Des heurts ont éclaté jeudi à Paris entre des manifestants et les forces de l’ordre lors de la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Des blocages de lycées et de sites universitaires s’étaient produits dans la matinée à Lyon, Rennes, Lille et Paris, dont celui de l’université de la Sorbonne. Des actions de blocages aux portes de grandes villes ont par ailleurs provoqué des embouteillages. Plus de 1.300 personnes ont été contrôlées avant la manifestation. Parti de l’esplanade des Invalides en direction de la place l’Italie, le cortège est passé devant La Rotonde, le célèbre restaurant où Macron avait célébré en 2017 sa qualification pour le second tour de la présidentielle. Des manifestants ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre qui s’étaient placées en protection de la brasserie. Un début d’incendie s’est déclaré après le jet d’un fumigène sur le auvent.

MaJ: Il y a eu au final des affrontements à Paris, Lyon, Nantes, Saint-Nazaire, Rennes, Brest, Quimper, Vannes, Toulouse, Strasbourg, Caen, Charleville Mézière, Albertville, Nancy (où l’entrée de la succursale de la Banque de France a été incendié), et Angers. La 12e journée d’action a été fixée le 13 avril.

Plusieurs actions de blocage du Pays basque ont été organisées ce samedi 23 juillet pour réclamer la libération de deux prisonniers basques septuagénaires, anciens membres d’ETA incarcérés depuis 32 ans, Jakes Esnal et Ion Parot. Environ 1700 personnes selon les organisateurs se sont réparties samedi sur dix points de blocage d’axes de circulation, sur la côte basque comme à l’intérieur des terres. Ces opérations avaient été interdites par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Vers 8h30, un groupe a réussi à pénétrer sur le tarmac de l’aéroport de Biarritz avant d’en être délogé par la police et d’être placé en garde à vue pour «introduction non autorisée dans la zone côté piste d’un aéroport». À Biarritz, vers midi, le boulevard qui relie autoroute, gare et aéroport a été bloqué. Des militants se sont enchaînés dans la matinée aux voies de chemin de fer à Boucau, au nord de Bayonne. Le trafic ferroviaire a été interrompu vers 11H00 dans les deux sens de circulation. Il y a eu au moins six arrestations.

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EDIT: il y a eu au total 26 arrestations.

Dossier(s): Pays-Basque

Un nouveau manifestant a été tué par balle jeudi 21 juillet, portant à 115 le bilan de la répression depuis le coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre 2021. Ce manifestant a été tué à Omdourman, la banlieue nord-ouest de Khartoum.

Dossier(s): Afrique

Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté 12 Palestiniens dans toute la Cisjordanie dans la nuit de jeudi à vendredi. Dans le cadre de cette opération d’arrestation, les troupes israéliennes sont entrées dans les villes de Huwara, Salem, Bir Zayt, Al-Yamun et Einabus. Les résidents palestiniens ont affronté ces forces à Jénine et à Ramallah, lançant des cocktails Molotov et des pierres en leur direction. Les forces d’occupation ont répondu en ouvrant le feu sur les manifestants. Dans le village d’Al-Mughayyir (photo), dans le nord de la Cisjordanie, deux personnes ayant participé à la résistance contre le raid ont été arrêtées.

Al-Mughayyir

Dossier(s): Monde arabe et Iran

Mercredi 20 juillet, des affrontements ont eu lieu à Bogota, dans la ville de Kennedy entre des personnes cagoulées et la police anti-émeute à proximité du Transmilenio Portal Américas. Les affrontements ont commencé lorsque des manifestants cagoulés ont bloqué des routes, allumé des feux, et endommagé trois bus de transports municipaux sur l’avenue Ciudad de Cali et l’avenue Villavicencio. La police accuse le groupe de la Primera Línea d’être à l’origine de ce mouvement. Deux personnes ont été arrêtées.

Dossier(s): Amérique Latine

Suite à l’échec des négociations, amorcées avec les autorités universitaires, les étudiants sortants de l’Université Julius Nyerere de Kankan ont manifesté lundi 18 juillet contre le nouveau système de notation. Ils ont bloqué durant toute la matinée les quatre grandes entrées de l’université et perturbé la circulation au centre-ville. Les autorités universitaires ont fait appel aux forces de l’ordre, qui sont intervenues violemment pour disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène. Pendant plus de 3 heures, le centre-ville de Kankan a été paralysé par des jets de pierres des étudiants d’un côté, et des tirs de gaz lacrymogène par les agents des forces de l’autre. Des véhicules appartenant aux corps professoral et aux encadreurs ont été caillassés. Les vitres de certains locaux universitaires ont été aussi brisées. Tous les carrefours menant au campus ont été barricadés.

La descente du convoi du préfet sur les lieux n’a fait que mettre de l’huile sur le feu. Pendant une quinzaine de minutes, Aziz Diop n’a pas pu convaincre les étudiants de dégager les barricades. Le préfet s’est fait huer par les manifestants avec des slogans du genre : « préfet zéro, préfet zéro ». Les agents ont fini par prendre le dessus sur les manifestants, et les barricades ont été levées. Le tout sur fond d’interpellation de plusieurs étudiants par les forces de l’ordre.

Dossier(s): Afrique

Des motocyclistes qui avaient organisé des manifestations à Jinja pour protester contre la hausse vertigineuse des prix du carburant. Le prix du carburant a grimpé en flèche ces derniers mois, atteignant 6 300 shillings pour un litre d’essence et 6 200 shillings pour un litre de diesel dans les stations-service des grandes villes du pays. Cela représente presque le double du coût du même produit pétrolier au cours de l’année dernière. Les motocyclistes ont donc organisé des manifestations dans différents centres commerciaux le long de l’autoroute Jinja-Kamuli, où ils ont placé et allumé des bûches et de vieux pneus de voiture au milieu des routes. Les manifestants ont bloqué la circulation et lancé des pierres sur les policiers qui avaient été appelés pour réprimer les protestations. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles réelles contre les motocyclistes.

Dossier(s): Afrique

Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, a fui aujourd’hui ce samedi sa résidence officielle de Colombo quelques minutes avant qu’elle ne soit prise d’assaut par des manifestants exigeant sa démission. Des centaines de personnes, parmi des milliers de manifestants, ont escaladé les grilles du palais présidentiel au coeur de la capitale.  Rajapaksa est jugé responsable de la crise économique sans précédent qui frappe le Sri Lanka et cause une inflation galopante et de graves pénuries de carburant, d’électricité et d’aliments. Des dizaines de milliers de personnes avaient auparavant participé à des manifestations pour exiger cette démission (voir notre article), des militaires avaient même tiré sur la foule (voir notre article). Vendredi, les forces de l’ordre avaient imposé un couvre-feu qui avait  été largement ignoré par les manifestants, dont certains ont même forcé ce samedi les autorités ferroviaires à les conduire en train jusqu’à Colombo pour participer au rassemblement.

Dans le cadre du premier anniversaire de la mort de Luisa Toledo, mère des frères Vergara Toledo, assassinés pendant la dictature (voir notre article), d’intenses manifestations ont eu lieu à Santiago du Chili, dans la commune de Estación Central, précisément à Villa Francia. Parmi les incidents, un bus de la compagnie Transantiago. a été intercepté par des manifestants qui fait descendre le chauffeur et ses passagers avant d’incendier le véhicule (photo). Il y a également eu des barricades, l’utilisation d’engins pyrotechniques, et des affrontements avec les forces de l’ordre

Dossier(s): Amérique Latine

Une manifestation a eu lieu mercredi après-midi pour demander justice du féminicide de la jeune Agostina Trigo, retrouvée poignardée à mort mercredi dans un hangar abandonné de la ville de San Martín (province de Mendoza). La marche a commencé peu après 16 heures et a traversé plusieurs pâtés de maisons dans les rues centrales de la ville jusqu’au siège du ministère public.  Là, un procureur adjoint a reçu la grand-mère de la jeune Gladys Domínguez. Alors que la marche se dispersait, un groupe de jeunes manifestantes a affronté la police, jetant des pierres. La police a fait usage de gaz.

 

Dossier(s): Amérique Latine