Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le Bénin va débloquer 2 milliards de francs CFA pour rembourser les ponctions opérées sur les salaires des fonctionnaires lors des grèves de 2012. Le gouvernement s’engage à restituer la totalité des sommes défalquées sur les salaires lors des grèves de l’année 2012 à partir du mois d’avril. Depuis le 7 janvier dernier l’administration publique béninoise est paralysée par un mouvement de débrayage de 72 heures par semaine, suite à la répression le 27 décembre dernier, d’une marche pacifique des centrales syndicales pour exiger la préservation des libertés fondamentales. Suite à cette répression, les centrales syndicales ont lancé un mouvement de grève générale de 72 heures par semaine, pour exiger le limogeage du commissaire de la ville de Cotonou et du préfet de l’Atlantique et du Littoral et le remboursement des ponctions sur les salaires. Les centrales syndicales ont demandé à se référer à leurs bases pour toute décision à prendre concernant la levée des motions de grève.

Manifestation de grévistes au Bénin

Manifestation de grévistes au Bénin

La guérilla maoïste a mené une attaque de grande envergure le 14 mars contre un convoi de la CRPF, tuant 16 personnes, dont 11 paramilitaires de la CRPF, quatre miliciens de contre-guérilla « Jawams » et un civil. Les quelques 200 guérilleros qui ont participé à l’attaque ont déclenché l’explosion d’IED au passage du convoi et l’ont ensuite longuement mitraillé. L’attaque s’est produite dans le district de Sukma dans la région de Bastar tribale du Chhattisgarh.

Inde: Les maoïstes déciment une unité de la contre-guérilla

Le réseau social Twitter était bloqué vendredi en Turquie. Les utilisateurs étaient redirigés vers un message des autorités turques de régulation des télécommunications annonçant appliquer « des mesures de protection » sur décision judiciaire. Selon le cabinet du Premier ministre, le réseau social a négligé un arrêt de la cour l’enjoignant à retirer certains liens. Le premier ministre Erdogan avait menacé jeudi d’interdire Twitter après la publication sur les réseaux sociaux d’enregistrements d’écoutes téléphoniques qui le mettaient directement en cause dans un scandale de corruption.

twitter censuré en Turquie

twitter censuré en Turquie

Le 7 février, une campagne d’affichage était organisée pour protester contre un rassemblement de fascistes identitaires près de Meximieux. Un antifasciste est convoqué au TGI pour complicité de dégradation de biens publics. Rassemblement solidaire devant la Maison de la Justice et du Droit 34 cours de Verdun à Bourg-en-Bresse ce jeudi 20 mars à 15h30.

Un cortège de lycéens a défilé à Amiens mardi. Des pneus ont été incendiés, le feu a endommagé une voiture, et des vitres ont été brisées. vers 10 heures devant le lycée Saint-Rémi quelques dizaines de jeunes venus d’autres lycées d’Amiens sont venus appeller les élèves de cet établissement privé à rejoindre le mouvement. Ils auraient tenté -en vain- de bloquer le portail de l’établissement avec des poubelles pour y pénétrer. Des fenêtres ont été brisées, des pierres et des oeufs lancés. Un jeune homme a été interpellé.

L’équipementier aéronautique Ratier (1.100 salariés) installé à Figeac (Lot) a été condamné par la cour d’appel d’Agen à verser 950.000 euros au total à neuf salariés, membres de la CGT et reconnus victimes de discrimination après 15 ans de procédure. Dans son arrêt , la chambre sociale de la cour d’appel d’Agen conclut que les neuf hommes ont « été victimes d’une discrimination à raison de leur activité syndicale ». Elle condamne la société Ratier-Figeac à leur payer des sommes allant de 31.000 à 175.000 euros pour le préjudice financier, ainsi que 5.000 euros chacun au titre du préjudice moral.

Dans cette affaire engagée en 2000, la Cour de cassation a déjà donné raison par trois fois aux salariés. Cependant, l’entreprise Ratier « envisage de se pourvoir en cassation » d’ici la mi-avril, « après une analyse juridique précise ».

Les gendarmes ont interpellé mardi matin une vingtaine de militants écologistes entrés dans le site de la centrale nucléaire de Fessenheim (est de la France) mais une quinzaine d’entre eux se trouvent toujours sur le toit du bâtiment réacteur où ils ont déployé une banderole. Ils appellent les autorités de la centrale et les pouvoirs public à faire cesser la menace posée par les centrales nucléaires vieillissantes en Europe. Une cinquantaine de militants participaient à cette opération surprise démarrée à l’aube, dans cette centrale en service depuis 1977.

France: Arrestations lors d’une action de Greenpeace

Huit ans et deux mois de prison, et plusieurs milliers d’euros d’amende. C’est la peine requise le 14 mars par le ministère public de Madrid contre huit syndicalistes espagnols d’Airbus. Ils avaient participé à la grève générale du 29 septembre 2010, destinée à protester contre les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement espagnol. Comme dans d’autres endroits en Espagne, la manifestation et les piquets de grève organisés devant l’usine d’Airbus de Getafe, dans la banlieue de Madrid, avaient tourné en affrontements avec la police. Trois ans et demi plus tard, huit des manifestants – tous des employés d’Airbus ayant occupé des responsabilités syndicales dans l’usine – se trouvent accusés d’« attentat contre l’autorité », de « blessures » et d’« attentat contre la liberté des travailleurs ».

airbus getafe

airbus getafe

Le ministre de l’intérieur Manuel Valls s’étant annoncé à Pau, un rassemblement appelant notamment à la libération de Georges Ibrahim Abdallah avait été prévu devant le Palais Beaumont. Après quelques minutes, les manifestants ont été évacué brutalement (clés de bras, menaces) par les forces de police (BAC et Police Nationale). Tous ont été amenés au commissariat, puis déposés sous bonnes gardes à environ 300 mètres du Palais Beaumont, devant le Lycée Louis Barthou. Là, ils déployé une banderole: « PS, Valls, on n’oublie pas : expulsions, Rroms, Georges Abdallah, Aurore Martin, solidaire de l’État d’Israël. La vergonha !” co-signée Libertat, Action Antifasciste Pau et OC-FR.

Les agents de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) qui observent un mouvement de grève se disent préoccupés par la situation du président de leur délégation nationale, Victor Umba, dont ils sont sans nouvelles depuis plus d’un mois. Ce dernier avait été arrêté, été gardé pendant quelques jours au cachot de la police ville de Lubumbashi, puis transféré à Kinshasa. D’après ces agents, toutes les démarches menées pour avoir de ses nouvelles sont restées vaines. Son arrestation est intervenue lorsque les cheminots grévistes se sont introduits dans les installations de cette entreprise pour réclamer leur décompte final auprès de l’employeur. Ce dernier les avait considérés comme déserteurs. La police d’intervention rapide accompagnés par ceux de la police militaire avaient lancé des gaz lacrymogènes afin de disperser les manifestants. Dans la foulée, le président de la délégation syndicale nationale avait été arrêté.

Les agents grévistes dénoncent aussi des arrestations enregistrées dans leurs rangs. Lundi, la police les a encore dispersés au camp Maramba où ils étaient rassemblés. Trois d’entre eux et un mineur de 15 ans, fils d’un agent, ont été appréhendés. Jusqu’à présent, leurs collègues n’ont pas de leurs nouvelles. Toutes les tentatives menées pour avoir la réaction du commandant de l’unité de la police incriminée sont restées vaines.