La nuit dernière, de nouveaux heurts ont eu lieu à Portadown, (sud-ouest de Belfast), entre jeunes nationalistes républicains et la police, dont une cinquantaine de membres a été blessée en moins d’une semaine. Les protestants unionistes, partisans du maintien de leur province dans le Royaume-Unis, organisaient leurs grandes marches provocatrice célébrant la bataille qui a marqué l’asservissement de l’Irlande. Les forces de l’ordre tiré des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Des affrontements ont aussi eu lieu à Londonderry, à Newry et à Armagh.

Vingt-deux policiers ont été blessés dans la nuit de lundi à mardi à Belfast par des émeutiers républicains voulant perturber le point culminant de la saison des marches traditionnelles provocatrices des protestants pro-britanniques du 12 juillet. Les policiers tentaient de disperser avec des balles de caoutchouc les 200 manifestants qui avaient envahi le quartier de Broadway, situé dans la partie catholique de la ville. Ces manifestants ont répondu par des jets de briques et des cocktails Molotov.

belfastriot2011.jpg

La police britannique a annoncé hier jeudi l’arrestation à Cambridge d’un membre présumé d’ETA, Eneko Gogeaskoetxea Arronategui, recherché par l’Espagne dans le cadre de l’enquête sur une tentative d’assassinat du roi d’Espagne en 1997. Le militant présumé est recherché pour « participation à un gang armé, terrorisme, détention d’armes, vol et faux et usage de faux ». Eneko Gogeaskoetxea Arronategui, 44 ans, devait être présenté jeudi devant un tribunal à Londres en vue de son extradition vers l’Espagne.

Eneko Gogeaskoetxea Arronategui

Eneko Gogeaskoetxea Arronategui

Mardi dernier, des milliers de syndicalistes s’étaient rassemblés à Luxembourg dans le cadre d’une euromanifestation contre l’austérité et le type de gouvernance économique que l’Union Européenne veut imposer aux travailleurs. Durant le cortège, un syndicaliste ressent une douleur au genou, et pense avoir été touchée par un pétard mal lancé. A l’hôpital, les médecins lui ont finalement retiré une balle en caoutchouc du genou. Selon le médecin légiste, cette balle proviendrait du fusil d’un policier. La syndicaliste a également pris contact avec la FN Herstal, qui a confirmé les propos du médecin.

Anton Nielsen, 72 ans, est le président de l’association Horseroed-Stutthof, regroupant d’anciens prisonniers politiques de l’occupation Allemande du Danemark, leurs veuves et leurs descendants. Dans les dernières années, la lutte contre les « lois sur le terrorisme » a occupé une place centrale dans le travail de l’association. Dans le cadre de cette lutte, l’association a recueilli de l’argent et en a envoyé au FPLP en Palestine en soutien à son travail humanitaire. Mais le FPLP se trouve sur la liste des organisations terroristes tenue par les États-Unis et de l’Union européenne, et par conséquent le président de l’association a été condamné en tant que soutien d’une organisation prétendument terroriste. Anton Nielsen a donc été condamné à 6 mois de prison, dont 4 avec sursis, et une amende de 1 300 euros.

Un dirigeant du syndicat des charpentiers, Viggo Toften Joergensen, a été également été condamné au Danemark pour avoir envoyé de l’argent aux FARC en Colombie, en soutien à un leader syndical assassiné par les fascistes Colombiens. Viggo Toften Joergensen a eu une peine de 6 mois de prison de sursis.

Anton Nielsen

Anton Nielsen

Le groupe de pirates informatiques Lulz Security a revendiqué, le 17 juin, dans un communiqué, des attaques contre la chaîne de télévision PBS, Sony, et Fox, des sites porno, le FBI, la CIA, le gouvernement américain. Submergé de requêtes, le site public de la CIA a été mis hors d’usage pendant deux heures la semaine dernière. Le groupe s’est également attaqué aux sites du Sénat américain et du bureau des affaires criminelles britannique. LulzSec pourrait être une émanation d’un autre groupe de pirates, Anonymous, connu pour avoir attaqué les sites de cartes de crédit américaines Visa et MasterCard en réponse à leur décision de bloquer les versements au site WikiLeaks.

Le jeune Britannique de 19 ans interpellé lundi et soupçonné d’appartenir à Lulz Security (« LulzSec » en abrégé) a été placé en détention provisoire, jeudi 23 juin, à l’issue d’une première audition devant un juge londonien. Ryan Cleary, qui a été arrêté lundi à son domicile, n’a contesté aucun des cinq chefs d’inculpation retenus contre lui, dans le cadre de la législation sur le piratage informatique. Sur le compte Twitter où il a déjà annoncé dans le passé des attaques informatiques qui se sont révélées vraies, le groupe a, lui, minimisé cette arrestation : « On dit que le leader de LulzSec a été arrêté, que tout est fini maintenant… mais attendez : nous sommes toujours là ! Qui est le pauvre mec qu’ils ont pris ? »

La police britannique vient de lancer un système informatique qui permettra à toutes les forces de partager des renseignements sur plus de quinze millions de personnes. Cela fait presque dix ans que les autorités réclamaient la mise sur pied d’un tel fichier. Celui-ci rassemble 150 systèmes informatiques distincts et fusionne les renseignements des 43 forces de police d’Angleterre et du Pays de Galles. Par ailleurs, il établi également un lien entre les huit forces de police écossaises, la police britannique des transports, le service de police d’Irlande du Nord, le CEOP (centre de protection des enfants), la SOCA (Agence contre le crime organisé) et la police militaire. Tous ensembles, ces organismes détiennent des informations sur quinze millions d’individus. Toute personne ayant un jour eu un contact, quel qu’il soit, avec les forces de l’ordre britannique, figure dans cette méga-base de données.

Des centaines d’émeutiers ont attaqué la police hier soir dans l’est de Belfast, en Irlande du Nord, pour la deuxième nuit de suite. Environ 700 personnes se sont réunies dans les rues du district de Short Strand, lançant des feux d’artifice, des cocktails Molotov et d’autres projectiles sur des fourgonnettes de police. Deux hommes ont subi des brûlures, selon les autorités. Les journalistes ont été invités à quitter la zone après qu’un photographe de presse eut été atteint d’une balle à la jambe durant les événements. Des rues du district ont été fermées et la police tentait de rétablir l’ordre. Les incidents ont commencé après qu’une centaine de jeunes protestants, sur ordre du groupe fasciste pro-britannique UVF, aient attaqués des maisons habitées par des catholiques.

Voir une première vidéo de la BBC

Voir une seconde vidéo de la BBC

Simon Harwood, policier des forces anti-émeutes londoniennes, a comparu hier devant les juges, qui ont décidé qu’il comparaitrait devant la cour criminelle de la capitale britannique le 17 octobre prochain pour homicide.

Lors du G20 de Londres il y a deux ans, Ian Tomlinson, un vendeur de journaux est décédé alors qu’il passait à proximité de la manifestation des opposants aux sommets (dont il n’était pas…). Su les images vidéos, on peut voir Harwood frapper l’homme avec sa matraque et le pousser violemment dans le dos, entraînant sa chute et son décès quelques minutes plus tard. Dans un premier temps, le parquet avait classé l’affaire, mais une commission d’enquête a établi que le policier avait fait un usage excessif et déraisonnable de la force, ouvrant la voie à une réouverture du dossier. Alors que le premier médecin légiste avait conclu à une mort naturelle, la nouvelle expertise médicale commandée par la commission d’enquête révèle que Ian Tomlinson est décédé d’une hémorragie interne. Hier, les juges ont donc suivi cet avis et ont inculpé Harwood pour homicide et fixé la date du procès au 17 octobre. Il a été laissé en liberté sous caution jusque-là.


Des procureurs ont été accusés d’avoir dissimulés les enregistrements secrètement effectués par le policier infiltré Mark Kennedy, dans le cadre de la procédure judiciaires contre six militants écologistes accusés d’avoir voulu faire irruption dans la centrale électrique de Ratcliffe-on-Soar (Nottinghamshire). Le Crown Prosecution Service avait mis un terme à la procédure deux jours avant l’ouverture prévue pour le procès en invoquant « des informations précédemment indisponibles ». Or il y avait plus d’un an qu’il disposait de ces enregistrements et les cachait à la défense des accusés.