Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

André Olivier, 81 ans, ancien militant d’Action directe à Lyon, bénéficie depuis le 14 octobre, d’une libération conditionnelle sous surveillance électronique assortie de plusieurs obligations : interdiction de port d’arme, de rencontrer toute personne condamnée pour « terrorisme », interdiction de publication et de déclaration publique. L’ancien professeur de français s’est toujours refusé à demander une remise en liberté et ce par opposition au système judiciaire.

Le 29 juin 1989, la cour d’assises spéciale du Rhône l’avait condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté de 18 ans. Cette condamnation était liée à une série de braquages et d’actions armées menés pour la lutte anticapitaliste et anticolonialiste.

Plus de 2000 personnes se sont rendues hier dans le sud de la France, à Lannemezan, pour la manifestation revendiquant la libération de Georges Inbrahim Abdallah, – dont des délégation des secours rouges d’Italie, de France, de Suisse et de Belgique. La manifestation s’ouvrait par un hommage à Suzanne Le Manceau. Un meeting avec une assistance de 200 personnes s’était tenu la veille à Toulouse, avec une intervention enregistrée de Robert, le frère de Georges.

 

Le parlement espagnol a voté en juin une loi d’amnistie pour les faits touchant le referendum d’indépendance de la Catalogne edu 1er octobre 2017 (voir notre article). Le nombre de personnes ayant bénéficié de cette loi s’élève jusqu’à aujourdhui à 154. Sur ce nombre, 95 sont des agents des forces sécurité: membres de la police nationale, de la garde civile et des mossos d’Esquadra (police catalane). La semaine dernière, 45 agents de la Garde civile faisant l’objet d’une enquête pour leurs actions lors du référendum ont été amnistiés. Ces 45 personnes rejoignent 46 autres agents de la police nationale qui ont déjà été amnistiés il y a quelques semaines dans le cadre d’une enquête sur les accusations de violence dans les bureaux de vote de Barcelone. Le tribunal de Barcelone, pour sa part, a accordé l’amnistie à 4 membres des Mossos d’Esquadra. Les 59 autres amnistiés correspondent à 24 fonctionnaires ayant aidé au referendum jugé illégal et 35 manifestants parmi les milliers poursuivis et condamnés.

Dossier(s): Espagne Tags: ,

Un militant maoïste a été tué par les forces de sécurité dans la forêt de Sesar-Adangi,  dans le district de Kandhamal, vendredi. Il a été tué alors que deux unités des forces anti-guérilla (Special Operation Group – photo) de la police effectuaient une opération de ratissage dans la forêt depuis le 23 octobre. Bien que l’identité du maoïste n’ait pas encore été établie par la police, celle-ci avance qu’il s’agit d’un cadre supérieur du CPI (maoïste) de la division Kandhamal-Kalahandi-Boudh-Nayagarh.

 

Dossier(s): Inde-Népal Tags: ,

Les manifestant.e.s pour le climat et la justice écologique de Code Rouge ont une nouvelle fois ciblé cette année TotalÉnergies, qui réalise des profits records, au prix d’une destruction écologique et sociale. Hier vendredi, des contrôles d’identité à grande échelle ont eu lieu dans les gares et les stations de métro. Dans la nuit de vendredi à samedi, des activistes ont également été suivis en divers endroits par la police, et une poignée de personnes ont été arrêtées de manière préventive.

L’action principale se déroule devant le site de TotalÉnergies à Feluy qui est bloqué. En outre, un groupe de Code Rouge a bloqué samedi midi l’accès au pont de Noordkasteel, dans le port d’Anvers – une des voies d’accès menant au site anversois de TotalÉnergies. Un troisième groupe a bloqué la Boomsesteenweg, en parallèle de l’A12, en direction d’Anvers. C’est là que la police anversoise a procédé en début d’après-midi à plusieurs interpellations. Du côté de Feluy, aucune interpellation n’a été menée par la police qui est présente dans le site et autour du piquet de blocage (photo).

EDIT: L’opération de police à Anvers a commencé à 14h30 et s’est terminée vers 16h00. 270 participants à l’action ont été interpellés et placés en détention administrative, dont sept avocats et deux journalistes.
EDIT2: Code Rouge est terminé, les quelques 700 participant.e.s qui étaient encore sur le site de Feluy dimanche midi ont levé le camp.

Deux personnes ont été interpellées vendredi 25 octobre à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Elles sont soupçonnées d’avoir participé à une action d’Extinction Rébellion sur le siège de TotalEnergies dans le quartier de La Défense à Paris. Plusieurs activistes ont aspergé de peinture les portes d’entrée du siège et ont cassé plusieurs vitres munis de marteaux et de pics à glace. Une affiche a été posée sur l’une des portes du siège de TotalEnergies, où on pouvait lire : « En cas de crise sociale, briser la glace contre les criminels climatiques. En fin d’action, une banderole à été déployée portant le slogan « Nos vies valent plus que vos profits ».

 

 

Suite à l’attaque du PKK contre le siège des industries aéronautiques turques à Ankara (voir notre article), les bombardements turcs se sont poursuivis au Rojava, visant des installations civiles (petites industries, infrastructures énergétiques, stations services) et sécuritaires (check point), tuant au moins 12 civils et en blessant de nombreux autres. Au Kurdistan irakien, un bombardement turcs a tué à Sinjar 6 membres des forces de défense yézidies. Deux drones turcs ont été abattus à Manbij tandis que les SDF ont frappé deux bases dans le Rojava occupé par les militaires turcs et leurs proxys islamistes dans les environs de Zarkan, touchant plusieurs occupants. Partout dans le monde (aussi à Bruxelles) des manifestations ont eu lieu pour protester contre les bombardements qui visaient des infrastructures civiles.

D’autre part, le bureau du procureur en chef d’Istanbul a délivré 44 mandats d’arrêts pour « aide financière à organisation illégale »; au moins 35 personnes ont été emprisonnées. 33 mandats d’arrêt ont également été délivrés pour « propagande pour une organisation illégale ». Enfin, des inconnus ont attaqué le siège du parti DEM (démocrate, pro-Kurde) à Ankara.

Dossier(s): Turquie-Kurdistan Tags: ,

Du 24 au 28 octobre, le mouvement d’action écologiste Code Rouge va intervenir sur des sites relevant de l’industrie fossile. Dans le Hainaut, les polices se sont coordonnées pour tenter de restreindre le passage des activistes vers cinq sites industriels stratégiques: l’aéroport de Gosselies, TotalEnergies à Feluy et Charleroi, Engie à St-Ghislain et Charleroi. La circulation sur les autoroutes sera également surveillée.

Le gouverneur de la province a pris un arrêté décrétant entre autre que: « les rassemblements et manifestations organisés à l’appel du mouvement « Code rouge » et non autorisés par les autorités communales, ainsi que toute contre-manifestation, sont interdits dans un périmètre de 50 mètres situé autour des entreprises ou des sites visés par ce mouvement. (…) Sera immédiatement arrêtée administrativement toute personne trouvée en possession (…) de tout dispositif qui empêcherait son identification formelle sur les lieux concernés, à l’approche de ces lieux à l’exception d’un motif légitime ».

Jeudi 26 septembre, des lycéens masqués ont accroché une banderole, ont érigé des barricades et affronté la police, à coups de cocktails Moltov, contre la présence des Carabiniers et en souvenir de tou.tes les personnes qui sont tombées lors des luttes liées au 11 septembre (commémoration  du coup d’État de 1973). voir notre article.
Mercredi 2 octobre, des lycéens à visage couvert, issus du lycée Manuel Barros Borgoño, situé dans le quartier Franklin, ont érigé des barricades et affronté la police, à coups de cocktails Moltov, contre la présence des Carabineros en souvenir et en guise de vengeance pour Claudia López assassinée par les tirs des Carabineros le 11 septembre 1998 et pour Alonso Verdejo « Risue ». (photo)

Vendredi 11 octobre, des manifestants à visage couvert ont érigé des barricades et ont affronté la police, à proximité du lycée Instituto Nacional, en souvenir de la mort de Denisse Cortés. D’autre part, on a accroché une banderole pour dénoncer la mauvaise gestion et le détournement de fonds publics, en ce qui concerne la gestion et le paiement des heures supplémentaires, de la part de certains fonctionnaires de l’établissement, qui veillent à leurs propres intérêts plutôt qu’à ceux de la communauté éducative. Il n’y a pas eu d’interpellations.

 

Dossier(s): Amérique Latine Tags: ,

Ce jeudi 24 octobre marque les 40 ans de prison de Georges Abddallah. Une journée internationale d’action pour sa libération avec des meeting, projections, stands et photos de soutien organisées dans différentes villes de France et dans d’autres pays dans le monde.

Le vendredi 25 octobre se tiendra, dès 19H à la Bourse du Travail de Toulouse, un meeting de soutien à Georges Abdallah et aux peuples palestinien et libanais (lien vers l’évènement). Le lendemain, samedi 26 octobre, s’organisera à Lannemezan la marche de soutien à la libération de Georges Abdallah qui partira de la gare Lannemezan pour s’arrêter devant les portes de la prison où il est détenu.