Ce sont finalement 8 guérilleros du TKPML/TIKKO au total, et non 3 comme tout d’abord annoncé (voir notre article) qui ont été tués dans le Dersim. 5 autres membres du TIKKO ont été tué dans une grande opération anti-guérilla menée par la 51e brigade d’infanterie motorisée avec un appui massif de l’aviation, fin novembre/début décembre. L’opération a été lancée dans la région de Tunceli, dans le Dersim à la suite de vols de reconnaissance menés par des drones qui ont détecté un campement de la guérilla près de la rivière Aliboğaz. Le campement se composait de tranchées, de dépôts souterrain et d’abris troglodytes. 200 kg d’explosifs, plusieurs fusils d’assaut (AK47, HK33), un fusil de sniping Dragunov, un lance roquette antichar LAW et des équipements divers ont été récupéré par l’armée.

Les funérailles des trois premiers guérilleros tués lors de l'attaque d'une base militaire

Les funérailles des trois premiers guérilleros tués lors de l’attaque d’une base militaire

A l’automne, l’OCML Voie Prolétarienne à interviewé deux volontaires révolutionnaires français partis se battre au Rojava, André et Jacques. Les deux ont combattu dans le Bataillon international de libération (IFB), et André également dans les Unités de protection du peuple (YPG).

Lire l’interview sur le site de Voie Prolétarienne.

Bataillon International de Libération

Bataillon International de Libération

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Accusé puis acquitté en Belgique dans la fameuse « affaire DHKP-C » entre 2005 et 2009, le révolutionnaire turco-néerlandais Musa Aşoğlu n’a pas fini d’être harcelé par les États alliés au régime turc. Ces dernières années, il était la cible d’une véritable chasse à l’homme organisée par la CIA sur le sol européen. Sa tête a été mise à prix pour 3 millions de dollars par les USA qui le présentent comme un dirigeant du DHKP-C, une organisation révolutionnaire qui s’est attaquée plusieurs fois aux intérêts américains en Turquie, mais aussi à l’oligarchie turque.

Contraint de vivre dans la clandestinité, Musa Aşoğlu aujourd’hui âgé de 55 ans, a finalement été capturé le 2 décembre dernier par la police allemande à Hambourg. Musa Aşoğlu est depuis incarcéré à la prison de Karlsruhe, sans avoir commis aucune infraction en Allemagne, uniquement sur base des dossiers des services anti-terroristes turcs, qui ont de lourds antécédents de dossiers construits à base de faux éhontés et de prétendus « aveux » extorqués sous la torture.

Musa Asoglu

Musa Asoglu


Un rassemblement pour Musa Asoglu en Allemagne

Un rassemblement pour Musa Asoglu en Allemagne

Soutenir Musa Aşoğlu, c’est soutenir la résistance contre le fascisme en Turquie, c’est dénoncer la collaboration des instances policières et judiciaires européennes avec les tortionnaires d’Ankara.

Une semaine d’action a eu lieu à Bruxelles, co-organisée par le Secours rouge et le comité « Liberté pour Musa »:
Mardi 21 février: Stand et distribution de tracts place de la Monnaie
Mardi 21 février: soirée de solidarité au Sacco-Vanzetti, avec informations, projection d’une interview de Musa, initiative culturelle et buffet turc. Cette soirée a été un franc succès.,
Mercredi 22 février: Rassemblement place du Luxembourg attaqué par la police (cf. la vidéo)
Mercredi 22 février en soirée: Soirée d’écriture à Musa Asoglu et aux prisonniers politiques en Turquie, au Sacco-Vanzetti.

Télécharger le tract en couleur
Télécharger le tract en noir et blanc

Trois guérilleros membres du TIKKO ont été tués (en plus de cinq autres non-identifiés) il y a trois jours, le 28 novembre, dans le district d’Aliboğaz, dans les montagnes du Dersim, lors d’une opération militaire qui a mobilisé l’aviation. Deux militaires, dont un sous-officier, ont été blessés. Les militaires ont saisis un AK-47, un HK et un Dragunov. La dépouille d’Ersin Ereli, nom de guerre « Hakan », l’un des trois combattants tués identifiés jusqu’à présent, a été remise à sa famille qui a organisé de grandes funérailles à Darena.

Combattants du TIKKO (archive)

Combattants du TIKKO (archive)

Les forces de sécurité turque ont arrêtés et emprisonné tous les membre du célèbre groupe Yorum. Sont ainsi emprisonnés : Ali Aracı, Selma Altın, İnan Altın, Helin Bölek, Sultan Gökçek, Fırat Kıl, Dilan Poyraz Abdullah Abdullah Özgün. Ils se sont mis en grève de la faim. Le groupe Yorum (« interprétation ») a été créé en 1985 à İstanbul par des étudiants en réaction au coup d’État militaire de 1980. Il associe chants révolutionnaires et musiques populaires et bénéficie d’une immense popularité mais aussi d’une longue histoire de persécutions: ils ont été arrêtés et jugés environ 400 fois depuis leur création…

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Le gouvernement turc a retiré mardi un projet de loi prévoyant l’annulation des condamnations de certains auteurs d’agressions sexuelles sur mineur qui épouseraient leur victime. Le texte initial, proposé par le Parti AKP du président Erdogan, prévoyait de suspendre la condamnation d’une personne pour agression sexuelle sur mineur si son auteur épouse sa victime. Ce projet de loi a suscité un tollé dans le pays après avoir été voté en première lecture jeudi. Plusieurs milliers de Turcs ont manifesté au cours du weekend pour demander le retrait du texte, ce qui a donné lieu à des heurts entre manifestants et forces de sécurité à Ankara.

heurts entre manifestants et policiers à Ankara

heurts entre manifestants et policiers à Ankara

Quelque 700 personnes s’étaient rassemblées hier dimanche, dans l’après-midi, place de la République pour soutenir le gouvernement turc et dénoncer le soutien donné au PKK et aux YPG en Europe et en France. Un groupe de quelque dizaines de contre-manifestants était venu dénoncer la guerre imposée par Erdogan aux Kurdes. Des affrontements ont eu lieu, provoquant l’intervention de CRS (qui ont tiré des grenades lacrymogènes) et l’arrestation d’une quinzaine de personnes. Deux policiers auraient été blessés.

Arrestation d'un contre-manifestant hier dimanche

Arrestation d’un contre-manifestant hier dimanche

Miroslav Farkas et Marketa Vselichova, deux internationalistes d’origine tchèque ont été arrêtées en Turquie car ils sont accusées d’avoir combattu Daesh aux côtés des YPG/YPJ, les Unités de Protection du Peuple du Rojava. Markéta Všelichová est une étudiante de 24 ans, Miroslav Farkas est un travailleur humanitaire et ancien soldat (il aurait été sniper pour les YPG). Ils ont tous deux été arrêtés à Sirnak en tentant de passer la frontière turco-irakienne. Ils transportaient, selon la police turque, des preuves de leur participation dans les YPG/YPJ. La Turquie a transmis la nouvelle de leur arrestation dés le 13 novembre. Ils sont accusés de participation à une organisation terroriste (le PKK, que l’état turc ne distingue pas des YPG) ainsi que d’avoir transporté des armes vers le Rojava.

Les deux internationalistes tchèques

Les deux internationalistes tchèques

Les Forces Démocratiques Syriennes (QSD) semblent avoir perdu la course vers Al-Bab puisque Fatah Haleb (Conquête d’Alep, les islamistes soutenus par la Turquie) ne sont plus qu’à 3km de la ville, ils bénéficient finalement d’un appui aérien turc. Les progrès des QSD sur le front ouest (Afrin) semblent se figer à présent, de nombreuses pertes humaines ont été rapportées ces derniers jours face à Daesh. Le front oriental (venant de la ville de Manbij et du Canton de Kobané), s’est lui remis en mouvement et a encerclé la ville d’Arima au nord-ouest de Al-Bab. La course n’est clairement pas terminée. Nous avions expliqué dans un précédent article les importants enjeux que représentent la ville d’Al Bab, tant pour les QSD que pour les islamistes soutenus par la Turquie.

Le front oriental venant de Manbij se remet en mouvement

Le front oriental venant de Manbij se remet en mouvement

L’armée turque mène une opération contre les forces du PKK, dans la région frontalière de Zap, au Kurdistan irakien. Des bombardements aériens appuient cette opération. Dans le Kurdistan turc, d’autres opérations ont lieu. Certaines zones ont été proclamées « zone de sécurité spéciale » en raison des opérations qui sont en cours dans les districts de Cukurca, Semdinli et Yuksekova à Hakkari. Un couvre-feu a été décrété pour huit villages rattachés à Diyarbakir, suite auquel une opération a été lancée dans la zone rurale des districts de Lice, Hani et Kocakoy.

L'opération de l'armée turque

L’opération de l’armée turque