Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les forces de sécurité ont tué 17 maoïstes dont un commandant de haut rang dans le district de Sukma, au Chhattisgarh, ce samedi. Ce sont des paramilitaires de la Garde de réserve du district (DRG) et de la Force de police centrale de réserve (CRPF) qui ont engagé une violente fusillade contre les maoïstes. Ceux-ci ont à peine pu répliquer, blessant deux membres de la DRG. Les forces de sécurité ont saisi une importante cache d’armes sur le lieu de l’affrontement, notamment des AK-47, des fusils automatique et autres armements et équipements. Le commandant maoïste tué est Jagdish alias Budhra. Une prime de 2,5 millions de roupies était offerte pour sa capture. il était responsable de la division de Darbha et recherché comme responsable de l’attaque de la vallée de Jhiram en 2013, qui avait coûté la vie à 25 membres des forces de sécurité et dirigeants du Congrès, dont Nand Kumar Patel, alors chef du parti au Chhattisgarh. Il aurait également été impliqué dans l’attaque de 2023 à Aranpur, au Chhattisgarh, au cours de laquelle plusieurs membres du DRG ont perdu la vie (voir notre article).

 

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Vendredi 28 mars, Instagram décide de suspendre le compte principal d’Urgence Palestine suivi par plus de 88k personnes. Cette censure contre une importante organisation de soutien à la résistance palestinienne en France n’est pas un cas isolé. Meta censure régulièrement les comptes de personnalités et organisations (pro)palestiniennes, comme ce fut le cas avec les suppressions définitives des comptes de Within Our Lifetime – United for Palestine ou encore Samidoun et ses différentes antennes.

Depuis un coup d’Etat en 2022, de nombreux cas d’enlèvements de voix hostiles au régime ont été rapportés dans la capitale et d’autres localités. Deux journalistes ont été arrêtés ce lundi 24 mars à Ouagadougou. Guézouma Sanogo, président de l’AJB (Association des journalistes du Bburkina Faso) et Boukari Ouoba, vice-président, ont été emmenés par des policiers des services de renseignement vers une destination inconnue. Le vendredi précédent, M. Sanogo avait dénoncé publiquement la multiplication des « atteintes à la liberté d’expression et de presse », dans le pays. Il est aussi journaliste à la Radio-télédiffusion du Burkina (RTB), et avait qualifié la chaîne nationale d’« outil de propagande ». D’autres journalistes ont rappelé que sept de leurs confrères ont été enlevés en 2024, certains sont toujours portés disparus. Un troisième journaliste, Luc Pagbelguem, de la chaîne privée BF1, a été emmené dans l’après-midi par des agents du Conseil national de sécurité qui souhaitaient l’entendre sur un reportage réalisé sur le congrès de l’AJB. Lundi soir, on ignorait s’il était toujours retenu. Sur les réseaux sociaux, des soutiens de la junte se réjouissaient de ces arrestations. De nombreux médias internationaux sont suspendus au Burkina Faso, accusés par la junte de véhiculer de la désinformation.

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La ministre fédérale de l’Action et de la Modernisation publiques également chargée du numérique, Vanessa Matz (Les  Engagés), annonce un projet de loi visant à mettre fin à l’anonymat sur les réseaux sociaux et à rendre Itsme obligatoire pour s’authentifier sur un réseau social. Ce projet, se retrouve dans l’accord du gouvernement Arizona, il veut associer chaque compte en ligne à une personne physique ou morale dûment identifiée, sans interdire pour autant le pseudonymat, ni la possibilité d’associer plusieurs comptes à une même personne. Qu’en est-il des données privées: Itsme ne récupère pas les données personnelles, c’est de l’authentification, il valide que vous êtes la bonne personne, ne stocke, ne traite, ne communique aucune donnée sur notre activité en ligne. Et la liberté d’expression ? Elle sera au cœur des débats parlementaires.

L’organisation étudiante d’extrême droite NSV (Nationalistische Studentenvereniging) avait planifié une manifestation ce jeudi 27 mars en soirée, environ 400 manifestants ont répondu présents, parmi eux, Tom Van Grieken, Filip Brusselmans, Chris Janssens et Dries Van Langenhove du Vlaams Belang. Plus tôt, un tract avait été distribué appelant à la «remigration», un retour permanent des «étrangers» dans leur pays natal, et considéré par les militants antiracistes comme «rance» et «haineux». Les contre-manifestants avaient tenté de faire interdire cette manifestation mais sans succès, ils ont donc organisé une marche de solidarité, pour souligner que le «fascisme» n’a pas sa place à Gand, ni ailleurs.

Des parcours séparés et un moment de départ distinct avaient été prévus, les forces de l’ordre étaient déployées massivement le long des deux parcours. Un peu plus de 1000 antifascistes et antiracistes se sont dirigés vers le centre-ville en scandant des slogans de solidarité. Malgré le dispositif policier, les manifestants ont tenté de rejoindre le cortège du NSV, des projectiles, œufs, feux d’artifice, bouteilles en verre ont alors été lancés sur ces manifestants. La police a procédé à plusieurs interpellations au sein des militants d’extrême droite (le chiffre de 7 est annoncé mais pas certifié). Peu après, le canon à eau a dû être utilisé pour disperser les manifestants. 24 contre-manifestants ont été arrêtés administrativement pour avoir «défié» leurs adversaires.

Une autre étudiante pro-palestinienne arrêtée aux États-Unis. Rumeysa Ozturk, doctorante à Tufts, université privée près de Boston (Massachusetts), syndicaliste et défenseure de la Palestine, a été arrêtée par l’ICE ( United States Immigration and Customs Enforcement ) agence de police douanière et de contrôle des frontières. Ses avocats n’ont pas été informés de son lieu de détention , ni autorisés à la contacter, une procédure opaque, similaire à celle de Mahmoud Khalil, titulaire d’une carte verte, lui aussi visé pour son activisme (lire notre article). L’administration Trump cible les critiques du génocide israélien, les voix pro-palestiniennes sont de plus en plus réduites au silence.

Sudhir, alias Sudhakar, alias Murli, alias Ankesarapu Saraiya, un dirigeant du Comité zonal de Dandakaranya du PCI(M), âgé de 58 ans et originaire de l’Andhra Pradesh et actif depuis plus de 25 ans au sein du mouvement naxalite au Chhattisgarh, a été tué avec deux autres maoïstes mardi matin  à Abujhmad, à la frontière entre les districts de Dantewada et de Bijapur, dans l’état du Chhattisgarh. Ce sont des paramilitaites de la Garde de réserve du district (DRG) et des forces anti-guérilla du Bastar qui ont mené l’opération qui s’est soldée par la mort de ce commandant maoïste dont la tête était mise à prix pour 2,5 miilions de roupies. Sudhir avait rejoint l’insurrection maoïste en 1999. Outre ses fonctions de dirigeant zonal, il était responsable d’une École politique mobile (MOPOS), destinée à la formation des cadres maoïstes. Les autres maoïstes tués mardi ont s’appelaient Mannu Barsa et Pandru Atra, tous deux originaires de Bhairamgarh, dans le Bijapur, ils assuraient la sécurité du Comité zonal.

Guérilleros maoïstes en Inde

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En août 2024, six militants de Palestine Action ont pénétré dans un centre d’Elbit Systems à Filton en Grande-Bretagne et ont détruit du matériel militaire dans le génocide à Gaza. Ce sabotage aurait coûté à Elbit Systems (le principal fabricant d’armes israélien) plus d’un million de livres sterling de dégâts. Après l’arrestation des six militants dans le centre de recherches, quatre autres personnes ont été arrêtées par la police antiterroriste britannique dans différentes régions du pays. Toutes ont été placés en détention provisoire. En novembre, huit autres militants ont été placés en détention provisoire pour leur participation présumée à la même action à Filton.

Lors d’une audience ce jeudi 27 mars, les avocats des accusés tenteront de contester et de rejeter une demande des procureurs de la Couronne visant à établir un lien avec le terrorisme. À cette occasion, la campagne “Free the Filton 18” appelle à une journée d’actions en soutien aux 18 militants incarcérés pour exiger leur libération immédiate.