Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des dizaines de milliers de personnes au moins ont participé à cette manifestation, d’une ampleur sans précédent depuis 2012, pour accueillir à Madrid les « marches de la dignité », des colonnes parties, certaines à pied il y a plusieurs semaines, de différentes régions d’Espagne. Sous le slogan « Non aux coupes budgétaire – du pain, du travail et un toit », les manifestants dénonçaient « l’urgence sociale », le chômage qui touche toujours plus d’un actif sur quatre en Espagne et la politique d’austérité menée par le gouvernement de droite depuis plus de deux ans.

Au moment de la dispersion, de violents affrontements ont éclaté en plein centre de Madrid entre des groupes de manifestants, qui jetaient des pierres et toutes sortes de projectiles, et la police qui a chargé et tiré des balles en caoutchouc. Des jeunes manifestants ont aussi monté des barricades, incendié des poubelles, cassé des vitrines de banques. Il y a une centaine de blessé et au moins 24 arrestations.

Benito Tiamzon, président du Parti Communiste des Philippines et la NPA, et six autres membres du comité central du CPP-NPA ont été arrêtés samedi après-midi dans la municipalité de Zaragoza (Alunginsan, Cebu). Benito Tiamzon était un des « big five », une des cinq maoïstes les plus recherchés du pays, sa tête était mise à prix 5,6 millions de pesos.

Un détenu de la prison de Lantin va bénéficier d’une indemnité de 10.000 euros versée par l’Etat en guise de dommages accordés par le tribunal civil de Bruxelles en raison d’irrégularités constatées dans ses conditions de détention.

Le détenu avait été à plusieurs reprises astreint à des mesures disciplinaires de «placement en régime de sécurité particulier individuel» (l’isolement) prises à son encontre par le directeur général de l’administration pénitentiaire sur proposition de directeurs de prison. Ces mesures disciplinaires sont, en vertu de la loi dite «de principes» de 2005 sur le statut des détenus, susceptibles d’un recours devant une Commission d’appel du Conseil central ou auprès d’une Commission des plaintes, créées par ladite loi. Les arrêtés d’application permettant d’exercer le droit à un recours effectif contre des mesures disciplinaires, n’ont cependant jamais été pris par le gouvernement. Les détenus étaient dès lors privés de ce droit, huit ans après le vote de la loi de principes.

«L’absence de mise sur pied concrète des Commissions, et plus particulièrement de la Commission d’appel du Conseil central, constitue en l’espèce une négligence fautive dans le chef du pouvoir exécutif», a estimé le tribunal, donnant raison au détenu. A défaut d’appel, ce jugement fera jurisprudence et risque d’amener devant les tribunaux tout détenu frappé d’une mesure disciplinaire qui n’a pu faire l’objet d’un recours, faute d’arrêtés d’exécution à la loi Dupont.

Dans tout le pays, malgré la répression, la population a célébré la Fête du Feu traditionnelle pour le dernier mardi de l’année (le Nouvel An persan tombe le 20 mars avec la venue du printemps). A Nadjafabad, au centre de l’Iran, les habitants de la cité d’Amirabad se sont heurtés avec violence aux agents du renseignement et aux agents de sécurité. Les agents ont tiré du gaz au poivre et donné des coups de matraques et des chocs électriques. A Sanandaj (ouest de l’Iran), les agents ont dû affronter la population dans plusieurs points de cette agglomération. Des incidents ont été signalés dans plusieurs autres villes.

L’Association marocaine des droits humains (AMDH), une des principales ONG de défense des droits de l’Homme au Maroc, a dénoncé jeudi une campagne à son encontre. Elle pointe du doigt la répression de récentes manifestations ou encore des arrestations et poursuites contre certains de ses membres. L’AMDH a noté, durant les derniers mois, une tendance à la hausse des interventions musclées des pouvoirs publics pour se venger des militants de l’association. L’AMDH dénonce les dossiers judiciaires préfabriqués afin de poursuivre des militants. 11 de ses membres sont emprisonnés et 12 autres poursuivis en état de liberté provisoire. Trois d’entre eux, arrêtés en janvier à Kénitra, ont été condamnés à huit mois de prison ferme pour attroupement et humiliation de fonctionnaires publics. Ce mois, plusieurs sit-in à Fès, El Jadida et Tiflet ont par ailleurs été interdits ou réprimés par la force.

Après transformation du bâtiment existant, les nouvelles infrastructures du tribunal de police et de la section police du parquet de Tournai ont été inaugurées vendredi rue Childéric. Près de 2 millions d’euros ont été injectés par la Régie des bâtiments dans cette rénovation. Cette ancienne banque, occupée pendant de nombreuses années par les diverses sections de la PJ de Tournai avant la réforme des polices, a ensuite accueilli la section police du parquet de Tournai et le tribunal de police.L’infrastructure s’étend aujourd’hui sur une superficie totale brute de 2.820 m². Au rez-de chaussée, un sas muni de deux doubles portes sécurisées permet l’accès à l’accueil et à une salle d’attente. Le 2e étage est commun au parquet et au tribunal de police.

La nouvelle salle d’audience

La nouvelle salle d'audience

Depuis la reprise des pourparlers entre Israël et l’OLP, les forces d’occupations israéliennes ont assassiné 57 Palestiniens et blessé 897 depuis la reprise des négociations en juillet. Le dernier en date est un jeune adolescent, Yousef Yousef Nayef Abu Akar Shawamrah, âgé de 15 ans et qui a été assassiné par les forces israéliennes mercredi dans le sud de la Cisjordanie. Selon des témoins, la victime était à la recherche de plantes locales comestibles quand il a été abattu, dans son village de Cisjordanie de Deir al-Asal, à 15 kilomètres de Hébron.

Depuis juillet, il y a eu en outre plus de 500 attaques de colons contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie occupée et les forces israéliennes ont arrêté plus de 3000 Palestiniens au cours de 3767 raids militaires. Israël a également commencé à construire 10.509 unités de logement dans les colonies juives tout en démolissant simultanément 146 maisons palestiniennes.

La famille de l’adolescent palestinien Youssef Shawamreh

La famille de l’adolescent palestinien Youssef Shawamreh

Google essuie lui aussi le scandale Snowden comme il peut : alors que le patron de la NSA affirme que Google était au courant du programme PRISM, les patrons de Google affirment le contraire. Du point de vue répressif, cela ne change pas grand chose.
Le procédé qui était censé sécuriser les connexions sur internet s’appelle SSL. Théoriquement impénétrable, Snowden a démontré que la NSA avait travaillé dur et clandestinement pendant une très longue durée pour affaiblir sensiblement la force de chiffrement de SSL depuis sa création. D’où le scandale : la NSA a compromis la sécurité même des serveurs financiers, médicaux, etc…
En réalité, Gmail était donc déjà protégé par SSL, mais Google garantit ici un SSL à l’épreuve de la NSA, pour autant les e-mails ne sont bien sûr pas chiffrés : seule la connexion entre les serveurs de Gmail et entre les utilisateurs et Gmail est sécurisée, ceci pour empêcher les mises sur écoute illégales. Les services secrets et policiers pourront toutefois toujours avoir recours à des mises sur écoute légales.
Google devrait probablement proposer des solutions de chiffrement réelles similaires à GPG dans les prochains mois mais ces solutions seront toujours sensibles aux écoutes légales puisque le chiffrement se fera coté serveur et que la clé privée sera hébergée par Google. La seule solution pour protéger des e-mails reste donc l’utilisation de GPG ‘coté client’ (via Thunderbird et Enigmail par exemple).

Une manifestation a tourné avant-hier 19 mars en échauffourées devant le monument aux morts de Papeete. Des centaines de grévistes manifestaient contre la réforme de la fonction publique communale, alors que les autorités de la Polynésie française et de l’Etat devaient commémorer la fin de la guerre d’Algérie. Les grévistes reprochaient au Haut-commissaire de la République, de ne pas les recevoir. Des coups ont été échangés entre grévistes et policiers. La réforme de la fonction publique communale ne prend pas en compte les spécificités insulaires et va provoquer des pertes de revenus importantes pour beaucoup d’employés. La grève est massivement en Polynésie qui compte 4.800 agents communaux.

heurts à papeete

heurts à papeete