La Turquie a lancé une offensive terrestre contre le PKK dans le Kurdistan irakien, mercredi 17 juin à l’aube. Des commandos ont pénétré sur le territoire irakien, soutenus par de l’artillerie, des chasseurs-bombardiers F16, des hélicoptères d’attaque et des drones. L’offensive a débuté dans la région de Haftanin, à une quinzaine de kilomètres de la frontière turque. Avant d’envoyer ses forces terrestres de l’autre côté de sa frontière, la Turquie avait bombardé ces derniers jours les positions du PKK dans les montagnes de Qandil, bastion historique de la résistance kurde, non loin de la frontière avec l’Iran. Des bombardiers ont aussi frappé d’autres bases du PKK dans la région semi-autonome kurde du nord de l’Irak, à Sinjar, Karacak, Zap, Avasin et Hakurk. Dans la ville-frontière de Silopi, entre le Kurdistan irakien et le Kurdistan turc, plusieurs milliers de soldats turcs ont été massés. La réquisition par l’armée turque d’une partie d’un hôpital frontalier ne laisse pas de doutes quant au fait que l’armée turque se prépare à de violents combats. La Turquie est déjà bien présente au Kurdistan irakien, où elle dispose d’une quinzaine de bases militaires.

Célébration du Nouvel An kurde dans les monts Qandil (archives)

 

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Le gouvernement philippin a annoncé son intention d’acquérir six hélicoptères de combat de nouvelle génération afin de renforcer les moyens anti-guérillas de la Philippine Air Force, qui sont déjà sont pléthoriques. La PAF attend pour les mois à venir les premiers des six avions antiguérilla Embraer A-29 Super Tucano  achetés en 2018 qui viendront renforcer les sept OV-10A Bronco actuellement en cours de modernisation. En ce qui concerne les hélicoptères la PAF aligne une vingtaine de MD Helicopter MD-520N Defender, huit AgustaWestland AW.109 Power, et deux Bell AH-1F Cobra. Les futurs hélicoptères n’en remplaceront pas d’autres: ils s’ajouteront à cet arsenal. La bataille commerciale se joue donc entre le Bell AH-1Z Viper et le Boeing AH-64E Guardian. Alors que le gouvernement philippin n’a pas choisi le modèle, le gouvernement fédéral américain a déjà donné son feu vert au programme.

Boeing AH-64

Zoom a révélé la semaine passée avoir dépassé les 300 millions de participants quotidiens à une réunion sur son service. Cela représente une augmentation de 50% par rapport aux 200 millions annoncés plus tôt ce mois-ci, et un bond énorme par rapport aux 10 millions en décembre. Pourtant ses impardonnables défauts commencent à être dénoncés.  Tout a commencé lorsque le FBI a signalé la présence de plusieurs failles de sécurité importantes. Celles-ci auraient notamment donné naissance au phénomène du “zoom-bombing” qui consiste à infiltrer des conversations vidéos sans y être invité et à la troubler ou, pire encore, à l’espionner. Depuis, d’autres exemples de perméabilité auraient été remarquées sur Mac, où des piratages de webcam auraient été perpétrés à travers Zoom. Depuis, des entreprises comme SpaceX, Google ou encore des établissements de la ville de New-York, ont banni l’utilisation de cette plateforme. Le PDG de Zoom, Eric Yuan, s’est publiquement excusé en direct sur YouTube et a assuré que son entreprise allait tout faire pour réparer de telles erreurs.

Pour nos conseils sur l’utilisation de Jitsi (alternative sécurisée à Zoom): ici

Logo Zoom

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Remis en liberté le 17 mars 2020 (lire notre article), Esmail Abdi a dû se présenter à la prison le 21 avril et a été maintenu en détention. Esmail Abdi, président du syndicat des enseignants en Iran, condamné en 2016 à six ans de prison pour « organisation et participation à des rassemblements illégaux », découlant de ses activités syndicales. Après une grève de la faim en 2017 (voir notre article), il avait été libéré provisoirement début 2018, mais renvoyé à la prison d’Evin le 20 janvier 2018.

Esmail Abdi

Esmail Abdi

Mercredi 25 mars, la Ministre de la Justice Nicole Belloubet a annoncé la libération de 5000 à 6000 détenus des prisons françaises afin de lutter contre les risques sanitaires en pleine pandémie de COVID-19. Emprisonné depuis près de 36 ans, libérable depuis 1999 et âgé de 69 ans, Georges Abdallah est exclu de cette mesure. L’exclusion de Georges Abdallah de ce nouveau dispositif témoigne de l’acharnement de l’État français contre ce communiste arabe et combattant de la cause palestinienne qui reste debout après 36 ans d’emprisonnement. Une campagne en ligne est organisée par le Collectif Palestine vaincra pour exiger la libération de Georges.

Campagne pour la libération de Georges Abdallah en période de pandémie du Coronavirus

Campagne pour la libération de Georges Abdallah en période de pandémie du Coronavirus

Lundi 30 mars, le parlement a voté une loi octroyant des pouvoirs exceptionnels à durée indéterminée à Viktor Orbán, premier ministre, qui pourra légiférer par ordonnances dans le cadre d’un état d’urgence, au motif de lutter contre le nouveau coronavirus. Le gouvernement peut dorénavant « suspendre certaines lois par décret, s’écarter des dispositions statutaires et introduire d’autres mesures extraordinaires » par ordonnances gouvernementales, dans le but de garantir « la santé, sécurité personnelle et matérielle des citoyens, ainsi que l’économie ». La diffusion de « fausses nouvelles » sur le virus ou les mesures du gouvernement pourrait coûter jusqu’à cinq ans de prison. Cette disposition vise spécifiquement la presse indépendante du pays.

Vikto Orban au parlement le 30 mars 2020

 

Dimanche, un ancien conseiller municipal a été abattu par des maoïstes dans le district de Gadchiroli, dans le Maharashtra. Dimanche soir, des guérilleros maoïstes ont investi le village de Navejhari et ont fait sortir Hiralal Ramsay Kallo de sa résidence. Il a ensuite été emmené hors du village où il a été abattu. Les maoïstes ont laissé un document expliquant que Kallo avait été exécuté pour avoir fourni des informations à la police concernant les déplacements des guérilleros maoïstes dans la région. La police de Chattisgarh avait arrêté la semaine dernière deux entrepreneurs de Rajnandgaon et Kanker. Ceux-ci auraient fourni aux maoïstes des rations alimentaires, des uniformes et d’autres fournitures. Kallo aurait pu être leur dénonciateur.

 

Le district de Gadchiroli