Mardi 3 décembre, Furkan Sevim, étudiant à l’Université Eskişehir Anadolu, a été condamné à 7 ans et 6 mois de prison pour « appartenance à une organisation armée » et à 2 ans et 3 mois de prison pour « propagande pour une organisation illégale. Il écope donc au total d’une condamnation de 9 ans et 9 mois de prison. Sevim a été arrêté l’année dernière lors d’une descente de police à son domicile suite à une plainte déposée au Centre de communication de la présidence (CİMER) concernant son activité sur les réseaux sociaux. 
Au cours du procès sa possession d’un livre sur Ibrahim Kaypakkaya, d’une casquette avec une étoile, d’une lettre qui lui a été envoyée par des étudiants en détention provisoire ainsi que l’impression d’un discours de Mahir Çayan (co-fondateur du Parti-Front de libération des peuples de Turquie) à l’Université d’Ankara ont été considérés comme des éléments incriminants.
Action du DHKP-C à Istanbul (archive)

Action du DHKP-C à Istanbul (archive)

Depuis 2015, 15.530 personnes ont été détenues dans les opérations policières contre le Parti Démocratique du Peuple (HDP). Parmi elles, 16 députés du HDP, dont des coprésidents, 7 membres du Comité exécutif central, 21 membres de l’Assemblée du Parti et plus de 750 dirigeants provinciaux et de district. En 2019, au moins 1.674 membres et cadres du HDP ont été arrêtés, notamment au cours du processus électoral du 31 mars (750 arrestations). Les principaux procès des anciens coprésidents du HDP, Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ, se poursuivent. İdris Baluken a été condamné à 16 ans, 8 mois de prison, Çağlar Demirel a été condamné à 7 ans, 6 mois, Abdullah Zeydan à 8 ans, 1 mois, 15 jours et Selma Irmak à 10 ans de prison.

Selahattin Demirtaş militant du HDP condamnés à de la prison ferme (archive)

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Le 14 décembre, un appel à une journée internationale d’action a été lancé par les campagnes Rise Up 4 Rojava, Women Defend Rojava et Defend Rojava. La journée se déroulera sous le slogan « Ensemble contre le fascisme et le patriarcat! – Défendons ensemble la révolution du Rojava ».

L’appel en français.

Solidarité avec le Rojava

La police turque a dispersé par la force, lundi, quelques milliers de manifestantes et manifestants qui défilaient à Istanbul pour demander la « fin de l’impunité » pour les auteurs de violences contre les femmes. Des policiers ont utilisé du gaz lacrymogène et tiré des balles en plastique pour repousser les manifestants, pour la plupart des femmes, qui tentaient de remonter une avenue au cœur d’Istanbul. Environ 2.000 personnes s’étaient auparavant rassemblées sur une placette non loin, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, brandissant des pancartes demandant « la fin de l’impunité » ou sur lesquelles on pouvait lire les noms de femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en Turquie. Après ce rassemblement dans le calme, le cortège a commencé à remonter l’avenue Istiklal, mais a été rapidement bloqué par un mur de boucliers de la police anti-émeutes. Ces dernières semaines, la Turquie a été secouée par plusieurs cas très médiatisée de femmes tuées par des hommes, notamment le meurtre d’Emine Bulut, tuée en public sous les yeux de sa fille de 10 ans par son ex-mari. Un total de 378 femmes ont été tuées en Turquie depuis le début de l’année, selon le groupe de défense des droits des femmes. En 2018, on en comptait 440, contre 121 en 2011.

La répression de la manifestation de lundi

La prison d’Osmaniye, au Sud de la Turquie (au Kurdistan, nommé Bakur) enferme de nombreux prisonniers politiques, régulièrement torturés. Une grève de la faim a commencé le 12 novembre. Les détenus ont envoyé une lettre à la section de la ville d’Adana d’une association de lutte des droits de l’Homme expliquant les raisons de leur protestation. Il dénonce l’état d’urgence toujours en place dans la prison, où des procédures disciplinaires sont en cours depuis le 8 août envers des prisonniers ayant par exemple refusé de se lever lors du décompte journalier. Les prisonniers et leur avocat dénoncent également l’approche raciste, la pratique de l’isolation et le retard dans les traitements médicaux des prisonniers par l’administration pénitentiaire.

grève de la faim des prisonniers politiques d'Osmaniye

Grève de la faim des prisonniers politiques d’Osmaniye

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Le Parti Révolutionnaire des Communards/Forces unies de libérations (DKP / BÖG) a annoncé la mort d’une de ses dirigeante, Göze Altunöz (nom de guerre: Aynur Ada), et d’un de ses combattants, Yasin Aydın (nom de guerre: Imran Firtina). Göze Altunöz, la camarade Aynur, était une des membres fondatrice du DKP et de sa branche féminine. Ils combattaients dans les rangs du Bataillon Internationale de Libération.

Göze Altunöz (Aynur Ada) et Yasin Aydın'ı (İmran Fırtına)

 

 

Ceren Güneş, membre du comité central du DKP/BIRLIK (Parti Communard Révolutionnaire/Unité) et commandante du Bataillon International de Libération (IFB), est tombée au combat le 3 Novembre 2019 lors d’une opération militaire contre l’intervention militaire turque au Rojava. Elle était l’une des coordinatrices des volontaires internationaux de l’IFB, une femme courageuse qui luttait résolument contre le patriarcat et une combattante intrépide qui se battait au Rojava depuis 4 ans.

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Ce samedi 2 novembre est une journée internationale d’action en soutien à la résistance du Rojava.
Dates des manifestations en France:
Bordeaux: 13H, Maison Citoyen
Lyon: 16H, Place Guichard
Marseille: 13H, Canabiere
Nîmes: 14H, Maison Carrée
Paris: 15H, Place de la République
Rennes: 13H, Place Colombier
Strasbourg: 14H, Place de la République
Toulouse: 14H, Metro Capitole
En Belgique:
Bruxelles: 16H, Place Victor Horta,

L'affiche de la mobilisation

La direction du centre de détention de haute sécurité Şakran dans la province occidentale de la Turquie, İzmir, a imposé des sanctions disciplinaires à 57 prisonniers politiques pour avoir protesté contre l’invasion de la Turquie au Rojava. Les prisonniers ont été condamnés à l’isolement pendant onze jours suite à leur résistance. La direction de la prison a également ouvert des enquêtes contre les prisonniers accusés de « propagande en faveur d’une organisation terroriste ». Ces sanctions ont été rendues publiques par Fatma Cığ, mère du prisonnier Hüseyin Cığ, qui est détenue sur Şakran. Elle déclare que les prisonniers politiques kurdes, ont fait l’objet de sanctions disciplinaires arbitraires de manière continue, particulièrement  depuis la grève de la faim très suivie, qui protestait au printemps contre l’isolement du représentant kurde Abdullah Öcalan.

sansctions pour des prisonniers kurdes accusés de soutenir le Rojava

sansctions pour des prisonniers kurdes accusés de soutenir le Rojava

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Le groupe Yorum est une organisation d’artistes populaires en Turquie. Leurs chants révolutionnaires et leurs concerts engagés ont provoqué la répression du régime fasciste d’Erdoğan. Depuis 160 jours, les membres du groupe emprisonnés sont en grève de la faim. Ils sont aujourd’hui dans un état critique, comme en témoigne le poids de l’une d’eux, Bahar Kürt, tombée à 42 kg.
Les membres du groupe réclament :
La fin des raids de police contre le Centre Culturel İdil, qui est constamment perquisitionné dans une tentative d’intimider les masses dans l’endroit où le groupe Yorum agit.
Le retrait des membres du groupe Yorum de la liste des personnes recherchées par le Ministère.
Le retrait de l’interdiction des concerts du groupe Yorum, tous interdits depuis presque trois ans.
L’arrêt des poursuites contre les membres du groupe Yorum.
La libération de tous les membres du groupe Yorum.

Le groupe Yorum