L’agence de contrôle européenne Frontex qui s’occupe d’organiser les diverses forces répressives en Europe pour en fermer les frontières a annoncé aujourd’hui qu’elle allait avoir recours à des entreprises privées pour la surveillance aérienne. En mai dernier déjà, les Etats membres ont décidé de tripler les moyens opérationnels de Frontex. D’après le directeur adjoint de Frontex, l’aide financière est bien arrivée, mais il se plaint du manque de moyens humains et matériels. Dès lors, l’agence va recourir à des entreprises privées pour pallier à ces manques. Toujours selon le directeur adjoint de l’agence, seuls 10% des besoins totaux de Frontex sont actuellement couverts par les Etats membres.

Affichette contre Frontex

Affichette contre Frontex

Les départements de police de plusieurs ville des États-Unis installent des dispositifs de technologie de détection et de localisation des coups de feu. La dernière en date est la police de Fresno (Californie) qui a mis en service cette technologie. Les capteurs du système ont été installés fin juin. Pour calibrer le système, des policiers ont tiré de nombreux coups de feu avec différentes armes dans différents districts de la ville.

Gunshot detection technology

Gunshot detection technology

Spécialisée dans les technologie biométriques d’ultrason, l’entreprise Sonavation clame avoir mis au point une technologie capable de mêler des capteurs biométriques 3D au sein d’un verre Corning Gorilla Glass, ce qui permettrait la lecture d’empreintes digitales au travers de l’écran. L’utilisation de l’écran tactile par ultrasons avait déjà fait parler d’elle avec le Galaxy Note 4. Le module biométrique est placé directement sous l’écran. Les ultrasons sont captés via les plissures de la peau. Par ailleurs, ce lecteur d’empreintes 3D n’aura aucun problème à scanner même en cas de présence d’eau, d’huile ou juste d’humidité sur l’écran.

Le dispositif de Sonavation (ici sur un smartphone)

Le dispositif de Sonavation (ici sur un smartphone)

La police du West Yorkshire teste actuellement une nouvelle technologie de contrôle des empreintes digitales qui permet de détecter la consommation de caféine, de drogues, mais aussi les traces de cosmétiques et d’autres substances. Ceci dans le but de créer un profil plus détaillé de chaque suspect. La nouvelle technologie de contrôle des empreintes digitales est en phase de test, suite à une étude de la Sheffield Halam University, et elle pourra également identifier le sexe de la personne qui a commis le crime ou déterminer si elle souffre d’une pathologie particulière, comme le cancer, par exemple. Et tout cela en seulement quelques minutes.

Le dispositif recherche les informations à l’aide d’un laser couvert d’une composante chimique connue sous le nom de matrix. Cette substance déclenche une réaction et les particules recherchées peuvent être détectées en quelques secondes. Cette technologie de contrôle des empreintes digitales pourra être utilisée et distribuée en 2017, après une période de test. Les premiers tests ont confirmé que le scanner pouvait détecter la cocaïne, la caféine et certains produits de nettoyage. L’objectif à moyen terme est de pouvoir détecter la présence d’une grande gamme d’autres substances et de pouvoir établir un profil chimique des suspects. En tenant compte des substances avec lesquelles un suspect peut entrer en contact, le pourcentage de certitude de détermination du sexe est de 85%.

Nouvelle technologie de contrôle des empreintes digitales

Nouvelle technologie de contrôle des empreintes digitales

Komanche, filiale du groupe Contrôle Sécurité Défense (CSD) propose un système de vidéosurveillance intelligent capable de discernement contre les intrusions: Visiomind. Alliée aux caméras proposées par le groupe, cette technologie a pour but de constituer un « bouclier vidéo » autour de sites à protéger. La vidéo intelligente existe depuis 10 ans, mais les systèmes actuels utilisent la pixellisation, générant un taux d’erreur de l’ordre de 10%. VisioMind n’exploite pas l’image, elle n’exploite que l’intelligence. La technologie est fondée sur le discernement intelligent, permettant de réduire l’indice d’erreur à moins d’1%. Ce principe de discernement en temps réel fonctionne grâce à un système autonome gérant les flux des caméras.

Dès qu’une intrusion a lieu dans la zone, elle est considérée comme une forme inconnue. La caméra s’accroche à cette forme, la distingue et la reconnaît de manière intelligente. Le système est par exemple capable de savoir dans quelle position se tient la personne intruse, debout, assise, ou allongée. Une fois que la forme jugée anormale est isolée, le logiciel génère une vignette vidéo qui déclenche un focus vidéo dont le but est de valider ou non la détection par une levée de doute. S’ensuit ensuite une progression en temps réel de la situation caméra après caméra selon le déplacement de la forme, dont les informations sont envoyées automatiquement au centre de télésurveillance. Cette technologie s’adresse à la protection des sites sensibles tels que la surveillance des frontières, les sites classés secret défense, mais aussi dans le domaine de la protection des sites industriels ou des entrepôts.
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L’algorithme de reconnaissance faciale de Google, FaceNet, utilisé par Google Photos dans ses versions non européennes peut identifier des visages avec une précision de 99,63%. Celui de Facebook, Deepface, 87,25% (83% selon le New Scientist quand les visages ne sont pas clairement visibles : l’algorithme expérimental de Facebook étant capable de reconnaître les gens à leur posture corporelle, à leur attitude). Celui du FBI : 85% (mais les photographies que l’agence traite sont souvent plus difficiles à analyser que celles postées sur les réseaux sociaux). Depuis 2011, Facebook utilise un système de suggestion de tags sur les photos que les gens y déposent, pour suggérer aux utilisateurs d’indiquer qui se trouve sur les photos (cette fonctionnalité n’est pas disponible en Europe à la demande des autorités européennes). Or, un utilisateur de l’Illinois vient d’intenter un procès à Facebook, estimant que ce système ne demande pas un consentement suffisamment explicite.

Des associations de défense de la vie privée ainsi que des représentants de grandes entreprises comme Google et Facebook, se sont récemment réunies, à l’invitation du gouvernement américain et du département du commerce, pour tenter d’établir des règles d’usages des technologies de reconnaissance faciale. Pour l’instant, il n’y a pas de loi fédérale qui en régisse l’utilisation. Seuls, l’Illinois et le Texas ont émis des lois s’opposant à l’utilisation de cette technologie sans le consentement éclairé des utilisateurs. 9 associations de défense des consommateurs et des libertés civiles américaines dont l’EFF et l’ACLU viennent d’annoncer qu’elles se retiraient des pourparlers en cours sur l’utilisation équitable des technologies de reconnaissance faciale pour le commerce. Elles n’arrivent pas à obtenir ce qu’elles considèrent comme des droits minimums pour les consommateurs, à savoir obtenir un consentement explicite des consommateurs.

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Facebook est capable d’identifier n’importe qui sur des photos. Néanmoins, il restait une faille logique : l’algorithme se montrait incapable de reconnaître quelqu’un si son visage était en partie masqué… jusqu’à aujourd’hui. Facebook AI Research a en effet réussi à créer un algorithme qui permet au réseau de reconnaître quelqu’un si son visage est en partie masqué. Comment ? En analysant les parties visibles du visage, les vêtements, le style, le corps, la coiffure, etc. Ce nouvel algorithme jouit d’un taux de réussite de 83 %. Bien entendu, il est encore en phase de test et pourrait faire ses premiers pas avec l’application Moments. En Europe, la reconnaissance faciale automatique est interdite (ce qui n’empêche pas, bien entendu, son utilisation par la police), mais, aux Etats-Unis, Facebook pourrait l’utiliser très bientôt.

Le Salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget est l’occasion pour les professionnels du secteur de montrer leurs dernières nouveautés. Parmi les avions et drones, le groupe d’électronique français Thales a présenté le Boarding Pass Control System, un système permettant de « fluidifier et sécuriser » les opérations de contrôle d’identité des passagers. Ce système est constitué de deux appareils. Le premier est installé en lieu et place des guichets d’enregistrement. Il scanne le passeport et imprime la carte d’embarquement mais enregistre aussi le visage et l’iris du passager. Il partage ensuite ces informations avec les autres ordinateurs de l’aéroport comme on le voit dans cette vidéo.

Dans le cadre de son contrat avec l’administration américaine, l’entreprise privée Lockheed Martin produit des avions de combat, des radars, des satellites ou encore des véhicules militaires. Mais elle développe aussi, pour le compte de l’Agence de sécurité nationale (NSA), une technologie biométrique basée sur la reconnaissance d’écriture. Ces travaux s’inscrivent dans une réflexion globale sur l’évolution des systèmes d’identification, au-delà des capteurs d’empreintes digitales. Ils se fondent sur un postulat : chacun a une façon différente d’utiliser un clavier tactile.

La vitesse de la frappe, l’orientation des doigts, l’accélération du mouvement et la pression appliquée sur l’écran sont autant de variables prises en compte par cette technologie que Lockheed Martin a baptisée « Mandrake ». Les premières expérimentations autour d’une telle technologie – que l’on peut considérer comme une ramification de la reconnaissance d’écriture manuscrite – remontent aux années 70, sous l’impulsion de l’U.S. Air Force. L’objectif était de renforcer, à terme, le contrôle des accès aux bâtiments stratégiques comme le Pentagone, en instituant un deuxième facteur d’identification en complément au code PIN à 4 chiffres. Mais à l’époque, les taux d’erreurs restaient importants, tout particulièrement chez les femmes.

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Voilà 30 ans que les Etats-Unis utilisent les preuves génétiques dans des enquêtes criminelles. L’enquête diligentée voilà deux ans par le ministère de la Justice, en association avec le FBI et les plus importants lobbies contre les erreurs judiciaires, a mis en évidence des négligences dans les analyses et témoignages orientés contre les prévenus sont mis en évidence. 2 500 cas sont concernés. Car des preuves auxquelles on ne peut plus se fier ont été utilisées à charge par l’agence fédérale contre des accusés condamnés à de lourdes peines. Trois d’entre eux ont été exécutés. Le réexamen de ces milliers de cas est en cours. Les prisonniers concernés sont alertés, et certains vont pouvoir faire appel de leur condamnation.

FBI

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