En 2024, 993 personnes ont été exécutées en Iran, dont 915 en secret et 14 prisonniers politiques. Aujourd’hui, 57 prisonniers et prisonnières politiques attendent le même sort. La plupart ont été condamnés dans des procès opaques, à huis clos, sans la présence des médias ou d’observateurs indépendants. Des aveux ont été extorqués sous la torture. Les accusés sont souvent contraints d’accepter les avocats désignés par le gouvernement et doivent souvent faire face à des accusations vagues telles que « inimitié contre Dieu » ou « actions contre la sécurité nationale ».
Nombre d’entre eux ont été arrêtés lors des manifestations nationales de 2022, au cours desquelles les peuples d’Iran ont réclamé leur liberté. Leurs conditions de détention se caractérisent par le refus de soins médicaux (alors que plusieurs prisonniers souffrent de maladies graves) et de mise en isolement prolongée. Ces 57 prisonniers politiques reflètent l’opposition à la dictature par la diversité de leur engagement politique (membres du PJAK, des Moudjahidine du Peuple, simples manifestants, etc.), ethnique (Persans, Kurdes, Baloutches, Arabes…), de genre et d’âge : Soleiman Shahbakhsh, aujourd’hui âgé de 20 ans, a été arrêté à 12 ans; Behrouz Ehsani, un père de deux enfants, est âgé de 70 ans.
La liste des prisonniers et prisonnières condamnés à mort avec quelques informations sur leur cas
