Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Josefa Seoane Vaz, 75 ans, a été appelé à comparaitre par les procureurs de l’Audiencia Nacional, pour « apologie du terrorisme » et « justification d’une bande criminelle ». Josefa Seoane Vaz est la mère de Paco Cela Seoane, un prisonnier du PCE(r) et de l’ancien prisonniers des GRAPO (récemment libéré) Jesus Cela Seoane. Josefa avait déclaré, lors d’une interview, que la violence des GRAPO était une réponse à la violence de l’État. Elle risque deux ans de prison.

Josefa Seoane Vaz

Josefa Seoane Vaz

En mars 2014 deux antifascistes de Brest en Biélorussie ont été reconnus coupables d’agressions contre des néo-nazis locaux. Dzmitry Stsyashenka a été accusé de hooliganisme aggravé pour avoir menacé d’attaquer un néonazi avec un couteau l’été dernier. Il a été condamné à 4 ans de ‘restrictions de liberté’. Il s’agit d’une forme de contrôle judiciaire : le condamné fait face à plusieurs restrictions de liberté, telles que l’interdiction de quitter son domicile à certaines heures, de se rendre dans certains lieux, d’assister à des manifestations de masse ou encore de s’installer dans une nouvelle résidence sans l’autorisation d’un organe de surveillance de l’Etat. Dzmitry Zvan’ko a été accusé d’avoir blessés des néo-nazis, qui avait provoqué les antifascistes le 8 mai 2013. Il a été condamné à 5 ans de ‘colonie avec régime renforcé’ (en fait de camp de travail).

Biélorussie: Deux antifascistes condamnés

Il y a deux semaines au Burundi, les étudiants qui avaient droit à une bourse d’études ont entamé une grève pour protester contre une réforme qui restreint grandement les conditions d’octroi. La réponse du ministre de l’Enseignement supérieur a été radicale : il a tout de suite fermé les universités publiques, exclu pour deux ans les représentants des étudiants et donné trois jours aux étudiants pour se faire réinscrire. Un délai qui a pris fin mercredi. Le ministre a fait le bilan de cette campagne de réinscription et le moins que l’on puisse dire, c’est que son appel n’a pas été entendu: seuls 650 étudiants sur 17.000 ont repris le chemin de la classe.

Des policiers de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE) ont arrêté Jorge Luis Chang Hugo César Martínez Jiménez Sarmiento, alias « camarade Rodrigo » dans le district de Puente Piedra. Le « camarade Rodrigo » était activement recherché depuis 2006, pour sa participation à des actions du Comité Régional du Huallaga du PCP-SL remontant pour certaines à 1995, comme l’attaque à la voiture piégée de l’hôtel Maria Angola à Lima.

Luis Chang Hugo César Martínez Jiménez Sarmiento

Luis Chang Hugo César Martínez Jiménez Sarmiento

Plusieurs manifestants et quatre journalistes – dont deux photographes, l’un de l’Agence France-Presse (AFP) et l’autre de Reuters – ont été légèrement blessés par des projectiles tirés aujourd’hui samedi par les forces de police lors des incidents à la porte de Damas, à l’entrée de la Vieille ville de Jérusalem est. La manifestation, qui a rassemblé quelques dizaines de personnes avant d’être dispersée, était organisée à la veille de l’anniversaire de la «journée de la Terre» qui mobilise chaque année Palestiniens et Arabes israéliens. La journée de la Terre» commémore chaque 30 mars la mort en 1976 d’Arabes israéliens lors de manifestations contre la confiscation de terrains par Israël. Six manifestants ont été arrêtés.

Deux opérations conjointes de la police et de l’armée colombiennes se sont soldées jeudi par la mort d’un commandant des FARC et l’arrestation d’un autre. Un commandant connu sous l’alias d' »El Enano », qui combattait dans les FARC depuis 12 ans, a été tué lors d’un affrontement à El Tambo (sud-ouest le département du Cauca). Il commandait les force mobile des FARC « Jacobo Arenas ». Carlos Andres Lombana, a été capturé à Mesetas, dans le département du Meta, il était à la tête du Commandement conjoint mixte « Héros de Marquetalia », qui a planifié la moitié des opérations de la guérilla dans le département de Meta et dans les villes de La Uribe , San Juan de Arama et La Macarena. Des armes et du matériel de communication ont été saisis lors de ces opérations.

Des milliers d‘étudiants en grève ont manifesté mercredi à Madrid, et à Pampelune notamment, pour dénoncer les coupes budgétaires dans l‘éducation. La journée fut ponctuée d’incidents dans plusieurs villes. Cinquante jeunes ont été arrêtés à Madrid après avoir tenté de bloquer l’accès à l’université Complutense avec des barricades, et occuper les bureaux de la vice-présidence. Les personnes interpellées ont été libérées avant leur comparution devant la justice.

Les syndicats étudiants espagnols ont appelé à une grève de 48 heures dans le secondaire et à l’université pour protester contre les mesures d’austérité dans l’éducation et les coupes budgétaires. Selon le Syndicat des Etudiants, la grève est un succès éclatant et plus d’un million d’étudiants ont laissé vides les bancs de milliers d’établissements mercredi.

grève étudiante en Espagne

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grève étudiante en Espagne

Ces jours-ci le projet de loi de ministère de la Justice de réforme du régime des prisons est mis à la consultation publique. Il prévoit de classer les prisonniers en trois types (A, B, C). Le régime de type C (de sécurité maximale) est destinée aux prisonniers accusés de vol ou de l’extorsion et appartenant à une organisation criminelle, à tous les prisonniers politiques, à tous ceux caractérisés comme dangereux et condamnés de 10 ans à la perpétuité, et à ceux qui se sont rebellé à l’intérieur des prisons. Ces prisonniers n’auront pas le droit aux congés pénitentiaires, leurs visites et contacts téléphoniques sont limités. Un complexe de cellules d’isolement de type C sera aménagées dans la prison de Domokos, avec des moyens de surveillance électroniques, des fenêtres pare-balles, et des patrouilles de l’Unité spéciale anti-terroriste de l’armée (EKAM) – et ensuite dans d’autres prisons. Le projet prévoit une présence permanente de la police en prison (fouille des cellules, transport de prisonniers, sécurité générale), avec des fonctions spéciales qui ne sont pas détaillées dans le projet.

Ce projet fait suite au repassage à la clandestinité révolutionnaire en janvier de Christodoulos Xiros, membre de l’organisation 17-Novembre, condamné six fois à la réclusion à perpétuité assortie d’une peine de sureté de 25 ans, qui avait reçu une première permission de sortie pour les fêtes. Des manifestation de prisonniers ont eu lieu contre ce projet, les détenus refusant de réintégrer les cellules à l’issue de la promenade à Korydallos, Corfou et Domokos.

La prison de Domokos

La prison de Domokos

Le gouvernement turc a ordonné jeudi le blocage de YouTube, une semaine après avoir fait de même pour Twitter, à la suite de la diffusion de nouveaux enregistrements pirates mettant en cause le régime. La décision des autorités des télécoms (TIB) concernant YouTube a été communiquée aux serveurs d’internet et aux opérateurs GSM turcs. Cette décision fait suite à la publication jeudi sur YouTube de l’enregistrement d’une conversation dans laquelle quatre hauts responsables turcs, dont le ministre des Affaires étrangères et le chef des services de renseignement (MIT) évoquent d’envoyer quatre hommes en Syrie pour lancer huit missiles dans un terrain vague » en Turquie, afin de justifier une riposte militaire turque. L’enregistrement est une manipulation selon le ministère turque des Affaires étrangères.

Un tribunal administratif d’Ankara a ordonné mercredi la levée de la décision très controversée du gouvernement turc de bloquer l’accès au réseau Twitter dans le pays. Le TIB avait bloqué jeudi soir le réseau de microblogging, accusé par le Premier ministre de propager les accusations de corruption qui visent son régime à la veille des élections municipales du 30 mars. Cette mesure est « contraire aux principes de l’Etat de droit », a estimé le tribunal de la capitale dans son jugement. La TIB peut désormais faire appel de la décision du tribunal mais est contrainte de lever sa décision en attendant que la juridiction d’appel statue sur sa requête.

Turquie: Le gouvernement bloque YouTube mais pourrait devoir rouvrir Twitter

Le 7 mars, 400 personnes s’étaient rassemblées devant le siège du groupe à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) à l’occasion d’un comité central d’entreprise consacré à la fermeture, début 2014, du site d’Amiens où travaillaient 1.173 salariés. Les forces de l’ordre ont reçu une pluie de projectiles pendant trois heures: barres de fer, grilles d’égout, arceaux de parking, panneaux de signalisation et morceaux de chaussée. Dix-neuf policiers avaient été blessés, dont deux sérieusement.

Trois salariés de l’usine Goodyear d’Amiens ont été condamnés ce lundi à six mois de prison avec sursis par le tribunal de Nanterre pour cette manifestation. Deux des manifestants ont en outre été condamnés à verser 3.950 et 1.800 euros au titre du préjudice moral à deux des policiers qui s’étaient constitués parties civiles. Un quatrième prévenu, qui le jour du procès avait assuré qu’on l’avait « confondu avec quelqu’un d’autre », a été relaxé contre l’avis du parquet.

Cinq élus de la CGT Goodyear sont en garde à vue depuis hier matin 8 heures à Amiens. La garde à vue a été prolongée de 24 heures. Ils sont accusés de menaces de mort et de violences en réunion lors de comités d’entreprise extraordinaires. Cette garde à vue intervient suite à une plainte déposée en 2008 par le syndicats des cadres CFE-CGC. Mais cette plainte avait été classée sans suite à l’époque. La CFE-CGC se serait portée partie civile, ce qui aurait permis une réouverture de l’enquête.

L’occupation de l’usine Goodyear en janvier

L'occupation de l'usine Goodyear en janvier