Le bilan final de l’embuscade à l’IED qui a eu lieu contre un convoi militaire sur la route reliant les ville de Tunceli et de Elazing est de 14 personnes blessées dont 13 soldats.

D’autre part, un soldat a été tué, et un autre blessé lors d’une embuscade contre une patrouille près de Semdinli dans la province de Hakkari, proche de la frontière irakienne. Enfin, la femme d’un officier turc a succombé vendredi à l’hôpital à des blessures provoquées par une attaque à la roquette contre des logements militaires dans la province d’Osmaniye.

Embuscade du PKK sur l'axeTunceli-Elazigi

Embuscade du PKK sur l’axeTunceli-Elazigi

La police turque affirme avoir déjoué ce vendredi une attaque à la voiture piégée dans l’ouest du pays en arrêtant quatre personnes en possession d’explosifs alors que dans l’est, l’explosion d’un IED a eu lieu au passage d’un bus transportant des forces de sécurité sur la route reliant les ville de Tunceli et de Elazing.

Une nouvelle opération visant le KCK (Kurdish Communities Union) a été menée par la police antiterroriste turque dans la soirée de mardi dans la province de Hakkari. Le KCK est présenté par les autorités comme la « branche civile » du PKK. C’est la deuxième offensive contre ces militants depuis le début du mois. Onze personnes ont été interpellées durant les perquisitions de résidences privées et du quartier général de la province du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party). Des documents ont également été saisis. Siddik Akis, le dirigeant provincial du parti, fait partie des personnes qui ont été arrêtées. Les autres sont soit des membres haut placés du BDP ou du DTP, le Democratic Society Party, récemment dissout. Le maire d’Hakkari a affirmé ne pas avoir été informé des causes probable de ces interpellations. ‘Ceci est une continuation des actes violents contre la population kurde’ a-t-il déclaré. Des militants du BDP ont manifesté ce mercredi pour dénoncer les arrestations. La police est intervenue après que les manifestants aient pris la parole, entraînant des affrontements.

Manifestation pour le BDP

Manifestation pour le BDP

Selon le gouvernement d’Ankara, quelques 2000 guérilleros du PKK seraient retranchés dans des camps situés dans la région irakienne autonome du Kurdistan. Ces militants traversent régulièrement la frontière pour mener des offensives contre l’armée turque dans le sud-est de la Turquie. Durant sa visite ce lundi en Turquie, le président de cette région d’Irak s’est engagé auprès des autorités à déployer tous les efforts possibles pour empêcher les attaques du PKK depuis son territoire. Le même jour, l’armée turque a lancé une vaste offensive contre les positions des guérilleros turcs en Irak. Six avions de combat ont bombardé les camps situés dans la zone de Zap-Khakurk. Ce raid est le deuxième en moins de 20 jours, le dernier remontant au 20 mai.

Les forces de sécurité turques ont tué trois guérilleros du PKK dans deux combats distincts au Kurdistan. Deux des guérilleros ont été tués près d’Uludere dans la province de Sirnak de la Turquie dans la nuit de samedi. Un troisième guérillero a été tué dans Beytussebap dans la même province dimanche. L’opération militaire a été effectuée après l’explosion d’un IED au bord d’une route imputée des guérilleros du PKK.

Dans une opération contre l’organisation urbaine du PKK, sept personnes ont été interpellées ce vendredi dans la province de Van. Une opération similaire s’est tenue dans trois quartiers de Van contre l’organisation KCK (Kurdish Communities Union).

Arrestation d'un militant du PKK

Arrestation d’un militant du PKK

Jeudi, des militants du PKK ont tiré sur un véhicule de police dans la province de Hakkari, blessant deux officiers. Et tôt ce vendredi, des guérilleros ont fait feu sur une patrouille envoyée sur place pour enquêter, blessant deux autres policiers. Un fonctionnaire du gouvernement de la province a affirmé que l’entrée sur le territoire avait été bloqué et qu’une large opération de sécurité avait été enclenchée. D’autres incidents attribués au PKK ont également eu lieu jeudi soir dans les provinces voisines.

Une fusillade a éclaté tard ce mardi soir lorsqu’une patrouille de l’armée s’est retrouvée face à des militants du PKK à proximité de la ville de Cukurca, dans le sud-est de la Turquie, à la frontière irakienne. C’est le quatrième affrontement en trois jours entre les guérilleros et les forces gouvernementales. Deux guérilleros et un soldats ont été tués. Trois autres militaires ont également été blessés durant le combat.

Depuis la fin du mois d’avril, les affrontements entre les guérilleros du PKK et les forces armées gouvernementales se multiplient. Samedi, le leader kurde du parti emprisonné à vie depuis 1999 Abdullah Ocalan a annoncé qu’il renonçait à ses efforts pour discuter avec le gouvernement, faute d’avoir pu trouver un interlocuteur. ‘Je n’y parviens pas de là où je suis. La responsabilité incombe maintenant aux commandants du PKK et au BDP (Parti pour la Paix et la Démocratie – principal parti pro-kurde). A eux de décider ce qu’il faut faire’. Enfin, il a ajouté que cette déclaration n’était pas un appel à la guerre ni à une intensification de la lutte armée. Le gouvernement turque persiste à refuser de négocier avec le PKK et n’a pas tenu l’engagement pris l’an dernier d’octroyer plus de droits à la minorité kurde du pays (15 millions de personnes).