A l’appel de douze organisations, un immense cortège unitaire antiraciste, anti-impérialiste, anti-militariste et antifasciste a réuni une foule compacte et déterminée lors de la manifestation du 1er mai à Toulouse (lire l’appel cosigné par le Secours Rouge). Dans une ambiance combative et dynamique, nous avons scandé notre détermination à construire une riposte internationaliste face au militarisme, au racisme et à l’impérialisme. Par ailleurs, plusieurs interventions et drapeaux soulignaient la nécessité de se mobiliser en soutien aux prisonniers politiques, en particulier Christian Tein et Georges Abdallah. De la même manière, les manifestants ont vivement dénoncé les menaces de dissolution contre la Jeune Garde Antifasciste et Urgence Palestine (voir notre article).

Mardi 29 avril 2025, le ministre de l’Intérieur Bruno Rétailleau a annoncé le lancement d’une procédure de dissolution de la Jeune Garde Antifasciste en réponse à une interpellation du RN à l’Assemblée Nationale. Le même jour, le porte parole d’Urgence Palestine Omar Alsoumi a déclaré sur les réseaux sociaux que les autorités avaient également engagé la dissolution de l’organisation pro-palestinienne.

Ces deux procédures s’inscrivent dans une vague de dissolution qui a largement touché la gauche révolutionnaire et internationaliste, du Bloc Lorrain en passant par la GALE ou encore le Collectif Palestine Vaincra, et avant elle les organisations musulmanes et/ou qui luttent contre l’islamophobie d’État. Cela souligne une nouvelle fois que ce dispositif, aux mains de l’État, ne sera jamais qu’un outil visant à réduire au silence ses opposant·es.

Ces annonces gravissimes interviennent dans un contexte de radicalisation autoritaire du pouvoir où les attaques contre celles et ceux qui s’opposent aux politiques gouvernementales, tout comme à l’extrême droite, se multiplient. Cela a lieu conjointement avec la mise en place de mesures profondément réactionnaires et liberticides, à l’image de la loi narcotrafic ou celle sur la justice des mineurs. Ainsi, le Secours Rouge Toulouse réaffirme sa solidarité avec la Jeune Garde Antifasciste et Urgence Palestine face aux menaces de dissolutions. Plus que jamais pour y faire face, nous devons faire bloc pour organiser nos résistances face à la répression et préparer les conditions de notre contre-offensive !

 

Secours Rouge Toulouse, 30 avril 2025

Une salariée et syndiquée CGT de l’entreprise Magellium Artal est menacée de licenciement par une direction qui lui reproche une « insuffisance professionnelle » sur base d’un dossier sans fondement. « Ce que la direction vise réellement, c’est une salariée engagée, qui a osé parler, résister, s’organiser » dénonce le communiqué de la CGT Magellium-Artal. Pour justifier sa menace de licenciement, la direction s’appuie sur des témoignages que la travailleuse avait donnés en tant que victime lors d’une enquête interne menée suite à l’alerte donnée par les salariés sur des conditions de travail extrêmement dégradées : surcharge chronique de travail, altercations répétées avec le responsable d’unité, humiliations, encadrement défaillant, etc.

Six mois auparavant, la direction avait aussi tenté, en vain, de licencier un membre de cette même unité qui avait lancé l’alerte avec elle et 14 autres salariés. Ainsi, la CGT dénonce une répression qui vise « à faire un exemple, à briser un syndicat combatif, et à dissuader toute dynamique collective ». Face à cette situation, une soixantaine de travailleurs se sont réunis en assemblée générale solidaire avant l’entretien disciplinaire. Cette répression antisyndicale se comprend à la lumière du rachat de l’entreprise par le fonds d’investissement Eiréné de Weinberg Capital Partners, lié à l’industrie de défense. Un rassemblement solidaire aura lieu mercredi 30 avril à 12h30 devant le site de Magellium Artal à Ramonville Saint-Agne (1 rue Ariane) appelé par de nombreuses organisations, dont le Secours Rouge Toulouse.

Plusieurs organisations révolutionnaires, antiracistes, anti-impérialistes et antifascistes appellent à former un cortège « Face au militarisme, l’impérialisme et le racisme : riposte internationaliste » lors de la manifestation du 1er mai à Toulouse. Le rendez-vous est donné à 10H devant Darty (métro Esquirol)

Lire l’appel

Différent·es militant·es organisent un weekend de mobilisation « Toulouse, capitale européenne de la guerre » pour dénoncer la course à l’armement, les guerres intérieures et extérieures et l’impérialisme. « Pour s’informer sur la situation et se former collectivement ; se rencontrer, échanger et essayer de sortir du flux écrasant de l’actualité ; croiser des expériences et envisager des pistes de luttes communes, rejoignons-nous à la Chapelle le week-end du 26 et 27 avril prochain » soulignent les organisateurs. Le Secours Rouge Toulouse soutient cette initiative et tiendra une table de presse durant cette initiative.

Voir le programme complet

 

Mardi 22 avril à 18H, un rassemblement est organisé devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse en soutien à deux antifascistes emprisonné·es à Seysses depuis bientôt un an (voir notre article). Le lendemain, il et elle passent devant le juge au sujet d’une nouvelle demande de mise en liberté.

Samedi 19 avril à Toulouse, des centaines de personnes ont manifesté à l’appel de 30 organisations locales lors de l’étape de la Marche pour la Liberté en soutien à la libération des prisonniers politiques et du peuple sahraoui (voir notre article).

A l’occasion de la Journée du prisonnier palestinien, le Comité de soutien à la Palestine 31 organise un rassemblement ce jeudi 17 avril à 18h30 au métro Jeanne d’Arc à Toulouse. Cette initiative exige la fin du génocide en Palestine et la libération des plus de 9900 prisonniers palestiniens détenus par l’occupation israélienne.

A l’appel de la communauté sahraouie, du Secours Rouge et des dizaines d’autres organisations, une manifestation de soutien aux prisonniers politiques sahraouis est organisée ce samedi 19 avril dès 11h au départ de Jean Jaurès à Toulouse (lire l’appel unitaire). Celle-ci est organisée dans le cadre de la Marche pour la Liberté qui s’est élancée d’Ivry le 30 mars et a pour objectif d’arriver à la prison marocaine de Kenitra en juin (voir notre article).

Début avril, un étudiant de l’école d’ingénieurs INSA Toulouse a été convoqué par la police dans le cadre d’une enquête sur le mouvement de solidarité avec la Palestine sur le campus. Plusieurs organisations, dont le Secours Rouge, ont publié un communiqué pour dénoncer la situation : lire la déclaration unitaire