. Ils font appel. Et multiplient les pressions sur l’instance d’appel qui inverse le premier verdict. La défense de Kononov a déposé un recours qui a été accepté. La CEDH va devoir trancher sur le fond.

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Kononov détenu à Riga

Kononov détenu à Riga

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